La Renaissance du Phénix

Chapitre 7

Chapitre final

3677 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 30/11/2022 18:52

-Alors c’est vrai ? Tu restes ?

Rahne Sinclair arrivait vers Jean Grey en courant, le visage rayonnant d’une impatience ardente.

Jean hésita un moment avant de répondre, puis lui sourit chaleureusement.

-Oui, Rahne. Je reste.

-Yeah !

La jeune mutante entraîna Jean dans un étreinte à lui briser les côtes. Pour quelqu’un d’une aussi petite taille, cette fille était étonnement forte.

-Ça me fait tellement plaisir que tu restes avec nous !

Jean lui rendit son accolade et attendit patiemment que la jeune élève la relâche. Lorsque celle-ci desserra finalement son étreinte, Jean posa un doigt sur sa bouche.

-Mais il faut que ça reste secret, au moins pour l’instant, admonesta-t-elle. Le professeur McCoy va annoncer la nouvelle tout à l’heure, avant que le professeur Xavier ne reparte pour le campus.

-Ok, répondit Rahne en hochant la tête avec énergie.

Jean la jaugea du regard :

-D’ailleurs, comment ça se fait que tu sois déjà au courant ?

Rahne fit la grimace.

-Ah oui… alors, le premier truc que tu dois savoir sur nous, c’est qu’on adore fouiner.

-Ah.

-Enfin, surtout Illy. C’est la spécialiste. Mais on le fait un peu tous...

-Ce n’est pas très honnête de faire ça, tu sais ? lui reprocha gentiment Jean.

-Oui, mais nous, contrairement à toi, on lit pas dans la tête des autres, fit remarquer la fille-louve. Faut bien que se débrouille autrement pour se tenir au courant de ce qu’il se passe.

-C’est pas faux, lui concéda la jeune femme avant de sourire. D’ailleurs, je devrais te remercier : c’est toi qui m’as convaincue de rester.

-Moi ?

-Oui, toi.

Jean prit place sur le canapé et invita la jeune mutante à s’asseoir à côté d’elle, celle-ci s'exécuta aussitôt.

-Cette nuit, tu m’as dit que c'était un lieu destiné à nous guérir les gens comme nous, que les mutants traumatisés par l’utilisation de leurs pouvoirs pouvaient cicatriser leurs plaies. Et… je pense que ça pourrait me permettre de guérir les miennes aussi, lui confia-t-elle en hochant la tête d’un air songeur. Alors, merci pour tes conseils. C’était adorable.

-Je t’en prie, répondit Rahne, visiblement subjuguée d’avoir eu une quelconque influence sur une personne aussi incroyable que Jean Grey. Ça veut dire qu’il faut que je t’appelle Mademoiselle Grey, maintenant ?

Jean secoua la tête, le sourire aux lèvres :

-Non. « Jean », ça fera l’affaire. Je ne suis pas professeure, Rahne. Simplement une assistante pédagogique.

-Pas pour nous, non. Tu es…, commença-t-elle, avant de marquer une pause pour trouver le bon mot. Tu es un mentor.

-Oh, merci. C’est tellement gentil de ta part. Pour moi, tu n’es pas seulement mon élève, dit-elle d’un ton confident. Tu es mon amie. Une très bonne amie.

Les larmes montèrent aux yeux de la jeune Écossaise, submergée par un tel compliment.

-Après tout, entre rousses, on doit se serrer les coudes, pas vrai ? lui confia Jean en affichant un sourire. À nous deux, on est notre propre ligue de rouquines !

-T’as raison ! déclara Rahne avec énergie.

Cette dernière la serra de nouveau dans ses bras et cette fois-ci, Jean ne se contenta pas seulement de lui rendre son étreinte mais lui posa un tendre baiser sur le front.

-En plus… pourquoi je partirais ? Y a-t-il un autre endroit au monde où je pourrais trouver mon loup de thérapie à moi ?

* * *

Hank McCoy, Scott Summers et Charles Xavier étaient réunis dans le bureau. Le directeur de l’Institut rayonnait de joie.

-Scott, tu ne peux pas savoir à quel point je suis content que tu sois de retour parmi nous.

-Je suis ravi d’être rentré, admit le mutant à lunettes. Honnêtement, professeur, même si Jean n’était pas revenue, j’essayais de trouver le courage de vous appeler.

-Eh bien, nous sommes vraiment heureux que tout soit rentré dans l’ordre.

