L'amour au-delà de la haine

Chapitre 17 : Espionnage

7537 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 30/05/2022 22:49

Chapitre XVII : Espionnage

Nous continuions les entraînements, et ils commencent à payer. Si notre équipe n'est pas encore la plus soudée de l'univers, nous progressons et franchement, tout le monde semble mieux s'entendre. Et cela me réjouit, j'ai vraiment l'impression que nous avançons tous dans le même sens et cela se ressent même dans les moments de détentes où tout le monde semble plus calme. Tout semble plus paisible.

Suite à une longue journée emplie d'effort, toute l'équipe a décidé de prendre un repos bien mérité. Au vu de la vague de chaleur qui s'abat sur les Etats-Unis, nous nous sommes naturellement regroupés près de la piscine afin de nous rafraîchir et de nous délasser.

  • Quand est prévu l'accouchement Wanda ? Demande spontanément Tony à la jeune femme.
  • Si tout va bien, je devrai accoucher dans cinq semaines.
  • Ça s'approche, tu n'angoisses pas trop ? Lui demande avec douceur la belle Natasha vêtue d'un maillot de bain deux pièces d'un rouge intense.
  • Non, j'ai hâte d'avoir mes enfants !
  • Garçon ou fille ? Demande soudainement Sam. Peut-être les deux ?
  • Ce seront deux garçons, dit-elle en lançant un doux regard à Vision.
  • Bon courage, lance Clint en riant. J'ai deux fils, et je peux te dire que c'est bien plus de boulot que ma fille !
  • Les filles sont naturellement plus sages que les garçons, nous lance une Natasha l'air taquine.
  • Ça, c'est sûr ! Confirme Wanda.
  • Ça dépend lesquelles ! S'exclame Tony. J'en ai connu des excentriques !
  • Aucune ne pouvait être plus excentriquement que toi, lui lance Rhodes.
  • Il marque un point, lance-je.
  • Oh, toi, tu ne peux rien dire. Tu craques pour moi, s'exclame-t-il en venant se coller à moi pour m'embrasser.

Après ce petit moment de tendresse, il se tourne à nouveau vers les futurs parents :

  • Avez-vous trouvé la maison de vos rêves ?
  • On a fini d'aménager la chambre des bébés... Mais on cherche une maison à acheter. Nous confie Wanda. Celle que nous avons actuellement n'a qu'un petit jardin, et nous n'avons qu'une petite chambre pour eux deux...
  • Nous en avons visité plusieurs, mais aucune ne semble correspondre aux souhaits de Wanda. Nous explique Vision sur un ton calme.
  • En même temps, c'est important d'avoir un vrai nid douillet pour accueillir les petits poussins, précise Clint.
  • En fait... Commence Wanda un peu hésitante, on a repéré une maison dans une ville qui nous plaît. Mais c'est un peu loin d'ici...
  • Où ? Demande-je.
  • Au New Jersey, dans une petite ville du nom de Westview.
  • Mais c'est pas loin ! Nous lance Tony. Ne vous inquiétez pas pour ça, en cas d'urgence, on a des Quinjet, ils ne servent pas à rien.
  • Oui, mais le temps de le rejoindre...
  • On peut installer un hangar pas loin de là où vous achetez, leur propose Tony, et comme ça, vous aurez un Quinjet à portée de main.

On peut voir le regard de Wanda s'illuminer à cette proposition à laquelle elle n'avait sans doute pas songé. Et pour une raison simple, cela coûtera sans doute une petite fortune d'installer tout cela. Elle se tourne alors vers Vision comme pour confirmer qu'il s'agit d'une bonne idée avant de se tourner vers nous :

  • Le quartier était parfait ! C'est une petite ville dans laquelle tous les habitants se connaissent ! Les enfants se baladent dans la rue et jouent tous ensemble ! Les maisons sont parfaites ! On dirait celle des séries que je regardais quand j'étais enfant !
  • Wanda adore le quartier, mais, ce n'est pas simple de trouver. Commente Vision.
  • Peu de maisons à vendre, j'imagine ? Demande-je, car je ne connais pas vraiment le marché de l'immobilier au New Jersey.
  • Peu, et très chère. Déclare Wanda en faisant la moue. Nous avions trouvé la maison parfaite, mais notre offre a été refusée par les vendeurs...
  • Pourquoi ? S'étonne mon amant.
  • On était un peu en dessous du prix, s'exclame Wanda.
  • On a proposé le maximum de ce que la banque peut nous prêter. Nous explique Vision avec pragmatisme.
  • Vous en trouverez une autre, lance Clint. Vous savez, je suis passé par là aussi, c'est pour ça que j'ai fini par acheter une maison perdue au milieu de nulle part !
  • Pour être perdu, c'est perdu. S'en amuse Natasha.
  • Certes, mais... C'était... la bonne maison. Alors, on va tenter de rappeler l'agent immobilier demain. Pour voir jusqu'où il pourrait descendre le prix.
  • C'est combien le prix ? Les questionne mon ingénieur.
  • Et bien trois cent dix mille dollars. Et on a un budget de deux cent quatre-vingt-dix. Donc, on est très proche ! Mais il refuse de négocier pour vingt mille dollars ! S'agace la future maman.
  • En même temps, vingt mille dollars, ce n'est pas rien. S'exclame Sam. Moi, je serais déjà heureux d'avoir ça sur mes comptes.
  • A ce prix-là, je vous l'offre votre maison ! Moi, je m'attendais à quelque chose de bien plus cher, leur lance Tony spontanément.
  • Quoi ? S'exclame Wanda surprise.
  • Tu ne vas tout de même pas nous offrir la maison ? S'étonne à son tour Vision.

