le ridicule tue moins que la mort

Chapitre 8 : je veux y croire

Catégorie: G

Dernière mise à jour 02/08/2013 08:49

10 ans et demi plus Tôt

C'était Noël. A la maison on avait mis un immense sapin dans le salon .

Dessus on avait installé plein de guirlandes, de boules, de fées...

Il était trop beau.

Papa et maman étaient sortis chercher la bûche de Noël au chocolat pendant que moi je restais à la maison à regarder le sapin avec les cadeaux.

Il y en avait pour moi, pour mamie, pour mes parents et même pour mon petit frère qui allait naître dans 1 mois.

Je me rapprochais du sapin afin de deviner quels cadeaux étaient pour moi et je les secouais en essayant de deviner ce qu'il y avait à l'intérieur.

J'avais demandé un bateau à voile mécanique et des crayons de couleurs de toutes les couleurs

Abandonnant mon activité, j'allai allumer la télévision. Papa l'avait gagné à la kermesse de mon école.

Un monsieur très barbu expliquait que le père Noël était passé cette nuit et qu'aujourd'hui tous les enfants du monde allaient enfin pouvoir déballer les cadeaux que tout le monde attendais depuis un an.

Mensonge. Tout n'était que mensonge.

Je sentais que j´allais pleurer et je me recroquevillai dans un coin du canapé en me bouchant les oreilles pour ne plus entendre le Monsieur.

Le père Noël n'existait pas. Papa me l'avait dit quand j'étais toute petite et que je savais a peine marcher.

Moi, j'aurais tellement voulu qu'il me laisse y croire: tous les enfants à l'école étaient tellement heureux! Avec la maitresse ; ils semblaient partager quelque chose dont j'étais exclue.

Un mois à l' avance, ils faisaient leurs listes de jouet, lui écrivaient des lettres, lui téléphonaient même ! Sur les marcher, tous se précipitaient pour pouvoir lui parler et avoir des bonbons

Moi je savais que c'était des gens déguisés, des faux. Aucun autre enfant ne le savait ; juste moi.

Je les regardais faire sans oser leur dire la vérité : je voulais qu'ils continuent à sourire, à profiter de ce moment de joie que je ne pouvais pas avoir et je n'aurais jamais.

De nos jours

Déjà Noël. Les mois précédents étaient passés comme si je me trouvai ailleurs, sur un nuage très loin d'ici.

J'avais raté mes examens (je ne comprenais vraiment pas pourquoi). Tous juste si je pouvais encore conserver mon unique étoile.

Ma seule bonne note avait été en littérature comme si toutes les connaissances que j'avais acquise à cinq ans ne voulaient pas s'effacer, j'aurais préfère que ce soit pour enregistrer les codes de mon jeux vidéo du moment.

Après ça, tous avait continué comme avant et heureusement sans accidents. Preuve que je m'améliorais, ils m'avaient même enlevé une partie de mon bracelet de contrôle.

Bientôt la libération!

Mais aujourd'hui il fallait faire la fête, boire et danser. Manger surtout.

J'aimais bien l'ambiance qui régnait dans la salle de fête. L'immense sapin décoré, tous ces gens, élèves et professeurs se réunissant dans l'unique but de partager un moment de bonheur ensemble.

Je ne voyais pas Malika, je savais qu'elle n'aimait pas ces rassemblements pourtant les autres années elle avait fait l'effort de venir. Trop de monde, trop de pensée disait-elle.

Elle ne m'avait plus parlé depuis le festival et je pensais sincèrement que notre amitié était finie. Par ma faute .Mais avait-elle seulement commencé ? Je lui avais tendu une main qu'elle avait accepté mais étions vraiment devenues amies ou faisons nous juste semblant?

Une voix et un baiser sur le front me tirèrent de mes sombres pensées.

-alors, ma pucette, comment ça va la vie?

Non! Pas lui! Je tentais de faire comme si je n'avais pas entendu. Oui c'était nul et loin de l'image d'une empathe mais ...

-On m´ignore? Continua-t-il en s'emparant de mon bras.

Immédiatement et comme à chaque fois, des dizaines de paires d'yeux se tournèrent vers nous (et vers moi surtout). Je détestais ça!

-si tu veux on peut aller dans un endroit plus discret...

Je le regardais alors que jusque-là j'évitais son sourire malicieux qui éclairait son visage bronzé (je précise que nous étions en hiver et que pas un rayon de soleil n'avait traversé le ciel depuis des mois)

- on n'est pas dans une fanfiction de romance là! Et pour l'humour c'est raté! M'écriais-je.

