Les Vestiges d'Hydra

Chapitre 17 : Le marteau et la kalinka

2522 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 12/05/2023 16:55

Le soleil agréable du printemps a bien asséché les sols recouverts d’une herbe fraîchement parfumée et une douce brise bienvenue rafraîchit participants et badauds, dont les effluves de transpirations nous chatouillent le nez lorsque nous arrivons au terrain numéro trois, noir de monde. Quelques regards se braquent vers Wade et moi, qui sommes torse-nus tandis que Peter et bien-sûr Buck, ont gardé leur chemise. La famille MacKay nous salue chaleureusement et Allan nous emmène à l’écart, dans la partie sécurisée du champ. Le poste du lanceur est entouré de hauts filets, mais la zone où les marteaux s’enfoncent dans le sol, elle, est dégagée, les spectateurs étant tenus à l’écart par quelques écossais qui gèrent la sécurité aux abords du jeu.

– Vous êtes inscrits tous les quatre, mais cette épreuve est individuelle, y a pas de Clan qui compte ! nous explique Alan, avant de rejoindre sa famille.

L’épreuve s’étale sur toute l’après midi vu le nombre important de participants, mais nous ne passons que dans les derniers, ce qui nous permet de somnoler dans les herbes folles, tout en observant et en encourageant les concurrents. La bière coule à flots aux abords du terrain et nous ne nous privons pas pour la déguster ; exceptionnellement, nous laissons Peter profiter de la boisson. Comme me l’a justement fait remarquer Bucky, son organisme optimisé ne subira aucun dégât et il n’aura pas à conduire. Quant à la protection de sa vertu, comment dire… N’en déplaise à Tony, la petite araignée a bien grandi depuis son recrutement, alors qu’il n’était qu’au lycée, sous la protection de la délicieuse tante May. Lorsque notre tour arrive toutefois, Peter n’est cependant pas en état de concourir, somnolent et bavant sur les genoux de Wade…

– On aurait peut-être dû le stopper à un moment donné… dis-je, perplexe.

– On va le laisser cuver, il est bien là ! Allez-y et sauvez l’honneur vous deux ET FAITES PAS VOS AVENGERS DU DIMANCHE ! hurle Deadpool lorsque nous nous éloignons, Bucky et moi.

Je me retourne pour lui faire les gros yeux, mais heureusement personne ne semble prêter attention à ce que dit Wade dans le brouhaha ambiant.

– Vas-y papa, éclate-les, EFFORT MAXIMUM ! poursuit-il, imperturbable.

– Faut vraiment qu’il arrête de m’appeler comme ça… me lamentè-je, en fendant la foule, derrière Buck.

– Te plaint pas, moi il m’appelle maman… me rappelle-t-il, en se retournant pour me fixer d’un air désespéré.

Nous nous arrêtons vers le poste du lanceur et les arbitres nous tendent des chaussures munies de spikes, des sortes de lames qui permettent de s’arrimer dans le sol pour résister la force centrifuge.

– Tu veux passer le premier ? demandè-je à mon ami, encore penché devant moi pour lacer ses chaussures…

– Si tu veux ! 

Je reste derrière les filets tandis qu’il va se poster derrière la ligne peinte sur l’herbe. Il enfonce ses spikes dans le sol, labouré à cet endroit par les participants précédents et prend en main l’énorme manche en rotin surplombé d’un poids circulaire de presque dix kilos, puisque nous sommes inscrits à l’épreuve du marteau lourd. Il enroule fermement ses doigts autour de la large hampe et la lève pour faire tourner l’engin au-dessus de sa tête. Comme si la scène n’était pas assez érotique en soi, le mouvement fait lever le kilt de Buck à chaque rotation, laissant apercevoir ses fesses quelques brèves secondes aux chanceux suffisamment proche des filets, dont je fais partie ! Je profite bien de cette vue durant le premier lancé, puis me décale judicieusement pour lui faire face lors de son deuxième essai. Comme prévu (espéré), son kilt se soulève également devant lors de ses efforts pour propulser le marteau le plus loin possible, même s’il est évident qu’il retient ses forces. Les plis quadrillés de son tartan ondulent délicieusement, me permettant de distinguer, sans trop de peine, la perfection de son scrotum et de son pénis au gland dégagé, offert à mes yeux émerveillés… 

Je suis tellement subjugué par ce spectacle que je ne me rends compte qu’il a terminé ses trois essais que lorsque sa jupe cesse de m’hypnotiser et qu’il me fait signe pour que nous échangions nos places. 

– Qu’est-ce que t’en pense ? me demande-t-il lorsque nous nous croisons sur le terrain.

– Euh, c’était… Magnifique ! bredouillè-je, en levant le regard à contre-cœur vers ses yeux, pourtant non moins magnifiques que le reste de son anatomie.

