Fight or die

Chapitre 7 : Quand le choix n'est plus là

5582 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 04:53

POV Ahomine

J'accélérai le pas. Je me frottai le visage et essuyai une larme sur ma joue. J'étais en colère. Pas contre lui, contre moi. Depuis quand je pleurais pour quelqu'un moi? Surtout pour un crétin comme lui. Je m'arrêtai un instant et ébouriffai mes cheveux. La scène se répétait et se re-répétait dans ma tête, encore et encore. Depuis ma naissance, toutes les parties de mon corps avaient été blessées, j'avais connu toutes les douleurs possibles et inimaginable. Du moins, c'était ce que je pensais. La douleur que je ressentais m'étais inconnu et je détestais ça.

Je me retrouvai bientôt devant le grand immeuble blanc. Je m'avançai et y entrai. Je saluai brièvement la réceptionniste et m'engouffrai dans le couloir. Je connaissais le chemin par cœur. Après quelques mètres, je tournai à gauche et pris des escaliers. Je les montai quatre par quatre jusqu'au troisième étage. Une foi arrivé, je m'étais aperçu que mon cœur battait un peu trop vite. Il fallait vraiment que me remette au sport. Cela faisait un bail que je n'en avais plus fais.

Je m'avançai dans le couloir et entendis mon nom. Je voulu me retourner puis je reconnu la voix et leva les yeux au ciel tout en continuant de marcher. Qu'est-ce que Murasakibara fait là ? Je soupirai. En fait, je n'en avais rien à carrer. Il insista encore un peu puis s'arrêta. Je m'arrêtai devant la bonne porte et pris une profonde inspiration. Je priai pour qu'elle ne remarque rien. Mais bon, c'était peine perdu. Alizée était un vrai radar à émotion. Rien qu'en regardant une personne elle pouvait dire ce qu'elle ressentait. Je frissonnai. Flippant.

Je ne pris pas la peine de toquer et ouvris brusquement la porte, ce qui fit sursauter mon amie. Elle me lança un regard noir. Je m'assis sur la chaise à droite de son lit. Lorsque je levai la tête pour que mon regard croise le sien, elle me toisait déjà du regard. Je soupirai en fermant les yeux et secouai la tête pour lui faire signe de ne rien demander. Je voulais juste penser à autre chose.  Je l'entendis prendre une inspiration.

-"Qui c'est?"

-"hein?"

-"Qui est avec Kagami? Je ne suis pas bête tu sais. J'avais remarqué ta soudaine attirance pour lui. Donc je te demande qui t'a devancé et s'est mis avec lui."

Sa dernière phrase réveilla une vive douleur dans ma poitrine que je tentai de cacher tant bien que mal. Le fait qu'elle réussissait à toujours tout deviner comme ça restait un mystère pour moi. Cette fille était terrifiante... Néanmoins, je restai muet. Pas que je ne voulais rien lui dire, mais les mots restaient coincés dans ma gorge dans laquelle une sorte de nœud s'était formé. Je me mordis la lèvre inférieure. Je ne comprenais absolument pas pourquoi mon corps réagissait ainsi. Enfin si mais je ne voulais pas comprendre.

-"Tu veux que je devine?..... Très bien. C'est Alex, pas vrai?"

A la seconde même où elle prononça son nom je relevai la tête. Sorcière.. Je soupirai et hochai la tête. Après quelques secondes, je fronçai les sourcils. Nan mais comment elle a deviné ?

-"C'est très simple. Akashi est venu me voir tout à l'heure. Je faisais semblant de dormir. Mais il m'a dit quelque chose qui m'a fait tilter : Ne m'oblige pas à te tuer. Peut-être que je me fais simplement des idées mais je pense que Yanken va bouger. Ce qui s'est passé chez Orianne n'était qu'un avertissement et un moyen de nous disperser."

Face à mon incompréhension, elle leva les yeux au ciel et précisa.

