Amnésie

Chapitre 3 : Chapitre 2

982 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 03:43

Le lendemain, je dû encore passer en revue mon garde-robe pour trouver quelque chose d’à-peu-près décent. J’optai cette fois pour un haut rose éclatant, beaucoup trop décolleté. Par-dessus lequel j’enfilai un t-shirt vert émeraude beaucoup trop court. Je trouvai un jean, qui, bien que troué en de multiples endroits, était plus couvrant que les mini-jupes innombrables, qu’il était hors de question que je porte. Cette fois, je fis une tresse pour rassembler mes cheveux.Je sortis ainsi vêtue. Je descendis dans la cuisine, où Logan prenait son petit déjeuner.-Salut, fillette!-Salut.Je me forçai à lui sourire, surprise qu’il ne m’en veuille pas pour l’incident de la veille et je m’assis à côté de lui.Il détailla ma tenue.-Habituellement, tu ne portes pas deux hauts.Je rougis.-Eh bien, je trouve ma garde-robe plutôt indécente, alors je fais avec ce que j’ai.Il me sourit.-Tu fais bien, tout le monde pensait que tu t’habillais… mal. Mais personne n’osait te le dire. En tout cas, tu m’as prouvé hier que tu as gardé ton tempérament explosif.Je baissai la tête, honteuse.-Je suis désolée pour ça.Il éclata de rire.-Je crois qu’il est temps d’aller voir Charles, dit-il.Il m’entraîne dans une pièce que je n’avais pas vue encore. Charles nous y attendait.Il nous accueillit avec un sourire chaleureux, qui traça de minces rides aux coins de ses yeux. Il était plutôt bel homme.-Bonjour Alya. Logan.-B’jour, répondit ce dernier.-Bonjour Charles.La salle était grande et blanche, sans fenêtre et sans meubles.-C’est ici que tu vas réapprendre à maîtriser ton pouvoir, annonça Charles, sans grande surprise.J’acquiesçai.-D’abord, je dois t’avouer que ce qui s’est passé avec Logan hier n’était en fait qu’un test.-Quoi!?-Je lui avais demandé d’attendre que tu te mettes en colère, ce que nous savions qu’il allait arriver, puis d’entrer dans la pièce.-Mais…Je pris de grandes inspirations pour ne pas m’énerver.-Alors, selon ce que vous dites, j’ai toujours eu cette colère en moi?-Oui, confirma Logan. Mais c’est compréhensible avec ce qui t’est arrivé…-Logan! Coupa Charles d’un ton sévère. Elle n’est pas prête à entendre ça.-Entendre quoi? De quoi vous parlez?Charles soupira et me regarda avec de la pitié dans les yeux.-On en parlera une autre fois, tu veux bien?Même si c’était une question, je savais que protester ne servirait à rien.-D’accord…Il me sourit.-Tu es prête à commencer?Je lui fis signe que oui.-Très bien, alors pour commencer, on va faire simple. Essaie de faire plier un doigt à Logan.Ce dernier leva sa main droite. Je tentai de me concentrer sur son index et de le faire bouger. Il se mit à hurler de douleur et avant que j’aie compris ce qui se passait, son coude se plia à l’envers.-Je suis désolée! M’empressai-je de dire.-J’ai connu pire, petite, répondit-il en replaçant son bras dans un craquement sinistre.-Bon, je crois qu’on a du chemin à faire, commenta Charles.

Après quelques heures, nous sortîmes de la salle. J’étais épuisée et je n’avais aucunement l’impression d’avoir progressé.-On va manger un morceau? Me proposa Logan.Je ne comprenais pas comment il pouvait être aussi amical, alors que je venais de passer des heures à le torturer. Cependant, je commençais à comprendre pourquoi nous avions été amis auparavant. Je l’aimais bien.-Oui, je meurs de faim.Charles s’éloigna en direction de son bureau.-À plus tard, nous salua-t-il.Logan et moi retournâmes dans la cuisine. Comme l’heure du déjeuner était dépassée, nous étions seuls.-Tu veux manger quoi? Me demanda-t-il.Je le regardai, perplexe.-Parce que tu sais faire à manger?Il prit un air faussement vexé.-Bien sûr que oui!Je lui souris.- Alors impressionne-moi, chef.

Une demi-heure plus tard, j’étais assise devant une assiette de pâtes thaïe au poulet.-C’est pas mal, dis-je après avoir goûté.-Profites-en, tu es la seule à profiter de ma cuisine.-Pourquoi?-Parce que je fais peur à tout le monde, rigola-t-il. Toi et moi, on se ressemble. On se met en colère pour un rien et on est assez solitaires. C’est pour ça, je crois, qu’on était amis.-Qu’on est amis, le corrigeai-je.Il me sourit.-Tu m’as vraiment fait peur, l’autre jour, petite. J’ai cru que t’allais y rester.

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