– De quoi, magnifique ? Je te parle de mes lancers, ça va, je suis dans la moyenne je crois, c’était pas facile de me retenir…

– Hein ? Ben oui, c’est ce que je dis, c’était magnifique cette retenue Buck, bravo !

Je prends sa place et réalise moi aussi mes trois essais de lancés, l’esprit encore embrumé par mon désir. Lorsque je termine mon dernier essai, je m’éloigne du terrain et rejoins Bucky prêt des arbitres pour changer de chaussures. 

– Alors, c’était comment ? demandè-je, innocemment.

– Gros ! Je veux dire… C’était vraiment énorme… C’est dur de tenir un truc aussi large. répond Buck, légèrement confus.

– Une fois que tu l’as en main, c’est plutôt agréable…

– Le manche est très chaud à force !

– Ce n’est pas douloureux pour autant ! Le manche est tout doux… dis-je, en le fixant, le souffle court.

– C’est… Ça reste un sport impressionnant, même… Un peu effrayant… poursuit Buck, en détournant le regard.

– Ça l'est moins si le joueur maîtrise le manche à sa guise… Le marteau peut totalement laisser le contrôle au lanceur… 

– Je suppose que… Que dans ce cas, c’est moins… Brutal…

– Pas brutal du tout… Il n’y a que le plaisir du sport, Buck ! soufflè-je, en me rapprochant de ses lèvres, sur lesquelles je pose un chaste baiser.


*~*


Nous retournons là où nous sommes restés allongés toute l’après-midi, mais n’y retrouvons pas les jeunes. À la place, Lachlan est assis sur le tartan de notre Clan, aux côtés d’une femme blonde dont la poitrine généreuse est mise en valeur par un corset vintage à quadrillage écossais, qu’elle porte au-dessus d’un kilt remonté sur ses cuisses. Les deux sont assis en tailleur et Lachlan a une main posée sur le haut de la cuisse de son amie, ils semblent partager une pinte de bière et ne nous remarquent qu’en voyant nos pieds se planter devant eux : 


– Vous avez vu Peter et Wade ? demande Bucky, sans préambule.

– Mmmm ? Euh, le petit était plus en forme et votre fils m’a dit qu’il l’emmenait voir le lancer de tronc ! Je vous présente Blair ! répond l’écossais, en souriant de toutes ses dents.

– Enchanté madame ! répondè-je à la quarantenaire au sourire charmant.

– Ouais, bon… On vous laisse, à plus tard ! coupe Bucky, en me poussant.


Nous nous dirigeons vers l’autre extrémité du Rassemblement pour aller vérifier l’état de Peter, traversant une foule toujours plus nombreuse et joyeuse à mesure que la soirée se profile. De délicieuses odeurs de viande cuite à la broche en prévision du grand repas partagé prévu plus tard contrastent avec les émanations corporelles qui agressent mon odorat lorsque nous frôlons d’un peu trop près certains corps dégoulinants de sueur ou de tout autre fluide corporel… Il y a tellement de monde pour assister au caber, dernières épreuves adultes de la journée, qu’il nous est impossible de nous approcher du champ ! Nos yeux optimisés trouvent toutefois assez rapidement le jeune couple, plus occupé à s’embrasser à pleine bouche qu’à compter les points. Rassurés, nous décidons de nous éloigner du tumulte pour retrouver le calme relatif du côté des enclos à bestiaux et aller voir nos animaux. Nous y retrouvons Cait, Allan et les enfants qui chouchoutent les poneys en prévision du concours de beauté, qui clôt la journée d’épreuves. Isla et ses frères doivent présenter Sans-Plomb 95, Tesla et Full Hybrid dans le ring numéro un dans un quart d’heure.


– Allez, il est temps de se mettre en route, vous venez les Grant ? nous interpelle Allan, en ouvrant le corral.

Bucky acquiesce d’un signe de tête et va se placer à côté d’Ewan, qui tient SP 95, tandis que je grimpe Isla sur le dos de Tesla, tenue par Lewis. La fillette, ravie, sort une sucette de son petit sporran et me tend la friandise avec un air complice, en se cachant de sa grand-mère. Je déballe la confiserie et la mets à la bouche, en me retournant pour regarder Bucky. Indifférent au départ, il a de plus en plus de mal à détacher ses yeux de ma langue, que je fais sournoisement tournoyer autour de la petite boule saveur banane, avant de la sucer goulument et bruyamment. Buck rougit bientôt aussi fort que la fillette éclate de rire ! Ravi de mon effet, je me retourne avec un clin d'œil pour regarder à nouveau devant moi, juste à temps pour stopper la ponette et laisser passer un autre groupe d’enfants et de poneys se dirigeant vers le ring de présentation. 

