Shingeki no Kyojin : A toi qui vis 2000 ans plus tard.

Chapitre 1 : Comme un oiseau en cage.

3059 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 16/05/2021 13:59

/!\ ! ALERT SPOILER ! /!\


Chronologiquement mon histoire commence dans les débuts de l'anime MAIS il y a des vérités et des informations qui risquent d'êtres mentionnées qui viennent de la saison 3 et 4 ou encore des scans. C'est mieux d'être à jour donc dans l'histoire, si vous ne voulez pas avoir de mauvaises surprises. Les personnages qui viennent de mon imagination sont : Erina Kayser, Eryck Kayser et Sören Stein. 

Les autres appartiennent au grand Hajime Isayama, l'auteur de l'œuvre. 


Je vous souhaite une belle lecture !


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En 743, des créatures géantes et humanoïdes sont apparues sur Terre, appelées Titans et n'avaient qu'un seul objectif : le massacre d'humains. C'est alors que l'humanité s'est retrouvée aculée, dominée et décimée par ces créatures mangeurs d'hommes, la poussant ainsi à se retrancher sur un territoire et s'enfermer à l'intérieur de trois murs concentriques faisant cinquante mètres de hauteurs, distants les uns des autres d'une centaine de kilomètres pour assurer la survie de son espèce. Ces murs se font appeler Maria, Rose et Sina.

Pourquoi l'humanité ne tente-t-elle pas de riposte ? Elle tente chaque jour de reprendre le dessus aux Titans, en vain. Des bastions furent mis en place à l'intérieur de ces murs, ayant chacun une mission bien précise : les Brigades Spéciales qui opèrent sous l'autorité royale et veille au maintien de la paix à l'intérieur des murs, la Garnison qui s'occupe de la protection des murs et des villes environnantes et enfin, le Bataillon d'exploration qui effectue des expéditions de reconquête de territoire à l'extérieur des murs, là où se trouvent les Titans.


Qu'en est-il de la vie à l'intérieur des Murs aujourd'hui ? Au fil du temps, des inégalités et des problèmes sociétaux ont frappés l'humanité, en divisant certains et en rejetant d'autres. Dans les Bas-Fonds de la Capitale, un lieu souterrain, se retrouvent toutes les personnes qui ont été considérés comme parias, ou qui n'ont pas été autorisées à vivre parmi le commun des mortels. Beaucoup disent que c'était aussi un moyen d'éviter trop de pertes humaines, de nombreux réfugiés s'y sont retrouvés mais la nourriture vint vite à manquer. La famine mais aussi la maladie frappèrent la ville souterraine. Le crime, les vols sont devenus très fréquents pour la survie, ainsi que d'autres activités illégales faute de la présence de la Police Militaire qui se faisait de plus en plus rare.


– Erina ? fit un garçon.


La dénommée Erina relevait à peine la tête, le garçon retirait sa capuche et s'approchait de la petite fille qui se trouvait dans un coin de la pièce principale d'une maison délabrée dans laquelle ils s'étaient réfugiés depuis quelques jours maintenant. Elle était emmitouflée dans une couverture trouée et toute sale, elle avait l'air épuisée ou ailleurs. Ils faisaient partis des réfugiés qui avaient été contraints de vivre sous terre, sans parents et sans famille pour s'occuper d'eux à la surface. Comme beaucoup, ils n'avaient pas eu le choix. Il s'approchait vivement d'elle et il se mit à genoux, sortant un morceau de pain de la poche de sa veste.


– Désolé, c'est tout ce que j'ai réussi à avoir., dit-il en souriant. Je ferai mieux la prochaine fois, je te le promets.


La jeune fille observait le bout de pain qu'il coupait en deux, à part inégale et il lui tendit le plus gros morceau. Lorsqu'elle relevait ses yeux bicolores vers lui, elle remarquait qu'il avait la joue éraflée et rougie, il avait sûrement dû se faire prendre sur le fait. Elle prit doucement le morceau dans sa main, son regard étant encore accroché à celui couleur azur du garçon. Il venait se mettre contre le mur à son tour, à côté d'elle. Elle s'était relevée pour mettre un bout de la couette miteuse sur lui afin de se blottir ensuite contre, au chaud. Il la laissait faire et il gardait son sourire sur ses lèvres, appuyant sa joue contre le sommet du crâne de sa cadette. Voilà qu'ils s'étaient retrouvés à vivre coupé de tout, à devoir survivre dans un monde qui leur était encore inconnu, en oubliant tout ce qu'ils avaient pu connaître par le passé, tout ce qu'ils avaient pu apprécier. 



