Elm Merry Street Christmas: Dans les griffes du père noël

Chapitre 4 : Dîner chez Krueger

2836 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/02/2017 14:33

Bonjour,


Ceci est l'avant-dernier chapitre. Je posterai le dernier entre samedi et dimanche. Bye!


Lorsqu’ils arrivent, Minelli les accueille à bras mécontent.


-Bon, dieu ! Où étiez-vous passés ?! Je vous rappelle qu’il y a un suspect en salle d’interrogatoire !


-Patron, Jane a encore eu des problèmes pendant qu’il l’interrogeait.


-Tiens donc ! Le jeu ; Il nous fait marcher n’était en rien une tactique ?!


-Non.


-Bravo ! Belle perspicacité, Lisbon !


-Je sais. J’ai cru que…


-Vous avez mal cru ! Où est-il maintenant ?!


-Dehors, monsieur. répond posément Van Pelt, intervenant avant que Minelli ne soumette ce conseil à l’agent senior, le ton autoritaire.


-Ecoutez ! Si Jane ne se sent vraiment pas apte à poursuivre cette journée pour quelle que soit sa raison, il n’est d’aucune utilité ici ! Mieux vaut qu’il rentre chez lui et se repose !


-Non, surtout pas. C’est la dernière chose qu’il me serait recommandé de faire.


Le consultant de retour finalement trois, quatre minutes plus tard après celui de l’équipe, répond directement à la suggestion soumise, ne lui convenant.


-Un revenant ! s’exclame le patron du bureau californien, voix sarcastique. Vous ne comptez que faire ça durant toute la journée ?! Un coup je disparais, un coup je réapparais ?


-Non, non. Je vais me tenir à ma place. Je préfère rester là quand même en fin de compte.


-Parfait ! Alors regagner tous votre poste comme précédemment ! Quant à vous Jane, baissant un peu le ton, je ne pense pas que vous soyez très disposé à continuer l’interrogatoire. Cho, Rigsby, c’est vous qui allait le conduire.


-Bien, patron. répond chacun à leur tour, ne parlementant pas.


-Aujourd’hui, Minelli s’adressant à nouveau au consultant, vous serez plus utile à rester sur votre canapé. Et par pitié ! Ne vous endormez surtout pas !


-Ne vous inquiétez pas. Je vais tout faire pour garder mes yeux grand ouverts.


-Vous avez intérêt.


Le dirigeant du C.B.I repart pendant que Lisbon demande à Jane ce qu’il lui a fait changer d’avis. Tout en commençant à marcher en direction de l’espace de travail, la réponse qu’elle reçoit est concise, franche.


-La peur.


Il se retourne ensuite et déterminé, fait une requête auprès de sa supérieure pour le moins surprenant, créant l’étonnement dans les yeux de celle-ci.


-Lisbon.


-Oui.


-Vous accepteriez de me prêter juste cette journée, votre collier ?


-Mon collier ?


Sa main droite resserre à cet instant la croix, y tenant profondément vu qu’elle ne s’en est jamais séparée même durant la nuit. Envisager de prêter paraît impensable.


-Pourquoi ?


-Pour me protéger.


-Vous protéger de quoi ?


-Si je m’endors au moins j’aurais votre collier. Ça me servira de protection.


-Jane. sa main ayant relâché sa croix. Cette peur est en train de devenir obsessionnelle, de vous submerger. C’est ridicule, voyons ! Les rêves ne peuvent pas vous faire du mal.


-Lisbon. S’il vous plaît. Rien que pour me rassurer. Je vous en prie.


Son ton suppliant comme celui d’un enfant craintif la fait plier, détachant alors le fermoir. Avant de lui remettre sans trop d’enthousiasme, Teresa lui demande d’y faire très attention.


-Je vais en prendre soin.


-Vous avez intérêt.


Il en sourit un peu face à cette mise en garde non tellement menaçante, accrochant par la suite la chaîne autour de son cou.


-Vous voilà à présent croyant ! plaisante-t-elle.


-Ça peut servir, je le reconnais à présent.


-Jane. Il ne va rien vous arriver si vous vous endormez. A part si vous hurler de nouveau et que Minelli ne vienne pour vous botter le derrière.