- tu racontes quoi? Encore dans un de tes trips sûrement...je ne suis là que pour ajouter un peu de piquant à ta vie, Sophie, d'ailleurs en parlant de piquant on va couper la tarte (ahahaha, super blague! )

Malgré ce que je venais de dire, il passa un bras atour de ma taille tandis que les représentants prenaient chacun une tarte.

Mais un nombre important d'élève continuaient à nous observer (avec jalousie, étonnement etc...). C'est pour cela que je n'aimais pas qu'il fasse ça devant tant de monde. Je ne voulais pas qu´ils aient de sentiments négatifs à cause de moi.

Dire que c'était grâce à moi qu'il était encore ici aujourd'hui. J'aurais dû le laisser seul sur le bitume sans ses sentiments. Je m'en rongeais encore les orteils d'avoir fait une telle erreur.

Les psys eurent la tarte avec les fleurs tandis que les spés avaient celle avec les corbeaux. J'essayai alors de m'éloigner de mon pot de colle mais c'était de la superglu !

Quelques minutes plus tard je me retrouvai avec un immense koala « il vous rend vos câlins! ». Il était trop mignon. Chris avait eu pour cadeau une vache laitière en fer donnant 5 fruits et légumes par jour (?)

- petite Sophinette, on devrait échanger, tu en as plus besoin que moi je crois! Trouva-t-il nécessaire de dire (je n'étais pas si petite que ça !) mais il devint brusquement sérieux et ajouta : viens je vais t'offrir ton cadeau.

Tant qu´il se comportait comme un enfant insouciant j'arrivais à me concentrer sur le présent et sur lui mais dès qu'il redevenait "adulte», la magie se rompait.

Il m'entraina hors de la salle de fête. Il faisait très froid à l´extérieur mais nous ne restâmes pas longtemps: sans prévenir il prit ma main et nous transporta dans ses mondes.

-je dois te montrer quelque chose mais avant tu peux décider dans quel monde nous allons nous rendre, voilà ton cadeau. Où veux-tu aller ?

Nous nous trouvions dans l'espace-temps, suspendu entre des milliards de mondes parallèles. Le chef des spécifiques se déplaçait dans le temps tandis que Chris, lui, voyageais entre les mondes parallèles. Plus un événement de "notre" monde se rapprochait, plus Chris pouvait savoir la probabilité (c'est le bon mot?) qu'il se produise ou non. Mais je ne savais pas comment il faisait...

C'est ainsi qu'il pouvait deviner mes pensées par exemple.

Dans les autres Mondes, il était comme Dieu : il entendait tout (même les pensées) et voyait tout à toutes les époques. Il était un genre de Big Brothers.

Chris attendait patiemment que je me décide : j'avais des millions de choix, déjà quand je devais décider entre jouer à Mario kart ou à Final Fantasy j'avais du mal, alors là ?!

J'évitais toujours soigneusement de ne pas penser à mon passé. Mais là au contraire je devais y plonger pour savoir ce que j'aurais voulu ne pas avoir connu... (Eh oui cette phrase vient de moi !)

Tout à coup une idée me vint:

- tu pourrais aller dans un monde où je n'ai pas mangé la tarte au chocolat de tante Jennie?

-tu fais fort, là! Tu es sure que...

-oui! J'avais deux ans et on m'a raconté que j'avais mangé entièrement l'énorme tarte dans la cuisine. J'ai eu une crise de foi pendant 2 jours.

-c'est sûr à cet âge... toi et la nourriture! Bon donne ta main, il va falloir se déplacer un peu.

C'était comme faire de la plongée sur l'eau dans l'espace (j'imagine, n'en ayant jamais fait mais il parait que c'est fabuleux)

On volait/nageait/marchait en passant devant des centaines de sortes de boules lumineuses plus ou moins grosses, c'était magnifique.

- Je me demande comment tu fais pour ne pas te perdre. Déjà que le professeur d'histoire n'y arrive pas dans un unique monde alors toi!

-C'est ta façon de dire " tu m'épate?" Je te remercie de tout cœur. (Il n'a pas répondu à ma question...)

- Mais on ne risque pas de rencontrer nos doubles en train de faire la même chose que nous? Je veux dire en train de chercher un monde parallèle?

-Non, je n'existe qu'en un seul exemplaire et donc ce qui t'arrive en ce moment ne se passe dans aucun autre monde.

- ça veut dire que notre rencontre, quand je t'ai effacé tes sentiments ne s'est passé que dans mon monde?

