Le Bossu par Notre-Dame

Chapitre 1 : Il était une nuit

1794 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 12/12/2025 09:28


Le soleil se lève sur la capitale. Ses rayons éclairent la ville de Paris et le coeur de ses habitants, fatigués de ces quatre jours de pluie et de nuages gris. Je peux comprendre. La pluie n'est pas facile pour moi non plus, s'infiltrant petit à petit dans mes pierres et abimant mes statues. Mais je ne la déteste pas non plus. Et de toute façon aucun mauvais temps ne peut empêcher mes vitraux de briller. Dans la lumière du matin, tandis que les rayons du soleil remplissent tout mon intérieur de lumière, je veille sur les parisiens dans cette nouvelle journée. Tous les travailleurs, les enfants et les visiteurs qui parcourent les rues. Et d'ici quelques heures, tout ce petit monde ne tardera pas à se réunir dans ma nef pour prier Dieu pendant la messe de midi. Il faut dire que j'ai une connexion priviégiée avec lui.


Moi, Notre-Dame de Paris. Cathédrale de la capitale de France et protectrice du pays. La dame de pierre, comme certains m'appellent et m'appelleront encore dans longtemps. Je suis l'une des nombreuses ambassadrices de la Vierge Marie sur le sol terrestre. Cela fait cent trente ans que ma construction est achevée et que je veille sur cette ville et ses habitants. Tous sans exception. Du boulanger au poissonnier, du vieillard au petit enfant, du citadin au voyageur. Jusqu'au marionnettiste dans sa roulotte à quelques mètres de mon parvis.


Quelques enfants s'approchent et le jeune homme commence à leurs raconter quelque chose.


Je suis heureuse de le voir heureux lui aussi. De les voir tous heureux. Car il n'y a pas si longtemps, la vie était bien différente. et pas pour le meilleur. Même après cette maudite guerre de cent ans, certaines choses sont restée compliquées dans cette ville, apportant avec elles leurs lots de malheur. Pour gagner respect et liberté de durs combats ont dù être menés. Et des leçons impotantes ont été tirées dans la douleur, des leçons que j'aurais voulu aquises depuis longtemps. La tolérance, l'amour, le vivre ensemble. Peu importe l'origine, le statut, l'apparence ou la couleur de peau.


Les souvenirs me submergent tandis que Clopin conte à son jeune publique le récit de cette incroyable histoire. L'histoire de mon carillonneur.


***


Tout commença lors d'une nuit d'hiver, il y a une vingtaine d'années de cela. La neige tombait à gros flocons depuis plusieurs jours et couvrait maintenant le sol et les toits d'un beau manteau blanc. La nuit s'était installée depuis un moment et le silence régnait sur la ville. Tous préféraient la chaleur du foyer plutôt que les températures glaciales de l'hiver. Quant aux hommes d'églises que j'acceuillais ils étaient tous partis e cuoucher. A l'exception de l'archidiacre qui terminait les dernères vérificaions d'usages. Et il aurait pu partir plus tôt si je ne lui avait pas en voyé une intuition pour le garder dans l'église. Car j'allais avoir besoin de lui. Quelqu'un était en danger, une femme, je le sentais. Le calme de la nuit était troublé par de déséspérants appels à l'aide. Non pas lancés par la voix mais par le coeur et l'âme. Je posais mon regard sur la ville pour la trouver, comprenre ce qu'il se tramait. Et lorsque je la trouvai ... une grande inquiétude gela mes pierres. La femme, une jeune mère Rom, courrait à toute vitesse à travers les rues encombrées de neige. Elle tenait un parquet sérré fermement contre elle, son bébé bien emmailloté. Juste derrière elle, la poursuivant malgré le froid et armé d'une détermination sans failles et terifiante, Claude Frollo. Le Juge de Paris, en train de poursuivre une mère. Si mes pierres pouvaient bouillr de colère, elles le feraient !


"Mais quest-ce que tu fait ! Arrête ça tout de suite ! Je n'en peux plus de tout ça !"


J'envoyai une intuition à la jeune femme pour la guideé au plus vite vers moi, où elle pourrait se réfugiée. Le droit d'asile la protégera et le Juge ne pourra pas s'y opposer. J'en ai vraiment plus qu'assez de toutes ces sottises ! Assez de voir Frollo répandre sa cruauté dans la ville et la terreur dans le coeur des Roms. Cela fait des années qu'il chasse ces pauvres gens comme si ils n'étaient que des nuisibles. Depuis qu'il a pris ses fonctions en tant que Juge de Paris. Il a toujours fait partie de ce genre de personnes qui pensent que certains êtes humains ont moins de valeur que d'autres. Voire aucune valeur du tout. Les choses ou les gens qui sont trop différents de ce qu'il connaît sont jugées mauvais et dangereux. Et les Roms, que lui et d'autres appellent "gitans" ou "bohémiens", en font malheureusement partie. C'est quelque chose que je déteste. Cela m'insuporte et m'emplie d'une grande tristesse. A mes yeux tous les humains quels qu'ils soient sont égaux. Mais l'arrogance et la fièreté de Frollo sont trop fortes pour qu'il change de point de vue. Il faut dire aussi que personne ne prend la peine d'essayé de le faire réfléchir.


La femme courrait vite et réussit brièvement à le semer. Mais lorsqu'elle arriva à mes marches il était de nouveau derrière elle. C'était le moment d'ammener mon archidiacre à l'entréé pour qu'il la sauve mais il était loin des portes et je ne craignais qu'il ne soit assez rapide. La femme se précipita sur la portes et elle tambourina aux portes réclament le droit d'asile, l'urgence transpirant dans sa voix. Et pour cause, le cheval de Frollo était désormais lui aussi sur les marches.