-Alors j’aurais de la chance.


-N’importe quoi. Tâchez quand même.


-On va tout faire pour.


Lisbon quitte ensuite l’espace pour repartir vers la salle d’observation afin d’assister à l’interrogatoire, le consultant réconforté de porter la croix de Teresa. Un porte-bonheur bouclier. C’était encore là qu’il était le plus en sécurité ; Si jamais le sommeil tournait mal, quelqu’un même brusquement pourrait le réveiller. Âme charitable, même plus ou moins ne pas s’abstenir !


Huit minutes plus tard, dans la pièce d’observation, le portable de l’agent chef sonne, décroche, yeux fixés sur l’interrogatoire en cours avant que ceux-ci ne s’en détournent, troublée, interrogative par ce qu’elle entend.


-Oui.


Un, Deux, Freddy est venu pour toi!

Trois, Quatre, mieux vaut verrouiller ta porte.

Cinq, Six, prends ton crucifix.



Une voix d’enfant en train de chanter cette drôle, effrayante comptine, moins connu peut-être suivant les versions.


-Qui est-ce ?


A cet instant, la sonnerie du portable de Van Pelt retentit à son tour, le regard déjà intrigué par la réaction de sa patronne, décrochant alors également. Elle n’a pas le temps d’ouvrir la bouche, entendant immédiatement les mêmes paroles, avant de se regarder, par la suite, avec Lisbon, l’expression un tantinet contrariée, apeurée, se consultant par rapport à ce coup de fil identique très étrange.


-C’est bizarre cet appel. J’ai entendu une fillette chantait la comptine du film Freddy.


La voix de Grace, en rapportant ce fait téléphonique angoissant, s’est colorée, aussi, d’une légère contrariété, regards suspicieux.


-J’ai reçu le même appel.


-Vous croyez que ça pourrait être une plaisanterie ?


-Si c’est le cas, c’est de mauvais goût et assez lugubre.


-Vous pensez que Jane pourrait en être à l’origine depuis le début et nous faire vraiment marcher ?


-Je l’en crois tout à fait capable mais je ne pense pas. Il m’a réellement paru paniqué vis-à-vis de ces cauchemars, la crainte de s’assoupir à nouveau. Ou il est très bon comédien et si c’est le cas, je vous promets que ça va barder.


Van Pelt esquisse un sage sourire sur les lèvres, amusée par la remarque de sa patronne mais surtout soulagée à l’idée que le mentaliste pourrait en être l’instigateur, ce qui serait davantage rassurant. Toutefois, dans la salle d’interrogatoire, le cellulaire de Rigsby et Cho se mettent également, peu après, à sonner, décrochant bien sûr, en même temps, recevant le même coup de fil.



Un, Deux, Freddy est venu pour toi!

Trois, Quatre, mieux vaut verrouiller ta porte.

Cinq, Six, prends ton crucifix.



Les deux agents tournent à ce moment leur tête l’un vers l’autre, raccrochent, se demandant réciproquement si il s’agit en fin de compte d’une blague. Ils se lèvent suite à ce coup de fil, le suspect prévenu avant de quitter la salle, qu’ils reviennent, se dirigent alors en direction de la pièce d’observation afin d’en faire part, Rigsby s’en empressant.


-Nous avons reçu le même. l’en informe leur supérieure


-Peut-être que c’est Jane qui nous mène en bateau.


Supposition mutuelle de la part de Cho qui s’ajoute à celle de Van Pelt, Wayne se joignant à celle de Lisbon.


-Je sais pas trop. Il avait vraiment l’air terrifié quand il nous a parlé de ses rêves.


-Ouais, mais on connaît Jane. Ça serait tout à fait son genre de nous faire un tour facétieux rien que pour essayer de nous faire peur.


-C’est pas halloween.


-Arrêtons de spéculer et allons lui demander plutôt.


Tandis qu’ils s’apprêtent à sortir de la pièce, le consultant surgit face à eux, le visage décomposé, signalant qu’il a reçu un appel où une voix de fillette également chantait la fameuse comptine sinistre.


-On l’a tous reçu. le prévient, Lisbon, l’expression faciale des agents plus que préoccupée y compris le flegmatique Kimball Cho se jetant à chacun un œil anxieux.


