MARVEL DC Comics Tome 6: Blackest night

Chapitre 1 : William Hand

5082 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/01/2024 19:40

Plusieurs années auparavant, bien avant l'apparition des super-héros et des super-méchants dans le monde, bien avant la guerre interstellaire qui a engloutit l’univers dans un conflit destructeur, la Terre n'était en ce temps-là qu'en période de guerre froide entre les États-Unis et l'URSS. Dans un cimetière de Coast City, une ville située en Californie, un petit garçon taciturne de dix ans environ aux cheveux bruns courts regardait le cercueil qui était par terre, à côté, il y' avait le trou pour le mettre dedans, et un peu plus loin, trois hommes qui discutaient. Ce devait être un membre de la famille du défunt qui parle avec le fossoyeur et celui qui organise les pompes funèbres. Le garçon toucha le cercueil sans avoir peur et souriait, il semblait content, heureux, même, et il se mit à lui parler:

«-Mes copains vont être jaloux quand ils vont savoir que j'ai enfin embrassé une fille, même si elle est âgée, c'est pas grave ! J'espère que tu ne m'en veux pas trop, mais c'était trop tentant, ce sera notre petit secret ! En tout cas, je reviendrai te voir et te raconterai comment ça s'est passé !»

Soudain, après que les hommes aient enfin terminé leur discussion, l’un d’eux qui était l’organisateur des pompes funèbres se tourna vers l'enfant:

«-Bon, William, qu'est-ce que tu fais, encore ?

-Rien, je lui parlais, c'est tout !

-Ah, tu as raison, petit ! Moi aussi, je sens que je vais revenir ici et lui faire la discussion ! Dit l’homme qui connaissait la défunte.

-Bon, on y va ! Encore toutes mes condoléances pour votre femme, n'oubliez pas de passer à mon bureau pour régler les dernières formalités !

-Entendu, au revoir !

-William, tu dis au revoir !

-Au revoir !»

Puis William et son père s'en allaient du cimetière, remontant dans la voiture garée juste devant.

«-Je te l'ai déjà dit, William, on ne parle pas aux morts des autres !

-Mais j'ai pas pu m'en empêcher ! De quoi elle est morte, sa femme ?

-Cancer du sein ! C'est la vie, fiston, il y'a beaucoup de maladies que notre corps ne peut pas vaincre !

-Je me demande comment c'est de mourir !

-Je suis pas pressé de le savoir, ça ! Mais on dit qu’on voit une lumière blanche juste avant de mourir, et ensuite on monte au ciel rejoindre Dieu, enfin pour ceux qui y croient !»

Le trajet se faisait sans histoire, pourtant, sur la route, le jeune William avait encore beaucoup de questions à poser à son père:

«-Tu crois au paradis et à l'Enfer, papa ?

-Non, seuls les chrétiens et les croyants y croient ! Ta mère et moi, on n'y croit pas trop !

-Mais si tu n'y crois pas, tu finiras en Enfer !

-À condition que ça existe, déjà !

-Mais sinon, j'ai entendu dire qu'il y'avait aussi la réincarnation, une personne morte peut se réincarner en un animal, un insecte, ou même une plante !

-On raconte beaucoup d'histoires sur la mort, l'au-delà, mais personne n'a jamais su trouver de réponses, c'est comme pour la vie, on ne sait pas comment tout cela a commencé, c'est le plus grand mystère de l'univers et ça restera un mystère pour toujours !»

Plus tard, ils arrivaient devant un grand immeuble de la ville, leur appartement est situé au troisième étage, une femme brune les attendait, elle avait fait à manger, William allait vers sa mère pour l'embrasser:

«-Coucou, mon chéri, alors comment ça va ?

-C'était super, j'ai vu le cercueil, et j'ai parlé au mort, vivement qu'on y retourne !

-Euh, oui, c'est ça, bon, vas te laver les mains, on passe bientôt à table !

-D'accord !»

Il allait vers la salle de bains, et la mère regarda son mari qui s'asseyait et lui disait:

«-Tu as entendu les nouvelles, il parait que le riche entrepreneur Thomas Wayne et sa femme Martha ont été assassinés par un homme qui voulait leur voler, leur fils Bruce était présent ! Pauvre gosse, il a à peu près le même âge que William ! Dit-il.