Pour ma part, cela ne me surprend pas. Tony est quelqu'un de profondément égoïste sur certains sujets, mais à l'inverse, il peut être incroyablement généreux quand il le veut. Et ce genre de démarche lui ressemble trait pour trait. Surtout pour quelque chose qu'il considère comme « pas cher ».

  • Et pourquoi pas ? Leur lance Tony. Ce serait mon cadeau de naissance pour les jumeaux !
  • Un sacré cadeau, commente Sam.
  • Je devrais me mettre à faire des jumeaux, plaisante Clint. J'ai pas eu autant pour la naissance de Nathaniel.
  • Oh, tu as déjà une maison toi, rétorque Tony.
  • Mais on ne peut quand même pas te demander ça ! Dit Wanda qui semble confuse sans doute partagée entre la gêne d'une telle offre et l'envie d'acquérir son nid douillet pour ses enfants.
  • Pourquoi pas ? Dit-il. Après tout, vous vivez bien ici aux frais de la princesse, profitez-en pour offrir la maison de vos rêves à vos enfants.
  • Je... ne sais pas... je...
  • Prends le temps d'y réfléchir Wanda, tu n'es pas obligée de donner une réponse dès maintenant. Lui explique-je. Mais cela reste une belle opportunité pour ta famille.
  • Oui, je... vais y réfléchir... je...
  • Te bille pas pour ça Wanda, c'est ce que je gagne en une journée, plaisante Tony.
  • J'espère que c'est une blague, parce que vue combien je suis payé, je vais me sentir floué sinon. Blague Sam.
  • Non mais je plaisante, les rassure Tony. Mais sérieusement, t'en fais pas pour ça. J'ai acheté la semaine dernière une voiture qui coûtait plus cher que ça.
  • Sérieusement ?
  • Oui, j'ai craqué, avoue-t-il. Autant investir l’argent durement gagné dans une maison ! Et puis, après tout, j'ai créé Vision avec Banner ! Alors on est un peu comme ses pères, non ?
  • Oui, dommage que Banner ne soit plus là. Commente Natasha un peu amère.
  • Alors, c'est mon rôle de vous offrir votre nid !
  • On... je … merci. Se décide finalement Wanda.

La jeune femme s'approche de Tony et l'enlace en lui répétant plusieurs mercis. Tony semble visiblement surpris de ce geste d'affection de la part de la jeune femme après des années de tensions. Et j'avoue que cela fait plaisir à voir. Après l'embrassade, Wanda s'éloigne et retourne vers Vision avec un sourire jusqu'aux oreilles.

  • Vous devriez appeler l'agent immobilier tout de suite ? Leur conseil Rhodes. Sinon la maison pourrait vous passer sous le nez.
  • Oui, tu as raison, déclare Wanda les larmes aux yeux. Allons-y !
  • Merci beaucoup, Tony. Lui lance Vision avec reconnaissance avant d'aider sa compagne à sortir de la piscine.


Une fois le petit couple éloigné, Tony vient se lover contre moi.

  • Merci Tony, m'exclame-je à mon tour.
  • Pourquoi tu me remercies ? Ce n'est pas à toi que je paye une maison, dit-il en passant ses bras autour de mon cou.
  • Parce que tu fais de beaux efforts avec Wanda, et...
  • Ce n'est pas un effort, c'est normal de les aider. Dit-il en se rapprochant un peu de moi.

Nos visages se trouvent désormais à quelques centimètres du mien, et j'oublie tout. J'oublie les regards en coin des autres Avengers qui sont ravis de pouvoir assister à ce genre de moment, et dont ils discuteront sans doute dans notre dos. Tout cela m'est égal, car je profite simplement de ce moment de complicité avec mon ingénieur. Je me penche un peu vers lui pour l'embrasser avec douceur. Et après ce court baiser, je ne peux m'empêcher de lui déclarer :

  • Je t'aime

L'ingénieur me sourit, mais ne me répond rien. Je pose mon front contre le sien, et je profite de notre étreinte. Je plonge mon regard dans le sien, mais très vite, je vois l'ingénieur détourner les yeux en esquissant un petit sourire. Et j'ai même l'impression que ses joues s'empourprent.


Mais alors que nous profitions de ce délicieux moment, nous entendons J.A.R.V.I.S qui nous demande de nous rendre dans la salle de réunion. Et c'est avec regret que nous sommes contraint d'interrompre ce moment. Tandis que je sors de la piscine, Tony s'approche de moi avec une serviette et la passe autour de mon cou. Il se dresse ensuite sur la pointe des pieds pour essuyer mes cheveux.

  • On ne va pas y aller tremper, si ? Me questionne-t-il avec un petit sourire.
  • Tu as raison, approuve-je en me penchant un peu pour lui faciliter la vie.

Une fois qu'il eut terminé, il déclare un petit : « voilà » avant de m'embrasser doucement et de s'occuper de lui. Puis, nous regagnons la salle de réunion en maillot de bain. On s'assoit, encore un peu humide, dans les sièges de la salle de conférence. J.A.R.V.I.S nous allume alors la télévision qui fait apparaître le visage sérieux de Nick Fury.