Comprenant que la facétie de Jane n’en n’est pas responsable, l’équipe décide de se rendre dans le bureau de Minelli, Rigsby, n’ayant pas tort, tous le reconnaissant, hésitant à propos de cette initiative.


-Je ne pense que ça soit une bonne idée. Il va nous traiter de fou. Moi-même, je me demande si on ne l’est pas un peu.


-Au pire, Minelli nous enfermera avec les dingos. Cho, le mot pour rire, assumant sans y voir trop de réelles conséquences sérieuses.


-Très drôle !


Lisbon stoppe à ce moment ses pas, se retourne en direction de l’équipe, mettant au point la façon d’approche pour aborder le sujet de ce coup de fil.


-Rigsby a raison. Si on attaque de but en blanc sur la nature de l’appel, Minelli va nous rire au nez et nous envoyer balader. Il vaut mieux lui signaler comme un coup de fil plus… Moins…


-Ordinaire, fantasque.


-Exactement ! Vous voulez vous y coller, Jane ? proposition légèrement taquine de sa chef, pour détendre, là, les tensions nerveuses.


-Oh, non ! Je vous laisse ce privilège.

-Dommage !


Petit sourire en coin de Lisbon avant qu’ils n’entrent dans l’antre du père fouettard dont celui-ci s’avère absent curieusement, ayant souvenir de son retour dans son bureau sans en ressortir apparemment. Le fauteuil de celui-ci tourné comme dans le bureau de Teresa lors du premier cauchemar, le consultant fait tout de suite le rapprochement.


-Je crois qu’on ferait mieux de partir.


-Non. On va attendre.


-Lisbon, je pense vraiment qu’on devrait quitter ce bureau.


-Patron. Jane a peut-être raison. On aura qu’à revenir plus tard. Je le sens pas tellement.


La crainte de Rigsby qui se manifeste, se confirme en quelques secondes quand ils assistent tous au verrouillage éclair de la porte, les yeux emplis rapidement de peur à leur tour, sans qu’aucun n’en soit exempté.


-C’est quoi ce bordel ! s’extériorise ouvertement Cho qui a du mal à réaliser cette prouesse supranaturelle.


-Ça recommence ! Je ne comprends pas, c’est insensé ! Je ne me suis pas endormi. Comment c’est possible ?!


Pendant que Rigsby, Van Pelt, Cho inspectent, regard relevé, Lisbon extériorise à son tour sa pensée cartésienne envers le mentaliste.


-Arrêtez ! C’est impossible une chose pareil. Ça n’existe que dans les films.


-Alors comment vous expliquez le verrouillage express de la porte ?


L’agent senior le fixe, lui faisant comprendre qu’elle ne peut fournir une explication rationnelle à ce qui vient de se produire, déconcertée tout de même. Subitement, le sol commence à trembler, l’équipe venant à se serrer les uns contre les autres solidement, complètement paniquée.


-Qu’est-ce qui se passe ?! C’est un tremblement de terre ou quoi ?! Van Pelt affolée, sentant la sécurisante étreinte ferme de Wayne.


Le tremblement s’accentue, tous poussent un cri perçant au moment où le sol s’effondre sous leurs chaussures, chutant dans un trou noir, aspirés aussi.

Lorsqu’ils ouvrent chacun les yeux, leur semblant des heures plus tard écoulées, l’équipe constate qu’elle est réunie autour d’une table à l’aspect festive, respirant la convivialité, tous habillés en tenue de soirée pour un réveillon de noël mis sur son grand 31. Smoking pour messieurs et robe longue bustier, de teinte jade pour Lisbon, rouge bordeaux pour Van Pelt, couleur leur ayant été attribuée exprès. Coiffure, maquillage de rigueur ; Chignon pour l’agent senior, queue de cheval basse ramenée sur le devant, ondulée, pour Grace, boucles d’oreilles assorties au coloris de leur splendide robe, rappelant ce que Jane leur avait offert après avoir gagné une colossale somme d’argent durant cette enquête dans un casino, situé dans le Nevada. Etrange, vous avez dit étrange !? Chacun à leur tour se détaille, ne se complimentant, plus qu’abasourdie qu’émerveillé ainsi qu’estomaqué, presque tétanisé, paralysé de peur tant cette irréalité les dépasse.