-Pas plus que moi, déclara Scott avant que ses traits ne s’assombrissent. Je suis navré, professeur. Je ne voulais pas quitter l’école. C’est juste que sans elle…

-Tu devais gérer un événement tragique, lui répondit calmement le télépathe. Comme nous tous.

-J’avais besoin de m’éloigner. Il fallait que je reste seul un moment pour me reconstruire.

-Scott, tu n’as absolument pas à t’excuser, fit Charles avant de se tourner vers son ancien élève. Henry, j’espère que tu n’as plus de problème avec Jean, étant donné qu’elle et Scott vont désormais vivre sous ton toit.

Le mutant à fourrure bleue lui sourit d’un air nostalgique :

-Tout va bien, Charles. C’est vrai que nous avons eu une discussion à cœur ouvert. Je lui ai dit d’arrêter de s’en vouloir. Ce qu’il s’est passé, c’est tragique. Mais on va tourner la page… ensemble.

-Je suis vraiment ravi de l’entendre, répondit Charles avant de marquer une pause. Elle nous manque à tous, tu sais…

-Oui, je sais, soupira Hank. Elle a changé notre vie, à tous. Elle nous a autant transformés qu’elle avait la capacité de se transformer elle-même. Personne ne la remplacera jamais.

-Peut-être. Mais il y a quelque chose que je tiens à te dire : ce n’est pas perdu de trouver quelqu’un qui puisse être aussi important à tes yeux que Raven l’était.

D’un air absent, Hank fixa son supérieur quelques secondes, puis émit un petit rire :

-Charles, j’ai soixante ans.

-Et tu es susceptible d’en vivre au moins vingt de plus, lui fit remarquer le proviseur. Je veux simplement te dire, Henry, que tu ne devrais pas te fermer des portes. Tant que tu en laisseras une d’ouverte… les possibilités te demeureront accessibles.

-Bien sûr, vous avez raison.

-Pardon, professeur ? intervint Illyana qui passa la tête dans l’embrasure. Oh, désolée. Je ne pensais que vous aviez du monde. Je peux repasser plus tard.

-Non, tout va bien, Illy. Entre, je t’en prie. Nous avons terminé, lui assura Hank.

Charles afficha un sourire entendu à son ami puis fit pivoter sa chaise en direction de la porte.

-Henry, on se retrouve juste après, dans le salon.

-Bien sûr, Charles. Et… merci.

Scott fut le premier à quitter la pièce. Lorsque Xavier passa près de la jeune fille, il lui offrit un clin d’œil conspirateur :

-Je compte sur toi pour ne pas le ménager, lui chuchota-t-il.

Illyana lui adressa un grand sourire.

-Comme toujours, lui jura-t-elle.

Elle ferma les portes derrière Xavier puis prit place sur un des sièges devant le bureau de Hank.

-Alors, de quoi voulais-tu me parler, Illy ? la questionna ce dernier.

-Je tenais juste à vous dire que… vous avez bien fait de me crier dessus, commença la jeune blonde. Je sais que vous vouliez juste qu’on soit en sécurité quand vous nous avez ordonné de rester à l’intérieur. J’aurais dû vous écouter et vous obéir. Je suis désolée.

-Je suis ravi de te l’entendre dire, répondit Hank. Et je pense que je te dois moi aussi des excuses. C’est vrai, il fallait que je te sermonne, mais j’aurais pu me montrer un peu moins virulent.

-C’est pas grave. Je comprends, ce n’est pas tous les jours qu’on retrouve quelqu’un qui revient d’entre les morts.

-Je ne te le fais pas dire, concéda le professeur.

-Je voulais juste vous dire que j’ai besoin que vous continuiez à me reprendre. Vous êtes comme une barrière de sécurité pour moi, professeur… vous et le docteur MacTaggert. Je sais que je ne pourrai sûrement jamais réussir à m'intégrer dans le monde normal, confia Illyana en soupirant. Mais dans celui-là, si. Je suis plus proche que jamais de ne plus du tout penser comme une démone et de me comporter, à la place, comme une vraie personne. Et je veux surtout pas tout foutre en l’air.