Je descends Isla et nous laissons les enfants entrer, seuls avec les animaux, se mêler aux autres concurrents. Nous allons observer le charmant défilé des bambins aux côtés des grands-parents MacKay, bientôt rejoints par Lachlan et sa nouvelle amie. Nous acclamons bruyamment le passage d’Ewan, Lewis et Isla, qui paradent avec succès grâce à la présence de Full Hybrid qui trotte joyeusement derrière sa mère et attendrit badauds et jury, déjà de bonne composition grâce à l’alcool…

Sans grande surprise, Tesla remporte le premier prix ponette et Full Hybrid le premier prix poulain, tandis que SP 95 gagne une honorable troisième place poney, à cause de sa légère obésité… Nous entrons tous dans le ring pour fêter notre victoire et la famille MacKay commence une danse, la seann triubhas et nous fait signe de les rejoindre. J’essaye maladroitement de suivre les pas de danse, mais je m’arrête rapidement à la vue de Bucky, qui improvise une Kalinka sous le regard médusé des badauds !

L’effet de surprise passé, l’assemblée se met à applaudir Buck avec allant, sifflant et levant des verres débordants de mousse pour l’encourager. Je me surprends à l’applaudir moi aussi, à mesure qu’il danse toujours plus vite et avec des mouvements vifs et précis, ne me laissant absolument pas le temps de voir quoi que ce soit lorsque son kilt se soulève et virevolte autour de lui… Cependant, il termine sa danse par un grand jeté, autrement dit un grand-écart en l’air, juste devant moi et heureusement, il n’y a personne d’assez pervers pour observer ses parties génitales. À part moi bien sûr…

Pendant que Bucky s’incline timidement devant son public conquis et extatique, je ne peux m’empêcher de penser que le kilt est la meilleure invention de Dieu depuis le lubrifiant.


*~*


Après avoir choyé nos poneys, nous les installons confortablement pour la nuit et nous nous dirigeons vers le repas partagé, du côté des terrains de tug o’war pour aider les organisateurs à installer les immenses tablées pour accueillir la foule affamée. Tout le monde met la main à la pâte et les odeurs de grillades emplissent bientôt tout le terrain, me rappelant à quel point j’ai faim ! Bucky repère nos jeunes un peu plus loin, appuyés contre les énormes ballots de paille qui délimitent le champ ; nous abandonnons provisoirement nos tâches pour aller les chercher et les décoller l’un de l’autre…

– Hey, les jeunes ! Vous venez donner un coup de main ? leur demandè-je, même si ce n’est pas vraiment une question…

– Minute, je vais d’abord prendre son p’tit cul sur ces ballots de paille, mis là à cet effet… répond Wade, sans quitter Peter des yeux.

Une image me traverse fugacement l’esprit, je me secoue mentalement et rétorque, un peu trop vivement : 

– Personne ne va prendre personne sur ces ballots de paille, c’est clair ? 

Si on m’avait prévenu que je dirais ça un jour… Peter prend un teint cramoisi et repousse gentiment Wilson, redescend son kilt sous lequel le mercenaire avait passé ses mains et s’ébroue : 


– On arrive !

– Attends deux secondes ! tente de le retenir Deadpool.

– Y a pas de “attends” qui tienne, vous venez et TOUT DE SUITE ! rétorque Bucky.

Aye ! J’ai faim ! ajoutè-je, comme une menace.

Nous avons tôt fait de terminer l’installation des tables, bancs et ballots de paille nécessaire et nous nous asseyons bientôt, en compagnie des MacKay, à l’extrémité d’une des tables centrales, juste à temps pour une première tournée de whisky ! Peter, qui adore se mettre au service de la communauté, aide volontiers au service, bientôt rejoint par son ombre, le mercenaire à grande bouche et les plats se succèdent, principalement à base de viandes grillées et de salades composées, généreusement arrosées par des tournées de vins, de whisky, de bières ou encore de sodas pour les enfants.

Nous mangeons tous de bon cœur après cette journée chargée et je me sens plus lourd que jamais lorsque la tournée de Drambuie est annoncée pour clôturer le repas, juste à temps pour le coup d’envoi du feu d’artifice, terminant les festivités. Mes yeux se posent sur Buck, que je ne me rappelle pas avoir vu aussi à l’aise ! Il discute avec nos voisins de table, Isla assise sur ses genoux et par instant il capte mon regard et me sourit.

D’un sourire apaisé, serein et pétillant. J’ai l’impression que le monde s’est mis en pause et j’aimerais que cette soirée ne se termine jamais…


***** Bonjour mes amis ! Tout d'abord, je m'excuse pour le rythme de publication très aléatoire ces derniers temps, dû à ma cheffe qui, je pense, veut ma mort... Bref, j'espère avancer plus rapidement prochainement 🤞

Quelques "pièces jointes" pour ce chapitre 😅 dispos sur le forum !


Enfin des vidéos :

https://youtu.be/MtZTFMwxgNo

La Kalinka dansée par Buck ♥️

https://youtu.be/aYU9hue_6ug

La seann triubhas ❤️



Voilà pour ajd, j'espère à bientôt 😜 *****

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