Les Royaumes de Feu - Tome 1 : La-Nuit-la-Plus-Sombre

Chapitre 3 : Chapitre 2 - Neige-Du-Ciel

1424 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 01/11/2018 18:12

Chapitre 2 - Neige-Du-Ciel


Givre et Otarie arrivèrent dans la grande ville.La ville était grande, les maisons, faites en glace ou en bois étincelaient, des marchands ambulants faisaient étale dans toutes les rues. Comment ne pas se perdre dans cette immense ville ? Des gens partout, même de nuit et les globes lunaires illuminaient Neige-Du-Ciel, par conséquent, il y régnait une atmosphère chaleureuse.

Peu loin, le château s'illuminait comme une myriade de cristaux sous les reflets lunaires. Mais Givre fut soudain prise d'un doute : elle devait certainement s'incliner devant tous ces gens... Et elle montrerait à son clan entier quelle paria elle était. Cependant, là n'était pas là la question : il leur fallait trouver une auberge. Elles ne pouvaient pas rester dehors cette nuit !


"Trouver une auberge qui nous accepterait gratuitement ? pensa Givre. Autant chercher un ours polaire vert comme les feuilles de la Forêt de Pluie tiens. Mais il faut tout de même tenter le coup. Mais nous méprisera-t-on si on demande à un dragon de ressentir de la pitié ?"


La dragonette fit comprendre à Otarie d'un mouvement de la tête sa décision. Les auberges ne manquaient pas ici. Elles se dirigèrent donc dans une rue au hasard et entra dans la première qu'elles trouvèrent. L'intérieur était chaleureux, des tables en bois rondes étaient disposées dans la salle. Plusieurs dragons de Glace s'étaient assis autour et discutait. Givre reconnu là plusieurs soldats dont les cicatrices désignaient explicitement la fonction, des marchands dont une bourse pendait à leur patte. Une dragonne qui semblait être l'aubergiste s'adressa à elle :


"Bonsoir ! Vous voulez une chambre ? À manger ?


- Une chambre pour deux personnes s'il vous plaît décréta calmement Givre.


-Et avec quelle argent payez-vous ? Vous n'avez pas l'air d'en avoir la moindre sur vous."


"Aïe pensa Givre. Ça s'annonce mal. Si seulement nous avions un peu d'argent... "


Elle sentit un tintement métallique sur sa patte. Quoi ? Impossible? Elle n'avait rien pris d'Icetown ! Et jamais, elle n'aurait pu avoir tant d'or ! Elle ne se décontenança pourtant pas et se tourna vers l'aubergiste :


"La voici ici même. Combien de pièces pour disons... une nuit ?


-10 pièces d'or sans repas et une cuve d'eau pour le lavage. 13 pièces avec 3 repas Et 15 pièces si vous voulez un feu. Mais franchement ça ne sert à rien. Même si en tant que serveuse, je dois faire gagner le plus d'argent à mon patron... (elle se rapprocha d'elles pour leur murmurer :) Ce ne sera pas utile pour des Ailes de Glace pas vrai ?


-Tout à fait.


-Appelez-moi Glace. Je vais vous montrer votre chambre."


Elles se trouvèrent rapidement dans une pièce exiguë où deux couchettes recouvertes de peaux d'ours polaires. Peu loin, un baquet remplie d'eau (de glace en vérité) était posé près d'une petite fenêtre. Glace les laissa seules dans la chambre et Givre s'affaissa aussitôt sur sa couchette d'un air maussade. Elle était épuisée et la tristesse qui lui pesait sur les épaules l'achevait. De plus, contemplée la nuit illuminée l'incitait à dormir et une sensation de sécurité l'enveloppa. Otarie ne parla pas et bientôt, ses douces respirations se firent entendre. Givre n'arrivait pas à dormir, elle. Les évènements d'Icetown la tourmentait et toutes les horreurs qu'elle avait vu repassaient en détails dans sa tête. Comment trouver tranquillité et avec, le sommeil ? Même lorsqu'elle regardait les flocons tourbillonner au-dehors, elle ne pouvait oublier ce chagrin, ce trou profond dans son cœur suite à la perte de tout la ville et de ses parents. Elle finit alors par s'assoupir lorsque l'aube pointait.