-Bon, écoutes, je pense qu'il faudrait arrêter que tu emmènes William au cimetière, tu sais, c'est pas un métier facile qu'on a, alors si on pouvait lui éviter ça ! Dit la mère.

-Mais c'est pas moi qui l'ai amené, c'est lui qui a insisté pour venir !

-Je pense qu'il faudrait que tu arrêtes, tu sais, ces temps-ci, il ne parle plus que de ça, de la mort, des tombes, de la vie d'après,...

-C’est normal, c'est de son âge, chérie, il se pose des questions ! Bon allez, n'y pensons plus, aujourd'hui, c'est un jour spécial, tu as son cadeau ?

-Oui, et j'ai fini le gâteau d'anniversaire !

-Bien, alors allons y !»

William revenait de la salle de bains, mais les lumières étaient éteintes, il appelait ses parents, puis quand la lumière revenait, ses parents réapparurent avec un gros gâteau d'anniversaire et un paquet en carton et ils chantaient:

«-Joyeux anniversaire, William, joyeux anniversaire, William, joyeux anniversaire !

-Oh merci !

-Allez, mon chéri, souffle tes bougies et fais un vœu !»

Il souffla dessus, ses parents l'embrassaient, puis sa mère posa le carton doucement par terre, il allait l'ouvrir, c'était son cadeau, à l'intérieur se trouvait un petit chiot, un cocker ! Il le prenait et le caressait.

«-On s'est dit qu'avoir un petit compagnon à la maison pouvait te faire du bien ! Mais attention, fiston, c'est une lourde responsabilité !

-Oui, oui, je ferai attention, promis !»

Le reste de la soirée se passa normalement, ils entamaient le gâteau, le petit chien mangeait les restes. Six années ont passé depuis, la famille Hand vit toujours à Coast City, les parents travaillent toujours aux pompes funèbres, le cocker répondant au nom de Bill est maintenant adulte, et William vient d'entrer au lycée. Cette entrée au lycée change beaucoup de choses, il est maintenant temps que William se fasse une idée d'un métier pour plus tard, le père et le fils avaient une discussion dans la salle à manger:

«-Réfléchis bien, William, dans trois ans, tu passeras ton diplôme, et tu devras soit continuer des études universitaires, soit rentrer dans la vie active, il faut que tu penses à un métier, et surtout à un métier qui a de l'avenir !

-Je vous l'ai dit, j'aimerai bien travailler aux pompes funèbres avec vous !

-William, je te parle d'un vrai métier ! Crois moi, ça c'est pas joyeux, et ça paye pas si bien que ça !

-Je me fiche de l'argent, moi, j'aime bien les cadavres, la mort, ça m'intéresse, enfin je veux dire, je sais pas, j'ai envie de faire ça, ou même fossoyeur !

-Fossoyeur, mais enfin ! Tu n'y penses pas ?

-Laisse le chéri, tu l'embêtes avec ça, allez vas dans ta chambre, William !»

Il partit dans sa chambre:

«-Fossoyeur ? C'est la première fois que j'entends ça !

-Tu sais, ça existe les gens qui aiment faire ce métier, ils ont l'impression de se rendre utiles dans la société, c'est trop tôt pour lui demander ce qu'il veut faire plus tard ! Attendons qu'il ait le diplôme, et qui sait, il changera bien d'avis plus tard !»

Quelques jours ont passé, William revenait alors du lycée, il courrait à toute hâte chez lui, content, il devait avoir une bonne note pensaient les gens qui le croisaient.

«-Papa ! Ça y'est, j'ai une bonne idée de métier, je veux devenir taxidermiste !

-Taxidermiste ?

-J'en ai parlé au conseiller d'orientation, et il m'a dit qu'on cherchait beaucoup de taxidermistes, tu sais, c'est empailler les animaux !

-Je sais ce que c'est, mais ce métier est.... Je ne sais pas, c'est pas un métier facile, tu sais ! Lança son père.

-Mais il y'a des formations sur ça, ça s'apprend vite !

-C'est pas de ça dont je te parle, es-tu prêt à empailler des animaux autrefois vivants, à toucher, à manipuler leurs peaux et tout ça ?