-"Même si tu ne l'admettras jamais, on s'était fait de nouveaux amis. Avec ce qui est passé on ne peut plus rester avec eux. Orianne vient de perdre Midorima, on doit également la laisser en dehors de tout ça et il en va de même pour Laurine. On est tout seul Ahomine. Il va bientôt agir."

Je me frottai le visage. Quelle merde... Il fallait que j'agisse rapidement. Yanken n'était pas du genre à retenir ses coups, surtout envers ses ennemis. Le petit incident chez Orianne n'était qu'insignifiant par rapport à ce que Yanken était capable de faire. Je savais, je l'avais déjà vu à l'œuvre. Cependant quelque chose me dérangeait dans tout ça. C'était Akashi qui avait organisé la descente au bar. Or Akashi ne touchait jamais aux personnes n'étant pas impliquées. Midorima était neutre. Pourquoi l'avoir tué ? J'eus un mauvais pressentiment. Je levai les yeux vers Alizée. Nous nous comprîmes silencieusement. Je savais qu'elle n'approuvait pas mais nous n'avions plus le choix.

Je me levai de la chaise et lui ébouriffai les cheveux avant de sortir. J'enfonçai mes mains dans mes poches et marchai dans les couloirs. Alors que j'approchais des escaliers, une porte à ma gauche s'ouvrit brusquement. Un couple dans la quarantaine en sortit. Ils paraissaient plutôt en colère. J'haussai les épaules et continua ma route, un peu las. Tous ces problèmes commençaient à me gonfler sérieusement. En même temps, Yanken n'allait pas nous laisser nous en tirer comme ça. Un sourire apparut au coin de mes lèvres. Ça allait bouger en ville.

J'arrivai dans le hall et me dirigea vers les portes automatiques. Ces dernières s'ouvrirent laissant entrer la dernière personne que je voulais voir. Takao Kazunari. C'était le meilleur ami de Midorima. Connaissant mon passé avec Yanken, il m'avait demandé de protéger son ami. Inutile de préciser que c'était raté. M'apercevant, il accéléra le pas vers moi. Son bras droit se leva. Je m'arrêtai et ferma les yeux. Un crochet du droit.

Une foi à terre, je me tins la mâchoire. C'est qu'il savait frapper ! Je levai la tête et nos yeux se rencontrèrent. Les siens étaient pleins de colère. Ce que je pouvais comprendre. Je balayai les alentour du regard. Les infirmières et les patients et visiteurs nous regardaient tous. Ils fixaient Kazunari dans l'attente d'un nouveau geste. Tiens, c'est vrai ça ! Le connaissant, je devrais déjà être en sang à l'heure qu'il est. Il me tendit la main. Je haussai les sourcils et le regarda en lui prenant la main. Il m'aida à me relever.

-ça s'était pour ne pas avoir tenu parole."

-"... Euh.. tu n'es pas censé être furax contre moi? Genre une envie de me tuer ?"

-"Orianne m'a tout dis. Même si tu avais été là, il serait quand même mort, et toi aussi."

Je le toisai du regard. Qu'est-ce qu'il voulait dire ? Avant que je ne puisse lui demander quoique ce soit, il tourna les talons et avança vers la sortie. J'hésitai quelques secondes puis le suivis. De toute façon, nous allions au même endroit. J'avais pour la première fois rencontré Kazunari au street basket. J'étais toujours avec Yanken à ce moment. Je l'avais battu en 1 contre 1. Aujourd'hui encore il ne l'acceptait toujours pas. Puis on avait su par Orianne que Midorima et lui était meilleurs amis. En fait, Midorima était sorti avec sa sœur avant que la maladie l'emporte.

Nous tournâmes à droite dans une petite ruelle. L'endroit où nous nous dirigions n'étaient pas très loin de l'hôpital. Il existait plusieurs endroits où le street basket se pratiquait, quatre pour être précis. Le premier se trouvait un peu en recul de la ville, dans une des banlieues de l'ouest. C'était un terrain ouvert. Personne n'y allait car son accès était difficile et c'était là qu'un psychopathe avait tuer ses 21 victimes. Seuls les plus fous y jouaient.

