The Legends

Chapitre 57 : Chapitre 49 Cinquième Partie

4104 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 29/08/2017 12:28

CHAPITRE 49 PARTIE 5 :

    

Toutes les lumières qui avaient illuminé la catastrophe jusqu'ici s'éteignent d'un seul coup. La pression sur la zone médiane du Titanic dépasse le double de ce qu'elle ne peut supporter, la quille est renforcée de 270 tonnes de rivets, 500.000 pièces rien que pour la partie immergée, mais la coque n'a pas été conçue pour ce genre d'exercice. Les planchers des pont-promenade explosent littéralement, les salons et les cabines s'effondrent, les cerclages des hublots s'échappent de leur place initiale à une vitesse qui tuerait n'importe qui immédiatement... 

A 2 heures 18', entre la troisième et la quatrième cheminée, là où se trouvaient les grandes salles communes, entre autres le salon et restaurant des premières classes, le Titanic se brise en deux, séparant la proue de la poupe par un gouffre béant, terrible et grotesque, sombrant dans l'abîme la partie avant qui se détache et disparaît dans une cataracte d'écume. Les noyés à proximité et tous ceux qui se trouvaient sur le pont près de la ligne de flottaison disparaissent dans les ressacs, emportés dans la nécropole marine, Lovejoy est parmi eux...

Les câbles des autres cheminées cèdent et s'abattent sur la foule en sifflant, coupant les corps en deux...

Les derniers des 325 chauffeurs et machinistes dans les salles des machines s'enfuient en voyant les énormes foyers s'arracher et écraser nombre d'entre eux. Les autres se noient immédiatement. Tous ont sacrifié leur vie pour procurer du courant électrique aux opérateurs T.S.F. et éclairer le navire le plus longtemps possible, sachant qu'ils étaient condamnés...


La poupe retombe dans sa position initiale, écrasant une centaine de nageurs en-dessous d'elle, et le détachement de la proue redresse rapidement la poupe et pour une autre centaine de personnes qui s'accrochaient au bastingage c'est la mort.

L'horrible machination touche à sa fin. Tous ceux qui n'ont pas de ventilateur, de grue ou d'autre mobilier du Titanic pour les retenir tombent. Des dizaines de mains s'accrochent au bastingage puis lâchent prise, les forces diminuant. Les membres de la famille Dahl tombent un après l'autre, Helga reste seule accrochée au rail. Jack évalue la situation :

- Faut passer de l'autre côté !

Il escalade le bastingage et tend la main à Elsa pour l'aider :

- Viens, donne-moi la main !

E : Je ne peux pas...

J : Allez, donne-moi la main ! Viens, je te tiens ! Je ne te lâcherai pas ! Allez, viens, je te tiens !

Il l'attire sur l'extérieur du bastingage, alentour des dizaines de personnes font de même.

E : Qu'est-ce qui se passe, Jack ?

J : Je ne sais pas ! Je ne sais pas ! Tiens-toi, accroche-toi, Elsa ! 

Le navire est dressé à 70°, tel le doigt de Dieu, pendant que la proue s'approche déjà des fonds marins à la vitesse d'un ascenseur express, soit 50 kilomètres/heure environ. Le paquebot - ou la moitié qui reste - flotte pendant deux ou trois minutes comme un bouchon. Beaucoup de voix s'écrient : 

- Il s'est arrêté ! Nous sommes sauvés !

Partout des gens tombent en hurlant, la belle Norvégienne Helga tombe juste sous les yeux de Jack et d'Elsa, mais ils ne peuvent rien pour elle...

Le boulanger jette un coup d'œil dans la direction des jeunes gens et tandis que son regard accroche encore celui d'Elsa, à 2 heures 20' la descente commence. Couché à plat ventre sur le bastingage qui est horizontal alors que les ponts sont verticaux contre toute logique, Jack constate :

- Cette fois, ça y est !

E - Oh Jack ! Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu !

J - Accroche-toi bien !

Toujours plus rapidement, l'énorme moitié du vaisseau est engloutie avec un silence surprenant. Mètre par mètre disparaît dans l'eau et de tous les côtés les passagers sautent dans l'eau avant d'être bloqués par quelque obstacle à l'arrière.

E : Oh ! Oh mon Dieu ! Jack !