-Oui ! Dit-il sans hésiter.

-Désolé mais non, tu ne feras pas ça !

-Attends quoi ?

-Désolé mais c'est non, tu n'iras pas dans une école de taxidermiste après ton diplôme !

-C'est pas juste, c'est ma vie, tu entends, MA VIE !»

Il se précipita dans sa chambre en claquant la porte brutalement. Il donna un coup de pied au mur, son père préférait le laisser se calmer, c'est alors que sa mère entra quelques instants plus tard.

«-Où est William ?

-Dans sa chambre, il boude !

-Pourquoi ?

-Il faut qu'on parle ! Attends !»

Il n'osait pas ouvrir la chambre de son fils, il frappa juste pour lui signaler que lui et sa mère doivent partir à l'agence pour une affaire à régler, il caressait le cocker qui était dans son panier et ferma la porte de l'appartement avec sa femme. En descendant les escaliers, son père parla de ses inquiétudes avec sa mère:

«-D'abord, il veut faire comme nous, ensuite, il veut être fossoyeur et après il a envie d'être taxidermiste ! Ces métiers ont un un point en commun que je trouve inquiétant !

-Tu crois qu'on devrait l'emmener voir un psy ? Demanda sa femme.

-Eh bien, certains de ses professeurs me le recommandent, il n'arrête pas de parler de la mort avec ses camarades et certains commencent à avoir peur de lui, c'est pour ça qu'il a du mal à s'intégrer !»

Pendant ce temps, William sortait de sa chambre, il regardait le chien et une idée totalement malade lui traversait l'esprit, il prit le couteau de cuisine et disait:

«-Tu vas voir, papa !»

Beaucoup plus tard, les parents de William revenaient de leur agence, ils se garaient devant leur appartement et continuaient de discuter à propos de leur fils:

«-Un rendez-vous chez le psy, c'est pas grand chose, une séance suffira !

-Oui, c'est vrai que je ne savais pas qu'il inquiétait à ce point ses professeurs !»

Ils remontaient l'escalier, et en ouvrant la porte, les parents eurent une vision d'horreur: une bête gisaient sur le sol, totalement écorché et du sang partout ! C'était le gentil petit cocker. La mère hurlait de peur devant cette vision. C'est alors que leur fils arrivait.

«-Ah, c'est vous ! Mais ça va pas de hurler comme ça !

-C'EST QUOI ÇA ?

-Ben, après ce que tu m'as dit, j'ai voulu essayer d'empailler notre chien, j'ai presque fini d'ailleurs, vous voulez voir ?»

Son père se précipita vers la chambre et voyait le reste de peau de la pauvre bête sur une sculpture en bois en forme de chien. Son père était choqué et sa mère sortait vite sur le balcon pour respirer un bon coup après avoir vu un spectacle aussi affreux qu’on ne voit même pas dans les films d’horreurs.

«-Je l'ai pas encore fini, mais....

-POURQUOI TU AS FAIT ÇA, MAIS TU ES MALADE !

-Eh du calme, moi je trouve qu'il est plus joli comme ça, il se faisait vieux, alors je me disais....»

Sans réfléchir aux conséquences, son père le gifla, assez fort pour le faire tomber. Mais cela ne le calma pas pour autant et il continua de hurler sur son fils:

«-CETTE PAUVRE BÊTE NE T'AVAIT RIEN FAIT ! MAIS QU'EST-CE QUI TOURNE PAS ROND CHEZ TOI ?

-EH, J'AI FAIT ÇA PARCE QUE JE VEUX EXERCER LA PROFESSION QUI ME CORRESPOND, D'ACCORD ? C'EST MON CHIEN, ALORS J'EN FAIS CE QUE JE VEUX !

-Pitié, calmez-vous, je vous en prie ! Dit sa mère qui revient. On va discuter calmement, d'accord ?»

Elle demanda à son fils de rester dans la chambre, et entraîna son mari dans la salle à manger.

«-Tu as raison, il faut qu'on l'emmène chez le psy sans plus tarder ! Il y'a urgence ! Dit-elle.

-OK, je prends rendez-vous tout de suite !»

