Le lien qui nous unis

Chapitre 2 : Un plan infaillible

5226 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/02/2021 22:50

Chapitre II : Un plan infaillible

           Mon plan est ingénieux et nous nous apprêtons à le mettre en place avec, toutefois, une petite pointe de stresse. Je suis assis sur mon lit et je fais virevolter Mjöllnir pour atténuer mon angoisse. Et si cela ne se passe pas comme prévu ? Mais je ne dois pas penser à ça, car nous n’avons pas d’autres choix. Si on part maintenant, je loupe ma chance de pouvoir le questionner au dîner. Je dois savoir pourquoi il compte trahir mon Père qui lui est dans l’optique de signer un traité de paix. Ce comportement est inadmissible. Et comme s’il lisait dans mes pensées, Loki sortit d’une voix toujours malicieuse :

-      Bergelmir est tout de même téméraire d’essayer de nous empoisonner…

-      Je ne comprends pas pourquoi il veut nous assassiner, et pourquoi il veut s’en prendre à Père.

-      Tu te demandes vraiment pourquoi ? Me réplique Loki d’une voix soudainement plus agressive. Odin a assassiné son grand-père, et là, on lui demande de faire la paix ? Serais-tu capable de faire la paix avec quelqu’un qui aurait assassiné notre Père toi ? Tu as déjà bien du mal à me pardonner de m’en être pris à tes précieux petits terriens.

-      C’était il y a très longtemps, et à cette époque, c’était la guerre… Argumente-je.

-      Le temps qui passe n’efface rien, me contredit Loki. À la place de Bergelmir, je n’aurais pas attendu aussi longtemps pour me venger.

-      Là je veux bien te croire… D’ailleurs, Loki… J’ai une question à te poser…

-      Je t’écoute mon frère, dit-il l’air méfiant.

-      Sur les plans qu’on a trouvé dans la cabine du chef de l’armée, il y avait des moyens d’entrer à Asgard sans passer par le bifrost. Et à ce que je sache, tu es le seul à tous les connaître.

-      C’est bien moi qui leur ai vendu ces entrées, il y a plusieurs lunes de cela. Avoue-t-il d’une voix neutre.

-      Pardon ?! M’exclame-je sous le choc.

-      Je sais ce que tu penses frère, mais c’était bien avant l’attaque de New York, et à ce que je sache vous m’avez pardonné.

-      On ne peut pas te pardonner ce que nous ne savons pas ! Contre argumente-je.

-      Si je dois te dire tout ce que j’ai fait dans votre dos, on risque d’y passer l’éternité, dit-il tout sourire. Et je te l’ai dit, à la place de Bergelmir, avec toutes ces informations en sa possession, je serais passé à l’offensive bien plus vite.

-      Tu savais que cette mission risquait d’être dangereuse, et tu ne m’as rien dit ?!

-      A ton avis, frère, pourquoi ai-je eu envie d’aller me promener et fouiller dans les papiers du chef ? Pourquoi t’ai-je dit qu’il y avait quelque chose qui clochait ?

-      Tu aurais dû me le dire clairement !

-      Si je te l’avais dit, tu aurais réagi comme un idiot. Tu m’aurais acculé en me traitant de traitre, et tu aurais été confronter directement Bergelmir pour avoir des informations. Et ils nous auraient probablement assassinés tous les deux. Et pour l’heure, je tiens à ma tête, souligne-il.

Et avant que j’aie eu le temps de répondre quoique ce soit, on entend frapper à la porte. Un garde entre et nous signale que le dîner est prêt et que nous sommes attendu. Alors que je me lève Loki me murmure sur un ton qui a du mal à dissimuler son excitation :

-      Que la représentation, commence !

Puis nous descendons les marches en suivant consciencieusement les gardes. Pendant ce temps-là, Loki en profite pour jeter une illusion qui nous permettrait de faire croire que nous allons manger durant le repas. Et dans un sens il a raison, nous nous apprêtons à jouer une pièce de théâtre dans laquelle nous devons faire semblant de manger. Mais nous devons également ne pas éveiller leurs soupçons tout en les questionnant sur leurs véritables intentions. Et Loki a raison sur un point : Je ne suis vraiment pas doué pour ce genre de show. Et le moins que l’on puisse dire c’est que je ne suis pas très subtile comme personne. Ça, Tony Stark me le répète sans cesse. Mais ce soir, je dois m’efforcer de lui prouver qu’il a eu tort.