-Tu ne vas pas « tout foutre en l’air », Illy. Pour ma part, je suis convaincu que tu ne t’octroies pas assez de mérites. Ces derniers temps, tu as même fait des progrès remarquables, malgré d’occasionnels manques de jugement de ta part…

-Je pense que… le seul truc dont j’ai besoin de m'assurer, c’est que vous n’allez pas m’abandonner. Ici, c’est le seul endroit où j’ai une chance de retrouver mon humanité. Et j’y suis presque, professeur, je sens que je suis à deux doigts d’y arriver. Alors, ouais… Criez-moi dessus si c’est nécessaire, mais ne me mettez pas à la porte. J’arriverais pas à le supporter. Je ne pourrais pas…

-Illy, il est absolument hors de question de te renvoyer d’ici. Tu entends ? lui répondit fermement Hank. Je te prie de t’enlever ce genre d’idée de la tête. Ici, ce n’est pas uniquement ton école, c’est chez toi. Tu pourras y rester aussi longtemps que tu le souhaiteras.

Il la jaugea du regard quelques secondes.

-Tu es beaucoup plus proche de réussir à t’inclure dans le « monde normal », comme tu le dis, que tu ne le penses. Il y a des traits de ta personnalité qui me donnent des cheveux blancs, je te l’accorde, avoua-t-il. Mais un jour, tu apporteras une immense contribution au monde, Illyana Rasputin. Je le sais. Et je suis très impatient que ce jour arrive.

Il lui adressa un sourire.

-Tu ne seras jamais seule. Ce sera toujours ta maison, ici. Ainsi que ta famille, lui jura-t-il.

Illyana mit un moment avant de digérer ces paroles en silence, mais de belles larmes lui montaient aux yeux.

-Bon, à moins que tu souhaites me parler d’autre chose, je te suggère d’aller retrouver les autres dans le salon, lui suggéra gentiment Hank. Je vous rejoins dans cinq minutes.

-Ok, répondit la jeune blonde, la voix basse et étranglée par l’émotion. Merci, professeur.

Elle se leva et se précipita hors de la pièce.

Peu de temps après, Jean Grey toqua à la porte.

-Pardon, professeur, dit-elle. Tout le monde est dans le salon. Le moment est parfait pour faire une annonce.

L'ancien X-Men sourit.

-Merci, Jean. J’arrive tout de suite.

* * *

Peu de temps après, Hank pénétra dans le salon aussi peuplé que la cuisine le matin-même.

-Eh bien, encore quelques têtes en plus et il nous faudra un chausse-pied. Merci à tous de vous être rassemblés. J’ai quelques annonces à vous faire impliquant l’avenir de l’école ; des événements qui vous concernent directement. Voilà donc pourquoi je voulais vous les annoncer en personne. Tout d’abord, j’aimerais vous présenter Jean Grey et Scott Summers, il désigna les concernés d’un geste. Je crois que la plupart d’entre vous avez déjà fait plus ou moins leur connaissance. Jean et Scott feront désormais partie intégrante du domaine annexe. Ils seront d’abord assistants pédagogiques et, une fois que nous les auront suffisamment laissés s’accoutumer… Ils deviendront professeurs à plein-temps à l’Institut Xavier pour Jeunes Surdoués.

Tous les élèves poussèrent des cris de joie et de félicitations. Hank afficha un sourire patient face à cette interruption.

-Jean et Scott prennent leurs nouvelles fonctions dès aujourd’hui. De plus, nombre d’entre vous m’ont exprimé l’envie de mettre en place des sessions de combat. Par ailleurs, nous sommes conscients qu’ici, personne ne s’exerce à devenir X-Men… pour l’instant…, dit Hank qui marqua une pause pour mettre l’accent sur ce dernier point. Mais nous sommes conscients également que dehors, de nombreux mutants hostiles ne font pas nécessairement la distinction entre un X-Men et un mutant non-combattant. Par conséquent, dans l’intérêt de vous apprendre à vous défendre, Jean et Scott commenceront par vous entraîner dans de fausses situations, et cela en insistant sur le travail en équipe étant donné que vous vous êtes déjà dépeints comme telle.

-C’est génial, professeur ! cria Roberto, incapable de se retenir.

Le mutant bleu afficha un sourire.

-Je te remercie, Roberto. Je n’avais pas fini, mais j’apprécie ton enthousiasme.

