Foxhound : Les débuts de Solid Snake

Chapitre 12 : LE FACE A FACE

Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/01/2011 18:33

CHAPITRE 12

 

Ne bougeant point de l’embrasure de la porte, Franck Jaeger observa Big Boss qui restait silencieusement assis en face de l’écran diffusant les images en vision nocturne de Solid Snake. Ce dernier semblait à bout de forces, la tête lourdement appuyée contre la paroi, ses jambes tendues devant lui et bras reposant mollement sur ses cuisses. Il n’avait que très peu bougé depuis ces dernières heures.

« Son rationnement en nourriture et en eau a été fortement diminué… et il tombe malade… » Expliqua le Commandant en s’adressant sans un regard à son subordonné. « Il a de la volonté… »

Grayfox remarqua un furtif petit sourire se dessiner sur les lèvres du commandant lorsqu’il ajouta avec ironie « Je vais arriver par le tuer…. S’il persiste…  »

« Le fait de résister démontre qu’il attend quelque chose… » Analysa à son tour l’agent de Foxhound en désignant d’un geste machinal l’écran « Je me demande quoi… ? »

Big boss sortit alors de sa poche, le paquet de cigarettes du jeune homme et le regarda en faisant la moue. Il ouvrit l’emballage et sortit un des objets cylindriques qu’il commença à faire rouler entre ses doigts. Il laissa quelques instants son œil se faire hypnotiser par le mouvement répétitif du poison de nicotine circulant  lentement entre son index et son pouce droit.

« Hum… ».

Le Commandant  sembla se projeter dans une lointaine réflexion. Voilà maintenant près de onze semaines que David avait été retenu. Diverses techniques habituellement administrées pour soutirer des informations à des prisonniers furent utilisées dans le but de le faire craquer. Mais rien n’y fit…

Quels étranges sentiments se partageaient en lui…

D’un côté, Big Boss haïssait  Solid Snake… son Némésis Créé à son insu… le résultat d’un odieux vol, d’un acte calculé… il le haïssait pour ce qu’il représentait, le pêché d’orgueil de l’homme, celui de se prétendre à l’égal de dieu.

David avait été, comme ses frères, le déclencheur d’une guerre entre celui qui fut le commencement, le ZERO et lui…

Mais de l’autre… il avait aussi du respect… commençant même à l’apprécier…

Etait-ce normal de ressentir cela ?

Doit-il s’agir obligatoirement d’amour et de haine ? Faut-il que ce soit toujours l’un ou l’autre ?

Pas forcément, mais il savait pertinemment que c’était parce qu’il respectait son ennemi, que Jack s’accorderait, au moment venu, le privilège de le TUER dignement…

« Qu’on me l’amène dans la salle B1… » Avait ordonné froidement Le Commandant de Foxhound avant de passer sans un mot devant Grayfox.

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David entendit la porte se déverrouiller mais ne réagit pas plus que cela à l’entrée de deux hommes qui vinrent à sa rencontre. Un bandeau fut mis sur ses yeux et il se sentit soulever presque comme un poids mort.

Positionnant aléatoirement ses pas sur le sol bétonné afin de ne pas s’écrouler de tout son poids, le soldat se demanda encore ce qu’il l’attendrait au-delà de ce couloir, dans cette pièce où il avait vécu déjà de bien nombreux tourments. Etait-ce encore une autre de ses « séances de choc » ? Super… ca me manquait, je me sentais un peu patraque ces derniers temps…Ca va me booster… Se dit-il avec une ironie forcée. C’était bien la seule chose qui lui restait pour minimiser l’épreuve.

« Snake… » Murmura soudain le type à sa gauche. « C’est Gabe ! » 

Ses yeux étaient incapables d’identifier l’individu, ce fut donc l’ouïe qui se chargea de confirmer l’identité donnée. C’était bien lui et Il ne s’attendait absolument pas à sa présence.

« Gabe ! » s’étonna-t-il.

« J’ai été assigné ici pour veiller à ta surveillance… je suis là depuis deux semaines… » L’homme marqua un temps mort avant de conclure  « Bon sang, tu as perdu du poids… et ces brulures… qu’est ce que tu as dégusté ! »

« Je…je ne m’attendais pas à un séjour quatre étoiles » rétorqua David qui eut du mal à articuler tant ses lèvres étaient gercées de coupures.

 « Il faut que tu tiennes bon mon vieux ! » encouragea t’il alors qu’il le menait à contre cœur à son supplice. « On attend tous ton retour »

« Ouais…Super… » Répondit-il avant de tousser à s’en décrocher les poumons « et pour fêter ça, on fera une orgie avec plein de bouffe sur la table ! »

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Le groupe arriva enfin dans la pièce B1où un éclairage blanc eut lieu. David fut surpris d’être installé sur une chaise à accoudoirs où furent liés ses poings. Une fois l’affaire terminée, les soldats se retirèrent.

