Jededhia, ou le journal d'une survivante

Chapitre 5 : Jour 5

Chapitre final

367 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 19/08/2018 19:32

Jour 6


Arrivée à Gastown! Tout c'est bien passé, on a pas eu de problème à rentrer dans la citée, on nous a même accueilli les bras ouverts. Depuis quelques temps, la ville serait en pénurie alimentaire. On peut dire que nos boîtes de conserve se sont échangées très rapidement avec le maire de Gastown en personne, The People Eater. Il est aussi impressionnant que dans mes souvenirs, et il parle très fort. Mon père ne l'aime pas beaucoup, surtout parce qu'il sait que la nourriture ne sera certainement pas distribué aux habitants de la ville... Mais bon, c'est la vie. J'ai vraiment l'impression qu'il reste trop dans le passé. Aujourd'hui, la moral n'a plus aucun sens. Seule la survie compte. C'est vrai que le partage équitable serait plus juste, mais ça ne permettrait pas à tout le monde de manger à sa faim. Je sais que personne ne partage ma position dans notre groupe, parce qu'à part moi, tous les autres sont nés avant le Cataclysme. Du coup, je ne dis rien, j'ai trop peur qu'on me prenne pour une tarée.

Gastown est une citée assez gigantesque, construite sur les ruines d'un ancien puits pétrolier. Les gens qui y vivent porte constamment un masque pour éviter de respirer trop de vapeurs toxiques. La plupart d'entre eux sont maigres, voir rachitiques, mais ne semble opposer aucune résistance au pouvoir en place. Ils ont même l'air d'être heureux de passer leur journée dans les usines de pétroles, à transformer la matière première en essence. J'ai discuter une ou deux heures avec un garçon de mon âge qui vit ici. Il s'appelle Tof et travaille dans la raffinerie. D'après lui, il n'y a rien de mieux au monde, car l'essence est, d'après ses propres mots, le fluide divin des véhicules. Il avait l'air étrange dans ses propos, presque... fanatique. Sinon, Tof était très gentil, et m'a donné un jerrican en échange de nourriture en boîte pour chien. J'imagine que ça devait être pour lui un festin, car quand je lui ait tendu, il était au bord des larmes.


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