- exactement, d'ailleurs tu ne m'as jamais rencontré dans les autres mondes... tiens on est arrivé princesse.

Il prit une sphère entre ses mains puis l'étira jusqu'à ce qu'elle atteigne la dimension d'une porte. Il me fit signe de rentrer dedans.

Tout était flou. Un peu comme si je me trouvai dans un épais brouillard

-je ne me rappelle pas d'un brouillard….

-il faut que je choisisse l'époque et le lieu, quelle impatience !

Quelques minutes plus tard, on était dans la « cuisine » de mes parents.

Elle était telle que je me la rappelais, sauf qu'il y avait une énorme tarte sur la table en plastique. La peinture ne s'écaillait par endroit, une ampoule pendait au plafond et éclairait vaguement la pièce.

- on est un peu en avance. À chaque fois que je viens chez toi, ça me fait un choc, comment avez-vous pu vivre dans cette bicoque toutes ces années ? commenta Chris

-pour moi, c'était le paradis mais…tu es déjà venue ici ?

-tu ne crois pas que je n'allais pas utiliser mon pouvoir pour tout connaitre de toi ?

Il avait un sourire amusé pourtant son cœur était plein de reproche ; je ne lui parlais jamais de moi mais étais-ce vraiment ma faute ? Il n'était presque jamais dans mon monde !

je n'eus pas le temps de lui répondre car quelqu'un entra.

-Vraiment quel homme têtu et inconscient ! Ne pense-t-il pas à toi et à la pauvre petite ?

Ah c'était ma tante, en furie et dégoulinante de sueur (comme d'habitude à ce que je me rappelle), suivi de ma mère.

- Jennie, on ne va pas en reparler encore ! Il ne veut pas accepter d'argent d'un homme tel que lui, le chef d'une mafia douteuse qui plus est !

- Angela, ce n'est pas avec ton salaire de secrétaire que tu peux subvenir à vos besoins ! Il est toujours au chômage ? Et la petite quand elle ira à l'école ? J'espère que vous ne la mettrais pas dans un de ces établissements mal famé rempli d'arabes et de dégénérés !

Les deux sœurs se ressemblait beaucoup mais ma tante semblait fané avant l'âge au contraire de ma mère qui raillonnait.

J'aurais aimait lui ressemblait physiquement et psy ….psychollologicalement.

Elle était blonde (comme le beurre ?), grande et fine façon athlète des jeux olympiques de d'automne. Surtout elle possédait de grand yeux verts (comme l'herbe ?) qui d'après mon père faisait tomber tout le monde à la renverse (comme dans le film… geisha )

-il cherche mais c'est dur en ce moment, vois le bon cote des choses, il passe plus d

e temps avec Sophie et pas besoin de payer la crèche ou une nounou !

Avant que ma tante ne puisse répliquer, ma mère détourna la conversation vers la broderie ( que ma tante adorait)

Puis mon père et moi arrivèrent eum… très discrètement façon troupe de 40 buffles en colères. On déboula dans la cuisine et j'eus un mini choc. Je savais que je ressemblais a mon père mais vu de l'extérieur c'était encore plus flagrant surtout maintenant que j'avais grandis : c'était moi au masculin.

-Hello tout le monde ! hurla mon père (même si la cuisine était minuscule)

J'étais accrochai a sa main et je parlai à mon tour « ellllloooo, to lai mod »répétais-je(en criant) puis j'ajoutais « tata Gène »

Tata Gène laquelle détestait visiblement ce surnom ( why ?)M'embrassa rapidement.

Ma mère me pris dans ses bras et c'est là que mini-moi vit la tarte.

« Choco ! Choco Gène ! » Babillais-je

« Oui c'est la tare de Tante Jennie traduis ma mère tandis que mon père s'agitait dans tous les sens à la recherche de verres pour « fêter ça ! »

« Fêter quoi ? Votre pauvreté ? »Râla ma Tante

« Mais tout ! La vie, vous, la tarte, ma fille, les nuages… »Répondis mon père sans relever sa critique.

Ma tante soupira sans faire de commentaire pour une fois tandis que ma version Mini ne lâchait pas la tarte du regard

« Tout à l'heure, Sophie, pour le dessert »me chuchota ma mère

« toutaeure Sophie Choco ! » j'agitai mes bras pour qu'elle me prenne dans les siens, ce qu'elle fit avec réticence (elle n'a jamais eu d'enfant, je crois, enfin pas à cette époque en tout cas)

Ensuite nous allâmes tous dans le « salon » après que mon père ait cassé 2 verres et une bouteille.

