Foxhound : Les débuts de Solid Snake

Chapitre 13 : LE RETOUR DU MAITRE

Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 05:16

CHAPITRE 13

 

Cimetière national d’Arlington, Virginie,  7 jours plus tard…

 

Tout en longeant cette longue allée familière, Jack ne put réprimer son désarroi lorsque son œil se posa sur toutes ces tombes blanches parfaitement alignées les unes à côté des autres. Plus de 290 000 personnes étaient enterrées ici. D’anciens combattants de toutes les guerres américaines : de l'Indépendance aux derniers conflits, en passant par la guerre de Sécession, les deux guerres mondiales, la guerre de Corée et celle du Vietnam. Se côtoyaient dans ce lieu de silence, héros, simples soldats, et figures historiques comme des présidents américains ou encore de juges de la Cour suprême.

C’était un endroit où régnait une ambiance de paix et de beauté, propice à la réflexion. Les arbres qui avaient été plantés tout autour du cimetière donnaient aux visiteurs l’impression de se trouver dans un jardin boisé ou un parc. Ce tumulus dominant cette pelouse laminait et écrasait les pensées,ce cimetière était  magnifique de gravité et de beauté tout simplement.

Il était toujours difficile pour Jack de décrire une impression en pénétrant ce lieu.  A vrai dire, c'était un mélange de respect et d'admiration.

Un vent tourbillonnant balaya le feuillage du vieux chêne situé près de la petite chapelle de pierre ainsi que le tapis de fleurs blanches jonchant ses abords. L’odeur  qui s’en dégageait faisait office de stimulant purificateur.

Ses pas le menèrent à la quatrième rangée de tombes. Il s’arrêta au pied de l’une d’elles, son regard ne quittant pas l’épitaphe de la stèle anonyme :

A LA MEMOIRE D’UN PATRIOTE QUI A SAUVE LE MONDE

192X- 1964

Toujours cette même émotion qui l’envahissait… Cette tombe avait décidément le pouvoir de le désarmer totalement. Chaque fois qu’il se retrouvait en face, Jack avait l’impression que son âme se faisait aspirer hors de son corps, de manière imperceptible, suintant à travers les pores comme de la sueur.

 La douleur s’arrêtera-elle un jour… ?

Il méprisait l'apitoiement. C'était un signe de faiblesse, et une indulgence qu'il ne pouvait accorder à quiconque. Mais voilà qu'il baignait en plein dedans.

Ce fut avec un visage rempli de tristesse qu’il s’agenouilla à la hauteur de la pierre tombale pour y déposer un bouquet de Lys blancs satin, le pan de son long manteau soudain soulevé par une bourrasque.

« Boss… je ne sais pas pour le royaume des morts… mais chez les vivants…. Le monde est en perpétuel mouvement, il ne laisse aucun répit…» Il ferma un instant son unique œil « Mais pour moi, rien ne change…30 ans déjà… et tu me manques toujours autant… » Articula Jack dans une complainte à briser le cœur, une main caressant délicatement l’inscription.

« Ce monde a cessé de faire couler mes larmes… » Il se releva enfin « Boss, je crois bien avoir oublié comment on pleure… » Son œil bleu se perdit dans le ciel,  laissant apparaitre un  visage tordu de douleur et de désir pour ce qui aurait pu être... pour ce pour lequel il n'y avait plus aucune chance. « Preuve que le temps est un terrible adversaire… il nous rattrape un jour ou l’autre et nous change… »

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Après être resté de longues minutes devant la tombe, il s’engagea enfin vers la Chapelle. Arrivé à proximité de celle-ci, il leva un instant la tête et scruta au dessus de l’entrée, une sculpture  représentant un croisé en armure, défenseur du droit, flanqué de l’écusson des Etats-Unis. Une fois à l’intérieur, le Commandant de Foxhound fit face à une immense inscription gravée dans la roche :

« CETTE CHAPELLE A ETE ERIGEE PAR LES ETATS-UNIS D’AMERIQUE EN SOUVENIR, RECONNAISSANT DE LEURS FILS. »

Juste au dessous de cette phrase, une liste interminable de disparus de la seconde guerre mondiale éclairée par la lumière tamisée offerte par les cinq vitraux ornant les façades du sanctuaire.

« Cet endroit a quelque chose de fataliste… » Interpella une voix depuis la première rangée de bancs près de l’autel. « Sans doute parce que ces soldats ne demandaient pas à être des héros et voir leurs noms gravés ici… »

Le Commandant de Foxhound s’avança lentement en direction l’homme qu’il estimait à environ quarante ans - à la fois intrigant et intimidant avec ses lunettes de soleil noires perchées sur un nez solide ; l’homme à la longue chevelure blonde retenue en une queue de cheval arborait une écharpe jaune qui retombait élégamment sur une veste civile de couleur noire. 