J : Le paquebot va nous aspirer ! Prends ta respiration quand je te le dis !

Elsa hoche la tête tandis que la surface de l'océan se rapproche de plus en plus vite.

J - Il faudra un temps pour remonter à la surface. Surtout, ne lâche pas ma main !

E : Oui...

J : On va s'en sortir, Elsa, fais-moi confiance...

E : Je te fais confiance !

J : Prête ?

E : Prête !

J : Maintenant !

Tous deux retiennent leur respiration tandis que le mât qui portait fièrement le drapeau britannique s'enfonce, derniers centimètres du gigantesque Titanic qui se trouvaient initialement 18 mètres au-dessus de l'eau, à cette époque si lointaine, 160 minutes plus tôt. 

Jack et Elsa et plusieurs centaines de passagers qui se trouvaient sur la plage arrière avec eux sont d'abord aspirés mais parviennent à se délivrer du Titanic qui a quitté ce monde pour un autre. Mais Elsa perd la main de Jack et après avoir saisi dans le vide plusieurs fois elle est obligée d'abandonner et de remonter à la surface pour respirer. Prise de panique, elle hurle :

E : Jack ! Jack ! Jack ! Jack ! Jack ! Jack ! Jack ! Jack !


Alentour des centaines de corps remontent à la surface, hurlant leur désespoir, le froid et la peur. 

E: Jack! Jack! Jack! Non! Jack !

Tous cherchent instinctivement le Titanic, puis, réalisant enfin que l'impossible s'est produit, quelque chose pour les sortir de ce froid, morceaux de bois et chaises longues de préférence, s'il le faut en grimpant sur un autre homme. Ou une femme... un homme tente d'immerger Elsa sous l'eau pour pouvoir grimper sur elle, l'utilisant comme un radeau humain en quelque sorte, pour se protéger contre ce froid qui est aussi atroce que la chaleur d'un incendie...

E : Jack !

J : Elsa !

Enfin Jack arrive, il est vivant, et il menace l'agresseur d'Elsa :

J : Lâche-la ! Lâche-la ! 

Jack lui administre un coup de poing et il s'enfuit.

J : Elsa ! 

E : Oh Jack !

J : Nage, Elsa, il faut que tu nages ! Nage, continue de nager !

E : J'ai si froid...

J : N'arrête pas, Elsa !

Le gilet de sauvetage contribue à la maintenir au-dessus de l'eau mais pour nager il s'avère incommode. Jack empoigne le gilet et tire Elsa en nageant pour elle :

J : Allez, viens, n'arrête pas de nager ! 

Il trouve un débris du grand escalier et laisse Elsa passer en premier :

J : Allez, allez ! Vas-y ! Monte ! Vas-y, monte ! Allez, Elsa ! 

Il la pousse sur le bois et tente de s'y réfugier à son tour mais la planche se retourne et Elsa retombe à l'eau. Jack abandonne :

- Il faut que tu restes dessus ! Reste dessus, Elsa ! Allez, monte !

Elsa se couche sur le ventre pour mieux tenir l'équilibre et Jack lui tient les mains :

- ça va aller maintenant ! Ça va aller maintenant !

Autour d'eux, des centaines de cris se rejoignent pour n'en former plus qu'un seul :

- Ramenez les canots ! Revenez !

Un homme tente de prendre la place près d'Elsa mais Jack menace :

- C'est juste assez pour cette dame... vous allez la faire chavirer !

L'homme supplie :

- Laissez-moi essayer sinon je mourrai tout de suite...

- Vous mourrez encore plus vite si vous essayez d'approcher davantage...

L'homme comprend :

- Je vois... bonne chance à vous... Dieu vous protège...

Et il se retourne, cherchant un autre moyen d'échapper à la mort, certaine à présent.

L'officier en chef Wilde s'accroche à un débris tout près d'eux, son sifflet d'officier retentit sur l'océan, accompagné de cris :

- Les canots, vite !

Jack rassure Elsa comme on parlerait à une enfant :

- Les canots vont bientôt venir nous chercher, Elsa ! Il faut tenir encore un peu de temps ! Ils... ils... ils ont dû s'éloigner pour ne pas être aspirés, mais ils... ils... vont... revenir maintenant !