Elle retournait seule dans la chambre de son fils qui était assis, dans un accès de colère, il balança la peau du chien par la fenêtre. Sa mère voulait être gentille avec lui pour qu’il reste calme:

«-Écoutes, tu dois nous comprendre ! On ne comprend pas pourquoi tu as fait ça à Bill ! Il ne t'avait rien fait, et on adorait ce chien !

-Je voulais juste m'exercer pour pouvoir devenir taxidermiste, maman, c'est tout ! Moi aussi, je l'adorais mais....

-Chérie ! Appela le père. C'est bon, il nous prends demain à onze heures ! Quant à toi, tu resteras dans ta chambre sans manger ce soir, jeune homme, et tu méditeras sur ce que tu as fait !

-Ne t'inquiètes pas, il est sous le choc, allez je t'apporterai un petit truc à manger tout à l'heure ! Dit sa mère en l’embrassant sur le front.»

Elle ferma la porte, en nettoyant le couteau, son père ramassa la carcasse du chien et le mettait dans un sac poubelle:

«-William est dangereux, on aurait dû le voir depuis le début ! Lança-t-il.

-Je....je ne sais pas....

-Tu as vu ce qu'il a fait à Bill, et le pire c'est qu'il n'a pas de remords, en plus, il a une passion pour les morts, je ne pensais pas que ça irait aussi loin, qu'avec l'âge il changerait !

-Que t'a dit le psy ?

-Qu'il faut qu'il lui parle d'urgence !

-Tu crois que William acceptera ?

-Il n'a pas trop le choix ! Bon, je vais trouver un endroit pour enterrer cette pauvre bête !»

Le lendemain, la famille Hand allait voir le psy en question, un vieux monsieur à lunettes, il demandait aux parents de l'attendre à l'extérieur et invitait le jeune William à s'asseoir, celui-ci n'était pas tranquille. Pourtant, le psy savait s'y prendre avec les patients comme lui:

«-Allons, mon garçon, je suis de ton côté, je veux juste que tu me parles de toi, ça m'intéresse !

-Vous ne comprendriez pas !

-Essaie toujours !

-Vous êtes comme les autres, vous ne comprenez pas ma passion pour les morts, les cadavres, c'est comme quelqu'un qui a une passion pour les insectes, ou les voitures, ou les chiens, moi c'est les cadavres ! Je veux travailler dans ça plus tard, mon premier baiser était d'ailleurs sur l'un d'eux, j'ai empaillé mon chien, pas seulement pour m’entraîner, mais aussi parce que je voulais le garder avec moi pour toujours, dans l'état de mort; vivant, je le trouvais ennuyeux, là il est plus joli comme ça, enfin, je l'ai jeté dehors hier soir, mais je l'ai récupéré, et vous savez quoi, ce n'est pas le seul animal empaillé que j'ai, j'en ai d'autres, cachés, mais vous ne le dites pas à mes parents, hein ?

-Non, non ! Promis, je t'en prie, continue ! Dit le psy sans être choqué (il doit avoir l’habitude de ce genre de clients).»

Une heure passa, puis ils ressortaient du bureau, le psy invita les parents à entrer dans son bureau, et William devait attendre à l’extérieur.

«-Votre fils m'en a dit beaucoup sur lui, et honnêtement, son cas m'inquiète vraiment, je vous conseille de l'envoyer dans cet établissement, ils sauront quoi faire ! Dit-il en leur montrant une brochure.

-Un hôpital psychiatrique, vous êtes sérieux ?

-Il devra passer des tests, d'abord, mais croyez-moi, c'est mieux pour tout le monde, il ne s'en prend qu'à des animaux, mais ça commence par des animaux et après....»

William écoutait à travers la porte, et il en profita pour filer, disparaître dans la nature, pas question pour lui d’aller dans un hôpital ! Quand ses parents et le psy en ressortaient, il avait disparu, et ils le cherchaient partout, mais il était loin. Le psy appela tout de suite les gendarmes et les prévenaient du danger qu'il peut représenter pour lui et les autres. Le lendemain, on le cherchait encore partout dans la ville et ses alentours, mais on ne le trouva pas, pourtant il était dans le parc de la ville, et guettait une jeune lycéenne qui rentrait de cours avec ses amis, puis elle se séparait des autres et alla chez elle, c'est alors que William apparût devant elle.

«-Salut Betty, ça va ?