-Bah c'est mouvementé chez toi, dis donc ! Chris trouvait à l'évidence tout cela très amusant et moi aussi en fait avec une pointe de nostalgie: c'était dans cette ambiance d'optimisme que j'avais grandi.

-on peut peut-être accélérer jusqu'au moment où j'entre dans la cuisine ?

-tu ne veux pas assister au diner ? Vu comment ça a commencé, ca risque d'être sympa !

Le diner ce passa comme prévu : mes parents, tous deux très optimistes, parlèrent de tous les sujets avec entrain (exemple : la guerre, « tout ce qui commence a une fin….c'est pour construire un monde meilleur….) et ma tante râla et critiqua comme pour compenser. Mini-Moi répétais tout ce que disais mon père en quémandant des câlins a ma tante (en vain)

Au milieu du repas on me laissa aller jouer. J'en profitai pour aller dans la cuisine

Chis er moi me suivîmes (trop bizarre…)

Mini moi regardai le bout de table sur lequel était posé la tarte

Je poussai une chaise et mis bien 3 minutes à monter dessus. Enfin j'étais positionné en face du dessert.

Je crois que dans mon monde j'avais attaqué le dessert tout de suite après ca mais ici je ne fis que la regarder jusqu'au moment où mon père arriva pour la prendre. Nous la mangeâmes ensemble

-tu veux voir le reste de la soirée ? me demanda Chris

-Non, juste quand ma tante part.

Mon père alla me coucher tandis que ma mère donnait son manteau à ma tante.

-j'aimerais juste que tu comprennes, je suis si heureuse ! Ce n'est spas la vie dont je rêvais mais elle est mille fois mieux ! Je n'ai besoin que de mon mari et de ma fille, le reste a si peu d'importance ! J'espère que tu arriverais à le réaliser un jour.

-Et moi j'espère que tu comprendras que ça ne suffit pas pour vivre, mort on ne peut plus être heureux. Dis à Julien au revoir de ma part.

Elle claqua la porte de la maison délabrée, ce qui fit secouer les murs.

-Chris, on peut voir si je suis allé à l'académie alice dans ce Monde ?

-à tes ordres, ma reine, jute pourquoi ? dit-il pendant que tout redevenais flou.

-après avoir mangé la tarte et pendant les 2 jours suivants j'ai perçu tous les sentiments des gens de la maison : du docteur rempli de cupidité et d'arrogance, de mes parents inquiets et de ma tante inquiète et en colère. Alors que je savais à peine nommer les objets je savais exactement ce qu'était les sentiments que je percevais.

-Alors tu te demandes si tu as développé ton pouvoir à cause de la tarte ?

Je me vis à mon âge actuel ou un peu plus veille, élève de l'académie alice après le saut dans le temps. J'avais ma réponse.

-je vais te montrer quelque chose, princesa, comme promis.

Il m'amena près d'une petite fille de primaire avec des couettes.

-elle se nomme Mikan Sakura et possède l'alice d'annulation

-Ah et ?

-c'est l'un des alice les plus rare ! Mais il y a autre chose, elle existe et vient à l'académie dans tous les mondes

-tous ? Mais comment est-ce possible ? Il ne me répondit pas,

La Mikan de ce monde jouait a la balle au prisonnier. Tiens, Natsume était là aussi.

-Ils ne semblent pas l'apprécier, remarquais-je

-Dans ce monde et dans tous les autres mais cela change dans certain

-Elle me rappelle quelqu'un mais qui ?

-Encore plus étrange, je ne peux pas voir son passé. Comme si son annulation me l'empêchait ou alors quelqu'un ?

-Pourquoi me montre tu cela ?

-J'y viens. Dans tous les Mondes la venue de cette fille provoque d'immenses changements en bien ou en mal. Elle viendra dans l'année à venir, j'aimerais que tu la surveille un peu pour qu'elle survive le plus longtemps possible… Je voulais te prévenir le plus vite possible au cas où….

Je l'avais écouté sans rien dire mais je ne pouvais plus. J'avais vu trop de choses aujourd'hui. Je serais sa main et lui dit tous en le regardant dans les yeux.

-Tu reviendras toujours. Tu me l'as promis, même si je ne te revois pas pendant plusieurs mois, plusieurs années, tu reviendras.

Il resta un instant sans réagir avant de sourire et d'acquiescer doucement. Puis il regarda sa montre (elle marchait dans l'espace-temps ?).

-On retourne à la fête ? Tu ne m'as pas fait encore de cadeau, toi. J'espère que pouvoir rester sans ta chambre cette nuit en fait partie.

-Rêve !

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