Elm Merry Street Christmas: Dans les griffes du père noël

Chapitre 5 : Elm Street; Destination finale

Chapitre final

2106 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 12/02/2017 17:03

Voici le dernier chapitre comme prévu.


Bon dimanche.



Lorsque Minelli, la tête bien sur les épaules se rend dans la salle d’interrogation afin de savoir comment se déroule l’interrogatoire, il découvre Rigsby et Cho, tête couchée sur la table, le suspect endormi par ennui d’interruption répétée ainsi que ces agents. La colère éclate.

-Qu’est-ce que c’est que ce foutoir, bon sang de merde ! On aura tout vu ! Cho, Rigsby !

Il s’avance alors à pas excédé en leur direction, tape du poing, les réveillant tous les trois brusquement.

-Hein, quoi ? soubresaut de la part du suspect ainsi que des deux agents, le regard, égaré dans les affres.

-Vous vous croyez où, là ?!

Kimball et Wayne fixent brièvement leur haut supérieur, muets, causé par leur désorientation.

- C’est valable pour vous aussi ! Vous avez intérêt à vous reprendre !

Minelli ressort ensuite de la salle, les yeux furibonds, s’orientant cette fois vers la pièce d’observation, dans laquelle il découvre Lisbon, Van Pelt couchées à terre, portable respectif à proximité, inconscientes, le regard affolé, là, se précipitant. L’attitude se modifie radicalement face cette découverte.

-Mon dieu ! Lisbon, Van Pelt !

Le patron du bureau californien tente dans la seconde de les ranimer en tapotant légèrement leurs joues, sans résultat cependant, se relève, tapant contre la vitre sans tain, coup à la portée puissante qui alertent Cho et Rigsby, accourant en vitesse de l’autre côté.

-Merde ! tous deux alarmés en les voyant inanimées, chacun extériorise ce cri d’affolement, accentué encore plus chez Wayne vis-à-vis de Grace, s’empressant de se mettre à genoux, relayant Minelli.

Cho tente à son tour de tapoter les joues de Lisbon, toutes deux reprenant consciences quelques secondes après au profond soulagement des sauveurs. Teresa et Grace se relèvent avec l’aide des hommes présents par la suite, demandant si elles vont bien, le ton de Rigsby tout doux lorsqu’il s’adresse à Van Pelt qui lui répond, déboussolée.

-Euh ? Oui, je crois, je crois que oui.

-Lisbon, vous allez bien ?

-Ça va, patron ? questions posées tout à tout par Kimball, Minelli, l’expression, soucieuse, réciproquement.

-Oui, ça va. Enfin, je pense.

Pendant ce temps, dans la salle communicante, le suspect se sent bien esseulé.

-Eh ! Vous allez me laisser comme ça longtemps ? Vous allez me relâcher ?

Bien naïf et très sûr d’être en droit d’être relaxé. Les escrocs croient toujours pouvoir s’en sortir.

De retour dans la pièce d’observation, Teresa demande, très inquiète si Jane va bien, faisant froncer d’interrogation les sourcils de son patron. Les endormis à la mémoire ravivée concernant leur cauchemar collectif, sortent précipitamment, esprits réappropriés, de la pièce, direction l’espace de travail dans lequel il n’y est pas, curieusement. Ils s’aventurent alors vers la salle de restauration où le mentaliste est resté immobile, prostré sur la chaise, incapable de bouger dû à la peur, Minelli suivant. Psychose collective, hystérie disciplinée comme le souligne le docteur Elisabeth Simms dans les griffes du cauchemar qui n’en n’est nullement le problème, l’ayant bien vu. Si l’hypnocil existait, sûrement que Jane en prendrait, médicament fictif, suppresseur de cauchemars, apaisant les rêves. Le pourri de type, comme nommé, pourrait allait pointer à l’agence d’outre-tombe de l’emploi, raccrochant son costume de croque mitaine.

Lisbon s’accroupit de nouveau face au consultant, pose sa main sur la sienne à son tour, prononçant son nom.

-Jane.

Celui-ci le regard hagard, dans le vide, récite la comptine, le patron du C.B.I fronçant à cet instant les sourcils d’une manière plus marquée.



