Fight or die

Chapitre 5 : Merde...

5877 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 08:54

POV Ahomine

« Tu me déprimes là Ahomine... Ca va pas ? »

 

Je soupirai et soulevai le gros carton devant moi. Je grimaçai un peu, il était beaucoup plus lourd que ce que j'avais imaginé. Je sentis un regard pesant sur moi. Je me dépêchai d’amener le carton à l’intérieur. Orianne avait reçu une livraison de produits (alcools, sodas, jus, sirops, nourriture etc..). Étant présent le jour de la livraison, Alizée et moi nous sommes proposés pour l'aider. De plus, Riko avait précisé qu'Orianne devait faire le moins d'effort possible. Ses points de sutures pourraient se défaire. Je n'était pas pour qu'Alizée m'aide. En effet, la jeune fille avait également subis de lourde blessures. Mais tenter de convaincre Alizée de ne rien faire revenait à tenter de convaincre une huître de ne pas se faire manger.

 

Je repartis à l'extérieur pour prendre le dernier carton. Je croisai Alizée sur le chemin. Je baissai le regard. Elle savait pertinemment que je l'évitais, j'allais passer un salle quart d'heure... Mais ce n'était pas de ma faute... A chaque seconde, l'image de Kagami dans les vestiaires venaient me hanter. Cela faisait pourtant deux jours depuis.. D'ailleurs, d'après le coups de fil de ce certain Kasamatsu, le plan avait été un vrai fiasco. Même si je ne connaissais pas vraiment Kise, j'avais de la peine pour lui. Il avait réunis tout son courage pour se déclarer.. Enfin bref, je soulevai le dernier carton et soufflai. Qu'est-ce qui m'avait pris d'accepter de l'aider ?! Ils sont lourds ces enfoirés de cartons ! Je me rendis tant bien que mal jusqu'à la salle. Midorima se chargeait de ranger les affaires avec Orianne. Alizée était accoudée au bar et les regardait ;

 

Je m'installai à ses côtés. Orianne nous offrit un verre, nous partîmes juste après. Nous avions des devoirs à faire... Enfin ELLE avait des devoirs à faire. Je n'avais jamais fait mes devoirs, ce n'était pas maintenant que ça allait commencer. Sur le chemin du retour, nous croisâmes Kagami. Ce dernier sifflotait en balançant un sac en plastique d'avant en arrière. Je soupirai, moi qui pensais passer une bonne journée.

 

« Ohayou tomodachi ! » s'exclama -t-il

« Depuis quand on est ami ? » répondis-je sèchement

 

Sa voix forte m'agaçait. Pourquoi fallait-il que je le vois aujourd'hui cet imbécile. Un coup de coude bien placé dans mes côtes me fit grimacer. Alizée me jeta un regard noir. Je soupirai une énième fois. L'imbécile tiqua à ma remarque et bouda. Bah qu'il boude.. Comme si j'en avais quelque chose à faire. J'écourtai notre rencontre. Être dans le même espace que lui m'agaçait plus que de coutume. Pourquoi ? Je n'en savais rien et ne cherchais pas à le savoir.

 

Alizée me reprocha d'être trop méchante avec Kagami. Je haussai les épaules.

 

« Bah quoi ? J'ai dis que je l'appréciais, pas que j'étais son amis.. »

 

Je la vis lever les yeux au ciel. Elle accéléra le pas. Mon amis d'enfance n'était pas du genre à marcher vite. La voir accélérer le pas ainsi marquait le signe de son énervement. Je ne voyais pas pourquoi elle s'énervait autant comme ça lorsque j'agissais ainsi avec les autres. De base, je leur avais rien demandé à cet bande d'imbéciles heureux. C'étaient eux qui s'étaient incrustés dans nos affaires. Bon, il est vrai que sans eux je Alizée et Orianne seraient dans un sale état aujourd'hui. Mais ce n'était pas une raison pour les considérer comme nos « amis ».

 

Nous arrivâmes enfin dans notre petit appartement. Alizée se dirigea vers la table du salon pour travailler. Au fait, pourquoi elle travaille ? Elle n'avait jamais touché à un de ses cahiers. Bref, ennuyant. Je m'allongeai sur le canapé et fermai les yeux. Il ne me fallut pas longtemps pour m'endormir.