Il claque des dents et le froid commence à ralentir la fonction de ses organes vitaux. Alentour les cris restent sans réponse :

- Oh mon Dieu ! Aidez-nous ! Sauvez-nous !

 

Le canot A est à moitié immergé. Hans le défend toujours contre les nageurs qui tentent de monter et frappe la surface de l'eau d'une rame :

- N'approchez pas ! Reculez !

Fabrizio avance courageusement, mais la rame s'abat sur sa tête en fracassant son crâne. Sentant la vie le quitter, il lève un regard accusateur vers Hans qui se tient là comme Attila, le grand chef Hun, sur le champ de bataille :

- Vous... ne compre... nez pas... je... je... dois... aller en... Amer... ica... 

Hans répond froidement :

- Trop tard, mon gars !

Luttant contre la mort, il flotte parmi les autres malheureux qui n'osent plus approcher d'Hans, mourant de froid les uns après les autres. La dernière vision de Fabrizio avant de mourir est le visage de Helga qui lui sourit, superposé par l'apparition irréelle de ce gentleman qui le menace de sa rame comme un homme des cavernes ferait avec une massue...

 

Dans le canot numéro 6, Robert Hitchens, l'homme qui se trouvait à la barre du Titanic lors de la collision, se dispute avec les femmes :

- Vous ne comprenez pas ! Si on retourne là-bas ils feront chavirer le canot, ils nous feront couler, ça je peux vous l'assurer !

Molly Brown se lève et jette un regard accusateur au maître de timonerie :

- Vous, taisez-vous ! Vous me fichez la chair de poule ! On y va, les filles ! Prenez les rames et en route !

Hitchens sent l'hésitation des autres femmes qui, contrairement à Molly qui voyageait seule, doivent craindre que leurs maris, fils, frères, pères ou amants soient parmi cette masse d'un millier de personnes qui crient là dans le noir :

- Vous avez perdu la tête ? Nous sommes au milieu de l'Atlantique Nord ! Voyons mes amis, vous voulez vivre ou vous voulez mourir ?

Ahurie par le silence des occupantes de son canot qui préfèrent baisser la tête pour ne pas croiser son regard, Molly s'exclame :

- Alors là, je ne vous comprends plus ! Qu'est-ce qui vous arrive à toutes ? Ce sont vos hommes qui sont là-bas !

Mais elles gardent la tête baissée, certaines pleurent en silence, d'autres se consolent de la pensée "que tous les passagers de la première classe ont été sauvés et que quelques voyageurs de l'entrepont qui ont dormi trop longtemps sont devenus hystériques comme ces gens-là le sont en général..." d'après la survivante Madame Eloïse Hughes Smith. Molly insiste :

- On a de la place pour plus de monde !

Hitchens menace la dame courageuse :

- Il y aura une place de plus en tout cas si tu ne fermes pas ta grande gueule enfarinée !

Molly ne trouve rien à redire à cette déclaration et se rassied tandis que Ruth se couvre les oreilles pour ne pas participer au débat et encore moins entendre les appels des mourants. Un chœur de damnés qu'ils n'oublieront jamais...

 

Le canot numéro 1 flotte avec ses 12 occupants à 300 mètres des cris et des pleurs. Le chauffeur Hendrickson s'écrie :

- Il faut faire quelque chose !

Lucille Duff Gordon presse la main de son époux. Celui-ci décide :

- Il n'en est pas question !

Intimidés par l'ordre d'un gentleman, les 7 membres de l'équipage acquiescent, se sentant coupables et espérant que les cris s'arrêtent bientôt.

Plus tard, Sir Cosmo donnera un chèque de 5 £ à chacun d'eux ce qui lui vaudra une audition peu honorable pendant l'enquête Britannique qui suivra. Il ne s'en remettra jamais...

 

Le 5ème officier Harold Lowe a rassemblé son canot numéro 14 avec les embarcations 10,12 et D. Un matelot ordonne :

- Tenez ! Tenez ce poutre !

Lowe explique son plan à l'assemblée :

- Maintenant ramenez vos rames ici et attachez ces deux bateaux ensemble aussi ! Surtout, assurez-vous que c'est bien serré ! Et maintenant, écoutez-moi bien ! Il faut retourner là-bas ! Je veux qu'on transfère toutes les femmes de ce bateau dans celui-là ! Tout de suite ! Aussi vite que vous pourrez, s'il vous plaît ! Faites de la place, poussez-vous vers l'avant et vers l'arrière !

