I'm a Monster Hunter

Chapitre 16 : Chapitre 16 : Combat final contre le Vorace

6325 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 14:48

Une fois arrivé sur la place de la ville, nous vîmes quelques groupes de chasseurs discutant en nous jetant des coups d’œil discrets. Ils savaient tous que c’était grâce à nous que le Vorace était reparti dans le désert. Un jeune chasseur nous approcha et nous dis :

" - Kanos, Ender et Malo ? C’est bien vous ?

- Ouaip c’est bien nous, répondit-je. Pourquoi ?

- C’est grâce à vous que le Vorace a été repoussé de cette ville, je vous félicite ça n’a pas dut être facile.

- Ouais mais tant qu’il ne sera pas mort, la ville sera en danger. On part le tuer une bonne fois pour toute.

- Je peux venir avec vous ? Je vous serai très utile !

- Non c’est hors de question, dit alors Kanos. Nous devons être discrets et parfaitement coordonnés. Ca fait 8 mois que nous chassons ensemble et nous nous connaissons bien.- Laissons-lui une chance, dis-je alors calmement. Tout d’abord, comment t’appelles-tu ?

- Loïc.

- Tu manies quelle arme ?

- Insectoglaive.

- Quoi ? dit Kanos. Mais ça n’existe pas ça !

- Bien sûr que si, répondis alors Loïc. Il s’agit d’un bâton à peu près aussi épais qu’une lance et qui se manie à une main. Sur l’autre, je possède un insecte qui obéit à mes ordres et peut aller récupérer des fluides sur les monstres afin de me les injecter pour me donner différentes améliorations.

- Ouais tu te drogues au sang de monstre quoi. Dit Kanos dubitatif.

- Si on veut. Mais le plus gros avantage de cette arme c’est le petit piston au bout de l’arme et qui me permet de me propulser dans les airs !

- Waaaaaaaah … Et tu fais quoi une fois dans les airs ? s’exclama Kanos. Parce que pour rappel, dans les airs tu ne peux pas te mouvoir à ta guise.

- Non mais je peux sauter sur le dos des monstres ou les frapper en hauteur pour les faire tomber.

- Ca devient intéressant, dis-je. Pour finir le deviljho, ça peut nous simplifier la tâche en cas de retournement de situation. Perso, je suis pour qu’on le prenne dans notre équipe, au moins pour cette fois. Vous en pensez quoi ?

- Je suis d’accord, il a l’air sympa. Dit Malo.

- Je ne crois pas en cette histoire de bâton sauteur. Et puis même si ça existait, la forge de Tanzia n’en fabrique pas, c’est donc une arme faite par un amateur, donc bien inutile.

- Messire Kanos …

- M’appelle pas messire par pitié. Juste Kanos.

- Pardon. Kanos, je peux vous assurer …

- Tutoie moi, merde !

- Kanos, je t’assure que cette arme existe vraiment. Laissez-moi mettre mon armure et prendre mon arme. Je viens de loin et je voudrais repartir chez moi glorieux. Cette chasse me satisfera au plus haut point.

- Bon, ça marche. On se retrouve ici dans 30 minutes. Si tu n’es pas à l’heure, on part sans toi.

- Compris. "

 Loïc partit alors en courant pour retourner se préparer. On l’attendit 30 minutes comme convenu et il revint à temps, en armure. Son armure était étrange. Elle était blanche avec de nombreuses pointes plus marronnâtres sur les bords. Il avait dans son dos un grand bâton semblait provenir du même monstre que son armure. Une des extrémités était repliée sur elle-même et une perle bleue brillait à l’autre bout de l’arme. Loïc avait enfin un insecte géant accroché au bras, qui remuait les ailes de temps en temps. Loïc dit alors :

" - Me revoilà, prêt à chasser. On y va ?

- Ici, c’est pas toi qui donne les ordres. Répliqua Lucien sévèrement. Donc je disais, on peut y aller ?

- Tout le monde est prêt, c’est parti ! dit Malo tout joyeux.

- Euh, excusez-moi, j’ai juste une petite chose à régler avec le chef de la guilde avant de partir. Vous permettez ? demandai-je.