Le garde ouvre une grande porte en bois qui donna sur une pièce en pierre noire au centre de laquelle se trouve une large table en bois richement décorée. Un grand nombre d’assiettes et de couverts sont installés sur la table indiquant que nous allons déjeuner avec de nombreux invités. Pourtant, selon les dires de Bergelmir, les ambassadeurs ne sont censés arriver que demain. Ainsi, c’est légitimement que je lui demande :

-      Nous attendons des invités ce soir ?

-      Effectivement, comme les ambassadeurs n’arrivent que demain, j’ai pensé qu’il serait convivial d’invité les nobles de la cité, précise Bergelmir.

-      C’est une excellente idée, Assure Loki en me jete un petit regard empli de malice.

Pour ma part, je sens le piège se refermer. Et mon intuition fut confirmée lorsqu’ils arrivent tout bien vêtu, mais avec leurs armes attachées à leurs ceintures. Bien entendu, nous faisons comme si de rien n’était avec mon frère, et nous nous installons au dîner. Lors du repas, pendant lequel nous faisons semblant de manger, je tente d’en apprendre plus sur les véritables intentions des Géants.

-      En tout cas, c’est un très bon point que vous signiez ces accords de paix demain, lance-je.

-      Certes, c’est une bonne chose pour nos peuples, approuve Bergelmir.

-      Vous savez, notre Père a toujours été belliqueux, assure Loki de sa voix de serpent, mais ce traité de paix lui tient à cœur, car c’était les dernières volontés de notre Mère de faire la paix avec les peuples…

-      Oui, nous savons que le Père de toute chose, Odin, souhaite faire la paix, renchéri Bergelmir. D’ailleurs, tant que j’y pense, vous avez envahi la terre il y a peu, lance-t-il à mon frère. Enfin ce n’était pas dans les prérogatives d’Odin…

Alors que je vais intervenir, Loki me retient d’un geste de la main que bien sûr personne ne peut voir grâce à l’illusion qui nous dissimule. Et ce fut lui qui reprend la parole :

-      Les terriens sont des êtres sans défense, et Thor aime bien s’amuser avec eux. Ils nous admirent comme des Dieux et nous sommes déjà traités comme des Rois là-bas. Il n’y avait donc aucun intérêt à faire une conquête militaire sur Midgard.

-      Vraiment ? Répond le géant sceptique. Votre image a dû s’en trouver altérer suite à votre attaque.

-      Vous savez, ils pensent que Loki est le Dieu de la Malice. Il n’est plus vraiment le bienvenu là-bas, mais Odin et moi, on est des Dieux respectés et admirés. Vous savez qu’ils ont fait des statuts de nous ? Plaisante-je.

-      Des Statuts de vous ?

-      Oui ce sont véritablement des êtres inférieurs, dit-il en me lançant un petit regard amusé.

Je sais que les propos que tient Loki, il les pense. Alors que moi, j’ai beaucoup d’admiration pour les habitants de Midgard. Je me suis liés d’amitié avec nombreux d’entre eux, et j’apprécie y passer du temps. De plus, sur terre, ils ont des guerriers valeureux au courage sans faille tel que Captain America. Mais il y a également des êtres très résistants et qui luttent efficacement contre nous, les Asgardiens, comme Hulk par exemple. En tout cas, si une chose est sûre, c’est que la terre est pleine de ressources. Et ça Loki le sait très bien puisqu’il a essuyé une violente défaite contre eux malgré son armée alien. Mais, dans un sens, il a raison de présenter cet acte comme de l’indulgence de la part de notre Père plutôt qu’un signe de faiblesse. Nous devons, en effet, leur rappeler qu’Asgard est loin d’être sans défense et que nous pouvons toujours lutter contre eux sans le moins problème.

-      Mais il est vrai que cela fait longtemps que nous n’avons pas eu de petites guerres, lance-je comme si j’étais trop alcoolisé, et je dois avouer que cela me manque.

-      C’est vrai que pour des Asgardiens, on s’est montré bien sage ces derniers temps… Approuve Loki.

-      Enfin, avec la signature de ces accords, ce n’est pas pour tout de suite. Continue-je sur ma lancée.