Le second était en plein centre-ville. Cependant, il était situé sur le toit d'un immeuble délabré. Il était le plus fréquenté, surtout pas les yamakazis aimant le basket. A plusieurs reprises la police avait tenté de les déloger mais en vain. De plus, à chaque fois que la mairie voulait détruire l'immeuble, les street basketteurs utilisant ce terrain sabotaient le projet. Du coup, la mairie avait abandonné le projet de démolition. De plus, ils ne gênaient pas vraiment, à part lors de rencontre de nuit.

Le troisième terrain était le plus fréquenté et le plus productif. Il était situé à l'entrée de Shibuya. C'était un terrain normal. Une vraie organisation s'était créée autour de ce terrain. Entre les paris et les rencontres organisées, il y avait pas mal d'argent à se faire. D'ailleurs, dès qu'on avait des problèmes d'argent, c'était ici qu'Alizée et moi nous renflouions nos poches. Le seul problème était qu'il fallait réserver le terrain auprès des organisateurs pour pouvoir jouer. Bien sûr, certaines personnes passaient avant les autres.

Enfin, le quatrième terrain était situé près de l'hôpital, à l'entrée sud du centre ville. Malgré le fait qu'il soit connu, ce terrain n'était pas beaucoup utilisé. Et pour cause, il ne fonctionnait pas comme les autres. Il appartenait à Morgane. Elle et ses fouines avaient leurs propres règles. Généralement, lorsque tu allais dans ce terrain, c'était pour avoir des informations. Sois tu payais, sois tu jouais. Mais ce n'était pas un jeu habituel. Si tu gagnais, Morgane te donnais les informations que tu voulais. Mais si tu perdais, tu étais à sa merci. Avant chaque match, elle faisait tourner une roue avec des couleurs. A chaque couleur correspondait ce qu'elle allait faire si tu perdais. Ce terrain était le dernier espoir.

Nous tournâmes dans une autre petite ruelle. Après quelques mètres, nous descendîmes plusieurs marches jusqu'à une porte que nous ouvrîmes. Ensuite, il fallut descendre encore quelques marches. Nous arrivâmes enfin au terrain. Il ressemblait à tous les autres terrains à l'exception de l'obscurité. En effet, Morgane ne voulait pas payer l'électricité. Elle prenait donc sur une personne de l'immeuble qui ne se doutait de rien. Mais pour que cette personne continue à ne se douter de rien, le terrain était à peine éclairé.

Mes yeux mirent plusieurs secondes à s'habituer à l'obscurité. Une fois habitué, je regardai autour de moi. Je vis une silhouette assez reconnaissable. Elle se tenait debout mais pencher vers l'avant. Ses deux bras faisaient un mouvement balancier avant/arrière répétitivement. Nous nous approchâmes juste assez pour que l'on remarque nôtre présence. La silhouette se retourna vers nous et fit signe à quelqu'un de prendre quelque chose derrière elle. Deux hommes sortirent de la pénombre et coururent vers la silhouette. La chose qu'ils devaient prendre semblait volumineuse. Il ne me fallut pas très longtemps pour comprendre qu'il s'agissait d'un corps. Les deux hommes passèrent devant nous et nous vîmes la pauvre victime. Elle avait la tête complètement défoncée.

-"Ahomine ! Kazunari. Quel plaisir !"

La silhouette se rapprocha de nous. C'était Morgane, évidemment. Nous la saluâmes en retour. Elle avait du sang plein la chemise et plusieurs gouttes éparpillées sur le visage. Un autre homme s'approcha d'elle et tendit la main. Elle y déposa une clé à molette, imprégnée de sang. Ni Kazunari ni moi ne flanchèrent. Nous étions trop habitués à voir ce genre de spectacle. Morgane se déplaça ensuite vers un canapé et pris un mouchoir puis s'essuya la tête avec. Avec un sourire assez perturbant, elle poussa la roue vers la lumière. J'échangeai un regard avec Kazunari. Nous devions décider qui allait tourner la roue en premier. Sans trop savoir comment, je fus le premier à m'avancer. J'attrapai un bout de la roue et abattus sèchement la main. La roue tourna rapidement puis de plus en plus lentement avant de s'arrêter.