 

« Ahomine... Ahomine !... A-HO-MI-NE !... Bon bah tu l'auras voulu »

 

J'ouvris les yeux et me redressai pour m’asseoir. Je m'étirai et me frottai les yeux. Tout d'un coup je reçus un grand seau d'eau glacée sur la figure.

« Ah bah tu es réveillé finalement.. à table »

 

Je lançai un regard noir. Mon amie me sourit innocemment. Elle posa le seaux qu'elle tenait à côté du canapé et alla à table. Je ne la lâchai pas du regard. Nan mais elle était sérieuse ? Décidément elle n'apprendra jamais à réveiller quelqu'un en douceur. Je me demande d'ailleurs si elle connaissait ce mot. Je me levai à contre cœur et alla m'asseoir à côté d'elle. Vu que nous n'étions pas très riche, le dîner se composait de nouilles instantanées. On ne pouvait manger autre chose ? Pour changer un peu. Le repas se passa autour de Seijuro. Cela faisait déjà plusieurs jours depuis la dernière fois et il n'était toujours pas revenu à l'attaque. Je n'aimais pas ça.. cela sentait le piège à plein nez. Il fallait qu'on soit sur nos garde. Si Yanken nous voulait, c'était forcément pour l'incident. Il ne lâcherait rien avant d'avoir eu vengeance.

 

Mes doigts se resserrèrent sur les baguettes. Jamais.. Jamais je ne retournerais vers une pourriture comme lui. Une main vint se poser sur la mienne. Alizée me regarda avec un regard doux. Seul ce regard avait le pouvoir de me calmer. Je hochai la tête en guise de remerciement. Ce n'est qu'en nettoyant la table que je me rendis compte que le travaille d'Alizée n'avait rien à voir avec les cours. Elle travaillait en faite sur un certain Kenichi Okamura. Je fronçai les sourcils. C'était qui lui ? Pourquoi faisait-elle des recherches sur lui ?

 

Je m'assis à la table et feuilletai le dossier. J'avais toujours su qu'Alizée était plus que douée pour enquêter sur quelqu'un mais là.. Les informations remontaient à quelques années. Comme si elle avait commencé à recueillir des informations sur lui il y quatre-cinq ans déjà. Je me passai mes mains sur mon visage. Bon... Okamura.. T'es qui ?

 

POV Kise

 

 

« Wake up ! Wake up ! Wake up ! »

 

Je gémis et allongea mon bras pour éteindre le réveille. Je soupirai. Je n'avais aucune envie de me lever. J'enfouis ma tête dans l'oreiller. Je n'avais pas envie d'aller au Lycée de peur de croiser Murasakibara. Et j'avais peur de descendre et d'affronter mon père. J'avais séché tout le vendredi en restant chez Kasamatsu. Je n'étais rentré que tard la veille.

« Je vais me faire défoncer » soupirai-je, la tête toujours enfouis dans mon oreiller.

 

Après dix minutes, je me décidai enfin à me lever. Je jetai un œil à l'horloge. Ah bah non...en fait, ça faisait un peu plus que 1dix minutes. J'allais être en retard. On retrouve toujours ses veilles habitudes. Je m'avançai jusqu'à mon dressing et pris mon uniforme. Je revins sur mon lit et m'assis. Je m'habillai sans conviction avant de descendre les marches le plus doucement et lentement possible. Je pouvais entendre ma mère s’affairer à la cuisine et le pages de journal de mon père se tourner. Je déglutis. Tout petit Kise.. Fais toi tout petit.

 

Le moment que je redoutais tant arriva. Je daignai montrer ma tête dans la cuisine. Ma mère m’aperçut et me lança un regard sévère. Mon père, lui, m'ignora royalement. C'était sûrement mieux ainsi. Je m'attabla et mangea mon petit déjeuner en silence. Les prochains jours allaient être durs.. très durs. J'attrapai mon sac et sortis de la maison aussi que je le pus. L'atmosphère y régnant étouffait. Je pris une grande inspiration. Il fallait que je sois fort. Sur le chemin, je saluai l'ancienne. J'hésitai à lui dire ce qu'il s'était passé. Mais bon, je ne voulais pas l'ennuyer avec les histoire de cœur. Je ris à cette pensée. Si elle avait su ça, elle m'aurait sûrement traité de tout les noms possibles et inimaginables.

