Poésies inspirées du Seigneur des Anneaux
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Théosophe spiritueux
L'auberge de l’Oie Soûle accueille bien des visiteurs.
Des voyageurs, des paysans, des rôdeurs, des vide-bouteilles impénitents, et parfois quelques marginaux, tels qu'un magicien, un elfe ou un poète...
Voilà comment j'imagine l'ivrogne poète, fulminant quelque fulgurance versifiée...
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Tapie sous sa treille, veille la vieille trogne.
Confit de marcs mûris, tout recuit de liqueurs,
En haleine avinée ronchit le fier ivrogne,
Repu d'esprit-de-vin, l'âme dans les vapeurs.
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Mais lors que retentit le raffut du bouchon,
Que coule lentement la blonde quintessence,
Le vinoble rubis s'épanche du cruchon,
La haute panacée lui fouette un peu les sens.
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Maréchal des goulots redresse alors le buste,
S'éclaircit le gosier d'une lampée auguste,
Proclame sa grand-soif d'une voix de Stentor,
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Abreuve sa plume, lève un regard devin,
Sur la nappe répand verres et vers divins,
Signe sa prophétie et retombe ivre mort.
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Version ajustée sur les conseils avisés d'Alresha