Le tonnerre grondait, des flashs parcouraient la nuit la foudre striait le ciel nocturne. Les vents battaient la vallée où des dragons, tels à un arc-en-ciel de couleurs se battaient. La clameur était couverte par le bruit de l'orage qui semblait ne plus finir. Seuls sept dragonnets se tenaient, campés sur les pics rocheux des montagnes. L'un était un Aile de Sable, l'autre une Aile de Pluie, un jeune Aile de Boue se tenait à leurs côtés, près d'eux une Aile de Glace en compagnie d'une Aile du Ciel, d'un Aile de Mer et d'une Aile de Nuit. Comment faisaient-ils pour ne pas se fondre dans la mêlée aux côtés de leurs semblables ? Et, puisqu'ils étaient si proches, pourquoi ne se battaient-ils pas ? Quels étranges dragons. Soudain, un grand "BOUM!!!" résonna et une onde sonore mit à terre tous les dragons. Ils arrêtèrent de se battre et scrutaient le ciel à présent. Une lueur vive jaillit de l'orage, le ciel recouvrit ainsi une teinte dorée pâle telle à l'aube. Une dragonne sortit de cette lumière. Elle arborait des écailles blanches d'une couleur pure, plus pâles, mais plus vives que celles d'un Aile de Sable, des arabesques dorées parcouraient ailes et écailles. Il émanait d'elle une aura lumineuse. Elle siffla quelques mots, mais le vent les couvrit. Sa voix se fit plus distincte :

"Givre...."


"Réveille-toi !"


La dragonnette émergea de son sommeil. Otarie se tenait près d'elle.


"Enfin ! J'ai cru que tu ne te réveillerais jamais ! Dépêche-toi, nous avons assez dormi comme ça !


- Mais cela fait à peine quelques minutes ! protesta Givre.


- Il est presque midi ma chère !


- Quoi ?"


Il lui semblait pourtant que cela ne faisait que peu de temps que ses paupières s'étaient fermées et qu'elle avait sombré dans un doux sommeil. Givre se leva péniblement. Glace apportait des plats à ses clients. Elle se tourna vers les deux Ailes de Glace :


- Que voulez-vous ?


- Nous préférons chassez déclara Otarie en regardant sa compagne de façon sous-entendue.


- Très bien. Libre à vous."


Elles sortirent de l'auberge en payant Glace puis décollèrent dans la marée azure du ciel. Elles sortirent rapidement de la ville bruyante et animée.


"Givre écoute, je vas te dire pourquoi je ne voulais pas qu'on prenne un repas à l'auberge dit soudainement Otarie après un long silence. Tu connais notre société. Ses notions sont d'autant plus fortes dans notre capitale. De quoi aurions-nous l'air si nous demandions que l'on nous serve à manger ? On nous prendrait pour des faibles. Alors que si nous allions chercher notre nourriture toute seules, les gens ne connaîtront notre classe sociale."


Givre acquiesça silencieusement. Elle n'imaginait pas tant d'intelligence derrière une dragonnette si fluette et si... innocente ! Dans Icetown, personne ne réfléchissait à son apparence par apport aux autres puisqu'ils étaient à peu près tous dans le même cercle du classement.


"Non se dit intérieurement Givre. Nous ne sommes plus à Icetown. La ville n'est plus. Je ne dois pas ressentir cette... nostalgie. Je ne serais pas une digne Aile de Glace. Prends la situation avec impartialité. À Neige-Du-Ciel, ce sera vraiment une lutte infernale. La chasse me rafraîchira sans doute les idées. Je dois absolument mettre ce passé derrière moi."


Elles survolèrent ainsi la glace et la neige qui s'élançaient à perte de vue jusqu'aux rivages sillonnants la banquise. L'endroit attirerait sans doute quelques bonnes proies ! Givre en avait déjà l'eau à la bouche. Elle sentit alors, un phoque à l'odeur particulière vers la banquise. Elle entendait ses mouvements grâce à son ouïe aiguisée d'Aile de Glace. Elle fit un signe à Otarie pour lui expliquer la situation et la jeune dragonne acquiesça silencieusement. Givre battit des ailes avec le moins de bruit possible pour ne pas effrayer le phoque qu'elle voyait à présent. Son ventre gras se hissait sur la glace pour trouver repos... Et un ours polaire le tua soudainement. Givre n'hésita pas. Elle vola en hauteur puis piqua rapidement sur l'ours et le cadavre. Le prédateur courut lorsqu'il sentit le danger. Il se ruait vers sa tanière, abandonna sa proie derrière lui pour aller plus vite. Le trou d'un tunnel sinueux était à quelques mètres. Mais déjà, son sang coula dans les serres de la dragonne euphorique qui repartit vers le phoque. Elle retournait aux côtés d'Otarie qui la regardait avec de grands yeux. Ou plutôt, regardait derrière elle.


"Ceci est ma proie ! Tonna une voix forte."


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Alors comment trouvez-vous ce chapitre 2 ? N'hésitez pas à commenter, vos retours m'aident et c'est sympa de savoir que quelqu'un suit cette histoire :-).



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