 

Le chemin vers le lycée me parut rapide. Trop rapide. Bon j'étais quand même en retard. J'entrai dans la cours vide. Tout le monde était déjà en cours. Je regardais les autres élèves dans leur classe en avançant dans le couloir. Je m'arrêtai devant ma salle et entrai sans frapper. Habitué à ce manque de politesse, le professeur me fit une remarque peu convaincante. Je partis m'installer à ma place. J'étais plutôt content de retrouver mes amis, même si je savais que j'allais passer à l'interrogatoire. Cela n'avait pas loupé. Dès la sonnerie pour la première pause, tous mes amis se précipitèrent vers moi pour me demander. Tous sauf Ahomine et Alizée. Ils semblaient très soucieux...

 

Je n'eus pas le temps de me poser plus de questions. Celles de mes amis fusèrent à une grande vitesse. Je leur racontai ce qu'il s'était passé. Mon cœur se serra lorsque j'arrivai au bout. La blessure était toujours fraîche. Floriane était la plus révolté de tous. Si Kagami ne l'avait pas retenu, elle serait partis voir Murasakibara. Malgré la douleur dans la poitrine, je ne pus m'empêcher de sourire. Floriane avait toujours été une fille très impulsive.

 

Notre attention se reporta ensuite sur Ahomine et Alizée. Le jeune fille se balançait sur sa chaise tandis que son ami s'était affalé sur son bureau et dormait. On aurait dit le jour de leur arrivée. Tout aussi désintéressé. De la part d'Ahomine, c'était normal. Mais en ce qui concerne Alizée ça faisait bizarre de la voir ainsi. Laurine se déplaça et s'installa en face des deux amis. Je suivis son initiative et m'assis à côté d'elle. Alizée nous sourit chaleureusement et entama une discussion. Je soupirai de soulagement. J'avais eu peur que du jour au lendemain elle ne veuille plus nous parler. Lorsque Laurine demanda pourquoi ils étaient en retrait, elle pointa avec son menton son ami dormant à ses côté.

 

« Pour faire simple, la situation est devenue compliquée »

 

Je penchai ma tête sur le côté. Que voulait-elle dire par là ? Je voulus en savoir plus mais la sonnerie retentit. Je me réinstalla à ma place. Cours de mathématiques. Je fis la moue. Je haïssait cette discipline au plus haut point. J'étendis mon bras droit sur la table et l'utilisai comme oreiller. Une bonne sieste bien méritée.

 

Ce fut Floriane qui me réveilla. La sonnerie pour la pause déjeuné avait déjà sonnée. Je m'étirai bruyamment. J'avais dormi aussi longtemps ? Comme à notre habitude, nous allâmes sur le toit pour manger. Le seul problème était que pour y aller, nous devions passer devant la salle des professeurs. Je me mordis la lèvre. Je ne voulais pas le voir. Pas du tout. Lorsque nous passâmes à côté de la porte, mes amis me regardèrent un peu inquiet. Heureusement, rien n'est arrivé. Enfin.. c'est ce que je croyais jusqu'à ce que j'entende la voix de Murasakibara m'interpeller. Je me figeais. Euh.. je dois faire quoi maintenant ? Mon cœur se mit à battre extrêmement fort. Je sentis ses pas venir vers moi. Je me retournai et fermai les yeux en criant.

 

« Ne m'approchez pas ! Je vous déteste ! »

 

Je tournai les talons et parti en courant, suivis de prêt par mes amis. J'ouvris la porte du toit et lançai un gros coup de pied dans le vide. Nan mais quel toupet ! De quel droit Ose -t-il me parler après ce qu'il a fait ? !!! Je gonflai mes joues et m'assis par terre pour manger mon bento. Aujourd'hui, j'avais des sushis. Mon plat n'échappa pas aux yeux de lynx d'Alizée. Elle s'avança vers moi en me regardant avec des yeux de chiens battus. Je déplaçai mon repas un peu plus sur le côté, lui faisant comprendre que c'était le MIEN. Mais cela était sans compter la détermination de mon amie. Elle continua à me fixer. Après deux minutes, je m'avouai vaincu et lui tendis mes sushis. Elle sembla plus que ravi et me donna son plat. Une salade de pâtes. Je regardai mon bento avec regret. Mes sushis... Je fis la moue.