Un silence s’initia entre les deux hommes, puis Jack vint s’assoir à côté de l’inconnu.

« Les héros ne demandent jamais à l’être…»

« Et pourtant certains sont nés pour le devenir…»  répondit l’homme blond en lui jetant un regard.

Jack tourna la tête vers son acolyte, faisant comprendre d’un regard son envie d’en venir rapidement aux faits « Pourquoi as-tu choisi notre rendez vous ici, Kaz ? »

« J’ai pensé… que nous nous retrouverions facilement dans cet endroit… ce cimetière dont tu m’as si souvent parlé… et puis nos seuls témoins seront les morts…» 

« Les morts… » Répéta Jack dans un murmure « On peut leur faire confiance, s’ils nous entendent, je pense qu’ils resteront muets… cette fois-ci du moins… » Le vieux regarda l’homme blond ôter ses lunettes sombres, laissant ainsi découvrir des yeux bleus clairs légèrement bridés.

*********

En regardant ce cher Kazuhira, de son nom complet, McDonnell Benedict Miller, Big Boss se remémora tant de souvenirs. Leur rencontre en cette année 1972, en Colombie, sur un champ de bataille. Kaz était alors un jeune sergent responsable d’une milice révolutionnaire. Un groupe ennemi de plus que Jack et l’armée colombienne décimèrent lors d’une embuscade. Le soldat blond grièvement blessé fut  le seul survivant de son unité. Se sachant perdu, il tenta une ultime tentative à l’encontre de Big Boss en dégoupillant une grenade. « Pour mon honneur et celui de mes hommes !! Je n’achève pas ma vie dans la honte !!! » Avait-il hurlé les larmes de rage ruisselant sur ses joues. Mais Jack parvint à le maîtriser à temps et à l’assommer.

Contre toute attente, Kazuhira fut ramené et soigné par le camp de Big Boss. Ce dernier  avait décidé d’épargner sa vie, impressionné par tant de courage et de détermination. Il prit alors sous son aile le jeune rebelle et le convint à rejoindre ses rangs.

Puis Kaz l’assista deux ans plus tard, à la création du groupe de mercenaires appelé Militaires Sans Frontières. Il se révéla alors comme un associé très impliqué, gérant cette affaire au combien lucrative avec main de maître.

Il se rappela ensuite de son soutien lors de la défection du Peace Walker, une arme de dissuasion nucléaire nouvelle qui faillit causer une  troisième guerre mondiale. Kaz  avait toujours été à ses côtés, fidèle lieutenant et plus important encore, fidèle ami.

Quelques mois après cette affaire, Militaires Sans Frontières réceptionna, fin 1974, un curieux message envoyé par un destinataire mystérieux, à l’attention de Jack. Ce dernier découvrit dans l’enveloppe marron juste émargée d’un subtil  ‘’Pour mon ami JOHN’’, une  étrange photo représentant deux bambins dans un berceau avec, autour d’eux la pose formelle de plusieurs individus en costards cravates dont un, qui attira plus particulièrement son attention. Cet homme blond, bien en évidence au centre de l’image,  se tenait droit et fier, comme l’anglais qu’il était, un verre de champagne dans sa main gauche. Son visage traversé par une monstrueuse cicatrice sur le flan gauche, affichait quant à lui une certaine satisfaction.

Aucun doute…il s’agissait bien de Zéro…. 

Puis en retournant  la photographie, Big Boss découvrit une annotation énigmatique au dos « Projet Les enfants terribles – 1972 - ». Jack fut étonné de lire ces mots traduits en langue française. Qu’est ce que tout cela signifiait... ?

Ce fut lorsqu’il sortit enfin de l’enveloppe,  un rapport médical avec une annotation « Confidentiel – niveau 5 – TOP SECRET»  suivie de la mention « LES FILS DE BIG BOSS » qu’il comprit et se sentit défaillir…

La lecture du dossier révélant toutes les informations concernant le projet se chargea de l’achever…

Sans le soutien de  Kazuhira ce jour là, Big Boss, incapable de pensées rationnelles se serait sans doute laissé envahir par sa haine soudaine et serait monté dans cet hélicoptère dans l’optique de quitter la base, décidément prêt à en découdre seul avec l’initiateur du projet. Ce qui aurait été du suicide…

« Ne te jette pas dans la gueule du loup !! C’est ce qu’ils veulent ! »  

Lui avait-il hurlé en lui barrant la route, une vingtaine de soldats à ses côtés.