- Bien sûr mais dépêche-toi. Dit Lucien sévèrement. "

Je partis alors voir le vieillard qui picolait encore et lui demanda ma requête qu’il accepta exceptionnellement. Lorsque que je revins vers le groupe, ils me demandèrent ce que c’étaient et je leur répondis qu’ils allaient le voir par eux même.

Nous partîmes donc dans le désert, chacun avec sa torche, illuminant un peu la noirceur de la nuit. Une fois arrivé dans la zone de chasse, nous nous répartîmes les tâches :

" - Il nous faut un plan d’action efficace si l’on veut pouvoir réussir chacun de nos objectifs. On va donc faire deux groupes, l’un cherchant Manon, l’autre le deviljho. Lorsque l’un trouve son objectif, il soufflera dans sa corne de chasse. Fis-je. Pour les groupes, je propose Kanos et Malo car vous faites un duo hors pair. Vous chercherez le Vorace pendant que moi et Loïc nous partirons chercher Manon. Ca vous va ?

- Oui, dis Malo.

- Dans ce cas, je suis désolé de te dire que ton combat face au deviljho touche à sa fin car c’est moi qui vais le tuer, affirma Kanos.

- Tant que je chasse avec vous, tout me va, fis alors Loïc. "

Chaque groupe partit de son côté. J’arrivai à un moment avec Loïc dans une petite grotte. Il y avait une vingtaine de jaggis à l’intérieur qui allait et sortait par de petites galeries naturelles. Deux jaggias dormaient profondément au sol. Loïc et moi avons tués les quelques petits raptors qui trainaient et une fois le silence retombé, nous nous mîmes à inspecter toutes les galeries dans lesquelles Manon aurait pu à se réfugier. Malheureusement, aucune d’elle n’abritait la jeune fille. Nous continuâmes les recherches en nous enfonçant de plus en plus dans le noir. Ce n’est qu’après une petite demi-heure de recherches intensive que nous en sommes arrivés à la conclusion qu’elle n’était pas ici. En ressortant, nous vîmes à l’entrée un petit groupe de jaggi qui semblait s’exciter sur une proie au sol. Probablement un aptonoth qu’ils avaient réussi à faire fuir jusqu’ici avant de le tuer. En nous approchant, nous vîmes que la proie en question était une chasseresse en armure d’acier. Il s’agissait de Manon. Elle se débattait pour repousser les petits jaggis qui n’arrêtait pas de la mordre, tentant de briser son armure. Eliminant avec une grande simplicité tous les petits monstres, je relevai ensuite Manon qui me dit :

" - Qu’est-ce que tu fais ici toi ?

- Mais enfin Manon quelle question ! Je suis venu te ramener au village en attendant au moins que l’on tue le Vorace.

- Mais je ne veux pas de ton aide ! Je sais très bien me débrouiller seule dans la nature !

- Je te rappelle que tu serais morte des dizaines et des dizaines de fois si tu n’avais pas été recueilli par ce qurupeco ! Donc, je te conseille fortement de me suivre et sans tarder si tu veux survivre. Regarde à quel point tu te fais victimiser par ces tout petits monstres. 

- Cela n’empêche pas que je refuse de te suivre.

- Bon, ne fait pas ton imbécile et suis moi maintenant ! On doit rentrer avant que le Vorace arrive.

- Mais tu as vu comment tu me traite ? Il est hors de question que suive une personne qui m’insulte alors que je lui sauve la vie !

- Manon ! Si tu choisis de rester ici, c’est ton choix mais il reste préférable que tu reviennes dans la ville, le temps que l’on en finisse avec ce monstre.

- Bon, bon … C’est d’accord "

Je l’aidai à se relever et nous sortîmes de la grotte avec Loïc. A la sortie, une image d’effroi nous attendait. Le Vorace était face à Kanos, qui peinait à esquiver chacune des attaques du monstre sans pouvoir riposter, Malo n’arrivant pas à attirer l’attention avec ses balles. A peine nous fûmes sortis, Lucien hurla :

" -Désolé on a pas fait le signal, cette saloperie nous a pris par surprise ! Ca vous dérangerai de nous donner un coup de main ?

- On arrive ! dis-je déterminé. Manon, tu sais par où rentrer, dépêche-toi !

- Compris !

- Loïc, rend toi utile et saute sur le monstre !