La suite se passa à toute vitesse. Frollo arriva à sa hauteur et elle tenta à nouveau de fuir. Il essaya de lui arracher son bébé des bras, elle s'y accrocha, il l'a poussa et à ma plus grande horreur, elle chuta sur les marches la tête la première. Je puis persque sentir sa nuque s'y brisée. Elle ne bougea plus. Elle était morte. Je sentis son âme partir. Et Frollo, toujours sur les marches, n'eu aucune émotion.


"Mais qu'as-tu fais !"


"Tu viens de tuer une personne sur mon propre parvis ? Une mère qui plus est ! As-tu oublié à qui appartiennent ses marches que tu viens de souiller par un meurtre ? La limite est franchie !"


Lorsque Frollo découvrit le contenu du paquet, je l'entendit murmurer.

"Un bébé ?"


"Comment ça "un bébé" ! Ne me dis pas que tu pensais que c'était de la nourriture volée !"


Je le vis reculer sa tête avec une expression d'horreur et qualifier le bébé de "monstrueux", ensuite il s'approcha du puit qui est dans la cour.


"Et tu vas de surcroît noyé un nourrisson !"


Fort heureusement l'archidiacre arriva enfin dehors, juste à temps pour empêcher Frollo de commettre sa dernière folie. Son choc et sa colère furent proportionnels à la mienne. L'homme d'église se rendit auprès du corps sans vie de la mère tandis que le Juge éloigna l'enfant du puit.

Le Juge dit : "Ce n'est qu'une créature démoniaque que je renvoie à l'Enfer auquel il appartient."

L'archidiacre répondit alors :"Vous avez souillé par les armes et le sang le parvis de Notre-Dame !"

"Elle s'est enfui, je l'ai poursuivie, je suis innocent."

"Vous voulez rougir du sang d'un enfant le parvis de Notre-Dame !"

"J'ai la conscience tranquille !"


"Oh j'avais bien remarqué. Mais tu ne t'en tirera pas comme ça !"


L'archidiacre s'était fait la voix de mes émotions, maintenant il sera ma voix pour la sentance !

"Racontez vos mensonges à vos mignons, dit-il. Q'ils acclament la pureté de votre âme ! Vous ne pourrez vos coupables actions au pur regard des Saints ! Au pur regard de Notre-Dame !"


Ce faisant il pointa son doigt vers moi, imposant témoin de ce funeste drame. Mes gargouilles, mes Rois et mes Saints de pierres caressés par le vent froid et la neige tombante. Calmes et silencieux. Mais pas aveugles. Je ne suis jamais aveugle. Frollo posa alors son regard sur moi et je sentis qu'il commença à avoir peur. Il pouvait. Contrairement à ce que certains racontent, je n'aime pas jeter les gens en Enfer. Cela me rend sincèrement triste de perdre une âme. Mais parfois il le faut. Et il faut également que le Juge se souvienne qu'il n'est pas un être inpunissable. Qu'il comprenne que s'il continue sur cette voie de noirceur, je ne pourrai plus rien pour lui. Si il n'arrête pas de semer la mort je l'enverrai en Enfer. Et dans le regard implacable de mes statues, il sembla le comprendre.


"Que voulez-vous ? " demanda-t-il, autant à l'archidiacre qu'à moi.


Mmmhh ... voyons. Peut-être qu'une rédemption pourrait se trouvée dans quelque chose qu'il n'a jamais ressenti et qui lui fait pour l'instant cruellement défaut.

Le père répondit donc pour moi : "Elevez cet enfant, comme s'il était le vôtre."


"Quoi ! Je devrais m'enchainer à cet être abominable ?"


"Oui. Si tu ne veux pas finir en Enfer, c'est ce que tu feras !"


"Très bien, capitula Frollo. Mais qu'il reste caché dans votre église."

"Dans l'église, s'étonna l'archidiacre. Mais où ?"

"Peu importe. Enfermez le quelque part à l'abri des regards. Au sommet des tours peut-être. Et qui sait, les voies du Seigneur sont impénétrables. Cette céature pourrait m'être utile un jour."


"Oh oui, j'espère aussi qu'il te sera utile. Pour ta rédemption !"


Et Frollo emporta l'enfant tandis que l'archidiacre emporta avec lui le corps sans vie de la mère.


Vous vous demandez sans doute ce qui a pu me passer par la tête. Confier un enfant à CET homme. Surtout avec ce qu'il venait de se passer. Malgré cela, j'avais toujours l'espoir qu'il puisse renoncer à cet horrible chemin qu'il empruntait. Qu'il puisse faire évoluer son esprit et retrouver de la bonté. Et quoi de mieux pour cela que de découvrir la parentalité. L'amour d'un parent pour son enfant, et réciproquement, peut accomplir des miracles. Ne vous y trompez pas, cela fonctionne souvent vraiment bien. Le "pouvoir de l'amour" comme certains l'appellent peut être très efficace. Et c'est mon arme préférée ! C'était donc une occasion à saisir.

Et cet enfant, cet enfant si spécial, avait certes le potentiel d'aider Frollo, mais je sentais qu'il pourrait aider beaucoup plus de monde.

Mais cette partie là me semble un peu trop ... ineffable.




Rendez-vous dans la présentation de la fic pour discuter.






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