Princesse de Mirkwood

Chapitre 16 : L'arrivée du Magicien

3308 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:53

De retour dans la ville, Bard rassembla les hommes en état de se battre et certaines femmes volontaires pour s'équiper dans l'armurerie de Dale. Toutes la ville c'était transformée en camp d'entraînement ou ne résonnait plus que le fracas des épées qui s'entrechoquent. Lysia se trouvait sur la place principale et veillait à ce que les hommes manient convenablement leurs épées ou leurs lances, quand elle vit Bard revenir de l'armurerie et constata qu'il s'était changé. Il avait abandonné son long manteau en peau usé pour un épais pantalon noir, des bottes de même couleur, une longue tunique épaisse et fourré idéal pour la saison  et sous celle ci apparaissait une côte de maille. Il la remarqua dans la foule et s'approcha d'elle tout en attachant le fourreau d'une épée autour de sa taille. 

-Vous avez la prestance d'un roi, déclara-t-elle quand il arriva près d'elle. 

Elle le vit grimacer alors elle poursuivit. 

-Je sais que ce titre vous déplaît mais c'est en vous, votre ancêtre gouvernait cette ville et ces gens ont confiance en vous, vous les avez sauvé. 

-Serais-je à la hauteur? Dit-il tout bas. 

-Je n'en doute pas mon seigneur, assura-t-elle avec un léger sourire et un regard bienveillant. 

Bard la gratifia d’un léger sourire avant de s’éloigner d’un côté pour enseigner le maniement de l'épée a un groupe d’homme et veiller à ce qu’il soient tous prêt.

Au bout d'un moment, un homme entièrement vêtu de gris, portant une longue barbe et un chapeau pointu arriva sur le dos d’un cheval au galop et s’arrêta sur la place au milieu des villageois qui continuèrent leur activités sans se préoccuper de son arrivée. Le vieil homme regarda autour de lui jusqu’à ce qu’Alfrid l’interpelle !

-NON, NON, NON ! S’exclama-t-il.

L’ex serviteur descendit les quelques marches et continua de parler.

-Hey vous ? Chapeau pointu !

Le nouvel arrivant se tourna vers le petit homme et le toisa d’un regard sévère.

-Nous ne voulons pas de vagabond, de mendiant ou de gueux ici ! Insulta Alfrid, nous avons suffisamment d’ennuie comme ça !

L’inconnu vêtu de gris s’approcha en tenu son grand bâton à la main, ignorant les paroles du serviteur.

- Demi-tour ! Et a cheval ! Ordonna Alfrid en désignant l’animal.

-Qui commande ici ? Demanda le vieil homme. 

Bard avait entendu le cheval arriver et alerté par la voix d’Alfrid il s’approcha.-Qui êtes-vous? Demanda-t-il sur la défensive.

Lysia aussi avait également suivit l’arrivée de cet homme et elle le connaissait bien, aussi elle se fraya un passage entre les hommes pour rejoindre Bard, Alfrid et le nouveau venu.

-Gandalf le gris, déclara-t-elle de derrière Bard. 

Le roi de Dale s'écarta pour laisser passer l'elfe qui s'approcha de l'homme au chapeau pointu qui se tourna vers elle. Elle découvrit alors son visage marqué par des coups et du sang séché. 

-Princesse Lysia, salua le magicien en s'inclinant légèrement. 

-Par la grâce des Valars Gandalf que vous est-il arrivé?  Dit-elle avec effarement.

D’une main délicate elle caressa la joue fatiguée du magicien.

-Quelques petites mésaventures ne vous en inquiétez pas, répondit-il. 

Tout en souriant elle retira sa main puis porta son regard vers Bard et Alfrid.

-C'est un ami, ajouta-t-elle.

-Lysia, votre père est il ici ? Questionna-t-il. 

-Le seigneur Thranduil est bien ici, nous allons vous y conduire, répondit Bard. 

Bard et Lysia conduisirent le magicien jusqu'à la tente de Thranduil. Gandalf salua le roi avant de s'empresser de prendre la parole et de lui exposer ce qu'il savait. 

-Il faut laisser de côté vos petits griefs envers les nains, la guerre est proche, cette fosses d'aisance qu'est Dol Guldur à été vidée... commença le magicien. 