« Courage… » Fut le dernier mot de Gabe avant qu’il ne l’abandonne à son sort.

Snake devina la présence d’un homme  juste en face de lui alors qu’une odeur familière de cigare lui titillait désagréablement ses narines.

 « Alors dis-moi mon garçon, quel est le plus terrible… ? La douleur, faim ou la soif… ?» Big Boss entama une lente marche autour de son prisonnier.

« Je peux être honnête avec vous Commandant… ? » L’air eut du mal à traverser son larynx si rêche. David essayait difficilement de maintenir sa tête sur ses épaules mais celle-ci plongeait soit en arrière, soit en avant. « Ne pas Fumer…c’est le plus terrible… je tuerai pour une cigarette… Commandant… »

« Toujours pas sevré… » Rit le vieux en analysant Snake d’un balayage rapide du regard.

« Commandant… » S’exclama le soldat trop las pour tourner autour du pot « Je vous répète ce que je vous ai dit les autres fois… je n’abandonnerai pas… ! »  Il secoua lourdement sa tête de gauche à droite comme si cet effort était démesuré. « Alors qu’on en vienne au fait le plus vite possible »

« Je vois… » Répondit Big Boss en se redressant, l’air grave.

 David serra la mâchoire, prêt à endurer la torture. Il guettait le bruit d’une batterie d’électricité mise en charge ou le tintement des tiges de métal. Mais à sa grande surprise, rien ne vint.

A la place, Big Boss déclara posément « Voyons, tu es dans un état de faiblesse extrême et à en juger par les frissons, la moiteur de ta peau et ta respiration saccadée, tu commences à faire une importante montée de fièvre…»

« Je… je sais ce que je veux… » Rétorqua David sûr de lui.

« Ah, Vraiment Snake… ? » sourcilla le Commandant « Bien… donc trois semaines de plus ne seront rien pour toi ? »

Cette nouvelle devait sonner le glas du jeune homme mais ce dernier réussit à faire preuve d’un étonnant self-control ce qui agaça, à vrai dire, le Chef de l’unité.

« Allez sois raisonnable, abandonne maintenant ! » encouragea Jack en tentant cette fois-ci une voix conciliante semblable à du velours rugueux. « De toute façon, tu ne tiendras pas longtemps… »

« La semaine dernière vous m’aviez dit la même chose… et je suis encore là » répondit froidement le jeune homme en fournissant  ses derniers efforts pour soulever sa tête et faire front dans la direction présumée de son interlocuteur « Je suis déterminé…  tout comme vous Commandant…»

Big Boss plissa son unique œil, observant avec interrogation le jeune homme.

« Qu’est ce qui te motive tant… ?»

« Avec toute franchise Commandant ? »

« Oui soldat… »

« C’est vous… ! »

« … »

« Je veux être entraîné dans votre unité, je veux évoluer sous vos ordres, je veux combattre à vos côtés… je… je veux… »

« Quoi donc… »

David souffla de dépit, laissant deviner une certaine hésitation. Puis après une bonne inspiration, il répondit :

« Je veux apprendre le CQC tel que vous le pratiquez… »

Il eut alors à cet instant, un silence de mort dans la pièce. Big Boss en était resté bouche bée.  Si le plan de David avait été de le déstabiliser, c’était chose faite. Pour le coup, l’électrochoc avait été pour le Commandant.

« Depuis que vous m’avez fait cette démonstration… je ne sais pas pourquoi… ça m’obsède… c’est comme si… comme si…. quelque chose manquait en moi… je ne peux l’expliquer… »

Big Bossarracha soudainement avec hargne le bandeau des yeux de son subalterne « Petit merdeux » grommela t’il en se penchant à quelques centimètres du visage de Snake qui grimaça lorsqu’il fit face à la lumière. « Tu ne doutes de rien toi… hein ? » Il lui saisit violement la masse de cheveux du sommet de son crane avant de poursuivre avec plus de virulence «  MAIS TU N’AURAS PAS LE TEMPS D’ENVISAGER QUOIQUE CE SOIT A FOXHOUND CAR JE VAIS TE BRISER… !!! QUATRE SEMAINES SUPPLEMENTAIRES S’EN CHARGERONT !!! »

« Mal…Malgré tout le respect que je vous dois Commandant… RIEN A FOUTRE !!!! »  Rétorqua calmement le jeune homme.

« HUIT SEMAINES ! »

 « Rajoutez-en six de plus… ça ne…Ca ne changera rien… ! » se convint à répondre Snake avec toujours autant de flegme tandis qu’il sentait les doigts de son supérieur s’agripper à son cuir chevelu avec plus de force.