- Euh, je suis désolé mais ça va pas être possible pour le moment … Je dois d’abord récupérer du fluide sur le monstre !

- Bordel, mais t’attend quoi ? Grouille ! "

Loïc lança alors son insecte vers le deviljho. Son attention sur porta sur la petite bestiole qui se posa sur le crâne du deviljho et se mit à pomper son sang avec un dard pointu. Une fois plein, l’insecte revint sur le bras de Loïc et le piqua avant de repartir pour se poser sur la jambe de la bête. Le deviljho détourna alors son attention sur Manon qui courait pour s’échapper. Le deviljho courut vers elle, esquivant l’insecte et les balles de Malo pour finalement arriver à un mètre de la jeune fille. Celle-ci trébucha comme une fille dans un film d’horreur lors d’une course poursuite et s’étala au sol avant de reculer à quatre pattes pour s’enfuir.

C’est à ce moment, précis qu’un cri lointain se fit entendre. Le Vorace releva la tête pour voir ce qui avait provoqué ce bruit et vit au-dessus de lui le qurupeco de Manon lui sautant à la gorge. L’oiseau s’accrocha au coup du deviljho qui se mit à essayer de l’attraper avec ses petits bras inutiles. Le piaf relâcha son emprise et se mit à cogner ses silex, provoquant quelques étincelles. Il sauta alors vers le Vorace en le bloquant sous une nuée de boules de feu. Le deviljho parvint finalement à toucher le piaf, broyant un de ses silex dans sa puissante mâchoire. Le qurupeco hurla de douleur et recula. Le monstre affamé le suivit et tenta de le prendre à la gorge. L’oiseau s’envola et se mit à chanter. A ce moment, mes forces revinrent et furent même décuplés. Je partis avec Lucien et Loïc à l’assaut du monstre, voulant protéger le qurupeco.

J’avais quand même bien fait de le libérer avec l’accord du chef de la guilde avant de partir.

L’oiseau avait une aile déchiquetée et peinait à voler droit, battant frénétiquement des ailes. A ce moment, le Vorace sauta et attrapa le qurupeco à la gorge, le ramenant au sol. Le petit wyvern aviaire poussa un long cri déchirant avant de mourir dans la bouche du deviljho qui se remplissait de sang. Manon, effrayé par le spectacle qui venait de se passer était pétrifié de peur. Le Vorace avait la mâchoire détruite par le coup de Lucien de cet après-midi mais a conservé suffisamment de force dans ses autres muscles pour la faire fonctionner normalement.Cet enfer vivant lâcha le cadavre du pauvre petit oiseau avant de se concentrer de nouveau sur nous.

Loïc, prit d’effroi ne bougeai plus non plus. Il ne restait que Lucien qui était au bord des pleurs face à la toute-puissance du monstre, Malo qui continuait de mitrailler le Vorace et moi qui était sans défense face au monstre le plus puissant de la région.

Prenant mon marteau ainsi que mon courage à deux mains, je courus vers le monstre et lui déboita la mâchoire avec un grand coup de massue. Cela surpris la bête qui s’écrasa au sol, tentant vainement de se relever. Lucien en profita et trancha la queue immense du monstre. Lorsque ce dernier se releva, Loïc planta son bâton au sol en le dépliant, le projetant sur le dos du monstre. Il s’accrocha à deux entailles faites précédemment dans le combat et planta son couteau de chasse dedans. Le Vorace se débattit comme un beau diable mais Loïc resta fermement accroché. Le Vorace finit par basculer de nouveau, laissant encore une ouverture pour l’attaquer. Loïc sauta du dos du monstre pour atterrir au sol avant de reprendre son offensive avec son glaive. Le monstre se releva encore et nous balaya tous d’un violent coup de queue.

Malo descendit alors de l’endroit où il était pour nous venir en aide. Il nous apporta quelques potions que nous bûmes rapidement. Chacun se remit alors en position prêt à contre attaquer mais le Vorace recula toujours en nous fixant. A ce moment, un phénomène étrange arriva. Le deviljho s’endormit en plein milieu de la bataille !