  • Bonjour les Avengers.
  • Bonjour Fury, lui retourne-je la politesse tandis que Stark se contente d'un geste de la tête.
  • J'ai des nouvelles pour vous, nous avons arrêté le Eric Willams, connu sous le nom du Moissonneurs, et Jacques Duquesne également connu sous le nom de Spadassin. Ces deux personnes, selon nos informations, ont été recrutées par le Complot pour voler les plans d'une arme top secrète située au S.H.I.E.L.D
  • Quelle arme ? Les questionne Stark avec intérêt.
  • C'est confidentiel. Rétorque sèchement Fury avant d'ajouter à mon intention : Après tout, nous sommes alliés, et nous ne sommes pas collaborateurs.
  • Certes, et que voulez-vous de nous ? Que nous les interrogions ?
  • Non. Ils ne parleront pas. Par contre, Batroc que nous avions capturé lorsque nous sommes venus vous secourir, lui, parle. Et pas qu'un peu. Commente Fury.
  • Et qu'avez-vous appris ?
  • Il nous a relevé l'emplacement du Q.G du complot. Et je souhaite que vous infiltriez les lieux pour que nous puissions savoir à qui nous avons à faire, et comment sont-ils armés. Dans l'idéal, nous voudrions que vous répertoriiez également les armements dont ils disposent.
  • Et comment on peut se faire passer pour eux ?
  • Je vous fournirais un équipement qui permet de modifier l'apparence de votre visage ainsi que le son de votre voix. Nous précise Fury. Acceptez-vous cette mission ?

Tony se tourne vers moi comme pour me consulter avant de répondre. Pour ma part, je ne suis pas contre. Mais je dois dire que je suis perplexe. Pourquoi nous ?

  • Pourquoi nous demander à nous ? N'avez-vous pas des espions formés à cela ?
  • Si, nous en disposons. Toutefois, cette mission sera particulièrement périlleuse, car si j'en crois Batroc, les ennemis puissants sont légion. Et, je ne peux pas les envoyer dans une situation où ils ne pourraient pas s'en sortir.
  • Donc on nous envoie littéralement dans la gueule du loup ? Commente Tony avec une méfiance palpable.
  • Je sais ce que vous pensez, je vous ai choisi, car je pense que vous êtes capables de revenir saint et sauf.

A mon tour, je me tourne vers mon amant pour l'observer. Devons-nous accepter ? Ce serait une belle opportunité de récupérer des informations sur nos ennemis. Et notamment sur Crâne Rouge. Cependant, Tony est en train de se remettre de la dernière attaque et j'ai failli le perdre. Si je n'ai pas envie de le perdre à nouveau, je ne peux pas lui dire. Cela le vexerait bien trop. Après un échange de regard, il me fait un signe de la tête avant de demander :

  • Bien, on y va quand ? Le questionne Tony acceptant implicitement sa proposition.
  • Dès maintenant, nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre que Crâne Rouge apprenne qu'ils ont été capturés. Vous allez prétendre que vous n'avez pas réussi à récupérer l'arme et que vous vous êtes sauvés de justesse.
  • Très bien, approuve-je.
  • Je vous fais parvenir leurs costumes et le rapport sur leur capture. Nous déclare Fury avant de raccrocher.

Je ne sais que penser de cette mission. Très honnêtement, j'ai un mauvais pressentiment. Et si j'avais le choix, je préférerais que Tony ne m'accompagne pas. Cela me permettrait de le mettre en sécurité. Aussi, je décide de tenter ma chance, en sachant pertinemment qu'il va refuser :

  • Tony, qu'en penses-tu ?
  • Je ne sais pas, on fait quoi si Crâne Rouge est déjà au courant qu'ils ont été capturé ?
  • Bonne question, cette mission semble dangereuses. Et, comme tu es encore blessé, tu devrais...

L'ingénieur s'approche de moi et pose son doigt sur ma bouche.

  • Ne dis pas un mot de plus si tu veux pas que ça tourne en dispute, me dit-il avec un petit sourire malicieux.

Je ne dis pas un mot de plus. Après tout, je savais déjà qu'il refuserait ma proposition. Mais je me devais de la faire, car si quelque chose tourne mal, j'aurai au moins essayé de lui en parler.

  • Tu sais, j'ai un mauvais pressentiment... et la dernière fois que j'en ai eu un, tu as failli mourir...
  • Raison de plus pour ne pas te laisser y aller tout seul. Bon allons nous préparer ! S'exclame-t-il joyeusement. Je vais me faire passer pour le Moissonneurs ou pour Spadassin ? Réfléchit-il à haute voix. Je ressemble plus au Moissonneurs de caractère...
  • Mais tu as plus le physique du Spadassin, me moque-je gentiment.
  • Que veux-tu dire ? Que je suis un gringalet ? Me questionne-t-il.
  • Que tu es svelte, en tout cas plus que moi. Précise-je.
  • Je vois, s'exclame-t-il avec le sourire avant de disparaître dans le couloir.


Une fois prêt, je convoque tous les autres Avengers pour leur expliquer le plan de Fury. Après avoir débattu un court instant de l'intérêt de cette opération, et des risques que nous allons encourir, nous nous rendons à l'aérodrome pour réceptionner les costumes et les armes afin de nous travestir à l'image de nos ennemis. Aussi, je me retrouve avec le costume du Moissonneurs, et Tony enfile celui du Spadassin.

  • Tu es sexy même dans ce costume, plaisante Tony.
  • Toi un peu moins, plaisante-je.
  • En même temps, comment veux-tu que je sois sexy avec ça ? Dit-il en désignant le costume de Jacques Duquesne.

Je ne peux m'empêcher de rire. C'est sûr que cela ne lui va pas du tout. Lui qui est toujours si élégant, le voilà vêtu d'un drôle de costume moulant de couleur violette. Et avant d'enfiler les casques, nous mettons les masques permettant d'imiter les visages de nos ennemis à la perfection. Et c'est ainsi costumé que nous prenons la route du repère du Complot. Je grimpe à l'intérieur du Quinjet en compagnie de Stark, mais aussi des autres Avenger qui ont décidé d'être à proximité de nous afin de se tenir prêt à intervenir si besoin. Tandis que je suis assis à l'arrière, et que mon ingénieur pilote, Natasha vient me retrouver :

