L'elfe Noire et la Communauté de l'Anneau

Chapitre 4 : La guérison de Frodon

1176 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 01/03/2019 19:18

L’urgence dans la voix de l’elfe blond convainquit la princesse de saluer précipitamment le vieux Hobbit et de suivre Glorfindel en direction de la demeure d’Elrond. Juste avant de partir, elle put remarquer que Bilbon Sacquet avait brutalement blêmi à l’évocation du porteur de l’anneau. C’était l’inconvénient d’apprendre sa langue natale à des étrangers. Ils comprenaient après, même lorsqu’il s’agissait d'une conversation privée. Alors qu’ils approchaient, Eliana questionna l’elfe sur l’état du patient, pensant, avec raison, que Glorfindel devait sûrement au moins l’avoir entraperçu.


« -Comment est-il ?

-Très mal en point dame Eliana. Il ne respire presque plus et il délire. Dame Arwen, qui l’a transporté jusqu’ici, a dit que pendant la traversée, ses yeux se sont plusieurs fois révulsés.

-Que s’est-il passé ?

-Il a reçu un coup d’épée de Nazgul. La lame n’est pas passée loin du cœur. Il semblerait qu’elle n’était pas empoisonnée mais le pouvoir des Nazgul s’est manifesté d’autant plus fortement qu’il portait l’anneau à son doigt au moment où il a reçu le coup. Le seigneur Elrond a fait son possible mais il demande votre magie ancestrale car la sienne n’est pas assez efficace.

-Dépêchons-nous alors ! Je ne voudrais pas avoir à apprendre à ce vieil Hobbit que son neveu chéri est décédé en arrivant ici. »

              

Il ne leur fallut que quelques minutes pour arriver devant la chambre où était le seigneur des lieux. Une étrange agitation régnait dans la pièce. En entrant, Eliana reconnu sans peine Mithrandir et le seigneur Elrond, tous deux penchés sur un corps allongé dans un lit, qui s’agitait convulsivement. Dans un coin de la pièce, un homme inconnu pour la princesse essayait de retenir trois petits Hobbits, qui cherchaient visiblement à rejoindre leur compagnon. Glorfindel, en le voyant, vint immédiatement à son aide.


« -Non Sam, il ne vaut mieux pas que vous vous approchiez trop de Frodon. Le seigneur Elrond fait tout ce qu’il peut pour lui.

-Mais voyez comme il s’agite ! Je suis sûr que notre présence le calmerait !

-Votre présence ne servirai à rien sinon à gêner le passage maître Mériadoc. »


Soudain, les personnes présentes dans la pièce semblèrent remarquer la présence de la princesse. Les hobbits et l’homme dévisagèrent avec étonnement cette personne encapuchonnée qu’ils voyaient pour la première fois. Mithrandir et le seigneur Elrond, quant à eux, parurent grandement soulagés.


«Mon enfant, venez vite ! Votre pouvoir de guérison pourra sans doute aider ce pauvre porteur à aller mieux. »


En voyant l’étrange personnage s’approcher de leur ami, les Hobbits se débâtirent de plus belle en tentant d’échapper à la poigne de l’elfe et l’homme qui les retenait. Ce dernier était méfiant, sa posture le montrait.


« -Grand Pas, qui est-ce ?

-Est-ce un Nazgul ?

-Non je ne pense pas. Le seigneur Elrond semble lui faire confiance.

-Estel mon ami, calmez ces jeunes impétueux. Dame Eliana est notre dernier espoir de sauver Frodon. Sa magie est beaucoup plus vieille et primitive que la mienne. Elle seule peut lutter contre celle des Nazguls. Si elle ne peut le sauver, alors je crains que le porteur ne soit perdu. »


Pendant que l’homme – Grand Pas ou Estel ? – répétait doucement les parole d’Elrond aux Hobbits, ce qui les calma immédiatement, la Noldor en profita pour s’approcher et se pencher sur le blessé, Mithrandir s’écartant pour lui laisser de la place. Effectivement, il était mal en point. Mais la plaie semblait propre, ce qui étonna la princesse. Elle jeta un regard au seigneur des lieux, qui comprit son trouble.


« J’ai appliqué des herbes nettoyantes sur la plaie. Nous ne pouvons pas prendre le risque d’une infection. Malheureusement, la magie noire des serviteurs de Sauron repousse ma magie de guérison. Tu dois essayer. »


La jeune elfe hocha la tête et se concentra. Posant ses mains de part et d’autre de la plaie, elle fit passer sa magie dans ses paumes et ferma les yeux. Elrond avait raison. La magie de guérison des Noldors était vieille. On racontait qu’il s’agissait de la première magie que cette peuplade avait su utiliser, bien avant les autres peuples. Elle utilisait la nature et était très puissante. Malheureusement, avec le temps, cette magie s’était raréfiée et seuls quelques Noldors la connaissaient encore et pouvaient la pratiquer.

          

Les Hobbits s’étaient tus et regardaient, comme l’homme, le phénomène qui se déroulait devant eux. Les deux mains sur le torse de Frodon, la personne que le seigneur Elrond avait appelé « dame », avait les yeux fermés et murmurait des paroles incompréhensibles. Les pans de sa cape grise volaient, comme si un léger vent les agitait. Les Hobbits, qui n’avaient jamais quitté leur Comté étaient bouche-bée devant ce qu’ils voyaient.


Eliana se concentra et avec sa magie, chercha la cause profonde du mal qui rongeait le semi-homme. La lame de Nazgul avait pénétré profondément dans son corps. Enfin, au bout de quelques minutes, elle trouva ce qu’elle cherchait : la cause de la folie de Frodon. La magie contenue dans la lame permettait aux serviteurs de Sauron d’envoyer d’horribles images au semi-homme mais aussi de lui faire parvenir des sortes d’ondes, comme un maléfice, qui le conduisaient peu à peu à la folie et vers la mort, se répandant comme le plus efficace des poisons. L’elfe supposait que s’en était un d’ailleurs. Elle dû faire appel à toute la puissance de sa magie pour dissoudre peu à peu le mal.


Epuisée, elle faillit s’effondrer mais deux bras puissants le retinrent. En ouvrant les yeux, elle s’aperçut qu’il s’agissait de ceux de Glorfindel. Puis son regard se porta vers le lit, inquiète que ce qu’elle pourrait y trouver. Avait-elle réussit là où le seigneur Elrond avait échoué ? Frodon s’était calmé et reposait maintenant dans des draps fins. Il semblait dormir. Toutes les personnes présentes dans la salle retinrent leur souffle lorsque le maître des lieux s’avança vers lui, cherchant à détecter une trace du mal. Au bout de quelques instants, il se retourna vers les autres, un sourire aux lèvres et le soulagement visible dans ses yeux.


« Le mal est parti. Frodon est sauvé ! »

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