Au milieu de la table, une soupière en argent, rutilante, louche posée à côté sur laquelle un post-it a été collé, pouvant lire ; Cho, servez ! L’agent étant installé pile devant, ne sent que d’avoir ce choix d’obéir, y procédant avec courage, Jane lui déconseillant, apeuré.


-Ne sers pas.


-Je n’en n’ai pas envie mais je veux qu’on dégage le plus vite fait d’ici. Tout est délabré autour excepté ce qui fait office de salon.


-Ce décor de noël me glace le sang… Sers et on fiche le camp ensuite ! Enfin, si on peut. une remarque de Rigsby exprimé sur le ton du pessimisme, peureux.


-Qu’est-ce qu’on fait là ? Van pelt plus du tout rassurée.


Cho se lève alors, prend plus que prudemment la louche, ouvre le couvercle, plonge la louche puis commence à servir les assiettes creuses en porcelaine. Quand tout le monde est servi, une note apparaît au milieu de la table, en suspens, pouvant y lire cette fois-ci ; Mangez à présent !


-On est obligé ? demande Wayne, peu confiant sur la soupe. Elle est pas empoisonnée au moins ?


-Mais c’est pas réel tout ça !


Lisbon s’en insurge, déboussolée par ce qu’ils sont en train de vivre, trouvant ceci grotesque, guignolesque malgré qu’elle n’en tienne pas large. Jane, assis à côté d’elle, pose à cet instant sa main sur la sienne, la serre, la réconfortant alors comme il le peut.


-Ça l’est pourtant. Mais on va tout faire pour en repartir. D’accord ?


L’agent chef hoche la tête d’un oui, telle une petite fille effrayée, les rôles s’étant inversés à cette seconde. Sa main se retire peu après, tous prennent ensuite la cuillère, débutant la dégustation plutôt bonne à la surprise générale. Bisque de homard. Mais à peine, celle-ci finie, quelques minimes minutes plus tard, une voix familière s’adresse à eux pour une suggestion.


-Vous en reprendrez bien encore !


Les yeux s’orientent vers la soupière, les faisant lever brutalement de leur chaise, en tombant presque tous, à la vue de la tête de Minelli, tenant avec stabilité, dans la bisque, le sourire d’une largesse rare, riant de cette farce macabre, horrifique. Un gant de griffes prend par la suite la tête, cheveux serrés, faisant éloigner l’équipe de la table, terrorisée.


-Il faut toujours écouter son patron.


Freddy s’invite évidemment, incise sans hésiter la joue de Minelli où un liquide vert et blanc en coule, versé directement dans la bisque, qui provoque un haut le cœur chez chacun, à la limite du vomissement, la vision de ce sadisme insoutenable même en rêve avant que la tête ne soit jetée plus loin, atterrissant à leurs pieds. La croix de Lisbon ne semble n’avoir eu aucun effet si ce n’est peut-être de tenir l’affreux à distance involontairement pour eux à cet instant. Allez savoir !


-Allez manger cette soupe, c’est un ordre ! ordonne autoritairement le dirigeant du C.B.I qui fait décamper l’équipe en courant, tombant nez-à-nez face à une porte qui est ouverte à la hâte, Freddy s’imposant, de la taille d’un géant.


L’une de ses griffes s’approchent, s’agrippent à la veste de smoking de Jane, le ramène vers lui tandis que le consultant s’agite dans le vide, tenu par une lame d’acier qui le balance de gauche à droite et vice versa, les autres criant de ne pas lui faire de mal.


-Oh ! Regarde, boucle d’or ! Tes amis s’inquiètent pour toi. Fais-leur au revoir de la main.


-Non, non ! crient-ils, redoutant, devinant le geste sans pitié de Krueger.


Le croque mitaine les salue à la place de sa victime, le sourire sadique, balançant comme une balle de baseball le pauvre mentaliste qui se réveille sain et sauve mais traumatisé, suant abondamment dans la salle de restauration où il s’était rendu ensuite pour se préparer là, un café bien fort qui lui permettrait de rester éveillé. Perdu !


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