Une vie parmi d'autre

Chapitre 4 : Des pensées et des secrets

2297 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 07:49

« Merci, et enchanté de faire votre connaissance. Mon…mon nom est…je crois…. Meleth. »

 

Le hobit répéta ses mots et se présenta à son tour.

 

« Mon nom est Bilbon Sacquet (J’ai pris la version française), je viens de la Comté à des miles d’ici. Et voici celui qui m’a envoyé, littéralement parlant, dans cette aventure, le magicien Gandalf. »

« Magicien ? »

« Oui Madame… »

« Pas Madame, appelez-moi par mon nom s’il vous plait Bilbon. »

« Bien sûre Meleth. »

« Magicien en quoi ? »

« Oh, et bien je ne sais point quelles sont ses facultés mais je sais qu’il peut produire des feux d’artifice immense et pouvant durer des heures sans que cela ne s’arrête, ou alors il peut faire en sorte que des chaussures puissent être enfilées sur commande. »

 

A ces mots, le magicien sourit au hobbit. La jeune femme capta leur regard et comprit quil devait se connaître depuis très très longtemps. Puis elle baissa les yeux vers le sol et vit de nouveau les pieds du semi-homme.

 

« Ah oui, et pourquoi êtes-vous pied nu ? »

« La plupart d’entre nous avons adopté cette façon de se déplacer car nous en avons l’habitude. N’est-ce pas Gandalf ? »

 

 

Bilbo et Meleth regardèrent les autres membres de la compagnie, et ils furent étonnés par les regards des nains. Ils les observaient avec une mine déconfite. Le magicien se mit à rire devant leur tête. Il déclara au hobbit quand fait, le groupe n’entendait que lui et que la discussion était quelque peu… étrange, à sens unique. Meleth, quant à elle, rougit de honte et préféra lâcher la main du hobbit et de croiser ses bras sur sa poitrine tout en leur tournant le dos, visiblement vexée.

 

« Puf, j’y suis pour rien moi. Et puis comment suis-je censée faire pour communiquer. Donner la main ainsi à toutes les personnes qui m’entourent ? C’est complètement délirant. Et puis que fais-je ici ? »

 

La main du magicien se posa sur l’épaule de la femme, la faisant sursauter et la sortir de ses pensées. Il lui sourit et lui dit.

 

« Je ne comprends pas votre situation, mais cela doit être très désagréable pour vous et difficile à vivre. Du coup si vous voulez nous parler, il vous suffira simplement de tendre vos mains, et alors nous répondrons  à vos questions ou alors vos opinions personnelles. »

« Gandalf, puis-vous parler ! »

 

Meleth se retourna vers la voix autoritaire du seul nain dont elle connait le nom. Thorin semblait agacé, voir même irrité. Le magicien gris du le sentir aussi, et accepta de s’éloigner du groupe. 

Les autres nains s’approchèrent de la femme, et se présentèrent tour à tour. Le plus vieux des nains, portait le nom de Balin, il semblait plus posé que Thorin et plus sage aussi. Meleth lui tendit sa main en soupirant.

 

« Enchantée, mais voyez-vous, je le suis aussi pour les autres personnes près de vous. »

« Je le sais, mais je pense avoir une idée, si nous nous tenons tous les mains, pensez-vous pouvoir communiquer d’un coup à nous tous ? »

« Je l’ignore mais je peux tenter l’expérience. »

 

Les nains, ainsi que Bilbo, se prirent les mains et tous entendirent les mots de Meleth au même moment comme une chaîne, et cela rassura la jeune femme au plus haut point. Puis les nains donnèrent leur nom tour à tour. Les deux jeunes nains portaient les noms de Kili et Fili, et confirmèrent à Meleth qu’ils étaient frères et neveux de Thorin.

 

« Vraiment ? Vous semblez bien plus souple que lui ? »

                                                                                                     

 

Kili, le nain à la barbe plus sombre que son frère, répondit avec un soupir que cela était normal, au vue des tristes moments que le nain adulte a vécu. Meleth voulut savoir de quoi il s’agissait, mais les nains se turent. La jeune femme se senti à nouveau mal à l’aise, seul Bilbon fit preuve de tact et changea la conversation en présentant les autres nains. Venez ensuite Bifur, Bofur, Bombur, Dori, Nori, Ori, Oin, Gloin et enfin Dwalin. Gloin demanda à la jeune femme.

 

« Quelle est cette musique derrière vos mots-pensées ? »

« Musique ? Vous entendez cela ? Moi je n’entends rien, ou plutôt je ne fais que penser. »

« Etrange que vous ne vous en rendez pas compte. C’est une merveilleuse mélodie, comme une harpe, la même harpe que notre chef, mais avec une mélodie très sensuelle, voir même *Gloin rougit* séductrice. »

 

Meleth ne comprit pas, alors elle chercha au plus profond d’elle. Elle ferma les yeux pour se concentrer et vider toutes ses pensées, n’entendre que ce qu’il l’entoure : la respiration des nains proche d’elle, leur cœur battant calmement lui parvint à ses oreilles, ainsi que le vent dans les feuilles, tous était au même rythme, tous, y compris sa propre respiration. Elle entendit enfin quelque chose dans sa tête, elle l’entendit de plus en plus clairement. Comme la voix de Thorin au loin.