Il jette un coup d'œil dans la direction de laquelle viennent les cris de plus en plus faibles...

Vers 2 heures 30 les deux parties du Titanic atteignent le fond de l'océan l'une après l'autre, pendant que les passagers se voient contraints de sauter d'une chaloupe à l'autre sur cet océan nocturne, procédure longue et pénible qui coûtera quelques centaines de vies...

Soudain, Lowe se raidit. Il arrache un châle de la tête d'une dame et regarde dans le visage pétrifié d'un homme ! Le poussant dans un des canots avec dédain, il ordonne à ses hommes :

- O.K. les gars, 3 hommes aux rames !

La partie proue du Titanic s'est enfoncée dans la vase sur une hauteur de 15 mètres, la poupe va se poser 600 mètres plus loin et retournée à 180° de sorte que les deux parties "regardent" dans la même direction, une petite partie de près de vingt mètres gît entre les grandes de 76 respectivement 174 mètres. 

 

Tremblants de froid, Elsa est toujours installée sur le débris et n'ose pas trop bouger de peur de retomber à l'eau, Jack tient toujours ses mains avec ses demi-menottes aux poignets. Après un long silence, Elsa constate :

- Ça devient silencieux !

J ; il va falloir sûrement quelques minutes pour que les bateaux s'organisent... Je ne sais pas pour toi, mais j'ai l'intention d'écrire une lettre bien sondée à la White Star à propos de tout ça !

E : Je t'aime Jack...

J ; Ne fais pas ça ! Ne fais pas celle qui me dit adieu ! Pas encore, est-ce que tu m'as compris ?

E : J'ai si froid...

J : Ecoute, Elsa ! On va se sortir de là, on va...rejoindre nos...amis au pôle...

E : Je ne sens plus mon corps !

Elsa étant tout de même immortelle, elle était plus exposée que Jack car elle ne l'avait pas reçue de la même manière, mais il était tous les deux vulnérable à la source de leur pouvoir, le froid, ils pouvaient alors gelés à n'importe quel moment et ne pas s'en sortir....

J : promet le moi

E : Je le promets...

J : N'abandonne jamais !

E : Je n'abandonnerai jamais, Jack, je n'abandonnerai jamais !

Bien qu'il sente ses forces le quitter, Jack sourit et embrasse ses mains tendrement...

 

Le canot numéro 14 avec le 5ème officier Lowe et trois matelots et un passager s'approche de l'endroit où le Titanic a laissé ses mille dernières victimes, puisque 500 parmi elles n'ont pas su sortir et ont trouvé la mort à quelques dizaines de mètres sous la surface. Ils ne se sont pas noyés, ils ont été abattus par la pression de l'eau. 

Lowe parcourt l'horizon à l'aide d'une lampe de poche pendant qu'un matelot dirige :

- Droit devant, monsieur !

Ils voient un soldat en bois avec lequel aucun enfant ne jouera désormais ; une violine ; la photo encadrée d'une famille de troisième classe ; la caméra de Daniel Marvin...

Un champs d'une ampleur considérable de corps en gilets de sauvetage flotte devant eux, beaucoup semblent dormir, la tête posée sur le bras...

Lowe ordonne :

- Les rames !

Les hommes relèvent immédiatement les rames hors de l'eau. Lowe questionne :

- Vous voyez quelqu'un bouger ?

- Non, monsieur, aucun ne bouge, monsieur...

- Vérifiez ! Passez-moi cette rame ! Vérifiez, il faut être sûr !

Il soulève le corps sans vie d'une jeune femme, le visage pâle et raide par le froid.

Le matelot dit doucement :

- Ceux-là sont morts, monsieur...

Mais Lowe ne compte pas abandonner avant d'avoir mené sa mission de sauvetage à bout et s'écrie :

- Alors continuez ! Tout doucement... attention avec vos rames, ne les heurtez pas !

Puis il se met à hurler :

- Y a-t-il quelqu'un de vivant ? Est-ce que quelqu'un m'entend ? Y a-t-il quelqu'un de vivant ?

