Le retour

Elizabeth avait auprès d’elle sa famille réunie mais elle avait une question qui lui brûlait les lèvres. Elle n’osait pas demander où était son père. Et elle n’eut pas besoin de le faire car sa mère prit les devants en lui demandant d’aller en bas, une surprise l’attendait.

C’est une Elizabeth, incertaine qui descendit les marches. Dans le salon d’Abigail, se tenait son père, droit comme I. On aurait dit une pièce étrange au beau milieu de ce salon. Il ne savait pas comment se comporter. Dès qu’elle atteignit la dernière marche, Elizabeth alla directement dans les bras de son père. Elle était plus qu’heureuse qu’ils soient TOUS là.

E - «Vous êtes venus » dit elle dans un sanglot.

M.T « Elizabeth, ma chérie, tu as un fiancé qui a su convaincre une grande partie de la famille. Cela a été plus difficile pour moi mais je me suis retrouvé face à ta mère et à tes sœurs. On m’a bien fait comprendre que tu étais heureuse et que tu l’aimais. C’est, malgré tout, la principale chose à laquelle je dois faire attention. 

Acceptes tu qu’un vieux ronchon t’accompagnes jusqu’à l’autel »

Le terme employé était si étonnant dans la bouche de son père qu’Elizabeth, dans un sourire accepta.

Toute la communauté de Hope Valley était rassemblée à l’Eglise pour le « mariage du siècle » comme disait Rosemary. L’institutrice et le Mountie allaient se marier.

Cette fois c’était Jack qui attendait impatiemment sa dulcinée au pied de l’autel tandis que Lee était à ses côtés en tant que témoin.

Jack ne savait pas que la famille d’Elizabeth était arrivée. En effet, pour faire son petit effet, Julie n’avait contacté qu’Abigail qui avait averti les bonnes personnes pour que Jack et Elizabeth ne soient pas dans les parages à l’arrivée de la diligence En fait tout le monde était au courant sauf les 2 principaux intéressés.

Jamais Jack n’avait été aussi nerveux alors, pour le calmer, Lee lui parlait de l’avancée de la construction de la maison. Il était presque sûr que les deux jeunes mariés pourraient emménager avant la fin du mois. Mme Thatcher et Tom essayaient aussi, tant bien que mal, à détendre l’atmosphère. Jack montrait une facette à l’opposé de son self control légendaire.

Le petit Timmy entra dans l’Eglise et s’installa au piano. Les derniers retardataires se mirent en place et la musique commença.

Les femmes Thatcher ouvrirent la marche sous les yeux étonnés de Jack.

Elles se placèrent sur le premier banc du côté de la mariée.

Ensuite Faith, Rosemary et Abigail entrèrent et s’installèrent à leur place de demoiselles d’honneur.

Enfin Elizabeth fit son apparition au bout de l’allée ; Jack retint un instant sa respiration tellement il trouvait Elizabeth lumineuse. Jamais il ne l’avait vu aussi radieuse et d’un coup, tout le stress qu’il éprouvait il y a seulement quelques instants, s’envola. C’est à peine si Jack remarqua qu’à côté d’Elizabeth se tenait M. Thatcher en personne pour accompagner sa fille.

Pendant qu’Elizabeth s’avançait le regard ancré dans celui de Jack, ce dernier se remémora ces dernières années.

Il se rappela la colère qu’il avait en lui en arrivant à Coal Valley pour veiller sur une riche héritière qui avait voulu s’émanciper de sa famille. Ensuite sa connaissance avec Elizabeth et ses sentiments contre versés. Il voulait ne pas l’aimer mais il n’avait pu s’empêcher de la trouver attirante dès leur première rencontre et par la suite il découvrit également qu’elle était belle à l’intérieur.

Ils avaient appris à se connaître en prenant leur temps, Ils avaient traversé des épreuves qui avaient renforcés leur couple ; la connaissance de la famille Thatcher et ce que cela engendra fut peut être pour lui le plus dur à supporter. Et surtout cette dernière année avec la demande en mariage et sa longue absence. Leur amour avait été fort et patient.

En cet instant Jack se rendait compte à quel point il était heureux.