-"Yaaay ! C'est rouge !!!! Ah, ça faisait longtemps ! Le rouge c'est l'écorchement..."

 

POV Yanken

-"Yanken ! Pourquoi as-tu laissé Akashi en vie ? Hein ? Ce n'est qu'un traitre !"

Je fermai les yeux et pris une grande inspiration pour ne pas m'emporter. A peine était-elle entrée dans la salle que je sentais ma patience s'affaiblir. Pourquoi m'étais-je associé à elle. J'ouvris les yeux et posai mon verre sur le bureau. De toute façon, j'en avais presque finis avec elle. Il fallait simplement qu'elle fasse en sorte que l'imbécile déteste Daiki. Alors que je me dirigeai vers la porte, elle reprit ses reproches. Je pense que ma plus belle erreur était d'avoir couché avec elle. Elle pensait que je l'aimais. Quelle idiote.

Avant de franchir la porte, je sentis mon téléphone vibrer. Je mis ma main dans ma poche et le pris. Le message venait de l'une de mes fouines. Je soupirai en le lisant. Le plan allait changer. Heureusement que je ne l'avais pas tué. Je poussai assez brusquement Alex pour qu'elle dégage de devant la porte. Elle continuait à me demander pourquoi je n'avais pas tué Akashi et me donnait pleins d'exemple prouvant sa soi-disant traitrise. Je pris sur moi pour ne pas me défouler sur elle. Je ne frappais que rarement les filles. Elles sont trop faibles, elles ne m'intéressaient pas.

Je la dépassai donc et marchai jusqu'aux escaliers que je descendis. Alex me suivait toujours. Une fois en bas, je m'arrêtais un instant pour sortir une cigarette. Le parasite me suivant me la pris des mains. Je pris une profonde inspiration. Ma patience arrivait à son terme. D'un geste sec et rapide, je lui attrapai le coup et la plaquai contre le mur. Je serrai mes doigts assez fort pour qu'elle ait mal mais pas assez pour l'étouffer. J'avais encore besoin d'elle. J'approchai ma tête de la sienne et m'arrêtai à quelques centimètres de son oreille.

-"Seijuro est simplement allez voir Alizée. Je ne lui avais pas interdit de le faire. Il a tué Midorima comme je le lui avais demandé. Toi par contre, n'étais-tu pas censé faire en sorte que ce Kagami haïsse Daiki?"

-"C..c'est en cours... Lâche moi, tu me fais mal !"

Je décollai légèrement sa tête du mur puis la rabattue violemment.

-"Ne me donnes pas d'ordre. Kagami est en train de chercher Daiki. Et il ne semble pas le détester." Je la relâchais. Elle tomba à genoux et se tint la gorge. "Dépêche-toi de retrouver cet imbécile et remplis ta mission. Sinon, je trouverais quelqu'un d'autre."

Elle hochait la tête. Elle respirait assez bruyamment. Je levai les yeux au ciel. Voilà pourquoi je détestais frapper les filles. Après un simple petit coup c'était déjà finit. Comment s'amuser ? Je tournai les talons et sortis une autre cigarette. Je me stoppai un instant pour l'allumer. Je tirai une bouffée et repensai au message reçu plus tôt.

De : n°32

A : Yanken

Message :Ahomine, T4 info 3654-1

Ce message provenait d'une de mes fouines. T4 signifiait Terrain quatre. Le numéro de l'info spécifiait le genre d'information qu'il voulait. Pour faciliter le travail des fouines pour mon réseau d'information, j'avais instauré une sorte de code. Les informations étaient numérotées en fonction de leur importance puis de leur contenu. On utilisait les numéros allant de 1 à 100 pour l'importance, 1 étant l'information la plus importante. Puis chaque action préparée par mes soins avait un numéro attribué. La dernière en date était la descente chez Orianne. Et Daiki voulait des informations sur cette descente.