  • Tu te sens capable d’imiter Eric ? Son caractère est plus proche de Tony que de toi.
  • Mais, je suis plus proche de lui physiquement.
  • Ici, nous allons lancer les paris pour savoir dans combien de temps vous serez découvert. Plaisante-t-elle.
  • Ce n'est pas drôle, je ne suis pas très doué pour ce genre d'exercice. Me plains-je. Et nous devons absolument découvrir des informations sur Crâne Rouge et son Complot.
  • Certes, approuve-t-elle. Vous ferez de votre mieux, mais, ce qui est rassurant, c'est que l'harmonie à l'air d'être de retour dans votre couple. Auriez-vous franchi le pas ? S'enquit-elle avec un petit sourire un coin.
  • Non, toujours pas. Mais, je... j'ai l'impression que nous retrouvons une certaine complicité.
  • Oui, ce n'est pas faux. Approuve-t-elle. En-tout-cas, c'est l'impression que vous donnez. Et je dirais même que Tony a l'air plus amoureux que jamais.
  • Pas dur en même temps, intervient soudainement Sam. Il n'a jamais eu l'air amoureux avant.
  • Crois-moi, il l'a déjà été bien plus que ça, lance-je un peu gêné.
  • Le sexe, c'est pas d'l'amour ! M'enfonce Sam.
  • Qu'est-ce que le sexe sinon de l'amour exprimé physiquement ? Nous lance Tony de l'autre côté du cockpit.
  • Parce que vous aimez toutes les personnes avec lesquelles vous avez couché ? Se moque Sam.
  • Touché, plaisante Tony.
  • Heureusement que ce n'est pas le cas, sinon Captain devrait être jaloux de la moitié de la planète, renchéri Rhodes.
  • Hey ! Rhoddy, tu es censé me défendre ! Se plaint mon amant.
  • Le sexe, c'est de l'attirance physique, constate Natasha.
  • Le sexe et l'amour c'est quand même un peu lié, la contredit Clint. Quand tu aimes quelqu'un tu as toujours envie de coucher avec lui !
  • Pas forcément, certaines personnes ont des relations platoniques. Commente Vision.
  • Dixit le robot qui a mis sa femme enceinte de jumeaux, s'exclame Clint.
  • Touché ? Rajoute Tony à l'intention de Vision.
  • Touché. Approuve celui-ci.
  • Le sexe, c'est la base de toute relation saine. Tout comme les disputes. Et les deux vont de pair également, s'en amuse Clint.

Malheureusement, cette conversation ne me fait pas rire plus que cela. Cela me pousse à réfléchir à notre relation devenue brutalement platonique avec Tony. Et de notre ancienne relation, nous avons conservé bien plus les disputes que la passion. J'essaye de me réconforter en pensant que ce n'est qu'une question de temps, et que bientôt nous allons renouer physiquement.


C'est sur ces drôles de paroles que nous nous approchons de la base supposée de Crâne Rouge. Impossible de savoir s'il sera là, et surtout qui sera à ses côtés. Cette mission sera très périlleuse, et je ne peux m'empêcher de redemander à mon amant s'il ne veut pas se retirer. Franchement, je serais plus serein de le savoir en sécurité que de le voir partir avec moi. Mais, évidemment, il refuse promptement. Ainsi, nous pénétrons dans l'antre de nos ennemis. Et c'est tant bien que mal que je rentre dans le personnage de Eric Williams. Toutefois, nous avons l'avantage de rentrer dans un repaire empli de personne individualiste qui ne s'intéresse pas à leurs paires. Grâce à cela, personne ne s'intéresse particulièrement à moi ou à Tony. Ce qui nous permet de passer quasiment inaperçus et commencer à fouiller les lieux et à répertorier les ennemis présents. Si la plupart ne sont que des petits sbires d'HYDRA, nous repérons tout de même quelques criminels dont la réputation les précède tel que Mac Gargan, connu sous le pseudonyme du Scorpion ou encore Joseph Manfredi connu sous le nom de Blackwing. Et malheureusement, bien d'autres encore avec un casier judiciaire plus long que le Nil.

  • Et bien Crâne Rouge sait s'entourer, s'exclame Tony en croisant Basil Sandhurst, le Contrôleur.
  • Certes, commente-je. Mais évite de trop parler.

Du coin de l'oeil, je peux apercevoir l'ingénieur me lancer un regard amusé. Visiblement il est bien plus à l'aise que moi. Toutefois, notre assurance va drastiquement diminuer lorsqu'au détour d'un couloir nous croisons M.O.D.O.K qui, en plus, nous interpelle.

  • Vous, enfin de retour. Avez-vous ce que je vous ai envoyé chercher ?
  • Non, nous avons dû battre en retraite à cause du S.H.I.E.L.D. Commente tout naturellement Tony avec le visage et la voix du Spadassin.
  • Je vois. Dans ce cas, vous raconterez tout ça à Crâne Rouge en personne. Nous dit-il d'un ton menaçant.

Sans s'échanger le moindre mot, je sais que Tony, tout comme moi, réalise la situation délicate dans laquelle nous nous trouvons. Tromper tout le monde en esquivant un maximum les contacts, c'est dans nos cordes d'espions. Toutefois, se tenir face à Crâne Rouge et se faire passer pour le Moissonneurs et le Spadassin c'est une autre paire de manche. Mais nous n’avons pas le choix. Nous dédouaner aurait l'air trop suspect.

Nous suivons donc le fauteuil dans lequel se trouve le génie difforme, et nous remarquons que notre communication avec les Avengers ne fonctionne plus à proximité de M.O.D.O.K. Toutefois, nous sommes contraints d'avancer jusqu'à une immense pièce. Au centre de celui-ci se trouve un immense bureau noir sur lequel trône le symbole d'Hydra : L'hydre rouge. Et bien sûr, installé confortablement d'un fauteuil en cuir noir se trouve un Crâne Rouge qui nous observe en silence.

  • Ils sont revenus bredouilles. S'exclame M.O.D.O.K en nous désignant.
  • Intéressant, s'exclame l'allemand tout en se levant.