Elizabeth arriva près de l’autel. Elle embrassa son père qui s’assit ensuite près de sa femme. Dès qu’Elizabeth quitta le bras de son père, Jack s’empressa de prendre les mains d’Elizabeth dans les siennes.

Discrètement Jack chuchota

J « Tu es magnifique. »

Elizabeth rougit légèrement.

Franck commença la cérémonie.

Jack et Elizabeth ne se quittèrent pas des yeux une seconde. Ils échangeaient autant par les mots qui les unissaient que par leurs regards qui en disaient plus encore.

L’émotion était au rendez vous dans l’assemblée.

Seule Mme Thatcher eut le privilège de voir M.Thatcher essuyer les larmes qui perlaient au coin des yeux. Il avait toujours voulu que ses filles s’affirment et soient heureuses. Elizabeth était, certes, allée chercher son bonheur loin, dans l’ouest, mais maintenant elle rayonnait. Jack était honnête et droit, il saurait rendre sa fille heureuse.

A la fin de la cérémonie, M. et Mme Thornton prirent ensemble l’allée pour les amener à l’extérieur de l’Eglise. Tous les enfants s’étaient regroupés pour envoyer sur le couple des pétales de fleurs.

Les habitants de la communauté félicitèrent les nouveaux mariés un par un.

Dès que tout le monde fut sortit, Elizabeth remonta en haut des marches de l’Eglise, se retourna et envoya son bouquet de mariée qui atterrit en plein dans les mains d’Abigail. Tandis que Franck, à côté souriait, le papa d’Elizabeth, lui, poussait un soupir de soulagement car il s’en fallut de peu pour que ce soit Julie qui attrape le bouquet .Il n’était pas encore prêt à un mariage (surtout que Tom était bien trop proche de Julie).

Après un tonnerre d’applaudissements, tout le monde se rendit au saloon où un buffet avait été préparé pour fêter l’évènement.

L’ambiance était joyeuse, tout le monde était heureux.

Pendant la fête, M. Thatcher s’approcha de Jack et lui demanda un instant.

M.T « Je vous souhaite tout le bonheur du monde Jack. Je sais que vous rendrez ma fille heureuse. »

J « Je le ferais. »

M.T « Jack, je sais que mon comportement, mon argent sont des choses qui vous ont blessés. Je me fais maintenant à l’idée que ma fille ne reviendra pas à Hamilton. Je sais que vous avez mal pris ma proposition d’un emploi dans ma compagnie, et je le comprends. Toutefois je veux que ma fille soit heureuse et pour moi c’est le principal. Comme il est de coutume je voudrai offrir un cadeau à ma fille et à son mari mais encore faut il que vous acceptiez. »

Jack se tendit.

M.T « Acceptez que je paye votre prêt que vous avez pris à la banque. Vous avez déjà payé une partie de la maison donc je ne paye que la partie de ma fille. Je veux qu’elle soit heureuse et je sais qu’elle le sera. Laissez moi vous montrer ma bonne volonté………. S’il vous plait »

Après un instant Jack répondit.

J « J’accepte M. Thatcher mais c’est aussi pour montrer également ma bonne volonté vis-à-vis de vous. Je veux qu’Elizabeth sache que je l’accepte toute entière. »

M. Thatcher tendit sa main à Jack et celui-ci la prit. Ils avaient conclu un accord entre eux pour Elizabeth et ils se félicitaient de cela.

La soirée était avancée et il ne restait que quelques rares personnes quand Jack tendit la main à Elizabeth et lui glissa à l’oreille.

J » Viens faire une promenade avec moi »

Elizabeth s’empressa de prendre la main de Jack et ensemble ils sortirent sous le ciel étoilé.

Jack voulait avoir Elizabeth pour lui tout seul. La journée avait été longue et ils ne s’étaient que très rarement retrouvé seul.

Sans s’en rendre compte ils étaient arrivés au lac, face à l’école.

Jack se mit face à Elizabeth.

J « Elizabeth, je te promets que je ferais de toi la femme la plus heureuse.»

E « Jack, je suis déjà la femme la plus heureuse. »

Jack embrassa Elizabeth.

J « Je t’aime »

E « Je t’aime »