La Naissance d\'une Légende

Chapitre 2 : Prologue

Catégorie: T

Dernière mise à jour 11/04/2008 09:41

 

Prologue


 

Cité de Korina

Est de Balaia


 

Le vent balayait la grande cité de Korina, s'engouffrant à travers les larges rues, bordés de petits bâtiments aux murs épais. Étant situés près de la mer, la cité subissait parfois de violentes tempêtes et même quelques ouragans. Pour se protéger,la population avait érigés de larges avenues, et édifiés de solides bâtiments.

Et, pourtant, Korina était la plus grande ville de Balaia, s'étendant sur tout l'estuaire du fleuve Kour. Ces deux cinquante mille habitants vivaient au rythme de festivals et foires, qui toute l'année, animait la ville et attirait de nombreux marchands venus de tous les horizons. On pouvait même apercevoir des représentants des Collèges et des marchands de vins de Noirépine.

En cet après midi d'été, les marchés grouillaient de vie et d'activité. Le festival du solsciste arrivait à son terme. Les marchands venus des quatre coins de l' Est de Balaia s'activaient à écouler tout leur stock, pour réaliser le maximum de bénéfices.

C'est dans cette ville qu'un jeune marchand du nom de, William, avait passé le solsciste d'été. La beauté du lieu l'émerveillait toujours. Chaque matin, il admirait le lever du soleil, dont les timides rayons se reflétaient à la surface de l'eau, créant un véritable enchantement. Cette cité, fourmillant de vie, était accueillante, et belle, avec ses larges et multiples artères, qui la faisait pulser de mille agitations.

Mais, William n'était pas venu de Gyernath, sa ville natale du Sud, pour profiter de l'été. Il était arrivé voilà un mois pour vendre un stock de pierres précieuses, issus des montagnes surplombant la cité vassale de Arlen, près de la baie du même nom. Son approvisionnement était de tissus, ainsi que du vin des caves du baron Noirépine, que son père avait acheté pour une fortune en vrai argent(1).

A présent, toutes ses réserves avaient été vendus, il ne lui restait plus rien de ses anciennes marchandises. Néanmoins, son père avait voulu renforcer son domaine et sa propre garde, et pour y parvenir, avait décidé d'acheter toutes sortes d'armes à Korina. La moitié de l'argent gagné lors de la vente avait servi à l'achat de ce matériel de guerre.

A présent, le jeune homme pouvait rentrer chez lui, à Gyernath, l'une des plus puissantes baronneries du Sud, si on exceptait celle de Noirépine, chargé de défendre la baie de Gyernath, d'éventuelles attaques des barbares Ouestiens. Mais, William savait que ces implacables guerriers étaient sensible au vrai argent, et que le commerce était profitable à tous.

Il avait reçu une lettre de son père, lui demandant avec impatience, de quitter Korina, avec la marchandise. William n'était pas stupide et savait que quelque chose de grave avait dû se produire. Mais, il fallait être encore plus fou pour négliger une protection adéquate jusqu'à Gyernath. En effet, là où le commerce fleurissait, les bandits de grands chemins se multipliaient comme les herbes au printemps. C'est pour cela que les mercenaires, respectés et criants en Balaia, étaient si utiles.

Avant de partir, William avait affiché dans plusieurs tavernes et auberges, une affiche de recrutement. Et, maintenant, il attendait que des mercenaires se joignent à lui dans une auberge, appelé la Volière, et dirigé par un aubergiste du nom de Tomas.

 

Ilkar traînait dans les rues de Korina depuis maintenant deux heures. Il était impressionnait par l'imposante cité. Julasta, sa cité, était une grande ville, mais en comparaison de l'immensité de Korina, ne faisait figure que d'un bourg perdu au Nord est des Monts Noirépine.

Ce jeune elfe avait quitté sa cité et par la même occasion son Collège, afin de découvrir le reste du monde. Échappé de l'atmosphère protégé du Collège de Julasta, il errait sans but admirant les reflets irisées que lassaient la lumière du soleil.