Erina s'arrêtait lentement de marcher et son regard s'égarait au loin, longeant une colonne de pierre qui reliait le sol au plafond. Cette ville souterraine était comme une boite noire, aucun rayon de lumière ne leur parvenait, l'air était le même, étouffant. Toutes les choses qu'elle avait pu connaître autrefois vinrent à lui manquer soudainement, la couleur du ciel, la sensation du vent dans ses cheveux, la chaleur du soleil qui réchauffe son visage, la douceur de l'herbe sous ses pieds. Oui, toutes ces choses simples lui manquaient terriblement, elle était prête à tout donner pour revoir le ciel, ne serait-ce qu'une fois. Une soudaine pression se fit autour de son cou et elle se mit à grimacer de douleur.


– Avance., dit un homme.


Dans sa main, il tenait un bout de la corde qui était noué autour du cou de la femme et qui lui rongeait la peau, la rougissant par les frottements. Il se tenait de trois quarts à elle et il la dévisageait avant de finalement s'approcher, tirant un peu plus fort sur la corde. Un jeune homme, qui se tenait un peu plus loin, regardait l'altercation, une caisse en bois dans les bras. L'homme saisit le visage de la jeune femme entre ses gros doigts, y mettant un peu de pression pour l'empêcher de bouger.


– Tu as de la chance, je sais que tu m'apporteras plus si je ne t'amoche pas., cracha-t-il. Estimes toi heureuse.

– Je suis censée te remercier, alors ? demanda-t-elle.


Elle continuait de le considérer alors qu'il se mit à pester, fronçant les sourcils avant de finalement la relâcher. Le jeune homme qui se tenait un peu plus loin avait fait un pas vers eux mais s'était stoppé dans son élan. Il était prêt à intervenir si les choses dégénéraient, il savait comme sa sœur pouvait être impulsive quand elle s'y mettait. Pour ça, elle était tout son opposé, il se demandait encore comment ils pouvaient être si différents sur ce point là. Lui, qui était de nature calme et réfléchi, se retrouvait face à sa sœur qui était têtue et qui ne savait contenir son sang-froid. Encore un peu de patience, il fallait juste qu'ils récupèrent quelques pièces de plus et ils pourraient sortir de ce trou une bonne fois pour toute.


– Attention, les bandits sont là !, s'écria un autre homme un peu plus loin.


Lorsqu'Erina relevait la tête, elle vit dans les airs ce groupe populaire de bandits, ils étaient connus comme étant de grands trouble-fête dans la ville, mêlant justice et acte illégaux, c'était bien la première fois qu'elle les voyait en action. Ils utilisaient une invention intrigante pour se propulser et se déplacer à toute vitesse dans les airs. Leur passage sema le chaos sur le chemin principal, notamment parce qu'ils étaient poursuivis par des soldats qui utilisaient le même équipement. Elle comprit très vite qu'il s'agissait d'une course poursuite. L'homme qui tenait la corde qui la retenait fut bousculé dans l'agitation et tomba lourdement au sol, sa chute lui fit lâcher la corde qu'il tenait dans sa main. Erina pour se débarrasser de ses liens tandis que son frère se dirigeait vers eux en courant après avoir laissé tomber la caisse sur le sol. Il immobilisa rapidement l'homme sur le sol en maintenant ses bras contre son dos, un genou appuyé sur sa tête pour l'empêcher de faire tout mouvement. L'homme essayait tout de même de se débattre, en vain.


– Vous allez me le payer !, criait l'homme. Je vais vous saigner !

– Erina, vas-y !, s'écria-t-il.


Elle s'approchait d'eux et mit un genou sur le sol afin fouiller dans la veste de l'homme pour récupérer une bourse pleine. Elle l'ouvrait et fit glisser ses doigts entre les pièces, regardant ensuite son frère en hochant de la tête.


– Profitons du chaos, Eryck., dit-elle. Ça serai probablement notre seule chance.


Eryck hochait de la tête aux paroles de sa sœur et il relâchait l'homme, ils se mirent tous deux à courir à travers la foule et les marchands pour essayer de rejoindre le 11ème escalier, le seul qui permettait de donner accès au monde extérieur. Erina avait confiée la poche de pièces à son frère, qui essayait de compter tout l'argent qu'ils avaient récoltés depuis des semaines pour sortir de ce trou à rats. Ils ralentirent lorsqu'ils arrivaient au niveau des marches en pierre, la surveillance semblait minime grâce au remue-ménage qu'avait causé le gang un peu plus tôt. Il fallait profiter de cette occasion. Ils commencèrent à monter les marches côte à côte, deux hommes appartenant à la Brigade Spéciale gardaient l'entrée à la surface.