Il s'approche de nous, et bientôt, il nous fixe en silence.

  • Qu'est-ce que vous avez à dire pour votre défense ? S'empresse de nous demander M.O.D.O.K.
  • Dégage d'ici M.O.D.O.K, c'est à moi de les recadrer. Tu comprends ?

Sans broncher, le génie difforme s'éloigne et nous laisse seul à seul avec le nazi.

  • Vous savez l'importance de la mission vous a été confié ? Nous lance Crâne Rouge avec un calme qui annonce une terrible tempête. Comment avez-vous pu revenir sans ce que je vous ai demandé ?
  • Nous avons été interrompus par le S.H.I.E.L.D. Commente Tony avec une forme d'assurance qui ne ressemble guère au Spadassin.
  • Depuis quand tu ouvres la bouche avant que je ne te l'aie ordonné ? S’énerve le nazi.
  • Je réponds à vos questions, renchéri l'ingénieur qui ne peut cacher sa vraie nature.

Crâne Rouge s'approche de lui et braque son calibre 44. sur la tête de mon amant. Ma respiration se coupe à ce moment précis. Et s'il faisait feu ? Après tout, il en serait bien capable. Aussi, je tente de désamorcer la situation :

  • Nous nous contentons de faire notre rapport. Explique-je en tentant de garder mon rôle.

Toutefois, à peine eu-je terminé de prononcer ces mots, qu'une troupe de soldats armés jusqu'aux dents en compagnie de M.O.D.O.K débarque dans la pièce. Comme l'arme à feu est toujours pointée à quelques centimètres seulement du visage de Tony, nous ne pouvons rien faire.

  • Saisissez-les. Ordonne Crâne Rouge sur un ton glacial.

Les hommes d'Hydra nous encerclent soudain, et je sens que l'un d'eux me saisit le bras. Je le repousse brutalement, car c'est très probablement la réaction qu'aurait le Moissonneurs.

  • A votre place, je tempérerais mes réactions, me conseille Crâne Rouge avant d'instaurer un silence pesant.

Quant à moi, je ne peux m'empêcher de m'angoisser en observant Crâne Rouge toujours viser mon amant. Qu'il pense être le Spadassin. Enfin, c'est ce que je croyais, jusqu'à que l'horrible individu se tourne vers moi et me demande :

  • Savez-vous ce que j'aime plus que tout ?
  • Quoi donc ? Demande-je dans un souffle.
  • Abattre l'âme-sœur d'un homme juste devant ses yeux.

Crâne Rouge arme son pistolet, et s'apprête à tirer sur un Tony qui ne peut s'empêcher d'avoir un mouvement de recul.

  • Non ! Crie-je instinctivement.
  • L'allemand s'arrête, et me fixe avec intensité :
  • Laissez mes hommes vous attachez, Captain America. Sinon, je tire.

Je m'exécute sans perdre de temps ayant trop peur des répercussions si je ne le fais pas. Je sais que je ne facilite pas mes chances de pouvoir intervenir si les choses venaient à mal tourner. Surtout que Tony n'a pas son armure sur lui, car cela n'aurait pas été discret s'il avait pris.

  • Quant à vous, dit-il en approchant son visage difforme de Tony et en sortant un immense couteau de son long manteau en cuir noir, j'ai besoin que vous coopériez un peu.

Stark ne lui répond rien, et se contente de lui cracher au visage. Un geste qui semble très visiblement contrarier le Nazi qui lui décroche un coup-de-poing en plein visage. Devant ce spectacle, je tente de me défaire de mes liens, mais Crâne Rouge m'ordonne de ne pas bouger.

  • A votre place, je n'en ferais rien. La vie de votre amant ne tient qu'à un fils. Surtout après sa petite provocation. Commente le Nazi furieux.
  • Je ne sais pas ce que tu attends de moi, mais tu risques de patienter longtemps. L'averti Stark.
  • Je ne crois pas, s'exclame l'allemand en s'approchant de Tony et en entaillant son costume avec son arme blanche. Je veux ça !

Avec son couteau, il pointe le cœur en métal de Tony. Son réacteur ARK pour être plus précis.

  • Pourquoi faire ? Le questionne Tony.
  • Cela ne vous regarde pas, donnez-le-moi. Je sais que vous avez installé des systèmes de sécurité qui nous empêche de le prendre, désactivez-les.
  • Votre maman ne vous a pas appris à dire s'il vous plaît ? Se moque Stark.
  • Oh, s'il n'y a que ça. S'exclame le Nazi avant de tourner son arme vers moi. S'il vous plaît.

Le visage de Tony se fige lorsqu'il comprend que s'il ne lui donne pas ce qu'il veut, c'est moi qu'il va abattre.

  • Vous devriez savoir que je n'attends que ça d'abattre le Captain. Ne me tentez pas. Le provoque encore un peu plus Crâne Rouge.
  • Si vous le tuez, vous n'aurez jamais ce que vous voulez. Le défi mon amant.

L'allemand s'approche d'un pas lent vers Tony. Il pose ses vilaines mains sur le visage de mon amant pour retirer le casque et le masque qui lui donnait les traits du Spadassin. Il jette les accessoires par terre pour fixer un Stark qui lui rend son regard sans sourciller.

  • Voilà qui vous ressemble plus, Stark. Vous qui êtes si vif, si revanchard, si arrogant, vous devriez comprendre que rien ne compte plus pour le Complot que de nuire aux Avengers. De nous venger d'eux. Et surtout, de lui. Dit-il en me désignant.
  • Donc je devrais penser que si je vous donne le réacteur ARK vous allez le laisser en vie ? Vous nous prenez pour des idiots? Le questionne Tony avec pertinence.
  • Oh, mais je n'ai pas pour plan de tuer le Captain maintenant. Je le ferai si je n'ai pas le choix, mais ce que je veux. Ce que je désire, accentue-t-il avec son accent allemand prononcé, c'est le voir souffrir. Et quoi de plus douloureux pour quelqu'un comme lui que d'assister impuissant à la mort de l'être aimé ? Je vous le demande.