-      Oh rassurez-vous, vous n’en connaitrez pas de sitôt. Répond Bergelmir avec un large sourire.

Si cette réponse peut paraître innocente et signifier que nous n’allons pas entrer en guerre grâce aux accords qui vont tenir sur le long terme. Après ce que nous avons appris hier soir, je sais qu’en réalité, il sous-entend que nous ne sommes pas prêts à entrer en guerre car ils vont nous assassiner. Furieux de ces propos, je m’apprête à réagir avec virulence lorsque Loki pose sa main sur moi et me fusilla du regard. Je me réinstalle confortablement dans mon siège sans rien dire, car c’est plus raisonnable. Heureusement que mon frère est là et qu’il me connait bien. Si j’avais réagi, j’aurais mis notre plan en péril. Et ainsi, jusqu’à la fin du repas, nous sommes restés sur nos gardes et nous avons prétendu être ivre et à faire semblant de nous sentir mal. Et une fois le dessert soi-disant avalé, je déclare la voix prétendument alcoolisée :

-      Si vous le permettez, je vais me retirer dans ma chambre. Nous devons être en forme demain pour la signature des accords.

-      Vous avez bien raison, approuve Bergelmir.

Ainsi, nous nous retirons jusqu’à nos appartements. Mais comme prévu Loki envoi les illusions jusqu’à nos chambres, tandis que nous nous déguisons en garde. Nous restons dans les couloirs, non loin de notre chambre, ce qui n’alerte personne, puisque de nombreux gardes patrouillent autour de notre chambre. Puis soudain, un homme nous ordonne :

-      On se regroupe, le Roi arrive.

On suit l’homme et on se glissz parmi les gardes. On se retrouve en bas des escaliers qui mènent à notre chambre. Bergelmir ainsi que tous les soi-disant nobles se tiennent à ses côtés arme à la main. Et c’est bien décidé à en terminer avec nous qu’ils défoncent la porte. Et à leur plus grande surprise, ainsi qu’à la mienne, on y trouve Loki installé sur le balcon avec un grand sourire. Je tourne la tête vers mon frère qui fait un hochement de tête comme pour confirmer que c’est bien lui à mes côtés. Perdu, Bergelmir semble me chercher du regard, c’est alors que l’image représentant mon frère prends la parole :

-      Bergelmir fils de Ymir, si c’est Thor, fils d’Odin, que tu cherches sache qu’il est déjà loin. Tout comme moi, par ailleurs.

-      Quoi ?! Enrage le Géant.

-      Voyons, pensais-tu sincèrement pouvoir berner le Dieu de la Malice ? Pensais-tu que nous allions manger et boire la nourriture empoisonnée que tu nous avais servi ? Voyons, ce n’est pas au vieux singe que l’on apprend à faire la grimace…

-      Comment avez-vous su ?

-      Qu’importe, ce qui compte, c’est que dans quelques minutes, Odin le saura.

Et l’illusion de mon frère disparu dans un rire diabolique. Pour sûr, mon frère s’y connait en mise en scène et cela semble avoir l’effet escompté. Furieux de savoir que nous nous sommes échappés, et sans savoir qu’en réalité on se trouve dans la pièce à ses côtés, Bergelmir ordonne à tous ses gardes de nous traquer, et de nous tuer avant qu’on ait la possibilité de rentrer chez nous.

C’est en compagnie des gardes que nous partons, nous même, à notre recherche. Si au départ, les recherches se concentrent en ville, rapidement, et grâces à des traces que nous laissons volontairement, on dirige les recherches vers les portes de la ville. Ainsi, c’est en trouvant un bout de ma cape déchirée qu’ils sont persuadés que nous avons réussi à passer outre leur surveillance et quitter l’enceinte de la cité. Bergelmir arrive en chevauchant une immense créature, à l’allure d’un ours blanc, mais à la tête bien plus imposante et aux canines surdimensionnées. Toujours enragé, il hurle :

-      Trouvez-les ! C’est un ordre, ils ne doivent pas s’échapper !

Tout le monde se précipite hors des grilles pour chercher des traces de fuite. A ce moment-là, Loki me murmure :

-      On va devoir séparer les équipes. Sinon, on ne risque pas de pouvoir s’éclipser discrètement.