La mère qui avait demandé l'aide du capitaine Smith, serrant toujours ses bras gelés autour de son nouveau-né, est parmi les victimes, et même un homme aussi fort de caractère que Lowe qui avait tiré des coups de feu pour empêcher des "bêtes de race Romanne", remarque pour laquelle il a du s'excuser auprès du peuple Américain au cours de l'enquête sur l'ordre de l'ambassadeur d'Italie, a le cœur serré à la vue de cet enfant dont la vie a à peine commencé et qui s'est terminée d'une façon aussi atroce...

- Nous avons attendu trop longtemps...

Mais il se reprend aussitôt et continue d'une voix plus assurée :

- Il faut continuer à chercher ! Il faut continuer ! Y a-t-il quelqu'un vivant ? Est-ce que quelqu'un m’entend ?

Le canot avance péniblement dans cette mer de la mort, cet océan d'un silence accusateur...

 

Elsa s'est tournée sur le dos, délirante de froid. Ses vêtements trempés et ses cheveux givrent, elle tient toujours la main de Jack et elle chantonne la mélodie qu'il lui avait chanté 9 heures plus tôt, quand le Titanic n'était pas encore synonyme de catastrophe et de mort :

E : Viens Joséphine... dans ma machine qui vole... s'envole...comme une folle...viens Joséphine...dans...ma...machine...

Les étoiles brillent plus que jamais et elle reconnaît nettement la voie lactée. Une étoile filante puis une autre traverse le ciel et elle ne peut s'empêcher de penser aux paroles de Jack : ce sont des âmes qui vont au ciel...

Elle sent que la paix qui l'enveloppe n'est autre que la mort, étrangement douce... 

Soudain, comme à travers un rideau de brume elle entend des voix provenant de très, très loin. Un rayon de lumière éclaire l'armée de corps gelés autour d'elle. Comprenant enfin qu'on leur vient en aide, elle secoue la main de Jack qui reste inerte et sa voix n'est qu'un murmure :

E : Jack... Jack... Jack ? Jack, il y a un bateau ! Jack ?

Jack ! Jack ! Jack... Jack... il y a un bateau, Jack ! Jack...

J : mmmm...q.…uoi ? 

E : Jack ne dort pas ! 

Elle le secoue et il ouvre les yeux.

Le canot passe à quelques dizaines de mètres d'eux mais les matelots ne les voyaient pas. Encore quelques minutes et ils allaient geler.

Puis, soudain, elle se rappelle la promesse qu'elle a faite ! Elle essaye de crier, mais l'émotion lui coupe la voix et seul un murmure s'échappe de sa bouche :

E : Revenez ! Revenez !

L'appel de Lowe lui parvient de très loin car le canot s'est déjà considérablement éloigné :

E : Est-ce que quelqu'un m'entend ?

Elsa pleure :

E : Revenez !

- Y a-t-il quelqu'un de vivant ?

Mais sa voix reste un murmure :

E : Revenez, revenez !

- Est-ce quelqu'un m'entend ?

E : Revenez ! Revenez !

- Hé ho, est-ce que quelqu'un m'entend ?

Le matelot admire l'entêtement de Lowe de continuer, mais lui dit avec respect :

- Il n'y a rien ici, monsieur...

Elsa pleure toujours en silence :

- Revenez ! Revenez !

- Est-ce quelqu'un m'entend ?

La voix de Lowe est si lointaine maintenant que même le rayon de lumière de sa lampe de poche n'est plus qu'un reflet dérisoire. Elsa secoua Jack qui ouvrit les yeux.

J / ecou...te tu vas aller...chercher le...si...sifflet de tout A l'heure et...tu vas siffler tel...tellement fort qu'il...vont revenir....

 

Sachant Wilde, dont le corps sans vie est accroché à un débris tout près, le sifflet d'officier coincé entre ses lèvres depuis que ses forces l'ont quitté, Elsa se laisse tomber dans l'eau et affronte encore une fois le froid meurtrier afin de récupérer le sifflet qui est le seul moyen d'attirer l'attention puisque sa voix lui refuse ce service. Elle nage jusqu'à lui, s'empare de l'objet argenté et siffle de toutes ses forces. Au loin, Lowe et les autres entendent l'appel qu'ils croient provenir d'un officier, mais peu importe, il y a une vie à sauver :

- Faites demi-tour !