« Je n’imagine même pas ce que tu dois ressentir en cet instant… Je ne t’ai d’ailleurs jamais vu dans cet état… Mais Il est hors de question que nous te laissions partir à la mort… Boss ! … »

Après s’être vu menacé par Big Boss qui exigeait qu’on le laisse passer, Kaz parvint à le calmer, non sans un débat houleux, et à le raisonner dans son choix.  Il lui proposa d’opter pour une solution plus chirurgicale et ce, avec l’aide de MSF. Il expliqua que des actions terroristes visant les mandataires de Zéro ou toute personne ayant un quelconque lien avec lui, déstabiliseraient plus efficacement le royaume de CYPHER et frapperait un grand coup pour son responsable.

« Pour faire écrouler le sommet de la tour, il faut d’abord s’attaquer à sa base…»

**********

 « Je dois dire que je suis impressionné… » S’exclama l’homme blond en extrayant Big Boss de ses pensées « Revenir sur le sol américain, reprendre le flambeau de Foxhound, te rapprocher de l’ennemi… c’est particulièrement osé et provocateur… »

«Ils ont du penser que j’avais le mal du pays… » Répondit ironiquement le vieux.

« Les Patriotes ? Mais oui bien sûr… c’est ce qu’ils ont du se dire en te voyant débarquer aux Etats-Unis… »

Pour unique réponse, Big Boss haussa les épaules, un petit rictus aux lèvres.

« Pour l’instant, ils gardent leurs distances… mais tôt ou tard ils sauront ce que tu mijotes… »

« Quand ils le découvriront, il sera trop tard… »

« Hum… » Miller adopta un instant une mine réfléchie « Tu ne veux décidément pas m’en dire plus sur la phase finale d’OUTER HEAVEN... »

« Kaz… » Souffla Big Boss.

« Je vois, je ne rentre pas dans tes plans… du moins pour l’instant… »

« Tu te trompes… » Lui rétorqua le vieux « Tu as toujours été dans mes plans et ce depuis le début… D’ailleurs si je t’ai demandé d’accepter ce rendez-vous, c’est pour te demander d’y avoir un rôle plus important… »

L’Homme à la chevelure blonde le regarda avec interrogation « je t’écoute… »

« Après la dissolution de MSF en 1976, tu as fait un sacré chemin… » Constata l’homme à la barbe blanche « Expert en techniques de survie chez les SAS, les bérets verts et même les Marines… »

« J’ai pu affiner mes connaissances grâce à toi Boss… »

« Pas de fausse modestie, ton talent tu ne le dois qu’à toi Kaz… ou devrais-je dire… Maître Miller… »

« Raaaaahhhh… ça ne sonne pas pareil quand c’est toi qui le dis…»  râla le blond en se frottant l’arrière de la nuque avec un sourire gêné « Je dois remercier mes origines nippones… Grâce à ma tête Japonais… que ce soit chez les Anglais, Français ou Américains,  j’ai été surnommé  le SENSEI … C’est devenu par la suite LE MAITRE… »

« Je sais ce que c’est d’avoir un titre qui vous colle à la peau… » Sourit Big Boss avant de poursuivre « Enfin bref, Kaz… ce que je voulais te dire, c’est que  je vais avoir besoin de tes aptitudes… »

« Mes aptitudes ? »

«  À Foxhound… » complèta Big Boss en observant la réaction de son acolyte.

Miller le regarda interloqué. L’œil bleu de Jack le fixait intensément, brillant d’une grande détermination.

« Kaz, grâce à tes contacts au sein des différentes armées où tu as évolué, à tes informations sur les mandataires des Patriotes, à ce rôle d’espion que tu as toujours joué à la perfection…  je ne serais sans doute pas allé aussi loin et je n’aurai jamais pu avoir ces coups d’avance sur mon adversaire… »

« Boss, je t’ai toujours dit que tu pourrais compter sur moi… » Répondit le blond en remettant ses lunettes noires.

« Mais Ce que je vais te demander à présent Kaz, est un rôle bien différent… » Annonça  Big Boss avec sérieux.

« Je pense avoir deviné… » Répondit Miller en affichant un rictus « tu veux quelqu’un qui reste à l’Intérieur, quelqu’un qui pourra se prétendre leur allié tout en continuant à assurer tes arrières… »

« Tu as tout compris… » Acquiesça Jack « et pour commencer tu entraineras l’homme qui sera censé m’éliminer… leur pion… »

« C’est donc vrai ce qu’on dit dans les hautes instances de l’armée… » demanda Kazuhira en se levant lentement du banc « l’un des enfants terribles fait parti de ton unité… ? »

Big Boss regarda longuement son ami, puis se leva à son tour. « Solid… oui… »

« Ca risque d’être intéressant…» sourit Miller d’un air réfléchi « On dirait que la partie d’échec entre toi et les Patriotes est définitivement engagée…et pour l’instant tu établis intelligemment  ta stratégie…» analysa Miller avec un petit rire étouffé.