Et mon frère a raison. Nous sommes entourés par des centaines de gardes et il sera difficile de pouvoir disparaitre sans attirer l’attention. Mais comment pouvons-nous faire ? Loki me suggère de créer une illusion dans laquelle je m’enfuirais d’un côté tandis que lui d’un autre afin de séparer en deux les soldats. Mais à bien y réfléchir cette stratégie est risquée. D’abord, on ne sépare que tous les gardes en groupe de deux. Et surtout s’ils attrapent les illusions, ils vont comprendre qu’ils ont affaire à une tromperie. Une inquiétude que je partage à mon jeune frère qui me répond avec impatience :

-      Que proposes-tu dans ce cas ?

-      Rien.

-      J’en étais sûr, soupire-t-il avec dédain.

-      Non, tu ne comprends pas. Je te propose de ne rien faire.

-      Et tu penses vraiment que c’est une idée de génie ?

-      On ne fait rien. On ne laisse plus aucune trace de nous. Cela va les forcer à se séparer pour en chercher et essayer de remonter notre piste. S’il n’y en a pas…

-      Ils seront forcés de faire une battue… Me coupe Loki comme s’il comprend ce que je lui dis.

-      C’est risqué.

-      Mais tu as étonnamment raison, réplique-t-il visiblement surpris.

-      Évidemment, je suis quand même Th…

-      Tais-toi. Me gronde-t-il. Ton intelligence est tout de même limitée.

-      Oh c’est bon, hein… Grogne-je.

Ainsi, nous continuons nos recherches. Et comme prévue devant l’absence de piste Bergelmir s’époumone en ordonnant à ses hommes de nous chercher absolument partout. Ainsi, des petits groupes se divisent et on commence à rechercher partout des traces éventuelles des fuyards. Seulement, pour nous c’est une aubaine pour se séparer des autres. On s’avance vers les bois et on tente tant bien que mal de semer les autres. Finalement, au bout d’une longue demi-heure, nous sommes enfin que tous les deux. Au cœur de la foret, j’hurle :

-      Heimdall !

En temps normal, lorsque nous l’appelons, le portail s’ouvre immédiatement et nous sommes de retour à Asgard en quelques secondes. Mais cette fois-ci, rien ne se passe et le bifrost ne s’ouvre pas. Alors que je m’apprête à appeler notre gardien encore une fois, nous sommes interrompus par une voix imposante derrière nous.

-      J’en étais sûr.

Lorsque nous nous retournons, le chef des gardes, que nous avons aperçu plutôt dans la journée, se tient derrière nous. Gigantesque, il doit bien faire une bonne tête de plus que moi, et son armure lui donne un aspect de colosse. De son fourreau, il sort une immense épée qui doit, sans plaisanter, faire la taille de Loki. Pour lui faire face, le Dieu de la Malice nous redonne notre apparence, laissant apparaître son sceptre et mon fidèle marteau. Je me précipite au corps à corps contre le chef des gardes et je pars son premier coup avant de répliquer avec un coup de foudre. Mais, à peine déstabilisé par ma puissante attaque, il m’envoie un coup de pied qui me propulse plusieurs mètres en arrière. Plus rapide que ce que laisse supposer son apparence, il se dirige vers moins en un clignement d’yeux, et s’apprête à me porter un violent coup d’épée. Toutefois, ce fut mon jeune frère qui s’interpose et retient le coup avec son sceptre. De sa voix malicieuse, il lui conseille :

-      Sache que je n’aime pas vraiment être mis de côté.

-      Tu en auras pour ton grade, rassure-toi, traître.

-      Tu penses m’insulter en m’appelant traître ? Réplique-t-il avec amusement. C’est un compliment pour le Dieu de la malice.

En guise de réponse, il grogne et repousse mon frère. Mais j’ai profité de cette petite discutions pour me ressaisir et lui envoyer un violent coup de marteau dans la mâchoire. Le géant se recule de quelques mètres avant de se la remboîter, et de revenir à la charge comme si de rien n’était. Ainsi, nous échangeons des coups de plus en plus puissants et je peux voir que Loki, tout comme moi, éprouve la plus grande difficulté à lutter face à cet homme. Seulement, il nous repousse dans nos retranchements et pour être sûr de remporter la victoire, je pointe mon marteau vers le ciel afin d’attirer la foudre et de la rediriger vers le géant. Blessé, il pose son genou à terre avant de nous dire d’une voix grave :

-      Vous ne repartiez jamais d’ici vivant…

-      Ah oui ? Et comment tu comptes nous en empêcher ?