Alors que Lucien et moi nous approchions, Loïc recula en disant :

" - Non, non, non, non, non ce n’est pas possible … Comment a-t-elle pu se propager jusqu’ici aussi vite ? "

Je ne comprenais pas ces paroles jusqu’au moment où la peau du deviljho se mit à se teindre de violet. De petits nuages de fumée violette et noire se mirent à sortir de sa bouche et de ses naseaux. Le Vorace se releva alors et hurla beaucoup plus fort que d’habitude, crachant de la fumée partout, créant une aura violette autour de lui. Lucien et moi reculèrent et Loïc cria :

" - Repli général ! Dépêchez-vous de retourner au camp si vous ne voulez pas mourir ! "

Nous l’écoutâmes sans hésiter, reprenant Manon par la même occasion qui s’était effondré en pleurs suite à la mort du qurupeco.Une fois arrivé au camp, Loïc, essoufflé nous dit :

" - Vous êtes taré d’affronter un deviljho en furie !!!

- En furie ? Mais tous les monstres sont en furie quand ils sont sur le point de mourir, dit Kanos. Seulement ce deviljho avait un comportement étrange, je n’en avais jamais vu un faire cette fumée étrange …

- Mais c’est ça la furie ! répliqua Loïc. Il s’agit d’un mystérieux virus infectant les monstres, les rendant beaucoup plus violents ! Le Vorace a dut être infecté d’une façon ou d’une autre et il risque de ravager toute la région si on ne l’arrête pas rapidement !

- Tu veux dire qu’il va être encore plus puissant et dangereux qu’avant ? demanda timidement Malo.

- Exactement … Il va donc falloir redoubler de prudence ! On a vu ce qu’il pouvait faire avec le qurupeco, alors nous ne sommes pas une menace pour lui, juste un casse-croute !

- Je sens que cette chasse va être intense … dit Lucien. Bon on y retourne ? Je suis impatient de le buter !

- Attend un peu Kanos. Nous devons nous préparer. 

- Nous préparer à quoi ? Il suffit de foncer dans le tas comme d’habitude et ça sera rapidement bouclé.

- Lucien, pour une fois on va écouter Loïc, il a l’air d’en savoir plus que nous. Dis-je alors. Il nous faut à tout prix un plan. Quelqu’un à une idée ?

- Moi. Fit discrètement Malo. Nous sommes 4 dont 3 épéistes, on peut donc faire un triangle de la mort. Je m’explique. Je me replace en arrière tout en bombardant le monstre. Il ne prête pas attention à moi, je ne serais donc pas en danger. Pour vous, vous allez entourer le monstre de sorte à former un triangle autour de lui. Le Vorace va alors se concentrer sur une personne qui devra esquiver l’attaque pendant que les deux autres attaquent le monstre. Une fois que le monstre s’apprête à attaquer de nouveau, vous refaites le triangle et on recommence. Ça demande une coordination parfaite mais je suis sûr que vous allez vous en sortir. Ça vous va ?

- C’est super, Malo ! dit Loïc. Cette technique peut être vraiment meurtrière !

- Chez nous, on aurait appelé ça : le Triangles des Bermudes, dis-je. Car tout ce qui rentre dedans n’en ressort jamais vivant.

- Sympa comme nom, affirma Lucien. Donc tout le monde est d’accord pour utiliser la technique du triangle des Bermudes ?

- Ouais !!! fis-je en chœur avec Loïc et Malo.

- Non. Dis alors Manon. Il est hors de question que je reste ici sans rien faire, sans même pouvoir venger mon oiseau. C’est moi qui tuerais ce foutu Vorace même si je dois lui arracher les os avec les dents ! Je dois venger celui qui m’a accompagné pendant près d’un an ! Donc, soit vous m’incluez au plan, soit je pars me le faire toute seule.

- Manon je comprends mais c’est beaucoup trop dangereux !

- Très bien, je vais le tuer seule dans ce cas.

- Non, d’accord, on va t’inclure au plan. Lorsque le monstre sera à terre, tu pourras le frapper mais après tu retournes te cacher, ok ?

- Pff … Bon d’accord. "

Nous repartîmes donc à l’assaut final du monstre.