 

Alizée et Ahomine semblaient beaucoup moins distant que ce matin. Cela faisait plaisir à voir. Je les aimais bien moi.. Puis Flo, Laurine et Alizée s'entendaient à merveille. Le seul problème était Kagami et Ahomine. Ils ne pouvaient pas se voir. Enfin, c'était ce qu'il laissait paraître. Dans le fond ils s'aimaient bien.

 

Tout le monde avait finis de manger, enfin, sauf Kagami. Alizée et Tetsu parlaient de tout et de rien, Laurine montrait quelques trucs sur l'ordinateur à Floriane, Ahomine dormait et Kagami se goinfrait. La routine du midi quoi..Je repensais soudain à ce que j'ai dis à sensei... J'attrapai le bras d'Alizée qui se trouvait malheureusement à côté de moi et le secoua violemment.

 

« Mais pourquoi je lui ais dis ça moi !!!!! Maintenant il va croire que je le hais !! » me plaignis-je

« Bah quoi ? C'est pas le cas ? » demanda Kagami

 

Mais non ! Bien sûr que non ce n'était pas le cas ! Moi je l'aimais...

 

« Tu l'aurais violer, comme je l'avais dit, ça ne se serait pas passé comme ça » Dis Floriane

« C'est vrai » approuva Alizée

 

Je lui pinçai le bras. Elles sont vraiment folles je vous jure. La sonnerie annonçant la fin de la pause retentit. Aller, plus que quelques heures à tuer...

 

 

POV Orianne

 

« Midorima ! Tu peux t'occuper de la table six s'il te plaît ? »

 

Je vis le jeune homme hocher la tête et se diriger vers la table indiquer. Je souris. Parfois il pouvait paraître associable mais il était vraiment serviable. Je rangeai le vers que je venais de nettoyer et en pris un nouveau. Je m'assis et grimaça. Mes côtes me faisait encore mal.. Heureusement qu'Alizée était là, cela aurait put être bien pire.. Une question me torturait l'esprit. Qui était cette personne ? Elle aurait du se défendre et pourtant elle a subit les coups sans rien dire. Cela ne lui ressemblait pas, surtout quand un de ses amis était en danger. Enfin.. je lui demanderais plus tard.

 

Le bar semblait affreusement calme ses jours-ci. Sûrement à cause de l'interdiction de Yanken. Cependant, quelque chose m'échappait. Cela faisait plusieurs jours déjà.. Pourquoi n'attaquait-il pas ? On était affaibli, il pourrait aisément tous nous battre et ramener Ahomine et Alizée à Yanken.. Tout ceci ne me disait rien qui allait. Je me levai et déposai le verre que je tenais dans les mains. Je pris mon sac et fis singe à Midorima que je lui laissais le bar pour quelques heures. Il acquiesça et je partis. Il fallait que je sache ce qui se tramait.

 

Je savais absolument qui je devais aller voir. Elle était mon informatrice depuis plusieurs années déjà. Rien ne lui échappait. Je faisais parti des rares personnes à savoir où elle habitait. Je me dirigeai donc vers son bâtiment. Elle habitait prêt du seul restaurant français du quartier. Cela me laisser penser qu'elle était donc française. Cependant, personne n'avais la confirmation. Je regardai autour de moi. Seijuro avait fait du bon boulot. Il n'y avait plus aucun hommes de Yamaguchi-gumi ni même de Inagawa-kai. Des frissons me parcoururent le corps. Pour que les deux clans acceptent de ne plus venir dans ce quartier, Yanken devait avoir un lourd point de pression sur eux... Ca signifiait également qu'il était déterminé à avoir Alizée et Ahomine. Je ne m'inquiétais pas trop pour eux. Ce qui me préoccupait était leurs nouveaux amis. Seijuro les utiliseraient sûrement pour les faire plier.