-William, c'est toi ?

-Ah, tu me connais alors ?

-On est quand même dans la même classe, tous les deux, mais tout le monde te cherche, où t'étais passé ? Demanda-t-elle.

-C'est une trop longue histoire, mes parents comprennent pas ma passion ! Mais je me disais qu'on pourrait aller manger un truc ensemble, hein ?

-Euh...désolé, j'ai pas le temps, je dois rentrer, j'ai du travail et j'ai un petit ami au passage !

-Je m'en fiche que t’aie un petit copain, je voulais juste être avec toi, ouah, t'es tellement jolie, je me dis que plus les années passent, plus tu vieilliras et ce joli visage disparaîtra !»

Ce qu'il lui disait commençait à l'effrayer, pourtant, elle ne voulait pas être trop brusque et essayait de rester gentille avec lui mais c’est sûr qu’elle voudrait s’enfuir, là !

«-Bon écoutes, une prochaine fois si tu veux, mais là, je peux pas, OK ?

-Une prochaine fois ? C'est trop long ! Ton corps pourrait changer avec le temps !

-Je dois y aller, désolée !»

Elle partit reprendre son chemin à toute hâte, mais William sortit un couteau, la rattrapa et lui enfonça le couteau dans le dos, la pauvre adolescente mourut quelques instants après. Il prenait son corps dans ses bras.

«-Tu resteras comme ça pour l'éternité, maintenant, toujours aussi belle et jeune ! Dit-il en l'embrassant sur la bouche. Viens, on a du temps pour faire des trucs !»

Il emmena le corps dans les bois, plusieurs heures après le meurtre, la mère attendait chez elle, elle faisait la vaisselle et attendait que le téléphone sonne, puis quand la sonnerie retentit, elle se précipita vers l'appareil dans l'espoir que ça concerne son fils:

«-Oui allô, oui.....quoi....c'est merveilleux....quoi ?.....non......je.....vous êtes sûr......oh mon dieu......d'accord....je vous remercie....au revoir !»

Elle tapait maintenant le numéro de son mari qui était aux pompes funèbres en train de classer des dossiers et décrocha:

«-Allô, pompes funèbres de Coast City j’écoute....ah c'est toi.....quoi ?.....et William.....c'est pas vrai.....on peut pas le voir ?.....d'accord......je range mes dossiers et je rentre, bisous !»

La nouvelle s'est rapidement répandue dans toute la ville, le meurtre de Betty avait fait scandale, William était en garde à vue à répondre de ses actes pendant les dernières quarante huit heures, la cour d'assises s’est saisie de l'affaire. Puis les parents ont été convoqués à la gendarmerie pour faire le point sur la situation de leur fils. Le commissaire les invita à s'asseoir:

«-Comment va notre fils ?

-Eh bien, il ne se rend pas compte que la situation est très grave pour lui ! Nous l'avons trouvé dans la parc à côté du cadavre de la jeune Betty Tyron complètement déshabillée et lui aussi, et il a tout avoué sans hésiter, il a dit des choses qui font froid dans le dos, il dit l'avoir embrassé, caressé, et même couché avec elle car elle était trop belle morte, c'est ce que je lis, il regrette de ne pas avoir pu passer suffisamment de temps avec elle pour l’empailler et la garder avec lui ! J'ai aussi le rapport du psy qui dit qu'il aurait embrassé son premier cadavre étant enfant, qu'il aurait tué son chien pour l'empailler ainsi que d'autres petits animaux ! Une véritable obsession pour les morts ! Au vu de ce dossier, je pense que votre fils ira dans un hôpital psychiatrique, pas en prison, mais il faut attendre le jugement et le rendu de la justice !

-Oh mon dieu !

-Faites ce que vous avez à faire, commissaire ! Nous ignorions pour les autres animaux ! C'est vrai qu'on était inquiet, mais on n'aurait jamais pensé qu'il puisse tuer quelqu'un ! Dit le père.

-Peut-on le voir ? Demanda la mère.

-Désolé, c'est impossible pour le moment ! J'aurais besoin de votre signature ici, s'il vous plaît ! Vous recevrez une lettre prochainement dans les prochains jours !»