Et comme toujours lorsque je provoque quelqu’un, cela se retourne contre moi. Car à peine ai-je terminé ma phrase qu’une centaine d’hommes apparu avec Bergelmir à la tête sans doute attiré par tous le raffut que nous avons fait en combattant. Loki me lance un regard noir avant de me dire avec une petite pointe de haine dans la voix :

-      Tu ne pouvais pas te taire, mon frère ?

-      J’aurais dû, approuve-je.

Le Géant qui chevauche toujours l’espèce d’Ours s’approche de nous avant de nous dire :

-      Comment l’avez-vous su ?

-      Ce n’est pas très malin, si je puis me permettre, de garder un tel plan écrit en plein sur le bureau du Chef des Gardes qui n’est aucunement compliqué à atteindre pour deux asgardiens adeptes de la magie, Lui explique-t-il avec un petit sourire narquois malgré notre situation compromise.

Bergemlir lance un regard furieux à son bras droit avant de retourner son attention vers nous.

-      Et d’ailleurs, même si, je puis me permettre, vous devriez le licencier. Il nous soupçonne depuis un bon moment, mais n’a rien dit.

-      Je voulais vous piéger ! S’emporte le chef des gardes.

-      Peut-être, mais en attendant, on a failli s’échapper. Souligne-t-il avec un petit sourire de vipère.

Et c’est bien le failli qui me pose problème personnellement. Je n’ai aucune idée de comment on peut se tirer de cette mauvaise passe. Ils sont bien plus nombreux que nous et s’ils ont tous le niveau du chef des armées, nous ne ferons pas long feu. En tant qu’Asgardien nous sommes bien plus résistant que la plupart des neuf races, mais malgré tout, nous ne sommes pas invincibles malheureusement.

Bergemlir descend de sa monture avant de nous déclarer que nos dernières heures sont comptées. Par provocation, il nous demande même si nous avons une dernière déclaration à faire. Et avant qu’on ait le temps de répondre, un immense rayon arc-en-ciel apparu derrière nous et laisse apparaître une forme gigantesque. Et une voix que je connais bien résonne dans notre dos :

-      On dit que la patience est une vertu, Bergelmir fils de Ymir, mais à trop attendre, on loupe parfois de bonnes occasions.

Lorsque je me retourne, je vois mon Père, Odin chevauchant Sleipnir son légendaire cheval à huit pattes. Et surtout, derrière lui se trouve notre armée d’Asgardien vêtue de leurs armures dorées. Lorsque le rayon du Bifrost se stoppe, nous entendons au loin son bruit si familier pour moi résonner dans la ville.

-      Votre ville est désormais à notre merci. Et vos gardes sont à notre merci. Déclare Odin de sa voix autoritaire. Votre plan pour nuire à mes enfants, et à notre traité de paix, est tombé à l’eau Bergelmir fils de Ymir. Rendez-vous pour que nous n’ayons pas besoin de faire couler le sang inutilement.

-      Mes hommes n’ont pas peur de mourir pour la liberté de Niflheim ! Hurle Bergelmir.

-      Personne n’a peur de la mort, confirme mon père, mais je n’aime pas gâcher des vies en vain.

Fou de colère, Bergelmir ordonne à ses hommes de nous charger. Prêt à en découdre, je fais tournoyer mon marteau tout me préparant à l’assaut que nous allons mener. Seulement, le Père de toute chose frappe le sol de sa lance ce qui déclenche une violente onde de choc, ainsi qu’un flash lumineux, qui aveugle et projette au sol tous nos adversaires. Et c’est d’une voix sévère qu’il reprends la parole :

-      Ne laissez pas votre orgueil vous aveugler ! Votre Père, Ymir, était un homme aussi têtu que vous qui nous a forcé à prendre des mesures drastiques. Si je dois raser votre ville, tuer les femmes et les enfants, je le ferais pour empêcher quiconque de s’en prendre à Asgard. Et ce n’est pas une menace en l’air, vous le savez.