Vêtu d'un pantalon et d'une chemise de lin, protégé par une armure de cuir, armé d'une épée elfique aussi acérée qu'affûtée, il n'en oubliait pas moins que son arme était la magie. Malgré une formation défensive(2), il n'en restait pas moins doué avec la magie offensive. Ses cheveux châtains tombaient sur ses épaules, et ses yeux verts pétillaient d'intelligence.

Ilkar était perdu dans cette cité, et en plus, il ne possédait plus d'argent. Le voyage de Julasta à Korina, était long, éreintant et cher. Ses économies avaient sérieusement été entamées, et c'était tout juste s'il pouvait encore s'offrir une nuit dans une auberge.

Réfléchissant à situation précaire, il se demanda comment obtenir facilement de l'argent. Il rumina ses sombres pensées jusqu'à ce qu'il tombe sur une affiche, placardé à la porte d'une taverne:


 

« Avis aux mercenaires.

Le marchand William de la famille Green de Gyernath cherche des soldats

afin de l'escorter jusqu'à la baie d' Arlen.

En paiement, il offre mille vrai argent à chacun des mercenaires qui l'accompagnera.

Tout candidat devra se présenter à la Volière demain matin, où William Green

choisira les soldats qu l'escorteront.

En cas de combat et de mise en péril de la vie des mercenaires, une prime sera

accordée par la famille Green »


 

Ilkar média devant cette affiche. Être mercenaire ne lui disait rien qui vaille. Mais, il avait besoin d'or et mille vrai argent représentait une petite fortune pour un jeune mage. Cependant, il ne connaissait pas la Volière, même de nom. Cela ne lui disait rien du tout. Il décida de demander de l'aide.

Un vieux marchand passait justement par là. A voir ses habits et la cargaison de vin qu'il transportait, Ilkar n'eut aucun doute sur ses origines. Il l'interpella:

« Vous venez de Noirépine, non? »

Le marchand acquiesça et le regarda d'un air soupçonneux, comme si Ilkar avait été un voleur de la pire espèce.

« Excusez moi, mais sauriez vous où je peux trouver la Volière? »

« Pourquoi, vous vendez des oiseaux? », répondit-il d'un ton bourru.

« C'est que j'ai besoin de travail... »

« Vous êtes fauconnier? »

« Non, je suis un mage julastien, répondit Ilkar passablement énervé, je cherche du travail... »

« ...Comme mercenaire. », conclut le marchand.

Il fit une pause, puis reprit la parole:

« Si vous voulez, je vous engage pour cinq cent vrai argent, si vous m'emmenez jusqu'à Noirépine? »

« Non, ça ira! », coupa Ilkar en s'éloignant.

Il remonta l'avenue, bordé d'échoppes, de magasins de toutes sortes, où se pressait une foule de citadins. Ilkar aperçut un boutiquier, orfèvre de sa profession, sortit pour parler à un de ces clients. L'homme habitait Korina, et devait peut être connaître la Volière. Mais, Ilkar en doutait: avec deux cent cinquante mille habitants, les chances de trouver cet étrange établissement restaient particulièrement minces.

« Monsieur! », cria Ilkar à l'intention de l'orfèvre.

L'homme se tourna vers lui:

« Qui a-t-il? »

« Sauriez vous où je peux trouver la Volière?

« L'auberge de Tomas, elle se trouve au coin de la rue, à deux cents mètres sur la gauche environ. Puis-je faire autre chose pour vous? »

« Non merci. »

Ilkar se glissa au travers de la foule, marchant vers son destin.

 

(1)Le vrai argent est la monnaie commune à tout l' Est de Balia, de Jaden à Korina.

(2)Chaque mage reçoit une formation spécialisé dès son enfance. Certains sont spécialisés dans la magie défensive ou offensive. Il existe d'autres spécialités moins connues mais tout aussi importantes.

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