Je ne pouvais retenir un petit rire. On allait enfin se revoir. Depuis le jour où il était parti avec Alizée, je m'étais juré de le faire payer. Mon but était presque atteint. Ils allaient finir tous seuls et haïs de tous. Ils n'auront pas d'autre choix que de venir me voir. A ce moment-là je les tuerais. De toute façon, qui se souciera d’eux ? Ils n'ont que l'un et l'autre. Pas de famille, pas d'amis.. Ils ne seront que deux humains en moins sur Terre. Pas une grande perte.

Je marchais d'un pas las dans le couloir assez sombre. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas amusé. Le travail devenant de plus en plus ennuyant. Un peu trop même. Pour passer le temps, je prenais un SDF au hasard et m'amusais avec lui. J'essayais de ne pas prendre un trop saoul ou trop vieux. Plus ils se débattaient et meilleur le plaisir était. Beaucoup de gens me qualifiaient de psychopathe. Je ne me considérais pas comme tel. Qui n'avait jamais voulu tuer quelqu'un? Qui n'avait jamais eu envie de tabasser une quelconque personne sans raison, juste pour se défouler ? Je savais que je n'étais pas le seul. Cependant, comparé à ses lâches, je n'avais pas peur de sauter le pas et de contenter mes envies. Pourquoi serai-je le seul psychopathe juste parce que moi je passe à l'acte? Sinon, tous ceux qui ont ces idées devraient être considéré comme des psychopathe.

Je tournai à droite et continuai dans un petit couloir donnant sur une unique porte. Je m'arrêtai devant et finis tranquillement ma cigarette. Je la laissai ensuite tomber par terre et l'écrasai avec le pied. J'ouvris la porte et alluma la lumière. Un râle provenant du centre de la pièce me fit sourire. Je regardai un instant l'homme se tenant assis sur une chaise face à moi. Il avait la tête baissée. Le bruit du sang coulant goutte à goutte sur le sol me fit frémir. Un frisson me parcourut l'échine. Que ce bruit était jouissant !

J'attrapai une chaise sur le côté et la traînai jusqu'au milieu de la pièce. Je la positionnai face à moi et m'assis à califourchon dessus en appuyant mes bras sur le dossier. Je penchai ma tête sur le côté. Il semblait mort, même si je l'entendais respirer avec peine. Il releva doucement la tête. Son œil droit était fermé. Il était tant gonflé qu'on pouvait penser qu'il avait une maladie. Son nez avait une drôle de forme. Peut être était-il cassé? Bah, on s'en fiche. Ses bras étaient attachés derrière son dos mais on pouvait aisément deviner qu'eux aussi étaient cassé. Voilà ce que j'aimais chez les hommes. On pouvait y aller fort et ils résistaient toujours. Avec eux on pouvait s'amuser. Je soupirai. Cela me faisait quand pitié d'avoir dû en arriver là avec lui. Il était mon bras droit depuis que Daiki était parti.

-"Seijuro, Seijuro, Seijuro... Tu sais pourquoi tu es comme ça pas vrai?"

Il secoua la tête doucement. Je tendis ma main et lui attrapai le menton que serrai et bougeai de gauche à droite. A son cri étouffé je compris qu'il avait également la mâchoire cassée. J'hochai la tête de satisfaction. J'y étais allé plus fort que je ne le pensais... Pas mal...

-"Ce n'est pas parce que tu es allé voir Alizée à L'hôpital. Je ne te l'avais pas interdit. Par contre, avoir donner des informations cruciales, ça c'est plus embêtant... Allons ne sois pas si surpris que ça. Je savais que tu allais la voir donc j'ai mis un micro sur toi. Je me suis déjà fait trahir une fois, je ne voulais pas prendre le risque d'une deuxième trahison. Bien que la tienne soit involontaire. Ne m'oblige pas à te tuer ce sont bien tes mots?"