Lorsqu'ils arrivèrent à leur niveau, Eryck tendit deux bourses qu'un des soldats saisit dans sa main. Erina regardait le soldat faire le compte pendant quelques secondes avant de relever la tête vers eux :


– Il n'y a pas assez., dit-il.

– Quoi ? Si, il y a 3000 marks., répondit Eryck.

– Dommage, c'est passé à 4000., reprit l'autre soldat, tout sourire.

– Quoi ?, demanda Erina, excédée. Depuis quand ?

– Maintenant., fit le premier soldat. Désolé, on dirait qu'un de vous va devoir rester ici.

– Je pencherai pour elle, t'en penses quoi ?, demanda le second en souriant.


Erina continuait de les regarder, dégoûtée mais surtout agacée. Ils profitaient de la situation et il était hors de question qu'ils restent dans cette maudite ville une seconde de plus, qui sait combien de temps ça leur prendrait de récolter les 1000 marks restant pour sortir d'ici. Maintenant qu'ils s'étaient attirés la foudre de beaucoup de personnes, il n'y avait plus aucun endroit sûr pour eux ici. La jeune femme serra le poing et s'approcha d'un soldat, le frappant violemment au visage.


– Erina !, s'exclama Eryck, surpris. Merde.. !


Alors que le premier soldat s'écroula au sol dans un râle de douleur, main contre son nez ensanglanté, le second s'apprêtait à sortir sa lame mais fut stoppé par Eryck qui le maîtrisa facilement en mettant un bras autour de son cou. Erina attrapa le soldat à genoux par le col en gardant son poing couvert de sang levé, sourcils froncés.


– Contentez vous de ce qu'on vous donne., cracha la jeune femme.


Elle le relâchait brutalement, le laissant s'écrouler au sol et Eryck envoya un coup à l'autre homme pour le faire perdre connaissance. Elle fit un signe de tête entendu à son aîné qui lança la bourse à leurs pieds. Ils montèrent les dernières marches restantes en courant, atteignant rapidement l'extérieur.

Lorsqu'ils furent dehors, Erina se mit à ralentir en sentant des gouttes d'eau s'abattre contre son visage. Elle se stoppa complètement en relevant la tête vers le ciel, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas ressentie ça. Le ciel était nuancé de gris, d'épais nuages étaient clairsemés un peu partout et surtout, il pleuvait, il pleuvait averse. Elle remplissait ses poumons de cet air frais et l'expira, créant un nuage de vapeur d'eau qui se dissipa rapidement. Elle ne pu s'empêcher d'afficher un sourire satisfait, son pull et sa robe se retrouvèrent vite trempés mais elle s'en fichait. Voilà qu'elle découvrait l'extérieur pour la seconde fois et elle ne s'en lassait pas, tout lui paraissait disponible désormais, ils y étaient parvenus et la liberté était à porter de main. Elle abaissa son regard sur son frère qui s'était approché, heureux lui aussi de retrouver ces sensations.

Mais leur bonheur fut de courte durée.


– Eh vous !, cria un homme.


Là, un peu plus loin, se trouvait un véhicule entouré de trois soldats mais eux appartenaient au Bataillon d'Exploration. Le soldat qu'elle avait frappé un peu plus tôt avait remonté les escaliers en courant, la main toujours contre son nez en sang et s'adressait à ses camarades :


– Ils essayent de s'enfuir, rattrapez-les !, dit-il.

– On a payés !, répondit Erina.


Mais les soldats du Bataillon devinrent méfiants et se mirent à dégainer leurs lames sans attendre, s'approchant prudemment du frère et de la sœur. Ils furent rapidement encerclés, Eryck lui, commençait à se rendre à l'évidence. Ils ne pouvaient rien faire pour améliorer leur situation et il fallait l'accepter, ils allaient être renvoyés dans les Bas-Fonds dès qu'ils seront maîtrisés. Quant à Erina, elle se jura de se battre pour sa liberté, ils n'avaient pas fait tout ça pour rien.

Alors qu'un soldat s'approchait d'eux pour les maîtriser, Erina le fit tomber au sol grâce à un jeu de jambes impressionnant. Un second soldat s'approchait d'elle mais elle avait saisi une épée et esquivait aisément, s'approchant rapidement de son assaillant, le blessant au bras. Il fut d'ailleurs étonné de sa rapidité et grogna lorsqu'elle parvint à le toucher. Lorsqu'elle se retourna pour s'attaquer au troisième, elle se freina. Le soldat tenait fermement son frère en joue, genoux contre le sol, lame contre sa gorge. Pourquoi s'était il laissé faire ? Ils étaient si proches du but.