Thranduil écoutait le magicien que d'une oreille et il leva les yeux au ciel avant d'échanger un regard de lassitude avec Bard tout en poussant un léger soupir à peine perceptible. Gandalf avait bien conscience que le roi elfe ne le prenait pas au sérieux et ne croyait pas un mot de ce qu'il disait, mais le magicien ne se laissa pas abattre et continua.  

-Vous êtes tous en danger de mort ! Insista-t-il.  

A ces mots, Thranduil recentra son attention sur le magicien, feignant d'être surprit de l'entendre. Mais Bard commençait à croire le magicien alors il s'approcha d'un pas. 

- De quoi parlez-vous ? 

Gandalf s'apprêtait à répondre à l'homme mais Thranduil le devança en se levant de son fauteuil. 

-Je vois que vous ne connaissez pas les magiciens, ils sont comme le tonnerre d'hiver qui gronde au loin porté par un vent furieux et dont le fracas nous alarme... 

Le seigneur elfe servit un verre de vin à Bard et pour lui même sans en proposer au magicien tout en poursuivant. 

-Mais parfois un orage n'est qu'un orage rien d'autre, conclut l'elfe. 

-Non pas cette fois ! Répliqua le Magicien. 

Thranduil ne cacha pas son impatience en soupirant avant de porter sa coupe de vin à ses lèvres. 

-Père ! Intervint Lysia. 

La princesse qui s'était tenue à l'écart depuis le début de leur entrevue, jugea bon d'intervenir pour soutenir Gandalf et leur faire par à tous de ce que Legolas lui avait dit au sujet des orcs. Elle s'avança et alla se placer aux côtés du magicien et maintenant qu'elle avait l'attention des trois hommes elle poursuivit.

-Mithrandir je vous crois... pour la simple raison que cela serait logique... Commença-t-elle en regardant le magicien.

Elle se tourna rapidement vers son père qui la fixait avec un regard dur.

-A Lacville, Legolas à suivit un groupe d'orc et tous portés la marque de Gundabad, continua-t-elle.

Thranduil se tendit en entendant le nom de ce bastion d'orc, des souvenirs douloureux refaisaient surface mais qu'il dissimula. Ils étaient autant douloureux pour lui que pour Lysia même si elle était encore jeune à l’époque où sa mère avait perdu la vie en ce lieu maudit. 

-Si ce n'est pour une guerre pour quelle raison ce bastion abandonné reprendrait du service hormis pour former des soldats... et c'est ce que sont allés vérifier Tauriel et Legolas, termina-t-elle.  

-Voilà la preuve de ce qu'il nous attend, reprit Gandalf,  des armées d'orcs sont en marche ils ont tous été formés pour la guerre ! Notre ennemis à mobilisé toutes ses troupes ! Insista-t-il. 

Bard déglutit difficilement, trahissant son angoisse. 

- Pourquoi dévoile-t-il son jeu ? Demanda Thranduil d'un air hautain. 

-Nous lui avons forcé la main ! Répondit le magicien, au moment où la compagnie de Thorin s'est lancée à la reconquête de sa terre. 

Gandalf quitta la tente pour s'avancer sur le promontoire qui offrait une vue direct sur l'entrée de la montagne. Les deux elfes et l'homme le suivirent dans son déplacement et alors il reprit ses explications. 

-Les nains n'étaient pas censés atteindre Erebor, Azog devait les tuer ! Son maître cherche à s'emparer de la montagne, révéla-t-il,  pas pour le trésor qu'elle abrite mais pour sa situation, c'est une position stratégique!  

Ses trois interlocuteurs l'écoutaient avec attention le laissant poursuivre.

-C'est la porte d'accès à la reconquête des terre d'Angmar au nord, si ce funeste royaume devait renaître... Fondcombe, La Lorien, Mirkwood, la Comté... tomberaient, même le Gondor, termina Ganfalf. 

Lysia capta le regard de son père et il ne semblait pas encore vraiment enclin à croire le magicien.

-Les armées d'orcs dont vous parlez Mithrandir, ou sont elles ? 

-Plus qu'à quelques lieux d'ici je le crains, répondit le magicien. 