 

Je soupirai. Tout ceci allait mal finir, je le sentais.. Je m'engouffrais dans le bâtiment. Il était en très mauvais état. Tous les murs qui composaient l'immeuble se fissuraient. Il aurait du être détruit il y a longtemps mais mon informatrice avait su faire pression pour qu'il ne soit pas démolit. Alors que je montai les marches, je vis plusieurs hommes descendre. Certains d'entre eux étaient recouvert de sang avec plusieurs gros hématomes sur le visages. Et bien.. Elle n'y vas pas de main morte aujourd'hui. Elle habitait au troisième étage. Les hommes qui avaient passé un sale quart d'heure étaient ses hommes de mains. Ses « fouines » comme elle aimait les appeler. Dans l'ensemble, ils n'avaient pas à se plaindre, elle les payait assez bien. L'inconvénient était de subir ses fureurs lorsque l'on ne ramenait aucune information. Apparemment, la pêche n'avait pas été très bonne cette fois ci.

 

Arrivée au troisième étage, la porte de son appartement était grande ouverte. Je toquai à la porte et entrai. J'entendis quelqu'un grogner. Je tournai directement à gauche et ouvris la porte qui donnait sur son salon. Elle était assise sur son fauteuil. Son T-shirt, légèrement échancré et blanc était recouvert de sang. Elle tenait dans sa main une batte de base-balls en métal dans le même état. Lorsqu'elle me vit, elle me sourit et essuya quelques traces de sang sur son visage. Elle m'invita à m'asseoir. Ce n'est qu'en avançant vers le deuxième fauteuil que j'aperçus un corps inanimé sur le sol à côté d'elle. Etait-il mort ? Ah non, il respire. En tout cas, il n'allait pas pouvoir reparler de sitôt. Toute cette violence ne me dérangeais pas. J'y était accoutumée. Et puis, à l'occasion, il m'arrivait de rendre quelqu'un dans le même état lorsque cette personne ne voulait pas me donner une information. C'était ni plus ni moins les règles du jeu.

 

« Désolé pour le désordre ma belle. Que puis-je faire pour toi? » me demanda -t-elle tout en souriant

« Yanken.. qu'est-ce qu'il prépare ? Le quartier est trop calme, je n'aime pas ça. » répondis-je

 

Un rictus de colère apparu sur son visage. Elle pencha sa tête sur le côté et sourit. Son sourire était comparable à celui d'un psychopathe. Morgane avait longtemps été l'une des « chiennes » d'un des chefs de Yamaguchi-gumi. D'après ce que je savais, depuis l'âge de huit ans, elle était droguée tout les jours. Les séquelles pouvaient toujours se voir. Elle pouvait avoir des réactions très spontanées et imprévisibles. Une fois je l'ai vu tuer une de ses fouines car il ne l'avait pas regarder dans les yeux. Bien qu'étant sur mes gardes, je m'efforçai de rester le plus calme possible.

 

« Si seulement je le savais Orianne. » Elle se leva et repris sa batte. Elle tourna son corps en direction de l'homme inconscient à terre ; « Ces enfoirés de bon à rien n'ont même pas été capable de me dire où le trouver ! Espèce d'imbécile ! Pas foutu d'exécuter un simple ordre et sa se dit fouine de Morgane ?! Et ma réputation sale chien errant! » criait-elle.

 

Elle se remit à frapper le corps de l'homme avec sa batte. Je soupirai et protégeai ma tête avec un magazine présent sur la petite table. Je détestai vraiment quand elle faisait ça, j'allais être éclaboussée ! Un bruit d'os brisés se fit entendre lorsqu'elle lui asséna un dernier coup de batte sur le crâne. Bon bah il est mort. C'est triste à dire mais ces hommes ne manqueront à personne. Ce sont d'anciens SDF n'ayant ni famille ni amis. Morgane leur offre une chance de changer de vie, en contre partie, leur vie devient sa propriété. Travailler pour elle revient à faire un pacte avec le diable. Pourtant, elle a toujours des recrues. Elle se retourna vers moi, un sourire apaiser au lèvres.