Après plusieurs mois d'études sur le cas de William Hand, la cour avait enfin rendu son jugement, sa personnalité jugée malade et dangereuse fut étudiée attentivement, et il est envoyé à l'asile de Coast City où il devra se faire soigner de cette lubie pour les morts pendant les vingt prochaines années. C'est le temps qu'il restera enfermé là-bas, à condition qu’il guérisse. Malgré tout ça, au fil des années, William ne veut pas changer, il veut toujours « aimer » les morts et veut se blottir contre le corps de Betty qui est toujours resté pareil alors que lui vieillit et a déjà la trentaine aujourd’hui. Sa famille ne vient plus le voir, après ce scandale, elle a déménagé et se serait installé à Central City. Il était toujours à l’hôpital psychiatrique dans la salle où on dînait, la télé diffusait en direct un événement important devant la maison blanche, c'était le sénateur Brawn (et fils de Trigon) qui présentait les membres de la nouvelle ligue des super-héros après le vote de la loi de recensement. On y voyait Iron Man, Superman, Beast Boy et les autres ayant accepté la loi....

Une infirmière lui donnait les cachets, il les prenait et les avalait, puis un garde le reconduisait dans sa chambre. Il regarda la fenêtre en espérant qu'un oiseau passe devant pour l’attraper et le tuer histoire d'avoir un peu de compagnie, un ami mort avec qui discuter. Puis dans le ciel, il voyait un étrange point rouge lumineux qui semblait se diriger vers lui, le point grossissait et prenait la forme d'un corps humanoïde, c'était Atrocitus en personne, le Red Lantern qui arrivait devant la fenêtre de William. Il ne fut pas effrayé de le voir et Atrocitus le regarda avec des doutes:

«-Es tu celui qu'on appelle William Hand ?

-Oui, c'est moi, que voulez-vous ?

-Te donner ceci !»

Il lui tendit l'appareil construit par Krona. William le prenait avec un brin d'hésitation.

«-Cet appareil contient une source d'énergie émeraude de la volonté, le pouvoir des Green Lantern, mais il ne permet pas de créer des choses avec, tu ne peux que tirer des rafales mais aussi absorber l’énergie des Green Lantern, cela dit, ça ne sert plus à rien puisqu’ils sont morts maintenant !

-Mais pourquoi me donner ça à moi ?

-Parce que tu es l'incarnation de la mort, William Hand, les ténèbres vivent en toi, et tu as un rôle à jouer dans l’arrivée des Black Lantern, tu es fasciné par la mort, n'est-ce pas ?

-J'en suis dingue !

-Tu me fais penser à Thanos, terrien ! Prends ceci, répands le chaos, deviens l'agent de la mort, adieu !»

Il s'en alla, le laissant seul dans sa cellule, William contempla cet objet, puis le pointa vers la porte en appelant un gardien, il ouvra la petite grille et demanda d'un ton nonchalant ce qui se passait. L'arme sortit un rayon mortel vert qui éventra le gardien et le tua sur le coup. Il défonça ensuite la poignée de porte le libérant. Il sautilla dans les couloirs, un autre gardien se précipita vers lui mais il subit le même sort que son collègue, il descendait les escaliers, jusqu'à l'entrée en tuant non seulement des infirmiers, mais aussi d'autres pensionnaires de l'établissement. Il fila vers la sortie. Le personnel a vite fait tôt de donner l'alerte. Mais il était trop tard et William disparut dans la nature. Aussitôt, des avis de recherches étaient lancés partout dans la région en citant William Hand comme un homme dangereux à ne surtout pas arrêter soi-même. Il avait filé vers une petite ruelle et regarda une nouvelle fois son petit appareil.

«-Quelle merveille !»

Il fila vers le cimetière de Coast City, un grand cimetière avec plusieurs tombes, il voyait un petit écureuil descendre d'un arbre, soudain, il entendait une étrange voix dans sa tête lui disant:

«-Tue le !

-Quoi?

-Tue cet animal !»

Il s'exécuta sans remords, il désintégra la pauvre bête d'un éclair vert.

«-Tu veux savoir ce qu'il y'a après la mort, William Hand ?

-Oui !

-Atrocitus t'a offert ce qui te permettra de savoir, fais ce que je te dis, et tu auras des morts à tout va !

-Oui, maître !

