I'm a Monster Hunter

Chapitre 6 : Chapitre 5 : Le roi de la terre

1950 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 19:21

Ce jour-là, cela devait déjà faire trois semaines que je chassais avec Thomas sur l’ile. Je connaissais le moindre de ses recoins, et maintenait la paix sur cette ile paisible. Mais un jour, un villageois arriva en trombe sur la place du village en criant :

" - Malheur ! Un monstre vient d’arriver !

- Quel est-il ? lui demandai-je.

- Il m’est totalement inconnu, c’est la première fois que j’en vois un aussi gros ! Je ramassai des baies en zone 2 quand il apparut derrière moi et se mit à me courser. Il ne me lâcha qu’une fois que j’avais quitté la zone !

- Hum … fit le chef qui venait d’arriver. Il est peut-être plus prudent de demander à la guilde des chasseurs de nous envoyer un chasseur supplémentaire, ça risque d’être dangereux."

Quelques jours plus tard, il vint.Il était immense, bâti comme un athlète. Il avait une épée énorme dans son dos, son armure jaune et bleu verte semblait crépiter tout autour de lui comme s’il avait une aura d’électricité statique. Derrière lui, un gamin d’environ dix ou onze ans lui suivait en trottinant, avec un petit fusil assorti à son armure toute jaune et parsemée de tache noire. Du ludroth royal. Ce monstre vit dans l’eau et j’avais eu du mal à le battre la première fois. Le chasseur arriva devant la responsable de la guilde du village et marmonna :

" - La quête ! Je n’ai pas que ça à faire. "

La responsable lui tendit le morceau de papier. Il la regarda d’un air dédaigneux et dit :

" - Un barroth, ben voyons … Bon, heureusement la récompense en vaut le coup.

- Je pourrai me faire une nouvelle armure avec ses composants ? lui demanda le petit qui l’accompagnait.

- Pff… Si ça te chante …"

Je m’approchai du duo et me présentai :

" -Bonjour, je m’appelle Thomas et je suis jeune chasseur. Je viens vous aider à faire cette chasse avec mon mentor. Il a le même nom que moi. Mais tiens il arrive !

- Yo, ami chasseur ! dit mon mentor aux deux chasseurs. Je viens aussi en aide et sachez que mon fusarbalète sera votre durant cette bataille.

- Tu chasses avec un fusarbalète ? Moi aussi ! dit le gamin. Moi c’est Malo et je suis apprenti chasseur et voici Lucien mon maître. Mais on le connait aussi sous le nom du démon enragé.

- Le démon enragé ?! répéta Thomas. Eh bien, on a une star avec nous aujourd’hui. C’est un honneur de rencontrer un si grand chasseur.

- Tu parles trop, dit Lucien. Je ne tiens pas à me rabaisser à votre niveau donc ne restez pas dans mes jambes. Sachez que je préfère chasser seul.

- Quel accueil, dis-je. Enfin bref, quand partons-nous ?

- Après le repas. Répondit sèchement le démon enragé.

- Bien, bien … "

Comme convenu, nous partîmes tous les quatre. Nous arrivâmes en zone 2 et nous préparâmes. Si le monstre était venu par ici, alors il reviendrait. Je me demandai bien à quoi il pouvait ressembler. Tout ce que je savais c’est qu’il était grand, marron et qu’il adorait la boue. Malo posa une petite machine au sol et je vis une chose étonnante se produire : la machine se mit à tourner sur elle-même, plongea dans le sol et ressortit partiellement sous forme de pointes. Il venait de poser une fosse piégée. Par-dessus, Lucien et Thomas posèrent chacun deux énormes barils. C’était des bombes remplies de poudre. Le moindre coup les ferait exploser ! Malo et Thomas se placèrent sur une colline en hauteur, chargèrent leurs munitions et Malo dit :

" - Surtout ne le frappez pas ! Attirez-le simplement dans le piège pour que je l’endorme avec mes munitions tranquillisantes !

- Compris, dis-je.