Le Géant peine à se redresser suite au coup porté par le Père de toute chose. Si l’attaque lancée par Odin a l’air inoffensive la réalité est toute autre. Cette onde de choc ne fait pas que propulser à terre les ennemis d’Odin, mais cela perturbe leurs sens et les vides de leur énergie. Ainsi, désorientés et fatigués, il sera très difficile pour eux de combattre.

-      Vous me devez un duel ! S’emporte Bergelmir. Vous me le devez pour avoir tué mon père !

-      Je ne vous dois rien, Bergelmir. Peut-être aurait-ce était le cas si vous aviez signé le traité, et peut-être que nous aurions pu régler ces vieilles querelles autrement, mais aujourd’hui, je ne vous dois rien. Vous avez tenté de prendre la vie de mes fils et, en ça, je ne vous le pardonnerais jamais. Vous avez, dès à présent deux options qui s’offrent à vous. Soit, vous combattez et nous exterminons la race des Géants ce soir. Soit, vous vous rendez, et auquel cas, je sauverais votre peuple. Mais le temps est compté, à l’heure qu’il est, mes hommes sont en train de tous les rassembler en ville, que décidez-vous ?

Le Géant toise mon Père du regard et on peut ressentir la haine et le dégoût qu’il lui inspire. Mais, finalement, devant cet ultimatum, il lâche son arme et reprends la parole :

-      On se rend. Ne faites pas de mal aux civils.

Et en quelques heures, nous les arrêtons tous et Odin reprends le contrôle militaire de la ville et du pays. Bergelmir est emprisonné, et connaissant mon Père, il sera très probablement exécuté à cause de sa trahison. Si je peux comprendre ses motivations, et désirs de vengeance, je ne peux qu’admirer le courage dont il a fait preuve en se rendant pour sauver son peuple. Car, pour être tout à fait objectif, la victoire des Asgardiens ne faisait aucun doute. Malgré leur robustesse, les Géants ne font tous simplement pas le poids en face à face d’autant plus que mon père a rameuté tous les asgardiens disponibles tandis que ce soir nous n’avons que l’armée de la ville principale de Niflheim. Les autres émissaires, et sans doute leurs armées, n’arrivant que le lendemain.

Ainsi, nous restons plusieurs jours sur Niflheim avec Loki pour stabiliser la situation et nommer un nouveau dirigeant que nous pourrons contrôler. Bergelmir quant à lui a été rappelé sur Asgard pour être jugé. Et sa sentence ne fait aucun doute. Une fois cela fait, nous regagnons Asgard avec un sentiment de soulagement intense. Sur le chemin du retour, je fais part à mon frère de la fierté que j’éprouve envers lui.

-      Loki, je suis heureux que tu sois venu à mes côtés. Sans toi, j’y serais probablement resté.

-      Merci, dit-il visiblement surpris de cette reconnaissance.

-      Je sais que tu as commis des choses atroces par le passé, mais je suis fière que tu sois mon frère.

-      Juste ton frère, hein ? Suggère-t-il d’une drôle de voix.

Ne sachant pas trop quoi répondre, je me contente de lui poser ma main sur son épaule avec un petit sourire. Loki se rapproche de moi et glisse sa main sur mon visage avant de me dire avec un petit sourire satisfait :

-      Tu es beau, mais tu es niais. C’est navrant.

-      Désolé de te navrer, petit fère.

-      Arrête de dire que je suis ton frère, s’emporte-t-il soudain. Odin n’est pas mon père.

-      On est ta famille. Le contredis-je avec fermeté. Ne l’oublie jamais.

-      Mère était la seule à me traiter comme un membre de cette famille, Thor. Réplique-t-il sérieux.

-      C’est faux !

-      On devrait se dépêcher, change-t-il de sujet. Odin nous attend.

On se précipite jusqu’à la salle du trône dans laquelle le Père de toute chose nous attend pour une discutions à laquelle je ne m’attendais pas.


A suivre

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Bonjour, Bonsoir !

J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Si tel est le cas n'hésitez pas à me le dire en commentaire !


Pour ceux qui serait passé à côté, on m'a fait comme on me l'a fait remarquer RedLou par commentaire sur le site le Niflheim est l'endroit où est emprisonné Hela la sœur de Thor. Toutefois pour les besoins de cette fiction, nous allons partir du principe qu'elle est enfermée à Niflhel qui est l'équivalant de l'enfer dans la mythologie nordique.


Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée et une bonne lecture.


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