 

« Mais j'ai quand même quelque chose pour toi. Une certaine Alexandra est en ville. Elle aurait des liens particulier avec Yanken. Oh et.. Dis à Ahomine et Alizée de faire gaffes, le bruit court que c'est pour bientôt »

 

Je lui souris en guise de remerciement et lui laissa une enveloppe sur la table. Chaque information avait un prix. J'étais celle l'ayant aidé lorsqu'elle s'était enfuis de son groupe. Du coup, elle me faisait payer beaucoup moins cher que les autres. Je redescendis les marches. Alexandra ? Ce nom ne me disait rien. Puis, Alizée et Ahomine ne m'en avaient jamais parlé. Je me renseignerais auprès de Riko une autre fois. D'ailleurs, il fallait que j'aille la voir pour les points de sutures. Une fois dans la rue, je sortis une cigarette de ma poche et l'alluma. Je ne pouvais m'empêcher de me dire que cette histoire allait nous mener bien plus loin que prévu.

 

 

 

POV  Kagami

 

« Enfin délivré !!! » Criai-je à la sortie du lycée

 

Franchement, je commençais à étouffer avec l'odeur immonde du professeur de physiques. On devrait se cotiser pour lui acheter un déodorant à lui d'ailleurs. Mes amis me proposèrent d'aller en ville avec eux. Je refusai à leur grande surprise. Un sourire niais se dessina sur mon visage. J'allais la voir dans peu de temps... Tetsu me fixa du regard. Je haussai les épaules. Je lui expliquerais tout la prochaine fois. Je me séparai donc du groupe et me dirigeai vers mon immeuble. Je l'appréciait de plus en plus cette jeune fille. Elle était hyper belle et trop mignonne !! J'élargis mon sourire en repensant à sa petite bouille. J'accélérai le pas. Elle m'avait promis de m'emmener jouer au basket aujourd'hui !

 

Je tournai à droite pour accéder à ma rue. Tient, personne n'est dehors par un temps pareil.. Bah, ils doivent tous être au travail. Je sautillai jusqu'à mon immeuble et m'y engouffra. Je montai les marches quatre par quatre. Je m'arrêtai avant d'arriver à mon étage. Je m'accroupis et m'ébouriffa les cheveux. Aaaaaah !! J'en ai marre ! Il voulait dire quoi par « Depuis quand on est ami ? » Ppfft ! Il m'énerve mais il m'énerve ! Genre on est pas ses amis... Je me mis à bouder. Moi non plus je ne suis pas son amis si c'est comme ça. Je me demandais quand même pourquoi j'y accordais autant d'importance. Moi je l'aimais bien Ahomine... C'était quoi son problème à lui ?

 

« Et bien, et bien.. c'est quoi cette tête, »

 

Je levai les yeux vers la voix. Je me relevai et pris la personne dans mes bras.

 

-« Allleeeeeexxxxxx !!!! On va jouer au basket hein ! »

« Tu m'étouffes ! »

 

Je la relâchai et la regardai en attente d'une réponse positive. Alexandra se mit à rire. Pourquoi elle rigolait ? Elle se moquait de moi ? Un peu vexé, je gonflai mes joues. Elle les prit entre ses doigts et les étira en me demandant d'aller me préparer. Tout excité, je me précipitai chez moi pour me changer. J'enlevai mon uniforme en vitesse. J'attrapai mon débardeur pour me l'enfiler. Je me mis à rire en me rappelant du regard d'Ahomine quelques jours auparavant. Je frémis de plaisir. Ce snob arrogant était complètement jaloux de moi... Cela faisait extrêmement plaisir à mon ego. J'enfilai mon pantalon de survêt'. Je pris mon téléphone. Il y avait un message de Floriane. Elle me voulais quoi ? J'allais ouvrir le message lorsqu' Alex m'appela. Il fallait y aller.

 

Je mis mon téléphone dans ma poche et sortis en fermant la poche derrière moi. Sur le chemin du terrain de basket, je sentis quelque chose. Une sorte d'atmosphère lourde et pesante. Alex ne semblait pas s'inquiéter plus que ça. Sachant que le quartier était fréquenter par les yakusas, je ne posai pas plus de questions et me détendis peu à peu. En pensant à ça, cela faisait un certain moment que je n'avais pas vus les yakusas. Peut être avaient-ils des obligations dans d'autres villes... Cependant, je savais pertinemment que quelque chose n'allait pas. Mais bon, ce n'était pas mes oignions.