 « Pour faire échec… et Mat… » Conclut le vieux avec confiance.

Les deux hommes sillonnèrent d’un pas tranquille l’allée principale de la chapelle pour en sortir. Arrivés à la porte Kazuhira posa une main sur l’épaule de Big Boss, et s’adressa à lui d’un ton grave :

« Donne moi les détails et je suis avec toi… »

Une fois à l’extérieur, Jack accueillit une brise légère et apaisante traversant les feuillages des hauts arbres et l’homme releva son visage pour profiter de celle-ci, fermant sa paupière pendant un instant, le temps d'en savourer le contact avec sa peau et ses cheveux.  Puis il jeta son regard sur sa tombe qu’il apercevait sans mal depuis sa position et sur l’emplacement vide situé à sa gauche.  Son œil se rétrécit lorsqu'une étrange prémonition effleura sa conscience, envoyant en frisson le long de sa colonne vertébrale. Cette sensation bizarre méritait réflexion, mais il la repoussa à plus tard...

« Très bien Kaz…» lui répondit-il en ne lâchant pas du regard la sépulture. « Je vais tout te dire… »

 

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Foxhound - 48 heures plus tard

Deux jours supplémentaires des soins exceptionnels du Docteur Clark permirent à David de se sentir beaucoup mieux. Il était hier parvenu pour la première fois à remarcher sans assistance... et cela lui avait permis de se reconsidérer comme pratiquement humain. Etendu dans son lit, il dévora goulument un steak et haricots/patates, heureux de pouvoir enfin porter des aliments solides dans sa bouche.

Une fois le repas terminé, Il se releva délicatement et balança ses jambes sur le côté du lit. Il ne put s'empêcher de sourire lorsqu'il s'examina : le fin pantalon synthétique destiné aux patients, qui était d'au moins deux tailles trop petites, les extrémités inférieures atteignant à peine la mi-hauteur de ses mollets. Il devait avoir l'air misérable, pensa-t-il, alors qu'il se dirigeait vers la salle de bain.

David fronça des sourcils lorsqu’il rencontra son reflet. Il ne reconnaissait pas cet être qui le fixait depuis le miroir. De nombreuses rougeurs jonchaient son torse, conséquence de la cicatrisation de ses brulures. Il avait également perdu de la masse musculaire et son visage trahissait les dures épreuves qui lui furent infligées. Son apparence déchue ne lui remonta pas le moral.

L’envie lui prit d’un coup… il se changea et s’habilla de sa tenue de sport. David se résolut à quitter en cette fin de journée, le centre médical, échappant subtilement à la vigilance du Maton Docteur Clark et à rejoindre la salle d’entrainement désertée à cette heure.

Seul en ce lieu, il s’engagea à effectuer des séries de pompes, et d’abdominaux. Déjà bien entamé, son entrainement fut discrètement observé par Franck Jaeger en retrait dans l’ombre adossé à un mur. Il savait que Snake s'était senti frustré ces derniers jours de ne pouvoir bouger de son lit.  Le jeune homme n’était pas du genre très patient et il se targuait de retrouver sa forme d’il y a quelques mois pour rejoindre à nouveau les rangs de Foxhound.  Mais son souhait serait bientôt le moindre  de ses soucis s'il arrivait au résultat inverse de ce qu’il escomptait en se déchaînant ainsi...

Mis à part cela, Snake était trop dur avec lui-même, compte tenu de ce qu’il avait vécu...  Franck supposa qu'il ferait bien de le sermonner, aussitôt qu'il aura terminé de s'épuiser de la sorte mais au bout de quelques instants, il se ravisa.

Au-delà de son endurance amoindrie, David se donnait vraiment… la sueur qui coulait sur son front était imprégnée d’une énergie nouvelle… d’une rage de vivre.

Son regard bleu pétillant d’enthousiasme rassura Franck et le convint à le pousser dans cette voie. A vrai dire, l’agent se satisfaisait sans mal du retour de son camarade de jeu… après tout,  les entrainements n’étaient plus la même chose en son absence…

« Ravi de te revoir ici Snake ! » se résolut à accueillir l’agent. Il se contenta de pivoter la tête pour observer le visage perplexe du garçon, puis il sourit affectueusement...

« Fox ! » se réjouit l’intéressé en se stoppant net.

« Eh, soldat ! Je ne t’ai pas demandé de t’arrêter… attaque moi une autre série… et plus vite que cela…» ordonna le renard en arborant soudain un visage autoritaire.

Souriant discrètement de sympathie à l'homme qui offrait son soutien, David s’exécuta avec application, redoublant même ses efforts.

 

Oui bientôt Solid Snake sera de retour et répondra à l’invitation de Big Boss…

 

Très bientôt…

 

 

 

à suivre...

 

 

 

 

 

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