I'm a Monster Hunter

Chapitre 6 : Chapitre 6 : Le roi des cieux

2885 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 26/05/2016 22:06

En effet, à peine revenu nous avons appris une terrible nouvelle. Le bateau marchand l’Argosy qui était le seul contact de notre ile avec l’extérieur venait de se faire attaquer par un lagiacrus. Ce monstre est réputé pour être un des monstres les plus dangereux des océans. Cet incident condamna donc Lucien et Malo à rester un peu plus longtemps sur cette île, pour mon plus grand désespoir. Mais au moins, nous avions désormais un objectif commun : reconstruire le bateau et surtout tuer ce fichu lagiacrus. Pour le moment, nous étions tous bien trop faible pour le vaincre. D’après mes sources, il devrait faire dans les 25 mètres et possèdent une carapace électrifiée. Ça me semblait risqué d’y aller pour le moment. Lucien dit :

" - Merde … Resté ici coincé pour un bon moment ça me les brises … Bon, ce n’est pas tout ça mais je veux dans une heure une baraque avec un plumard et un coffre à objets. Et j’espère que les monstres valent le coup dans le coin car ce barroth n’était qu’un échauffement.

-Lucien ta gueule par pitié ! criai-je. Depuis que tu es ici, tu nous prends de haut et fait ton petit homme fier mais je te rappelle que JE t’ai sauvé la vie durant cette chasse et que sans moi, le barroth n’aurai pas été étourdi. Donc maintenant tu la fermes et tu vas vivre comme nous.

-Bien parlé, dirent Thomas et Malo en chœur. Tu nous emmerdes à te croire supérieur alors que tu n’es pas si exceptionnel.

-Pff … Si vous voulez de l’exceptionnel alors vous verrez bien lors de la prochaine chasse. Vous avez un monstre dangereux dans le coin ?

-Hum oui, dit le chef qui nous regardait en fumant sa pipe. Il y a un rathalos qui est arrivé il y a trois semaines de cela. Que diriez-vous de vous allier afin de le battre ? J’ai entendu dire que les armes rathalos étaient très puissantes.

- Ca me tente, dis-je.

-Moi aussi, dis Thomas. Les rathalos sont toujours plaisant à combattre. "

Le lendemain, nous repartîmes donc dans la forêt. D’après Thomas, le rathalos venait souvent en zone 3 pour se nourrir. Il faut dire que de nombreux aptonoths venaient boire au niveau de la cascade. Comme la dernière fois, nous plaçâmes une fosse piégée avec quelques bombes dessus en plein milieu du ruisseau qui était en plein dans une allée. Thomas et Malo se mirent en position en grimpant sur les rochers qui entouraient l’allée. Lucien sortit son épée et se mit à l’aiguiser.  Pendant ce temps, je mis à faire cuire un steak jusqu’au moment où j’entendis des cris derrière moi. Une petite famille d’aptonoths arriva sur nous en courant et en criant. Le rathalos ne devait pas être bien loin … Les aptonoths traversèrent l’allée et marchèrent sur le piège. Par chance, ils étaient trop légers et il ne se déclencha pas. Alors qu’ils arrivaient à la cascade, un cri se fit entendre. Alors, une ombre nous survola.

Le rathalos.

Il plongea en piqué sur le plus petit aptonoth qui s’écroula à terre. Le rathalos était un grand dragon rouge d’environ quinze à vingt mètres de long. Ses ailes étaient hérissées de pointes et elles semblaient remplacer ses pattes avant inexistantes. La membrane rouge orangée qui formait ses ailes était recouvertes de sortes de symboles noirs magnifiques. Ses deux pattes arrières puissantes se terminait en trois immenses griffes puissantes et aiguisés. Sa queue se terminai avec une sorte de boule aplati et recouverte de pointes sur les côtés. Le monstre se jeta sur sa proie et se mit à la dévorer sous nos yeux.