 

(https://www.youtube.com/watch?v=fkb7vWnlRMo musique en question)

 

 

« Gandalf, nous ne pouvons l’amener avec nous, elle risque de mourir, ou pire, elle va nous mettre aussi en danger. »

« Thorin, notre devoir n’est pas d’abandonner des personnes dans le besoin et… »

« Comment ! Comment ! Eux, ils nous ont laissé quand nous étions dans le besoin, ils nous ont regardé, ils nous ont juste regardé nous faire tuer ! Mon peuple a souffert, a presque été décimé et eux ! Ils n’ont rien fait, absolument rien ! »

« Votre colère ne s’est donc pas apaisé, malgré les années qui ont coulées aussi vite qu’un torrent sur les rochers. Mais vous, vous pensez réellement qu’abandonner cette femme est digne d’un prince de Durin ? »

« ….Non mais, je ne veux pas avoir aussi sa vie en ma responsabilité. J’ai déjà celle du semi-homme. Même s’il n’est pas très combattif d’après moi, il pourrait se débrouiller pour sortir du pétrin, mais cette femme, comme vous l’avez très justement dit, elle est faible. Comment pourrait-elle se défendre en cas d’attaque face à des orques, ou des gobelins ? »

« Vous saurez la défendre, vous et vos amis. Elle n’a pas que vous en protection, Kili et Fili seront sans doute plus enclin à la protéger. » 

 

La jeune femme n’entendit pas le reste de la discussion, trop hypnotisée par sa musique. Elle tenta de la comprendre, de deviner ce à quoi elle est définie. Mais la main de Balin serra davantage la sienne, et elle l’entendit lui dire de revenir. Ce qu’elle fit non sans peine. Elle rouvrit de nouveau les yeux et répondit à Gloin.

 

« Oui, je l’entends cette fois. Merci de me l’avoir fait découvrir. Mais j’ignore pourquoi vous la trouvez si séductrice. Je trouve, moi, qu’elle est triste. »

« Oui, sans aucun doute. Mais votre voix de cristal donne une note claire et scintillante dans cette douce mélodie. Elle me…non, elle nous touche le cœur. Peut-être que Thorin devrait l’entendre. »

« Je ne pense pas que cela soit une bonne idée. »

 

Elle leur raconta alors le fait qu’elle avait entendu, en même temps que sa musique, la voix de Thorin et de Gandalf avec le vent. Elle leur relata mot pour mot ce qu’elle avait capté. Balin ne fut pas très ravi, non seulement des propos de son prince, mais aussi du fait que la jeune femme puisse ainsi entendre aussi clairement qu’un elfe. Mel demanda.

 

« Thorin est un prince ? Ou est-ce juste un titre donné comme ça par le magicien ? »

 

Kili lui répondit que oui, mais que cela ne la concernait pas et qu’elle devait s’éloigner de l’histoire de Thorin.

 

« C’est pour ton bien, crois-moi car tu as assez à lutter avec ton manque de communication. Cette histoire, c’est lui qu’il devra ou pas donner son accord pour te la raconter. »

 

La jeune femme soupira et accepta. Bilbon lui posa des questions sur elle. D’où elle venait, pourquoi elle était là, qui était sa famille et où ils étaient. La femme voulut lui répondre, malheureusement elle n'avait aucun souvenir de sa vie avant son réveil dans cette forêt. Alors elle pensa et les nains furent surpris de sa réponse. Pour eux n'avoir pas de passé c'était comme n'avoir pas de racine.

 

Le magicien gris, s'approcha du groupe en compagnie du prince. Au vue de la tête joyeuse de Gandalf, Mel comprit qu'elle pourrait rester avec la compagnie et cela la soulagea immensément.

 

Les nains lâchèrent tous les mains, et Bilbon fit un résumé au duo de la conversation que leur groupe a eu avec la jeune femme. Cette dernière était mal à l'aise mais malgré tout elle soutint le regard du magicien gris. C'était comme s'il la transperçait, pour connaître ses pensées intimes.

 

« Merci Bilbon pour ton récit. Donc Thorin, il me semble que protéger cette femme n'est plus une nécessité mais une obligation. Ne pas avoir de souvenir est un danger pour elle, donc faisons en sorte de lui donner une mémoire pleine de joie et d'aventure. »

 

Le prince soupira mais ne répondit pas. Les nains amis avec lui, lui demandèrent s'il souhaitait entendre la voix de Mel, afin que lui aussi entende sa mélodie intérieure, mais il s'y refusa.

 

La nuit tomba dans la forêt, mais la compagnie continua son chemin encore  un moment grâce à la lumière du bâton que Gandalf le gris possédait, ainsi que des flambeaux. Mel se trouvait à côté du Bilbon, sa présence la rassurant car il était le premier à avoir fait le pas vers elle sans aucune pensée négative.  Au bout d’une heure, la fatigue se fit sentir et la compagnie stoppa la marche au niveau d’une clairière au centre de la forêt.

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