Je tendis une nouvelle fois ma main et lui attrapai les cheveux que je tirai vers moi pour rapprocher sa tête de la mienne.

-"Ne connais-tu donc pas notre chère amie? As-tu déjà oublié son sens de la déduction?" Je repoussai sa tête violemment et me levai. "Elle a deviné que je préparai autre chose de plus grand. Et maintenant Daiki est partit demander des informations à Morgane. Cependant, tu peux te racheter. Kise Ryota. C'est un des rescapés de la petite descente. Va et finis le travail. Alex ne va pas assez vite. Il faut que Kagami haïsse Daiki coûte que coûte. Est-ce clair ?"

Seijuro hocha la tête. Un sourire satisfait étira mes lèvres. C'est fou comme l'être humain peut être bête. Après s'être fait tabasser de la sorte, il acceptait toujours de bosser pour moi. Je tournai les talons et pris mon téléphone. Je cherchais quelques secondes le bon numéro et lui envoya un message lui demandant de venir soigner ce pauvre Akashi. Cette personne était un médecin d'un hôpital m'appartenant. Enfin il ne m'appartenait pas vraiment mais avec toutes les personnes que je payais, nous pouvions dire qu'il était à moi. La seule condition était d'avoir un médecin libre en permanence.

J'ouvris la porte et sortis. Je pris une grande inspiration. Cette vue m'avait donné envie de me défouler un peu. Je marchai rapidement vers la fin de ce couloir et pris à droite, en direction de la sortie. Je fis signe à deux gars plantés dans l'entrée de me suivre. On allait partir à la chasse. Mon terrain de prédilection était le centre-ville. Il grouillait de SDF voulant avoir de l'argent. Ces immondes choses sales mendiant me dégoûtaient au plus haut point. Mais bon, ce qui avait de bien avec eux était que quand un disparaissait personne ne s'en préoccupait.

J'errai dans les rues du centre-ville à la recherche d'une proie avec qui jouer. C'était en fin d'après-midi. Il devait être dix-sept heures ou un peu plus. Les rues étaient bondées. J'aimais sortir lorsqu'il y avait foule. Les gens, surtout les filles se retournaient sur mon chemin. Même si mon gang était connu, personne ne connaissait ma tête. Je passais donc inaperçu, enfin sans compté ce truc que les filles me trouvaient. Je n'étais pas spécialement beau mais je devais admettre que mon corps était pas mal. De plus, les filles me parlaient souvent d'une aura que je dégageais...

Nous tournâmes dans une petite ruelle dans l'espoir de trouver un ou deux SDF. Seulement, la ruelle était vide. Enfin, c'était ce que je pensais lorsque j'entendis des voix. Elles se disputaient assez fort. Il y avait une fille et un homme. Je haussai les épaules et tournai les talons. J'entendis ensuite un bruit sourd. Comme si quelqu'un avait heurté quelque chose. Je me retournai et vis effectivement quelqu'un contre les poubelles. Une fille sortit alors de d'une ruelle perpendiculaire. Elle s'avança vers l'autre personne et le prit par le col avant de le soulever. En y regardant de plus près, la personne devait peser dans les 90kg. Cela m'impressionna qu'une telle fille puisse soulever quelqu'un comme ça. Elle lui dit quelque chose à l'oreille puis lui prit un truc des mains.

Je ne pus m'empêcher de sourire. Je demandai au deux zigotos que me suivaient de s'en aller. J'allais m'amuser autrement. Elle tourna les talons et repartit dans la ruelle d'où elle venait. Je m'empressai de la rejoindre. Une fois dans la ruelle, je pus la voir d'un peu plus près. Elle s'était accroupis et cherchait quelque chose dans son sac. Elle n'avait pas l'air très grande, plutôt fine et européenne. Mon sourire s'agrandit. Les européennes étaient les meilleures. Cependant, elle devait vivre ici depuis un petit moment. La voix féminine que j'avais entendu tout à l'heure parlais parfaitement bien le japonais. Après quelques secondes à la regarder, je me décidai à l'aborder.