Suite à cette réponse, Thranduil fit volte face sans ajouter un mot puis retourna prendre place sur son fauteuil. Ganfalf tenta vainement de faire comprendre au seigneur elfe que ses paroles n’étaient pas infondées mais le roi s'entêtait. 

La nuit était tombée à présent et Ganfalf n'abandonnait pas, Bard avait prit place sur une chaise ainsi que Lysia qui ne savait plus comment faire entendre raison à son père.

-Depuis quand mes conseils compte ils si peu? Quelles attentions me prêtez-vous ?  

-Je crois que vous essayez de sauver vos amis nains, répondit Thranduil, et j'admire votre loyauté envers eux, mais cela ne me détourne pas de ma route... 

Thranduil se leva alors que Ganfalf tirait nerveusement sur sa pipe. 

-Vous avez provoqué cela Mithrandir, vous me pardonnerez si j'y mets un terme! Conclut Thranduil. 

Il s'approcha de la sortit de sa tente et s'adressa son capitaine des gardes. 

-Les archers sont ils en placent ? Questionna-t-il fortement. 

-Oui seigneur, répondit le capitaine en se présentant devant son roi. 

-Voici mes ordres: si quoi que ce soit bouge sur la montagne, tuez le ! Ordonna-t-il. 

Le capitaine acquiesça et partit transmettre les ordres du roi tendit qu'à l'intérieur de la tente, Gandalf resta stupéfait par cet ordre et Lysia baissa la tête honteuse de la décision de son père.  

-Les nains n'ont plus de temps, ajouta Thranduil. 

Lysia excédée se leva pour se poster devant son père et lui parler en elfique.

-"Etes vous certain que cela et le meilleur moyen?"

-"Face à l'entêtement d'écu de chêne oui", répondit-il. 

-"Vous ne cessez de répéter que les nains sont têtus mais vous l'êtes tout autant concernant les préventions de Gandalf!" Répliqua-t-elle. 

Thranduil savait que sa fille désapprouvait son choix d'attaquer les nains et elle était énervée, ça se voyait à ses yeux qui était devenu un peu plus foncés, sa mère avait cette particularité aussi. 

-"J'ai prit en considération ses mises en gardes et cela est mon affaire par la tienne", trancha-t-il avant d'aller se rasseoir. 

La princesse sortit prendre l’air tout en restant à proximité de la tente ne souhaitant pas y retourner pour le moment. Au bout de quelques minutes, Bard en sortit, Ganfalf continuant de discuter du sort des nains avec Thranduil. L'acharnement de son père au sujet des nains énervait Lysia au plus haut point et l'attristait, des larmes se pressaient à l'orée de ses paupières. Elle était les bras croisés, le regard rivé vers les étoiles quand le roi de Dale s'approcha. 

-Lysia... Dit-il doucement. 

Elle s'essuya les yeux d'un geste rapide avant de lui faire un léger sourire trahissant sa peine. 

-Il est prêt à tout pour récupérer son bien..., même si pour cela il doit tuer les nains, dit-elle doucement, leurs vies ne représentent rien pour lui…

-Ce n'ai pas mon intention, déclara Bard, je ne compte pas céder à une tuerie barbare pour avoir ce qui nous reviens. 

Tout en disant cela, il avait délicatement posé une main sur la joue de la princesse. Bard était noyé dans ses yeux brillant de larmes, il esquissa un sourire qui se voulut rassurant, sourire auquel elle répondit avec plaisir avant de se laisser aller dans les bras de l'archer qui l'accueillit volontiers contre lui.

Il avait une main dans son dos et de l'autre il lui caressait ses longs cheveux d'un geste lent et doux. Ils seraient restés ainsi plus longtemps si Ganfalf n'était pas sortit de la tente pour les interrompre.

-Vous! l'archer !

Bard et Lysia rompirent leur étreinte pour regarder le magicien qui affichait une humeur irritable.

-Approuvez-vous cela ? L'or est il si important à vos yeux ? Vous voulez l'acheter avec le sang des nains ? Demanda le magicien. .

-Ça n'ira pas jusque là... c'est une bataille qui ne peuvent gagner et je ne me ferais pas assassin pour de l'or, répondit-il d'un ton déterminé avec un regard sur.