Les deux artilleurs rechargèrent et Malo fit le signe que nous avions convenu auparavant et qui signifiais qu’il allait l’endormir. Une fois son repas fini, le rathalos se mit à marcher lentement. Thomas lui tira une petite balle afin de l’attirer. Le monstre la reçu et nous vit. Il lâcha un cri terrifiant et se mit à courir en plein dans l’allée vers laquelle Lucien et moi l’attendions de pied ferme. Le monstre tomba automatiquement dans la trappe mais sorti directement en s’envolant sous nos yeux effrayés. Le monstre recula en s’envolant, nous lançant une violente bourrasque dessus. Il se posa et se mit à inspirer. Je me préparai à esquiver alors que Lucien se mit à foncer. Le monstre lui cracha une boule de feu en pleine face mais Lucien sauta en tourbillonnant sur lui-même en avant et traversa la boule de feu avant de la découper avec sa lame. A peine il avait remis le pied à terre qu’il reprit sa course pour faire claquer le plat de son immense épée sur la tête du monstre. Ce dernier recula sous le choc et s’envola. Il fixa le chasseur démoniaque qui avait osé le frapper et lui donna un coup de patte violent. Lucien le para à l’aide de son épée et riposta en lui attaquant les jambes. Le monstre ne broncha pas. Malo se mit à tirer sur le rathalos jusqu’à ce que ce dernier le vît. Le jeune chasseur trembla de peur à ce moment et se préparait à fuir. Mais le rathalos s’envola encore plus haut, comme s’il désirait s’enfuir. Au dernier moment, il plongea sur Malo, le prit dans une patte et s’envola avec lui. Le petit criait de peur en regardant en bas et en voyant son fusarbalète au sol. Le dragon semblait partir vers son nid.Nous devions aller le chercher avant qu’il ne se fasse dévorer vivant.

Thomas ramassa son fusarbalète ainsi que celui de Malo. Je me mis à courir dans la direction de Lucien qui semblait reprendre son souffle. Quand je le dépassai, il rangea son arme et se mit à me suivre avec Thomas.

Je ne savais pas où était le nid du rathalos et je n’avais pas vraiment envie de la savoir. Ce monstre me semblait impossible à battre mais je me dis que Malo était en grand danger. Notre trio est entré dans une grotte et nous avons grimpé une sorte d’escalier naturel qui nous amena au nid. Je balayai la zone du regard et vit le rathalos. Ce dernier dormait, enroulé sur lui-même, une véritable aubaine. Je cherchai Malo mais je ne le vis pas. J’imaginais alors que le monstre l’avait dévoré jusqu’au moment où j’entendis un cri étouffé. Je me retournais et vis notre petit chasseur bien en vie mais à moitié coincé sous la queue du rathalos. Tout heureux, je l’indiquai à mes amis qui m’aidèrent à le sortir. Une fois Malo remis de ses émotions, Thomas lui redonna son fusarbalète. Le rathalos dormant toujours, nous en profitâmes pour placer les bombes inutilisées sur le devant du crâne. Je plaçai un piège électrochoc sous les pieds du monstre. Dès que le piège s’enclencha, le rathalos fut paralysé mais réveillé. Thomas tira toutes ses munitions fragmentation sur les bombes qui explosèrent dans un vacarme assourdissant. A ce même moment, Lucien lâcha son épée sur la queue du monstre qui bascula en avant pour tomber à mes pieds. J’eu le temps de lui donner un coup dans la mâchoire qui le fit reculer. Le monstre s’envola alors et poussa un rugissement surpuissant. Le voir debout après cet enchainement était terrifiant.

 A ce moment, le monstre me fixa et me cracha une boule de feu que j’évitai de justesse. Le monstre en profita alors pour me foncer dessus et me clouer au sol sous ses lourdes pattes. Je sentais mon souffle s’affaiblir sous la pression du monstre. Il tenta de m’arracher la tête avec ses crocs acérés mais je pus éviter le coup au dernier moment. Les autres attaquèrent la bête comme ils purent et cette dernière finit par relâcher son emprise. Je repris mon souffle bruyamment en reculant derrière les artilleurs. Le monstre se posa alors, afin de reprendre son souffle. Lucien en profita pour éborgner le monstre d’un grand coup d’épée qui se teinta de rouge. Le monstre poussa un hurlement de douleur et cracha une dizaine de boules de feu en la direction de Lucien. Il en para la plupart avec le plat de son immense épée et découpa les deux dernières. Le dragon se mit à baver comme s’il était affamé. Le pauvre aptonoth n’avait pas suffi à le rassasier. Lucien fendit les airs avec sa lame et soudain un éclair apparu au-dessus. A y regarder de plus près c’était plutôt des centaines d’insectes électriques qui s’étaient rassemblés autour de l’épée. Je sentis que la fin du monstre approchait à grand pas. Lucien balança son épée en arrière, la chargea, son aura se décupla alors et il semblait désormais entouré d’une lumière intense. Je courus vers lui, marteau à la main et au moment où je le rejoins, il tournoya sur lui-même un grand coup libérant toute sa puissance dans le crâne du monstre. Quand la lame m’atteignit, je sautai dessus et rebondit afin de surplomber le monstre. Le monstre se prit le coup d’épée de plein fouet et j’enchainai avec un coup de marteau tournoyant à la verticale tel un salto. Le pauvre rathalos se prit deux coups de ma main avant que je ne me retrouve de nouveau sur la terre ferme. Pile au moment où j’atterris je vis l’éclair de l’épée se diriger droit sur la bête qui se le prit en plein sur une aile. L’aile se troua et les pointes se brisèrent. Le monstre regarda son aile déchiqueté dans une longue plainte déchirante. Il repoussa Lucien d’un puissant coup de queue qu’il bloqua encore. Ce chasseur semblait vraiment exceptionnel et immortel tel un démon en furie. Le rathalos se retourna vers moi et se mit à me courir après. Au moment où il devait me toucher il se bloqua net et regarda en direction des deux artilleurs qui s’étaient mis à la canarder avec des munitions perçantes. Le monstre cracha trois boules de feu en leur direction. Cela dispersa le groupe mais me permit aussi de riposter à cette attaque inachevée. Le monstre s’envola et esquiva au moment de l’impact. Il me renvoya une boule de feu qui me surpris et que je ne pouvais éviter. Mais au dernier moment, Lucien vint devant moi et la bloqua. Je lui dis :