Les mots de Crâne Rouge résonnent dans la pièce devenue étrangement silencieuse. Des mots qui peinent à prendre forme dans mon esprit tant je ne peux pas envisager que le scénario qu'il vient de décrire puisse se produire. Pourtant, mon cœur se fige quand j'aperçois le visage de l'ingénieur qui semble prendre en considération ce que lui dit son ennemi. Après tout, nous sommes dans une situation des plus périlleuses. Sans nos armes, sans moyen de communiquer avec les Avengers restez en arrière. Attaché, et visé par des dizaines de soldats bien plus armés que nous. Nous sommes clairement dans une impasse. Et cette situation m'angoisse fortement....

  • Tony, il ment. Ne crois pas un mot qui sort de sa bouche ! Lui hurle-je.
  • Savez-vous ce qui a fait le plus souffrir l'enfant chéri de l'Amérique ? Lui demande Crâne Rouge.
  • Va te faire foutre, lui rétorque Stark.
  • L'embrigadement du Sergent Barnes. Son meilleur ami devenu un patin d'Hydra. Et qui ne redeviendra jamais celui qu'il était. Je vous le dis, rien ne le touche plus que de voir ses proches souffrir.

Si Tony tente de garder un visage duquel il ne filtre aucun sentiment, je peux voir sur ses traits à quel point cela le touche. Je sais ce qu'il pense. Il pense qu'il a raison. Et dans le fonds, c'est vrai. C'est effectivement la pire chose que m'a infligée Hydra jusqu'à aujourd'hui. Mais, le pire de tout, ce serait de perdre Tony. Et là-dessus aussi, malheureusement, il a raison.

  • Tony, ne le crois pas. Répétais-je comme un supplice.
  • Donne-le-moi.
  • Rien ne me prouve que ce que vous dites est vrai. Rétorque Tony avec calme. Je ne peux pas mettre le réacteur ARK dans n'importe quelle main.
  • Tant pis. Je vais assouvir un désir enfouie depuis longtemps, s'exclame-t-il avant de tourner son calibre 44. vers moi.

Puis, l'ignoble Nazi commence à compter :

  • Cinq, quatre, trois...

Pourvu que Tony ne craque pas. Je préfère mourir que de savoir qu'il sera assassiné devant moi.

  • Je croyais que vous vouliez le faire souffrir ! S'exclame Tony qui commence à paniquer.
  • Certes, mais je préfère largement atteindre mes objectifs, lâche froidement Crâne Rouge avant de reprendre : Deux...
  • Arrête !
  • Tony, non ! Ne fais pas ça !
  • J.A.R.V.I.S désactive la protection. Laisse-le prendre le réacteur.

Le visage de Crâne Rouge s'illumine et il s'approche de Tony pour saisir le cœur. Il le fixe avec intensité.

  • Sa couleur me rappelle le tesseract. Murmure-t-il comme s'il était nostalgique.

Puis, il relève la tête vers Tony. Plaque son arme contre le front de celui-ci avant de déclarer :

  • Auf Wiedersehen, Iron man
  • Crâne Rouge, si tu fais ça, le réacteur devient inutilisable ! Hurle-je.
  • Faire quoi ? S'enquit-il en armant son arme malgré tout.
  • Tuer Stark! Tu ne penses tout de même pas qu'il n'a pas prévu un système pour désactiver le réacteur s'il venait à mourir ?!
  • Vous bluffez, déclare-t-il avant de se tourner vers Tony dont le teint devient de plus en plus pâle.
  • Tire... et tu le découvriras bien assez vite, le provoques Tony.

Des paroles qui semblent faire réfléchir l'allemand. Sans doute se dit-il que Tony est aussi serein parce qu'il sait qu'il ne pourra pas utiliser son engin après sa mort. Quant à moi, je n'ai aucune idée si ce que j'ai dit est vrai, ou pas. Tony est l'une des personnes les plus intelligentes que je connais, et il est fort probable qu'il ai prévu un plan si ce genre de chose devait arriver.

Mais, je ne réfléchis pas plus longtemps, et je profite de la confusion ambiante pour me défaire de l'emprise des soldats d'un geste trop brusque pour qu'il puisse être anticipé. Puis, je saisis dans ma poche les petites bombes de fumées que m'avait donné Natasha en début de journée au cas où nous aurions besoin de disparaître derrière un écran de fumée. Et c'est parfaitement ce dont j'ai besoin. Là, maintenant. Aussi, j'en profite pour le jeter au sol et très vite la petite pièce se remplie de fumée.

J’attrape la main de Tony aussi rapidement que possible pour le tirer vers moi, et je le saisis dans mes bras, car je sais que sans son réacteur ARK sa santé est très précaire. Et je sens que l'ingénieur n'est pas capable de pouvoir marcher, ou courir. Et tandis que je tente de m’enfuir, par la porte principale l'ingénieur me chuchote :

  • Dans les conduits... ils sont suffisamment larges pour que nous passions et on ne nous cherchera pas là.

Conscient que nous sommes dans une situation délicate, je sais que nous n'aurons qu'une seule chance de nous enfuir. Je décide d'écouter l'ingénieur, et discrètement, on se rend jusqu'au conduit que Tony défait en l'espace d'une seconde, avant de nous glisser à l'intérieur. Et juste avant de remettre la grille, je lance la faux du Moissonneurs contre la porte pour l'ouvrir en grand afin de donner l'impression que nous sommes enfui par là.