Big Boss reconnut qu’il n’arriverait à rien avec lui et le fait de sentir la défaite se profiler le mit hors de lui. Mais dans un sens, il devait avouer que sa ténacité était honorable… insensée, illusoire, voire dangereuse mais honorable…

« BON DIEU ! REGARDE-MOI PETIT CON ! » hurla-t-il à présent « REGARDE MOI EN FACE ET REDIS-LE !!! QUE TU N’ABANDONNERAS JAMAIS ! REDIS-LE »

Ainsi David s’exécuta et se força à ouvrir ses yeux, l’intense douleur que provoqua l’exposition de ceux-ci à la lumière dessécha immédiatement ses rétines. De ce fait, les glandes lacrymales prirent le relai, gonflant ses yeux de petits vaisseaux rouges  et déversant un flot de larmes.

« JE - N’AB - AN- DON- NE- RAI -  PAS ! » répéta Snake avec conviction, articulant lentement chaque syllabe pour accentuer sa détermination.

« Tu parles comme si tu n’avais rien à perdre… »

« Je parle comme quelqu’un qui a tout à y gagner…»

Big Boss maintint le regard avec le soldat de ce qui lui parut une éternité.

Et puis, sans prévenir il valdingua son plus terrible coup de poing. Ce dernier se réceptionna sur la face du jeune homme. La puissance fut telle que la chaise se renversa sur le côté avec fracas, étalant David joue droite contre sol, le nez en sang. Il ne se remettrait pas du coup… son état physique ne lui aura pas permis de faire front, et il resta inconscient, les paupières closes.

Oh oui ! Cela se confirmait, le respect envers ce gossedevenait grand. Et cette épreuve avait conforté son idée d’en faire un pion. Dans le cadre de son grand projet Big Boss envisageait de se servir et de se débarrasser de lui mais il ne suffisait plus de le tuer DIGNEMENT. Non, à présent, il était question de lui permettre de rivaliser dans un combat à armes égales.

Et pour cela, il prit une décision…

« Félicitations Snake… » S’adressa Big Boss au corps inerte « tu as validé ton ticket… mais ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour toi… »

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Il n’y avait plus rien dans le crâne en situation de coma : ni souvenirs, ni présences, ni même pensées. David n’irait pas non plus jusqu’à parler d’un trou noir : plutôt d’un néant incolore comme de l’eau. Mais sans impression de flotter. Il ne vit pas de nuées, de brumes, ni de silhouettes informes de bêtes en maraude. Bref, pas une seule des images innommables ou sans nom que de nombreuses personnes avaient toujours associé à ces états suspensifs : juste un néant semblable à la non-conscience de la vie avant la naissance ou la non existence qui attend chaque être vivant après la mort.

En lieu et place de tout cela, ce fut l’intense sensation de chaud qui lui fit savoir qu’il se réveillait apercevant une forme féminine toute vêtue de blanc dressée devant lui. Elle semblait attentive et déterminée à l’amener à bon port.

« Bien, Très bien ! » dit-elle résolument approbatrice. « Te voilà de retour parmi nous… »

Cette voix lui revint de suite en mémoire…c’était le Docteur Clark. Il essaya peu à peu à éclaircir sa vision,  et à se concentrer difficilement sur ses iris marron pailletés d’une petite pointe de jaune. Des pupilles pleines d’aplomb ne le quittaient pas. Bientôt un sourire affectueux se dessina sur les lèvres de la femme médecin. Mais bon dieu… il avait l’impression que ses yeux avaient reçu de l’acide.

« Tu nous as fait une sacré peur ! » s’exclama t’elle « ta température a dépassé par moment les 40°C… »

C’était donc ça cette sensation précédant le stade avant son réveil, de flammes rongeant l’intérieur de son corps ?

« Comment te sens-tu ? »

Snake tenta de répondre mais ne parvint qu’à grimacer. Sa bouche était si sèche…

« Attend je vais te donner de l’eau » dit-elle en s’éloignant vers un lavabo de proximité pour y remplir une tasse. Se voir ainsi assisté, fit rougir de honte le jeune homme, et ses joues s’empourprèrent de plus belle, lorsqu’Eileen Clark approcha doucement la tasse de ses lèvres.

« J’ai Chaud… » Réussit-il enfin à prononcer en accentuant ses rides frontales.

« Tu as encore de la fièvre, mais elle est en baisse… »

Le docteur offrit un nouveau sourire et tamponna le visage de son patient à l’aide d’une compresse humide. Lorsqu’elle atteignit, le flan gauche, près du nez, il ressentit le gonflement d’un coup porté.