– Un geste et je le tue., annonça le soldat en la regardant.


Elle regardait longuement Eryck avant de regarder le soldat, levant finalement les mains en signe de capitulation. Celui qu'elle avait fait tomber un peu plus tôt s'était relevé et lui avait repris l'arme qu'elle tenait dans sa main gauche avant de la faire tomber à genoux par terre, dans la boue, bras bloqués dans le dos. Des pas se firent entendre derrière eux et d'un coup les soldats se redressèrent. Un grand homme aux cheveux impeccablement coiffés et blond venait d'arriver avec trois autres compagnons, il faisait lui aussi parti du Bataillon d'Exploration et semblait être haut gradé.


– Un problème ?


Ils avaient arrêté ce gang qu'ils avaient croisé un peu plus tôt, qui volaient entre les maisons de façon impressionnante. Composé de trois personnes dont deux hommes et une femme, ils étaient ligotés par des cordes. Le regard bleuté de ce soldat blond passait d'Erina à Eryck. L'homme au nez cassé s'était approché et il regardait l'homme à l'imposante carrure.


– Désolé pour ce désagrément, Commandant Erwin., dit-il. Ces deux individus se sont échappés.


Erina tournait la tête, son sang bouillonnait dans ses veines aux paroles du soldat. Ils avaient payés pour sortir de ce foutu terrier.


– Vraiment ?, demanda le dénommé Erwin. Et à vous tous, vous n'avez pas réussi à les arrêter ?

– C'est que..., commença le soldat, embarrassé.


Le Commandant Erwin mit sa main devant le soldat pour le stopper dans sa phrase et il regardait la jeune femme qui était au sol. Elle le regardait finalement, les sourcils toujours froncés et haletante. Elle était semblable à un animal sauvage, prête à se battre pour sa survie mais aussi sa liberté. Il l'avait d'ailleurs vu en action, maîtriser ses soldats. Elle avait un visage aux traits fins, barrés par ses mèches de cheveux brunes qui lui collaient la peau à cause de la pluie battante mais la singularité qu'elle avait, se trouvait dans son regard : son œil gauche était bleu et le droit était de couleur marron. Il se tournait ensuite vers Eryck qui était resté calme tout le long, qui relevait la tête lorsqu'Erwin fit un pas vers lui, se mettant accroupi pour mieux le considérer.


– Vous en avez fait des dégâts., commença-t-il. Visiblement, vous savez vous défendre., il marqua une pause. J'ai un marché à vous proposer.


Il continuait d'observer Eryck qui s'était redressé mais qui restait tout de même méfiant.


– Tous les deux, si vous tenez à votre liberté, rejoignez nous., dit-il. Devenez des recrues du Bataillon d'Exploration et nous ferons en sorte que vous puissiez rester à la surface.


Les trois détenus qui étaient arrivés un peu plus tôt assistaient à la scène en silence, le regard d'Erina se heurta à celui du brun et elle comprit. Cet homme, cet Erwin, leur avait fait exactement la même proposition, c'est pour cela qu'ils se trouvaient ici. Erina parut alors étonnée et elle commençait à se relever lorsqu'il fit cette offre. Elle voulait s'y opposer mais elle fut de nouveau maîtrisé et retomba à genoux à cause du soldat qui se tenait derrière elle, lui saisissant les cheveux pour lui maintenir la tête.


– Eryck !, dit-elle. Tu sais ce que ça veut dire... Je t'en prie...


Erina grimaçait légèrement de douleur. Les traits d'Eryck se déformèrent légèrement lorsqu'il vit sa sœur se faire maîtriser avant de porter de nouveau son attention sur le Commandant. Devenir des recrues ? Le Bataillon d'Exploration était connu pour réussir très peu de leurs missions et déplorait un nombre de perte incalculable. S'il acceptait, ils deviendraient du bétail pour les Titans.


– Donnez moi votre parole., dit-il.

– Eryck !, s'exclama Erina.

– Vous avez ma parole., dit Erwin.


Eryck regardait longuement Erina. Il mettait sa vie en danger en prenant cette décision mais ils seraient ensemble. Il s'était juré de tout faire pour veiller sur elle, pour la garder à l'abri de ce monde cruel mais voilà qu'il la jetait en pâture à des créatures immondes. Le regard qu'elle portait sur lui, lui brisait le cœur. Et pourtant...


– J'accepte.

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