Un plan qui marche à merveille, car la fumée se dissipe par la porte et tous les soldats s'engouffrent dedans pour partir à notre recherche sous les hurlements furieux du Nazi.

  • Attrapez-les ! Si vous revenez sans eux, je vous tuerai de mes mains !
  • On ne devrait pas rester. S'exclame M.O.D.O.K. Ce n'est qu'une question de temps avant que les Avengers arrivent.
  • Qu'ils viennent ! S'emporte le chef du Complot. Je dois m'assurer que ce réacteur fonctionne !
  • Je le ferais fonctionner quoiqu'il arrive, lui assure le génie difforme.
  • Vous êtes loin d'arriver à la cheville de ce sale Iron Man. Déclare-t-il sous l'emprise d'une colère noire.

Une alarme retenti dans tout le Q.G.

  • Des intrus. S'exclame M.OD.O.K, ce sont sans doute les Avengers. Moi, je m'en vais.

L'homme pianote sur son ordinateur intégré à son fauteuil, et un portail s'ouvre devant lui.

  • Partons, nous aurons tout le luxe d'examiner ce réacteur et de le faire fonctionner. On trouvera un moyen de vous sauvez la vie.

Lui sauver la vie ? Je lance un regard à Tony qui semble tout aussi confus que moi.

  • On ne peut pas le laisser partir avec, déclare Stark dans un souffle. Utilise ça.

Il me donne un petit appareil dans la main disposant d'un bouton.

  • Qu'est-ce ?
  • Un EMP miniature. Lance-le sur Crâne Rouge.
  • Ils sauront que nous sommes là.
  • Fais-le. Souffle-t-il.

Je lance un regard à amant, et je dois dire que cela me fait hésiter. Sans son réacteur ARK, il est en train de mourir à petit feu. Son visage est devenu aussi blanc que la neige, et je sais qu'il ne pourra pas s'enfuir s'il nous attaque. Mais, je ne peux pas laisser Crâne Rouge repartir avec le réacteur ARK.

Impatient, mon amant récupère l'EMP de mes mains , et met un coup de pied dans la grille. Sans attendre, il jette le petit appareil sur un Crâne Rouge surpris de nous voir ici.

  • Scheisse ! Hurle-t-il furieux.
  • Non ! S'écrit M.O.D.O.K.

Le génie difforme enclenche ses pouvoirs télé-kinésistes pour arrêter l'EMP dans les airs. Et visiblement grâce à ses pouvoirs psioniques, il empêche l'activation de l'appareil. Ou le désactive. En-tout-cas, cela ne coupe pas l’électricité dans l'air.

Crâne Rouge quant à lui se saisit alors de son arme, et vise l'ingénieur. Je m'interpose alors entre lui et le nazi afin de le protéger. Et tandis que l'arme fait feu, mon bouclier s'interpose entre la balle et nous. Lorsque je tourne la tête, j'aperçois Sam qui vient d'entrer dans la pièce.

  • Alors, on nous attend pas pour la p'tite partie ?
  • Il copie mes répliques. S'exclame Tony à bout de souffle.

Bientôt, les autres Avengers font leur entrée ce qui incite M.O.D.O.K et son chef à partir. Sans qu'ils ne puissent rien faire, ils franchissent le portail qui se referme avant que l'un d'eux n'ait la chance de l'atteindre. Vision s’approche de nous, et tend un réacteur ARK à l’ingénieur.

  • Comment savais-tu ? Demande-je en le saisissant pour remplacer celui volontairement donné à notre ennemi.
  • Nous vous entendions. Mais visiblement, ce n'était pas votre cas.
  • Effectivement, on pensait que la communication était coupée. Avoue-je.

Puis, je me retourne vers mon ingénieur afin de m'occuper de son cœur. Dès que je le remets en place, l'ingénieur semble retrouver son souffle. Tony se redresse un peu, et tapote sur sa montre :

  • Faut qu'on les rattrape tout de suite, on en peut pas lui laisser le réacteur ! S'exclame Tony encore à bout de souffle.
  • Il faut vous reposer, lui dit Vision en venant s'agenouiller face à nous. Vous êtes pâle.
  • On doit... les retrouver... On devrait être capable de tracer ses téléportations... S'agace-t-il en continuant à pianoter sur sa montre.
  • Vision, peux-tu essayer de tracer la téléportation ? Lui demande-je.
  • Je le peux. Admet-il comprenant où je veux en venir.

Stark lève les yeux vers nous comprenant aussi que nous souhaitons qu'il se repose un peu.

  • Bien... mais, on ne peut pas le laisser filer avec ça...
  • Je sais, crois-moi Tony, je le sais mieux que quiconque à quel point il peut être dangereux, mais ce n'est pas à le poursuivant dans l'état où nous sommes que ce sera efficace.
  • Rentrons, propose Sam.

A contre-coeur, l'ingénieur accepte. Et après que nous nous soyons assurés que tout était sous contrôle dans la base grâce notamment à l'arrivée du S.H.I.E.L.D, nous regagnons le Quinjet. Le trajet du retour est particulièrement silencieux. Cette opération était un désastre. Nous n'avons pas appris grand chose, car nous avons été très rapidement repérés par M.OD.O.K pour tomber dans le guet-apens de Crâne Rouge. Comment pouvait-il savoir que nous n'étions pas les vrais ? Comment a-t-il pu avoir cette information ?


Dépités, nous arrivons à la base des Avengers. Et je guide mon ingénieur jusqu'à l'infirmerie pour que nous vérifiions que tout va bien pour lui. Ces derniers temps, son cœur a été mis à rude épreuve, entre les arrêts à cause de l'EMP et le vol du réacteur ARK par Crâne Rouge... Cela peut s'avérer éprouvant pour l'Iron Man, et nous devons nous assurer que tout va bien. Tony s'assoit dans la salle vide, et s'installe dans le fauteuil qui va permettre à J.A.R.V.I.S de vérifier l'état de santé de son créateur.