« Je sais que c’est douloureux, mais tu dois te forcer à maintenir les yeux ouverts… tu vas voir que les progrès vont être fulgurants. »

« J’y vois flou par moments, mes yeux me brulent…» Voyant qu’il  essayait de se redresser, Eileen Clark plaqua sa main sur son torse afin de le replonger dans le matelas. « Eh, Doucement,  pas encore, un peu de patience ! » puis elle désigna par un hochement de tête les nombreux tuyaux qui jonchaient ses avant-bras.  « Quand tu es arrivé, tu étais dans un état aggravé d’hypoglycémie et de déshydratation. Par conséquent, tu es sous perfusion jusqu’à nouvel ordre avec interdiction formelle de bouger…»

David leva alors lentement sa main, et caressa son bas visage. Il découvrit que sa barbe avait été rasée, son corps lavé, et ses brulures adoucies par des crèmes cicatrisantes. En se voyant ainsi, il s’enquit de demander « Docteur… depuis combien de temps je suis ici… ? »

« Presque une semaine… »

« Une semaine… ? » Répéta-t-il quelque peu désabusé.

« Oui… et je suis contente que ça soit terminé, je me faisais beaucoup de soucis pour toi… » Elle laissa un instant transparaitre son soulagement.

Snake, gêné par cet excès de compassion dont il n’était pas coutumier, détourna le regard et se fixa sur sa fenêtre. Il était sans doute la fin d’après-midi. En effet, les zébrures traversant le store de sa chambre offraient une douce lumière jaune, chaleureuse et réconfortante. Elle transformait cette chambre aseptisée en un environnement presque agréable.

Alors qu’il se laissait porté par la lumière tamisée, ses yeux encore fébriles, réussirent néanmoins à distinguer sur le rebord de la fenêtre, un objet bien en évidence, une petite forme rectangulaire.

« Docteur… » Interpella-t-il « Qu’est ce que c’est là bas ? » Son doigt indiqua la direction.

Paramédic se saisit de l’objet puis après étude, elle maugréa entre ses dents « Bon sang, Il a osé… »

« Quoi donc… ? » demanda David qui faisait face au dos d’Eileen Clark, n’apercevant pas à cet instant, son expression  agacée « Docteur ? »

Cette dernière revint enfin vers le lit et tendit à David un paquet de cigarettes dont dépassait tel un intrus, un cigare cubain.

« C’est pour toi, On dirait… de la part de Big Boss ! » S’irrita la femme médecin «  Je lui avais interdit les visites…Non mais celui là, je vous jure » râla t’elle toujours plus amère. « Ca n’était pas là ce midi…  mais quand est ce qu’il s’est faufilé ? Je suis restée ici toute la seconde partie de journée…»

Snake découvrit un petit bout de papier caché à l’intérieur du paquet. Plissant les yeux, se forçant à distinguer le contenu,  il ne réussit pourtant pas la lecture de celui-ci. « Docteur, vous pouvez… »

« Il écrit si mal que ça hein… ?» se moqua Eileen Clark sachant pertinemment que la véritable responsable était son acuité visuelle diminuée. En effet, l’écriture de Jack était en réalité soignée malgré des lettres parfois exagérément allongées vers la droite, résultat d’une rapide rédaction « Donne moi ca… je vais te déchiffrer ces pattes de mouches… ».

********

Comme je te l’ai dit la première fois Snake, Tu vas être un privilégié… Viens me trouver quand tu seras prêt… je t’attendrais.

Et  sache une chose… Même si la volonté d’un homme peut être son paradis, elle peut aussi devenir son enfer…

Ne l’oublie pas !

« C’est tout ! » conclut la femme-médecin en vérifiant le verso du papier pour voir si rien n’avait été oublié.

Oh non, au contraire, c’était tellement… Ces quelques mots ne furent que joie et fierté pour le jeune homme car ils confirmaient  sa victoire.

Big Boss acceptait de lui apprendre le CQC…

Mais avant cela, Snake devait se remettre d'aplomb, tant au niveau mental qu'au niveau physique... Il ne serait bon à rien ni à personne jusque-là vu son état. Une remise en forme draconienne  sera nécessaire pour retrouver son physique.

David se sentait déjà un peu mieux, maintenant qu'il avait à l'esprit les épreuves qui l'attendaient. Il offrit un sourire de triomphe au Docteur Clark. La femme médecin comprit à travers celui-ci toute la détermination de son patient de parvenir à quitter cette chambre bien plus tôt que prévu…

« N’y pense même pas !!! » gronda t’elle en ôtant la cigarette que Snake avait porté  à sa bouche.

A la remontrance, le jeune homme souffla de dépit…

Oh oui… il fera tout pour se remettre sur pieds le plus rapidement possible.

 

A suivre…

 

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