" -Mais pourquoi Lucien ?

-Nous avons besoin de toute la force disponible, relève-toi et fais ce pourquoi tu tiens debout. Bas toi.

-Avec plaisir mon pote, lui répondis-je.

-T’emballe pas mec, c’est juste une chasse. "

Mouais… Il osait juste pas avouer que j’avais eu sa reconnaissance et que cette chasse était plus difficile que prévu. Le monstre s’envola de la même façon qu’en zone 3 quand il avait voulu s’enfuir. Hors de question de nous remettre à le poursuivre ! Cette fois ci, je pris mon élan et sautai vers le monstre. Lucien me fit prendre appui sur son épée et je pus sauter encore plus haut. J’atteins alors le dos du monstre sur lequel je m’accrochai. Le souvenir du Nargacuga remonta en moi mais je chassai cette idée de ma tête, je devais rester concentré. Le monstre se secoua dans tous les sens pour m’éjecter mais sans succès. Je sortis alors mon couteau de chasse et lui plantai dans le dos. Le monstre tomba alors au sol et s’empala le cou sur un des nombreux os qui jonchaient le sol du nid. Le sang rouge s’écoula de la plaie. Le monstre se mit à crier de douleur. Par malheur, la bourrasque qu’il avait faite en tombant avait fait reculer très fortement Lucien qui était à deux doigts de perdre l’équilibre et de tomber d’une falaise très abrupte donnant sur la zone 5. Le monstre lâcha dans un dernier souffle une boule de feu immense qui explosa au sol dès son impact, déclenchant de nombreuses explosions dont une qui toucha Lucien.  Ce dernier tomba dans le vide dans un cri d’horreur et de peur. Je le vis tomber et s’écraser au sol et je me mis à pleurer. Thomas me dit :

" -Mec, ne t’inquiète pas, cette falaise est principalement un raccourci que j’utilise pour gagner du temps, elle n’est pas mortelle. Si tu te réceptionne bien tu peux t’en tirer indemne. Saute pour sauver Lucien, on doit le ramener au village à tout prix. Il doit être soigné au plus vite sinon il risque gros ! "

Je regardai en bas. La falaise devait faire au moins 20 à 30 mètres. Je pris mon courage à deux mains et sautai.La chute ne dura que quelques secondes et ma réception fut presque parfaite. Mes jambes étaient toutes engourdies néanmoins. Thomas et Malo me rejoignirent et m’aidèrent à transporter le corps de Lucien jusqu’au village.A peine arrivés, Lucien fut emmené chez lui. J’enlevai son armure. A ce moment, je vis toutes ses cicatrices. Il devait en avoir une cinquantaine sur le corps et même une balafre qui lui traversait l’œil. Je restai à son chevet jusqu’à son réveil deux jours plus tard. Il me dit alors :

" -Il s’est passé quoi ? 

-T’as fait une superbe chute de 20 mètres mon vieux. On t’a directement ramené au village et voilà deux jours que tu dors. Tu te sens bien ?

-Mouais … Mais peu importe. Merci pour l’aide vieux. Sans toi je serais en train de pourrir au sol.

- Et sans toi, je serais mort carbonisé. Maintenant, entre nous, c’est à la vie, à la mort. Compris ?

- Compris vieux. A la vie à la mort.

- Bon, maintenant, je vais aller me poser un peu. Te surveiller a pas été de tout repos et je vais rattraper mon sommeil perdu. On se revoit demain ?

-Ok "

Tout heureux d’avoir brisé son cœur de pierre, je parti euphorique me coucher. C’était un repos bien mérité.

 

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