  • Tu veux que je reste ? Demande-je ne sachant pas trop ce que je dois faire.
  • Non, tu peux aller te reposer. Mais...
  • Mais quoi ? Le questionne-je.
  • Tu penses que tu pourrais préparer nos affaires pour partir dans mon appartement à New-York ? Je... je préférais qu'on sorte d'ici.
  • Bien sûr, approuve-je.

Je me rends dans nos chambres respectives pour récupérer un sac. Puis, je retrouve Tony à la sortie du labo pour prendre la route vers son appartement. Bien sûr, seulement après qu'il m'ait rassuré son état de santé. Visiblement, son cœur se porte comme un charme grâce au réacteur, et les derniers événements ne semblent pas l'affecter sur le long terme. Ou du moins, pas pour le moment.


Une fois dans le garage, Tony se dirige naturellement vers l'une de ses grosses berlines noires dans le but de prendre le volant.

  • Tu ne veux pas que je conduise ? Lui suggérais-je. Tu devrais te reposer.
  • Je ne suis pas encore à l'article de la mort, je peux conduire. Me dit-il froidement.

Surpris par ce ton froid qui tranche avec l'attitude qu'il avait il y a quelques minutes, je ne rétorque rien pour ne pas jeter de l'huile sur le feu. Après tout, je ne devrais pas prendre à cœur à chaque fois qu'il me parle... pas très bien. C'est dans le caractère de l'ingénieur d'avoir des sautes d'humeur, et je ne devrais pas m'inquiéter autant tout le temps.

Cependant, l'ingénieur ne fera rien pour me rassurer, car le trajet s'effectue dans le silence le plus total. Plongé dans ses pensées, l'ingénieur ne répond même pas à mes remarques et à mes questions. Comme s'il ne m'entendait pas. Aussi, au bout d'un moment, je finis par garder le silence. De toute façon, cela ne sert à rien de parler s'il ne me répond pas. Et c'est dans cette ambiance un peu morose que nous gagnons enfin l'appartement après un trajet qui m'a semblé interminable. Stark tourne la clé dans la serrure, et dès que nous entrons, je décide de tenter ma chance :

  • Tony, ça va ? J'ai fait quelque chose ? Lui demande-je.

Et comme s'il m'entendait pour la première fois depuis que nous sommes partis, il se tourne vers moi et me dévisage de la tête au pied. Et d'un coup, il se hisse à ma hauteur et vient sceller ses lèvres contre les miennes. Surpris, il me faut quelques secondes avant de lui rendre son baiser avec fougue. Et lorsque nous rompons notre embrassade, il me dit les mots magiques :

  • Je t'aime...

Avant de m'embrasser à nouveau avec fougue. Je sens ses doigts fins venir caresser mon torse, et il ne tarde pas à retirer mon t-shirt.

  • Je t'aime, souffle-je à mon tour avant d'ajouter : j'ai envie de toi.
  • Moi aussi, murmure-t-il avant de m'embrasser à nouveau.

Je laisse tomber la retenue dont j'ai fait preuve ces derniers temps, et je me mets à le caresser à mon tour. S'il a envie de moi, je ne vais pas laisser passer cette belle occasion. Et c'est avec passion que je recouvre son corps de caresse et que j'enlève tous les bouts de tissus qui nous séparent. La passion est en train de nous emporter, et je ne ressens aucun blocage de la part de mon amant. Nous nous embrassons langoureusement tout en enlevant les derniers rempares vestimentaires qui nous sépare. L'ingénieur attrape mes parties intimes pour commencer à jouer avec elle, et cela, sans hésitation. Dès qu'il pose sa main sur moi, je sens tout mon corps entrer en ébullition, et je dois avouer que mon désir pour mon amant atteint sur paroxysme. Incapable d'attendre plus longtemps, je le plaque contre le mur et je l’attrape pour le mettre à ma hauteur. Je me présente à lui, et sans vraiment attendre de réponse de sa part, je pénètre en lui. Il pousse un petit soupir avant de passer ses bras autour de mes épaules afin de se stabiliser. Quant à moi, j'ai une main sur le mur, et avec l'autre, je maintiens fermement mon amant pour commencer les va-et-vient avec entrain. Tout en accélérant le mouvement de nos hanches, nous ne cessons d'échanger des baisers qui deviennent de plus en plus court, car nous manquons de souffle. Et c'est, bien trop rapidement à mon goût, que nous atteignons le paroxysme de ce moment.

  • Je t'aime... Souffle-je au bout de quelques minutes de silence.

Stark me regarde et m'embrasse avec une tendresse infinie. Puis, à contre-coeur, je me retire et je le laisse regagner le sol. Toutefois, mon ingénieur ne semble pas rassasier puisqu'il attrape ma main avant de me conduire à la chambre où il me jette sur le lit avant de venir s'installer à califourchon au-dessus de moi. Et, au final, c'est toute la nuit que nous allons nous dépenser physiquement. Que nous allons enfin renouer. Je l'aime tellement. Tellement.


A suivre


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Bonjour, bonsoir !


Après plusieurs (long) mois d'attente, le chapitre est enfin sorti ! J'espère qu'il vous plaira !

Crâne Rouge est pour l'heure, l'ennemi ne plus dangereux et le plus déterminé qu'affronte nos amis les Avengers ! Et malheureusement, ils ne sont pas sortis de l'auberge !

Cependant, la relation de Tony et Steve s'améliore enfin ! A voir combien de temps cela va durer !

Merci à tous ceux qui me laisse des commentaires. Cela me fait vraiment plaisir !

Bonne soirée et bonne lecture !

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