-"Hey !"

Elle se retourna vers moi, me regarda de haut en bas puis retourna à ses préoccupations. Je grinçai des dents. Je détestais être ignorer. De plus, elle n'était pas si belle que ça. Mais bon, elle fera l'affaire. Je soupirai assez bruyamment pour qu'elle l'entende et qu'elle comprenne que je voulais qu'elle me remarque. Elle poussa également un soupir en réponse au mien mais ne dédaigna toujours pas me parler. Je haussai les sourcils. S'était la première fois qu'une fille refusait de me parler. Normalement, elles étaient toutes à mes pieds. Mais j'aimais bien cette petite résistance. Je m'avançai de quelques pas et m'accroupis devant elle. J'approchai ma main de son visage et lui fis une pichenette sur le front.

-"Ouch ! ... Euh.. Tu veux quoi?"

Un petit rire m'échappa. Sa tête était assez drôle. J'appuyai mes coudes sur mes cuisses et posa ma tête dans mes mains. Je lui fis l'un des sourires qui faisaient craquer les filles. Lorsque j'avais une fille en vue, elle finissait toujours dans mon lit. Et celle là n'allait pas y échapper. Néanmoins je sentais qu'elle était un peu différente des autres. Du coup, je voulais mettre toutes les chances de mon côté.

-"Tu as une sacrée force" Lui dis-je pour la complimenter tout en gardant mon sourire.

-"Yep, pour mieux repousser les gens dans ton genre"

Elle me rendit mon sourire, ce qui effaça le mien. Les gens de mon genre. Je passai ma main dans ma nuque et souris. Décidément, elle serait difficile à avoir. Mais tant mieux. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas amusé avec ça. De toute façon, même si je ne l'avais pas aujourd'hui, je finirais par l'avoir un jour ou l'autre. Je fis une moue que je savais mignonne. Elle me regarda et serra les lèvres pour ne pas rire. Et voilà, le plus dur était fait. Elle se leva et partit sans même dire un mot. Je soupirai puis me levai avant de la rejoindre. Je m'apprêtais à lui parler lorsque mon téléphone sonna.

-"Yanken, Ahomine a eu l'information. Et il sait également pour Kise. Je ne sais pas comment mais il l'a su."

Je fermai les yeux et me mordis l'intérieur de la joue. Le petit enculé... Encore une fois j'avais encore eu confiance en la mauvaise personne. Seijuro... Tu ne me laisses pas le choix.

-"Très bien. Retrouver Seijuro et tue le. Sinon, ta fille aura bientôt 13 ans. N'est-ce pas? Oh et charge toi de l'autre... Oh en fait non. Laisse-moi le plaisir de tuer le traitre. Mais retrouve-le."

J'éteignis mon téléphone et le remis dans ma poche. Je regardais dans la rue. Un sourire apparut au coin de mes lèvres. Elle m'avait attendu. Ce serait peut-être plus facile que prévu avec elle. Je m'avançai vers elle et me rendis compte qu'elle parlait également au téléphone. J'attendis qu'elle ait finit puis ouvris la bouche pour parler mais elle m'ignora encore une fois et marcha en direction de la rue principale. Je courus pour la rattraper et lui pris la main un peu trop fort. Mais elle n'avait pas eu l'air d'avoir mal.

-"Donne-moi au moins ton numéro." Lui dis-je en prenant une voix douce.

-"Euh.. t'as cru que j'étais ce genre de fille?" Me répondit-elle en me dévisageant de haut en bas.

Cette fille me plaisait de plus en plus.

-"D'accord. Alors ton nom au moins."

-"Floriane. Je m'appelle Floriane."

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