-Ça ne les arrêtera pas ! Déclara une voix non loin d'eux. 

Le magicien, l'homme et l'elfe tournèrent la tête dans la direction d'où venait cette voix familière pour découvrir qu'il ne s'agissait de personne d'autre que Bilbon Sacquet, le hobbit. 

-Vous pensez que les nains vont se rendre... non ! Ils se battront jusqu'à la mort pour défendre leur bien, confia le Hobbit. 

-Bilbon Sacquet... Dit Ganfalf surprit de le voir. 

-Voilà un hobbit bien surprenant, ajouta Lysia avec un fin sourire. 

Bilbon esquissa un rapide sourire puis il demanda à entrer dans la tente du Seigneur elfe, car il avait quelque chose à leur montrer.

 

Après avoir demandé au roi elfe, il fut autorisé à entrer et il y pénétra à la suite de Ganfalf, suivit par Bard et la princesse fermant la marche. Bard reprit place sur la chaise qu'il occupait plus tôt et Lysia se teint à sa gauche, loin de son père. C'était la première fois que le hobbit se retrouvait face à face avec le roi Thranduil qui ne se gêna pas pour toiser le semi-homme.  

-Si je ne m'abuse, c'est le semi homme qui a volé les clés de mes geôles au nez et à la barbe de mes gardes, déclara Thranduil en prenant place sur son fauteuil. 

-... gardes qui avaient abusés de votre vin père, précisa Lysia. 

Cette remarque lui valut un regard noir de son père mais il y a bien des années que ce genre de regard venant de lui ne lui faisait plus baisser les yeux. Donc elle soutint son regard sans sourciller jusqu'à ce que le hobbit réponde.  

-Oui... répondit-il tout bas, j'en suis navré. 

Thranduil conserva son regard dur tendit que Bard fit un léger sourire devant le culot qu'avait eu le semi-homme de dérober ces clés. Bilbon sortit un tissu de sous sa veste et ce tissu renfermait quelque chose, il le déposa sur la table face à lui.

-Je suis venu vous donner ceci, déclara-t-il en dépliant le tissu. 

Une fois le tissu écarté, tous sous la tente furent abasourdi de découvrir l'Arkenstone. Les deux rois assit se levèrent lentement, leur regard rivés sur la pierre blanche brillante au centre de la table. 

-Le cœur de la montagne... murmura Thranduil, le joyau du roi...

-Ça vaut la rançon d'un roi, ajouta Bard en s'approchant de la table, comment peut elle être à vous? Questionna-t-il méfiant.  

-Oh j'ai considéré que c'était mon quatorzième du trésor, répondit le hobbit. 

- Pourquoi feriez-vous cela? Vous ne nous devez rien, continua Bard. 

-Je ne le fais pas pour vous, avoua Bilbon.

Cette réponse laissa les deux rois surprit alors le hobbit argumenta.  

-Je sais que les nains peuvent être obstinés, bornés, difficiles, ils sont méfiants et cachotiers, ils ont les pires manières qu'ont puisses imaginer mais ils sont aussi courageux,  gentils et d'une loyauté sans faille, termina-t-il avec une pointe d'émotion dans la voix, j'ai de l'affection pour eux et si je peux je les sauverais. Pour Thorin cette pierre compte plus que tout, je pense qu'en échange de sa restitution il vous donnera ce qui vous est du, il n'y aura plus lieu de ce battre. 

Les deux rois échangèrent un regard, chacun d'eux approuvait cela. Ils savaient que Thorin tenait à cette pierre plus qu’a sa propre vie, donc cet échange serait la meilleure façon d'obtenir ce qu'ils voulaient et le nain n'aurait pas d'autres choix que d'accepter. Ils acceptèrent et Gandalf fier de son choix concernant Bilbon pour ce voyage se chargea de le conduire en un endroit où il pourrait dormir un peu. 

Dans la tente, Thranduil laissa la pierre à la charge de Bard qui quitta la tente pour dormir quelques heures également, laissant Lysia en tête à tête avec son père. La nuit fut courte pour Bard mais extrêmement longue pour Lysia qui n'échangea que quelques mots avec son père avant d'aller se poster sur une tour, seule.

 

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