-Pour commencer, retrouves ta famille, et tue les tous ! J'ai besoin d'âmes, de morts, plein de morts !

-Oui !»

Il ne mit pas longtemps à retrouver l'adresse où vivaient ses parents, ils avaient déménagé à Central City, il ne lui restait plus qu'à retrouver la nouvelle agence de pompes funèbres dont ils s'occupaient, et à trouver leur adresse, ils venaient de prendre leur retraite depuis un an maintenant. Ils vivaient dans un appartement, il était juste devant la porte d'entrée. Quand il frappa, un aboiement se faisait entendre, une vieille dame lui ouvra, elle retenait le malinois qui aboyait encore.

«-Roméo, tais toi, que voulez-vous monsieur ?

-Tu ne me reconnais pas ? C'est normal, la vieillesse m'a changé, si je m'étais tué, je serai resté le jeune adolescent que vous avez abandonné dans cette asile !»

La vieille dame fut effrayée de revoir son fils qu'elle avait du mal à reconnaître, elle resta paralysée, et la voix de son père se faisait entendre à son tour:

«-Qui est-ce ?»

Le père ne mit pas aussi longtemps qu'elle pour le reconnaître, et lui aussi fut surpris et ne savait pas quoi dire.

«-Je rentre à la maison, papa et maman !

-Ce n'est pas chez toi, comment oses tu revenir ici ? Dit le père.

-Je suis là parce que j'ai une mission !»

Avec son arme, il commença par tuer le malinois sur le coup, la mère hurla, ce qui attira l'intention d'un voisin, mais William le tua aussi. Elle ferma la porte mais rien ne pouvait arrêter leur fils. Il détruisit la porte, les deux personnes âgées essayaient de se barricader, mais malheureusement, ça ne servait à rien ! Il tira sur sa mère, son corps fut rattrapé par son mari.

«-Pourquoi ? Pourquoi fais tu ça ?

-Parce qu'on m'a promis une vie après la mort, et je vais enfin savoir ce que c'est !

-Tu es fou, complètement fou !

-Je sais !»

Il tira ensuite sur son père qui mourut, et William ne fut pas triste d’avoir tué ses propres parents, la voix s'entendait une nouvelle fois dans sa tête:

«-Maintenant, offres moi ton âme, et tu auras ce que tu désires !»

Il pointa son arme sur sa tempe et se suicida sans poser de questions. William mourut à côté de ses parents. Pendant plusieurs minutes, ce fut le silence lorsque le gardien renégat Krona apparut après s’être téléporté depuis son laboratoire sur Ryut. Il volait tranquillement vers les cadavres des Hand. Puis il allait vomir, il vomissait une substance noire visqueuse de ses entrailles. Dedans, il y'avait un anneau noir avec le symbole du corps des Black Lantern que Hal et Peter ont vu dernièrement. L'anneau allait sur son doigt, et William ouvra les yeux mais ils étaient noirs et sa peau devint grisâtre. Un costume noir apparaissait avec le symbole du corps sur la poitrine. Il était revenu d’entre les morts grâce à l’anneau. Le premier Black Lantern était né:

«-William Hand, tu es l'incarnation de la mort, ton devoir est d'éradiquer la vie dans l’univers et de permettre le retour des ténèbres, c'est à toi de constituer une immense armée pour ton chef Nekron, tues des êtres vivants et tu lui offriras suffisament d'énergies pour qu'il puisse revenir ! Dit Krona.

-Je servirai Nekron et lui offrirai pleins de morts !

-Écoutes Nekron dans ta tête, écoutes ses ordres ! Que dit-il ?

-Il me dit d'aller sur Oa et de me servir de la tête d'un gardien comme batterie centrale, il me dit de ranimer en premier les Green Lantern morts !

-Alors vas maintenant, et répands les ténèbres dans l’univers !»

Le Black Lantern William Hand s'envola, quittant la Terre pour Oa, il va créer le corps de la mort tant redouté par madame Web et le Beyonder, et les héros ne se doutent pas que la grande guerre entre la vie et la mort va commencer plus vite qu'ils ne le pensent. C'est l'histoire tragique de William Hand, le premier Black Lantern, né pour servir les ténèbres et annoncer la fin de l'univers des vivants.

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