 

Nous entrâmes sur le terrain lorsque je sentis mon portable vibrer dans ma poche. Je le pris. C'était Flo. Elle me voulait quoi encore ? Je décrochais et amena mon portable à mon oreille. Elle raccrocha aussitôt. Je fronçais les sourcils. Ce n'était pas à son habitude. Alex m'interpella pour que l'on puisse commencer à jouer. Je m'avançai vers elle. Elle me lança le ballon et nous commençâmes à jouer. Je ne pouvais pas me concentrer sur le jeu. Je ne pouvais m'empêcher de penser que Floriane avait un problème. A chaque fois que je tentais de prendre mon portable, Alex lançait une attaque. Elle était vraiment très forte. Décidément, elle me plaisait de plus en plus. Après une bonne demie-heure, Nous fîmes une pause. Je sortis mon portable de ma poche. J'avais maintenant un message de Kise et Tetsu. Je fronçai les sourcils et les ouvris

 

De:Floriane

heure:17:30

Kagami ! Il y a le mec au cheveux rouge chez Orianne ! Ca sent le roussi ! Ramène toi !

 

De:Kise

heure:17:45

T'es où ? Ca barde chez Orianne ! Dépêche toi !

 

De:Tetsu

heure:18:00

1123

 

Je ne pris pas le temps de réfléchir ni d'expliquer quoique ce soit à Alex. Je rangeai mon portable et me mis à courir. 1123 était un code entre Tetsu et moi. Lorsque l'un d'entre nous avait un gros problème, il envoyait ce message. Je courus aussi vite que possible, manquant plusieurs fois de me faire renverser. Je tournai à gauche entre l'épicerie et le salon de coiffure et m'engouffra dans l'impasse. Je descendis les quelques marches et ouvris violemment la porte.

 

Je me figeai. La salle était complètement sans dessus dessous. Des chaises et des tables étaient brisées, d'autres étaient renversées. Ce qui me frappait le plus était le sang. Il y avait du sang.. Beaucoup de sang. Je balayai la salle des yeux. J'étais pétrifié par ce que je voyais. Plusieurs hommes étaient étendus sur le sol, inerte. Je secouai ma tête.

 

« Bordel mais il s'est passé quoi ici ? ! »

 

Je me déplaçai dans la salle. Il n'y avait aucune trace de mes amis. Je les appelai. Aucune réponse. Une peur panique s'empara de moi. Où étaient-ils ? J'entendis soudain la porte menant à la machine de baseball s'ouvrit. Floriane en surgit. Tous son corps était parsemé de tâche de sang. Je m'avançai vers elle. Des larmes coulaient sur ses joues. Elle ouvrit la bouche pour parler mais aucun bruit ne sortit de sa bouche. Quelqu'un se précipita à l'intérieur par la porte principale. Je me retournai et vis Ahomine avec Riko. Les deux nouveaux arrivant regardèrent la salle avec stupeur et frayeur.

 

« K..Kise..il est...il a … » commença Floriane. Elle avait beaucoup de mal à parler et luttait contre les pleurs « Il a été poignardé .. Alizée est blessée. Elle..elle nous a défendu ...elle nous a tous défendu..» Finit-elle par dire.

 

Je la fixai droit dans les yeux, j'espérais qu'elle se mette à rigoler en disant que tout était une blague. Une mauvaise blague. Je passai derrière elle et me précipitai vers la salle. Le couloir me parut interminable. Midorima était assis sur l'un des fauteuil. Orianne s'occupait de lui comme elle pouvait. Kise était allongé sur le canapé, une compresse de fortune sur le ventre, imbibée de sang. Il respirait difficilement. Tetsu faisait pression sur la compresse. Il avait le regard dans le vague. Alizée était assise sur le deuxième fauteuil. Elle se tenait l'abdomen. Une marre de sang se formait à ses pieds.

 

- « Merde... »

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