Quelques petits rires émanèrent ci et là. Hank poursuivit :

-La majeure partie de votre entraînement complémentaire aura lieu ici, au domaine annexe. Toutefois, le professeur Xavier nous a gracieusement autorisé l’accès à la Salle de Danger du campus principal. Dès lors que j’aurais terminé mes préparatifs, nous pourrons donc organiser des sorties au manoir afin que vous preniez part à des simulations de combat plus élaborées. Quant au reste du programme, bien évidemment, rien ne change : le docteur MacTaggert et moi-même continueront d’assurer vos cours de base comme nous l’avons fait jusqu’à présent. Maintenant, je crois que Scott et Jean aimeraient vous faire part d’une nouvelle.

-Merci, professeur, fit la jeune femme.

Cette dernière se sentit soudainement intimidée en voyant tous les yeux braqués sur elle. Elle demeura assise et agrippa la main de Scott tout en prenant la parole :

-Scott et moi, nous sommes vraiment heureux de cette opportunité et nous avons très hâte de travailler avec vous tous. Tout le monde, ici à l’Institut, fait partie de la famille, et nous sommes tous les deux si heureux d’être enfin revenus. On peut dire qu’on a fait un sacré détour.

Elle pressa fermement la main de son amoureux.

-Une dernière chose que nous voulions vous dire…, poursuivit-elle, puis elle jeta un œil à Scott qui se tenait au-dessus de son épaule, à lui sourire. Nous allons nous marier. Nous ne nous sommes pas encore occupés des détails mais lorsque ça serait fait, nous voulons que vous sachiez que vous êtes tous invités au mariage.

À cet instant, des acclamations enthousiastes mêlées à des applaudissements s’élevèrent dans la pièce.

-Je souhaite finir sur une remarque personnelle, intervint Hank. Jean, Scott, je tiens à vous remercier d’être si disposés à vous jeter dans le bain comme ça. Depuis le début, je n’étais en aucune manière opposé à ce que les élèves se lancent dans ce type d’exercice… seulement, bien que j’aie toujours le physique d'un fauve, j'ai franchement passé l'âge de ce genre de choses. Ça fait du bien de savoir que cette tâche me sera épargnée.

Quelques bribes de petits rires s'élevèrent, émis en particulier des membres plus âgés du corps professoral.

-Maintenant, avant que vous n’ayez le champ libre pour l’après-midi, est-ce que quelqu’un souhaite profiter que nous soyons tous réunis pour ajouter quelque chose ?

-On vous souhaite la bienvenue parmi nous, Scott et Jean, dit Dani. Ça va être tellement génial de travailler avec vous !

-Ouais, ajouta Roberto. On va se donner à fond, on va se surpasser !

-On va d’abord voir comment vous vous sentirez une fois passé la première semaine, annonça Scott dans un gloussement. Professeur, si cela ne vous ennuie pas, avec Jean, on aimerait emmener les élèves faire un peu d’exercice pratique cet après-midi. Comme ça, nous aurons une meilleure idée du programme.

-Pas du tout, acquiesça Hank. Je vous en prie.

Scott se tourna vers ses nouveaux élèves.

-Est-ce que vous vous sentez prêts à vous défouler ?

-Quelle question ! s'exclama Roberto.

-On peut pas être plus prêts ! répondit Illyana, tout excitée.

-Très bien. Dans ce cas, prenez vos affaires, tout ce qu’il vous faut pour l’extérieur. Jean et moi, on vous retrouve dehors dans dix minutes.

Tandis que les élèves quittèrent la pièce, Scott se tourna vers Hank, Charles, Sean et Moira avant d’afficher un sourire.

-Ça va être quelque chose…

Charles Xavier, lui, félicita ses anciens élèves. Il était clair que le directeur ne pouvait pas être plus fier d’eux.

Lorsque Scott et Jean se dirigèrent vers la porte plusieurs minutes plus tard, le mutant s’apprêta à prendre ses bottes avant que la rouquine ne l’arrête dans son geste.

-Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?

Tout en ayant un grand sourire aux lèvres, la jeune femme lui jetait un de ses regards énigmatiques.

-Dix ans, dit-elle en secouant la tête. Tu m’as attendue pendant dix ans.

-Euh… ouais, acquiesça son compagnon.

-Pour vous, j’étais censée être morte.

-Hé, tout ce que je savais, c’était que la plus belle et la plus incroyable des femmes que j’aie jamais rencontrée m’avait juré qu’elle reviendrait, pour moi, répliqua Scott. Quand quelque chose comme ça arrive, on attend. On ne peut pas envisager une autre option.

-T’es un idiot. Un idiot incorrigible et romantique.