- Inutile de m’apprendre mon métier, imbécile, dit Lucien. "

Nous attendîmes cachés derrière un rocher une petite heure. Au bout d’un moment le sol gronda. Un monstre immense sortit de la terre. C’était le barroth. Il devait bien faire vingt mètres de long. Son corps était recouvert de boue et sa tête se terminait par une énorme collerette constituée de tubes. Sa queue constitué de plaques se finissait en trois pointes et ses petites pattes avant de cinq doigts bougeaient d’avant en arrière à chacun de ses pas. Ses pattes arrières étaient musclées et se terminaient en trois grosses griffes. Son corps était parsemé d’épaisses écailles marrons et noires qui allaient parfaitement avec son habillage grossier de boue. Il était bien plus effrayant que n’importe quel autre monstre. Il avança lentement et se mit à manger un peu d’herbe. J'étais rassuré, au moins il ne tentera pas de me manger comme le grand jaggi. Lucien sorti de sa cachette et siffla un grand coup. Je sortis aussi et les deux artilleurs se mirent en position. Le barroth me vit ainsi que Lucien. A notre vue il poussa un long mugissement déchirant. Il avança vers nous et nous nous décalions peu à peu vers le piège. Le barroth fini par tomber dans le trou. Les bombes ne bougèrent pas mais elles tenaient en équilibre et menaçaient de s’écraser sur la bête. Le barroth se débâtit mais il n’arrivait pas à sortir. Malo se mit à lui tirer une rafale dans la tête. Au bout de 4 balles, le barroth s’effondra et se mit à ronfler. Malo avait réussi à l’endormir ! Thomas cria :

" - Lucien, Thomas poussez-vous ! Je vais tirer une balle à fragmentation et les explosions risquent d’être violentes ! "

Je compris ce qu’il voulait faire. Je m’écartais et Lucien fit de même. Thomas chargea sa balle, visa et tira. Lorsque cette dernière toucha le monstre, elle se sépara en neuf petites bombes qui explosèrent toutes au contact de la peau du monstre. Une explosion toucha aussi une bombe qui fit exploser les quatre autres en plein sur le crâne du barroth. Je m’avançai et lui assénait un magnifique coup de marteau sur le crâne. Lucien balança son épée derrière son dos et se figea. Au bout de deux secondes, une aura était apparue autour de lui. Il semblait baigner dans une force immense. Il relâcha son épée sur la tête du monstre et une partie de ses tubes s’envola pour atterrir trois mètres plus loin. L’aura avait disparu. Le barroth sortit du trou dans un ultime effort. Il poussa encore un cri avant de reculer. Soudain, il baissa sa tête et regarda Lucien. Ce dernier rengaina son arme pour se préparer à esquiver. Le monstre fonça droit devant au même moment. Lucien risquait beaucoup s’il se prenait le coup. Par réflexe, j’envoyai mon marteau sur la tête du barroth au moment où il passait devant moi. Le barroth tomba à terre, je l’avais étourdi. Je récupérai mon marteau et lui éclatai le crâne avec. Pendant ce temps, Thomas tira une nouvelle munition à fragmentation pendant que Malo tira un type de munition que je ne connaissais pas. Lucien était en train d’essayer de couper la queue et cette dernière céda au bout du quatrième coup. Le barroth se releva dans un cri de douleur intense. Au même instant il se figea comme s’il était paralysé. Paralysé … C’était donc les munitions de Malo ! Ce gamin était donc plein de ressources ! Je continuai de frapper la tête et Lucien attaqua les jambes. Thomas bougea pour se mettre face au monstre et se mit à lui tirer des munitions perçantes. Ces dernières transperçaient de part en part le monstre sans qu’il puisse réagir. Malo se mit à tirer à son tour des munitions perçantes qui coupaient le monstre sur le côté. Finalement, la tête se désolidarisa du reste du corps sous mes coups et atterrit par terre en roulant. Tout se figea. Je fus tout de suite arrosé par une douche de sang sortant du coup de la bête. Je reculai de dégout pendant que tous les autres sautaient de joie à l’exception de Lucien.

Nous dépeçâmes tous le cadavre sanglant du monstre tout en se félicitant les uns les autres. Seul Lucien restait muet. Au bout d’un moment il dit :

" - Malo. Tu as osé tirer des munitions perçantes sur le côté du monstre et non en face. Tu es un homme faible, pas digne de devenir un chasseur. De plus, tu pouvais me blesser. Tu es décidément inutile, je ne me souviens même plus pourquoi tu es mon apprenti. Tu ne mérites pas ton armure en barroth.

- Mais c’est affreux ce que dit, répliquai-je. Malo s’est débrouillé comme un chef ! Sans lui nous serions encore au combat. 

- Laisse tomber, dit Malo, j’ai l’habitude … Il ne m’aime pas car mes parents voulaient que je sois son apprenti car nos familles s’entendent bien. Je ne l’aime pas et lui non plus. "

Nous rentrâmes néanmoins au village tout fier de cette petite chasse fort sympathique. J’étais tout de même content de voir partir ce Lucien. Il ne me plaisait guère. A contrario, je souhaitais garder avec moi le petit Malo, qui me semblait encore innocent mais avec un sacré potentiel.

Mais malheureusement c’était sans compter sur l’incident dramatique qui allait se produire.

 

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