Elsa siffle et recommence, encore et encore, tout ce qui lui reste de force se transmet dans cet appel. L'officier Lowe lui retire le sifflet de la bouche en la hissant dans le canot, l'enveloppe d'une couverture.

E : attendez il reste Jack là-bas

LE LENDEMAIN : 

Jack et Elsa étaient arriver au port, et Anna et les autres les attendaient. Anna était en pleure car elle avait appris que le bateau avait sombrer, Jack et Elsa encore faible de la veille se tenait bras dessus bras dessous. 

 

Au loin, Hans les regardait d'un air méprisant, au fait qu'il est survécu. Mais il avait compris que le froid lui-même leur était vulnérable.

Elsa marchait avec Jack et mis ses mains dans les poches de la veste que Hans lui avait passé.

E : oh ! 

J : qui a t'il ? 

E : tu te souviens qui m'a donné ce manteau ? 

J : oui...

E : eh bien, cette personne est stupide.

Elle sortit le cœur de l'océan de la poche et l'agita devant Jack, qui souriait. Puis il sera Elsa dans ses bras, leurs amis vinrent se rajouter au câlin.

A : oh je suis vraiment désolée ! Si j'avais-

E : Anna...ne t'en fait pas....

J : bon on a failli y restés, surtout moi mais Il n’y a pas de quoi en faire un drame...

H : la seule chose qui m'intrigue c'est pourquoi vous n'avez pas détruit l'iceberg ?

J : et bien on ne peut pas détruire la glace par la glace...

E : ça n’aurait pas marcher 

M : et pourquoi vous ne vous êtes pas envolés ?

J : je...

E : ça va aller ? 

J : oui...en fait j'ai...perdu la capacité de voler 

H : mais comment ?! 

J : je ne sais pas 

E : ce qui m'intrigue moi c'est ce qu'il faisait là....

EU : qui ? 

J & E : Hans ! 

E : et il a bien faillis nous tuer....

A : c'est clair je vous dois un voyage de noce 

E : non ! Franchement c'était génial, enfin avant...

J : oui c'était super ! Mais on est un peu crevé la alors....

Ils rentrèrent tous au pôle...

A : ah oui ! Euh on a une petite surprise pour vous ! 

Complètement épuisée elle dit :

E : ah oui 

M : oui venez.

Jack et Elsa étaient tellement épuisés que c'était limite s'il ne traînait pas des pieds, mais toujours main dans la main...Harold était derrière eux...

H : (ils sont mignons) 

A : allez-y rentrez ! 

Elsa et Jack rentrèrent dans une pièce qui leur était inconnu et qui avait été préparer pour eux de la part de tout le monde, la pièce était grande, le lit immense, un lit à baldaquin, il y avait des bandes bleues sur les murs au niveau du plafond, où on pouvait y voir des flocons, pour représenter leur élément. Il y avait un bureau, un grand canapé et une immense garde-robe

A : voici votre chambre ! Génial hein ! 

Ils n'en revenaient pas, leurs amis venaient de leur créé une chambre pour tous les deux...ils étaient émerveillés par la pièce.

K : vous n'aurez qu'à prendre ça pour une sorte d'excuse....

H ; et un cadeau de mariage un peu en retard 

E & J : merci ! 

Ils s'affalèrent sur le lit, sans bouger, tellement ils étaient épuisés, et s'endormirent.

Pendant la nuit Elsa fit un rêve, un rêve de son voyage de noce qui n'aurais pas été gâché par le bateau qui coule. Tandis que Jack, fit un cauchemar, plusieurs même, il se voyait laissant Elsa descendre dans les canaux et partant, et le laissant sur le bateau, il en fit un autre où ils finissaient geler tous les deux et encore un ou Elsa ne serait pas venu le délivrer, quand il avait été menotté et emmener dans le bas du bateau et Elsa partant avec Hans...ce fut une mauvaise nuit pour lui, mais tous ces cauchemars venaient t'ils de lui ? Ou de l'ombre qui venait de passer par leur fenêtre et de rentrer dans leur chambre ? 

 

 

A SUIVRE....


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