-Mais ça a porté ses fruits, pas vrai ? contra le mutant à lunettes. Tu es là.

-Oui, c’est vrai. Et s’il n’y avait pas toute une classe d’élèves dont on doit assurer les cours et des yeux partout agglutinés sur nous à l’heure où je te parle, je te déchirerais volontiers tous tes vêtements, lui confessa-t-elle en ponctuant par un sourire vorace. En revanche, je pense qu’on peut se faire un petit bisou avant d’y aller.

-Pourquoi pas ?

Ils s’embrassèrent alors avec passion.

-Ça sera un plaisir de travailler avec vous, Monsieur Summers, déclara Jean dans une fausse cérémonie.

-Tout le plaisir est pour moi… Madame Summers, lui répondit Scott dans un sourire.

 

* * *

 

-Ok, Sam. Tu te sens comment là-dedans ? Pas trop serré ?

Scott aidait Sam à enfiler une nouvelle combinaison de vol. Une combinaison susceptible d’atténuer les impacts des atterrissages du jeune homme.

-Non, ça va. J’suis vraiment à l’aise.

-Très bien. On va d’abord faire des essais avec elle. Quand j’aurai vu tes pouvoirs de près avec Jean, on pourra commencer à travailler sur les différents moyens qui t’aideront à gérer tes atterrissages. Mais ça devrait quand même t’éviter d’être trop secoué.

-C’est cool, alors. De toute façon, tout ce qui est bon à prendre, je ne dis pas non.

-Moira m’a dit que tu t’étais cassé le bras et enfoncé des côtes à cause de ça, c’est vrai ?

-Ouais, en fait… quand j’active mon pouvoir, je deviens… c’est quoi le mot exact déjà… ? Immunisé ? le questionna Sam, pas très sûr d’avoir trouvé le terme correct, mais Scott hocha la tête. C’est dès que j’arrête que j’en prends plein la tête.

-Parce que ton pouvoir ne marche plus, mais tu es toujours propulsé comme une fusée.

-C’est exactement ça.

-Eh bien, ça va changer à partir de maintenant, Sam. Jean peut justement te ralentir avec son pouvoir jusqu’à ce qu’on trouve des solutions afin que tu y arrives tout seul en toute sécurité.

-Génial, c’est trop bien.

Scott recula d’un pas. Tous les élèves, ainsi que Jean, se tenaient à proximité et attendaient patiemment ce qui allait suivre. La jeune femme portait une combinaison de combat noire qu’elle avait créé juste avant de quitter le bâtiment. Une combinaison qui ressemblait aux vieux uniformes d’entraînement.

-Très bien, tout le monde. Écoutez-moi, annonça Scott. On va jouer à un petit jeu que tous les élèves de l’Institut appelaient autrefois le jeu du « On se lâche ». Je pense que je n’ai pas besoin de vous expliquer les règles, vu qu’il n’y en a pas. C’est pour vous l’occasion de vous déchaîner, de vous lâcher. Je veux que vous donniez tout ce que vous avez. Avant de pouvoir vous épauler, Jean et moi, on doit avant tout voir ce dont vous êtes capables. Alors aujourd’hui, on ne fait pas son timide !

-Est-ce qu’on gagne un prix ou une récompense si on vous met .K.O.? demanda Roberto en riant.

-Oh, aujourd’hui, ce n’est pas moi que vous allez devoir mettre .K.O., lui répondit Scott avant de désigner Jean. C'est elle.

La nouvelle enseignante lui sourit avant d'étendre les bras. Le corps de la mutante se mit à flotter au-dessus de la neige puis à luire, comme s’il générait sa propre lumière. Sa chevelure rousse, brillante sembla prendre feu et les flammes l’entourèrent en prenant la forme d’un oiseau gigantesque.

Jean contempla ses élèves. Tous s’armaient de courage pour leur premier test : Roberto et Amara brillaient d’un éclat sombre et rayonnant dans leurs formes mutantes complètes ; Sam, parcouru de vibrations de la tête aux pieds, était prêt à déchaîner son pouvoir explosif ; Dani était accroupie aux côtés de Rahne qui était sous sa forme louve, montrant les dents et grognant sur un air de défi ; Illyana, brandissant son épée, était prête pour le combat.

-Très bien, vous tous, leur dit la nouvelle professeure. Le cours commence maintenant !

Elle sourit ensuite à ses élèves.

-Donnez-moi tout ce que vous avez !

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