Un, deux, voilà Freddy l'affreux

Trois, quatre, attention il va te battre

Cinq, six, saisie-toi vite d'un crucifix

Sept, huit, reste éveillé toute la nuit

Neuf, dix, si tu t'en dors s'en est fini.


-Qu’est-ce que c’est comme chanson ? questionne-t-il.

-Vous connaissez la série de film Freddy ?

Cho éclaire l’esprit de Virgil, qui s’exclame, la mémoire rafraîchie.

-Ah, oui ! Le cinglé au visage horriblement brûlé qui persécute des jeunes dans leur sommeil ! Si je me souviens, la comptine veut dire que le père fouettard arrive, non ?

-C’est ça.

Minelli tourne de nouveau son attention vers le mentaliste, venant à s’inquiéter de son état.

-Je crois qu’il serait dans son intérêt d’appeler le médecin pour qu’il l’examine.

A ce stade, la force particulière, le don en soi, comme Nancy Thompson à la magie d’en parler lors de la réunion de groupe, n’est pas des plus disposée à s’en servir dans la réalité. Se dérober face à l’esprit tourmenté surnommé Krueger serait exécuté sans hésitation.

-Alors, on en aurait tous besoin. réponse de Lisbon qui sonne énigmatiquement à l’oreille de Minelli.

Elle se relève ensuite, soumettant à son supérieur que Jane devrait plutôt, avant tout, rentrer chez lui pour se reposer, le consultant ayant horreur des médecins surtout si dans son état, justement, on le renverrait, non consentant, cette fois-ci, dans un hôpital psychiatrique.

-C’est sûrement un surmenage émotionnel passager. Avec la période des fêtes. C’est très dur pour lui.

-D’accord. Vous avez raison. Il sera beaucoup mieux chez lui. Je vais demander à un agent de le raccompagner. Il n’est pas en état de conduire de toute manière.

Tandis que le grand patron du C.B.I part pour solliciter un responsable qui raccompagnera Jane, Lisbon répète au mentaliste, doucement, que celui-ci va être ramené chez lui, ajoutant cette recommandation à voix basse, l’équipe mise dans la confidence.

-Ecoutez-moi. Ne touchez mot de ces, ce cauchemar(s) que vous, avons fait. Dites simplement, si on vous le demande, que vous êtes fatigué en ce moment.

Le consultant sorti de sa torpeur, hoche la tête petitement d’un oui, ajoutant ceci à son tour, regardant par la suite ses coéquipiers.

-Vous me croyez maintenant ?

En synchronisme, tous effectuent un hochement d’un oui expressif, marqués de ce rêve d’épouvante. Avant qu’il ne soit raccompagné, Lisbon permet à Jane de garder, pendant qu’il en a besoin, le pendentif, la remerciant avec gratitude. Deux minutes après, Jane s’apprêtant à être reconduit à son motel, Van Pelt, très angoissée, comme ses collègues, son chef, à l’idée que ça recommence, pose cette question appropriée à la situation.

-Qu’est-ce qu’on peut faire si ça se reproduit ? Je ne vais même plus oser m’endormir le soir de peur d’en rêver comme on l’a tous fait.

-Moi non plus. Rigsby aussi effrayé que les autres.

-Il faut alors prier pour que ça s’arrête comme ça a commencé.

Teresa ne trouve que ce type de réponse, aucun n’en possédant une autre, souhaitant une fin rapide à ce surnaturel invraisemblable.

-Et si ça ne fait que commencer ?

L’optimisme de Cho, à la remarque toutefois lucide, fait augmenter soudainement l’anxiété chez chacun y compris lui. Freddy qui voulait s’amuser à tester le degré de peur en réserve auprès de l’équipe et en particulier chez l’agent à la maîtrise émotionnelle en continu, a réussi à briser sa carapace. Tous à ce moment se jette un coup d’œil, espérant que non.

Deux jours plus tard, le mentaliste décide de revenir travailler, la mine en meilleure forme, traits reposés, accueilli par ses amis, Minelli lui souhaitant un bon retour parmi eux.

-Merci. Je me sens beaucoup mieux.

Jane a ensuite droit à une tape amicale de la part du non père fouettard, se retrouvant quelques après avec uniquement ses collègues, Virgil retourné dans son bureau. Par ailleurs, durant cette courte absence, le suspect fut écroué sans que son accompagnement en prison ne soit interrompu, heureusement.

Dans l’espace de travail, à ce moment présent, après que les membres de l’équipe lui aient demandé s’il avait fait d’autres cauchemars, sait-on jamais, content, Jane leur répond, se sentant libéré de ces frayeurs, qu’aucun n’est venu troubler son peu de sommeil en temps normal.

-Et vous ?

Chacun se regarde à nouveau, répondant qu’aucun également n’a perturbé leur bon sommeil, s’en étonnant agréablement, trouvant néanmoins cette expérience très bizarre mais soulagés, débarrassés comme le dit Rigsby, de cette hantise de rêver. Apparue comme elle a disparu… En un claquement de doigt. Plus qu’étrange !

Bien que le mentaliste ne fête pas noël, n’aiment en effet cette période de l’année, il propose néanmoins de fêter cette excellente nouvelle autour d’un repas, Lisbon, Cho, Van Pelt Rigsby emballés.

Le 24 décembre donc, réunis dans un restaurant de Sacramento, non huppé, l’équipe vêtue cependant d’une tenue chic décontracte, sans trop en faire, se réjouit de ce repas, partagé pour la première fois exceptionnellement, celui-ci se déroulant dans une humeur joviale. Durant ce dîner, la croix est restituée à sa propriétaire, remerciée chaleureusement par Jane, l’étreignant dans ses bras sous l’expression souriante de leurs collègues, l’attention occupée. Ce n’est que lorsque leur yeux rejoignent le centre de la table que subitement le tissu de la nappe se gonfle, prenant de l’ampleur ainsi qu’une minime altitude. La crainte palpable surgit dans les pupilles de chacun, s’interrogeant sur ce qui se passe, se disant que c’est impossible, de nouveau.

« -Ca ne va pas recommencer ! » pensée collective, teintée d’apeurement distinct.

La bulle blanche qui prend forme fait reculer brusquement les chaises sans que quiconque dans le restaurant ne se préoccupe de cette anormalité surnaturelle qui est en train de se manifester. Le consultant éprouve subitement ce même sentiment de son premier quand ses coéquipiers s’étaient mis à l’ignorer.

 

Une, deux, Freddy te coupera en deux

Trois, quatre, remonte chez toi quatre à quatre

Cinq, six, n'oublie pas ton crucifix

Sept, huit, surtout ne dors pas la nuit

Neuf, dix, il est caché sous ton lit.


La comptine se fait entendre, l’effroi les transperce. L’équipe qui comprend alors que le cauchemar n’est pas fini, la tête de Freddy, là, qui fait son apparition, le plaisantin à l’humour immortellement macabre.

-Désolé d’être en retard mais je n’avais rien à me mettre sur le dos comme vous le voyez.

Tous s’éloignent le plus possible de la table pareillement que dans le cauchemar du dîner guindé, isolés de n’importe quelle autre attention extérieure, prisonniers à nouveau. Personne ne s’est pourtant endormi ??? Pourtant…

Durant la nuit du 23, 24 décembre, si, confiants que les cauchemars avaient définitivement stoppés, cette conviction aussi illusoire qui s’est servi d’eux pour que l’authentique père fouettard puisse venir les cueillir. Avoir pitié, il s’en tamponne le coquillard et bien. Le sommeil qui vous embrasse est un piège sournois. Chacun a beau répéter qu’il n’est pas réel, il faut admettre qu’on ne peut pas se mentir.

-Il ne faut pas que vous ayez peur. Je sens qu’on va bien rigoler. Après tout ! Le réveillon de noël ne fait que débuter.

Le ricanement bourdonne dans leurs oreilles, celui-ci tapissant les murs par la vibration qu’il dégage, le ton employé auparavant davantage pétrifiant, l’air démoniaque.

-Miam !

Le restaurant a revêtu quant à lui, à cette seconde, dehors, l’habit du foyer condamné d’où personne n’en sort vraiment, celui de la vieille maison de cette rue dans laquelle Krueger sévit toujours, maître de ce quartier. 1428 Elm Street.

C.B.I. Vous reprendrez bien une part de tête de noël ! Hahahahahah! Jingle bells, jingle bells, jingle bells rock…


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