En retournant à l'endroit du combat précédent, le Vorace avait disparu. Mais quelques mètres plus loin, on vit une immense tornade de foudre rouge et de fumée voilette ravager le paysage. on compris tous qu'il s'agissait de la puissance du deviljho qui était révélé. En arrivant sur les lieux, nous vîmes le monstre en train de cracher son souffle de dragon dans la tornade qui ne cessait de grandir. Puis, une fois suffisement grosse il se retourna vers nous, et d'un coup de queue, l'envoya dans notre direction. La tornade devant faire dans les dix mètres de diamètre il était impossible de l'esquiver. Je reculai rapidement pour esquiver, Loîc et Malo faisant de même. Lucien ne fut pas suffisament réactif et fut happé par l'ouragan. Je le vis s'envoler, toujours silencieux, sans même s'en préoccuper. Alors que je pleurais la disparition définitive de mon ami, Loïc et Malo me tirait pour m'éviter de subir le même sort.

Soudain, une explosion eut lieu au sommet de la tornade. cette dernière se brisa et Lucien atterrit, plantant son épée au sol. Les petites flammes au niveau de ses yeux étaient revenus et il dit :

" - Il est temps que le véritable démon tue tout ceux qui oseraient le dépasser !"

A ces mots, il fonça vers le deviljho et lui donna un grand coup de plat d'épée dans la mâchoire qui vola, prête à se détacher. Le Vorace cracha son souffle de dragon mais Lucien le bloqua avaec sa lame avant de risposter. Loïc et moi nous mîmes en position, Malo restant en arrière. Avec Lucien, nous formions désormais le triangle des Bermudes. Ce deviljho allait disparaitre de ce monde dans quelques instants. Ce dernier restait concentré sur Lucien qui esquivai avec une facilité déconcertante chacune des attaques. Loïc se mit à taillader les jambes du monstre dans l'espoir de le faire basculer. Pour ma part, je frappai le flanc de la bête. Malo tirai des balles électriques qui formaient de petits éclairs. Le Vorace se retourna à un moment vers moi et sa face m'effraya. Elle était couverte de sang, la mâchoire déboitée avec des dents qui tombaient, et la langue découpée. J'étais tellement apeuré face à cette vision d'horreur que je ne put me remettre en position à temps. Le monstre tenta de m'attraper avec sa mâchoire mais à peine fus-je à l'intérieur que ses maxilaires lâchèrent, me faisant tomber au sol et revenir à la réalité.

En me relevant, je vis Kanos foncer vers le Vorace, lui tranchant tout le flanc gauche avant de reposer un pied par terre, se retourant et se propulsant pour retourner trancher le flanc droit de la bête. Recommençant de nombreuses fois, seule sa lame restait visible lors de chacun de ses coups furtifs. Sa cible ne savait plus où donner de la tête et finit par soulever sa patte en l'air avant de la rabattre au sol pile quand Lucien passa dessous, l'éclatant contre le sol. Le deviljho hurla et appuya encore plus sur Lucien. Ce dernier s'enfonçait peu à peu dans le sol, inconscient. Soudain, alors que le monstre avait enfoncé sa patte d'au moins un mètre dans la terre, celle-ci remonta peu à peu. Le monstre ne semblait pas réagir volontairement comme ça et envoya toute sa force dans sa jambe. Alors que Loïc profitait de ce moment d'inattention du monstre pour lui envoyer son insecte, Malo changea de munitions, me laissant le seul inactif à contempler cette scène incroyable. La main de Lucien apparut alors, sous la patte du Vorace, remontant petit à petit avec une force inouïe. Le chasseur réapparut alors, son épée dans une main et la patte du deviljho dans l'autre. Kanos se hissa, sans grande difficulté hors du trou, repoussant de sa main libre le monstre. Une fois dégagé, l'épéiste attrapa fermement le pied griffu de son adversaire et l'envoya sur Malo avec une force titanesque ! Le petit artilleur qui avait compris ce qui se passait, attendit que le deviljho retombe devant lui, allongé au sol, la gueule grande ouverte. A ce moment, le petit artilleur planta son flingue dans la bouche du Vorace, et pressa la détente. 3 munitions fragmentations sortirent et atterirent directement dans la gorge de la bête. Le recul permit à Malo de se dégager, échappant au choc. Les flammes des explosions ressortirent de la bouche du deviljho qui après ce coup dévastateur arriva à se relever et tenta de crier sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche. Malo avait dut lui détruire les cordes vocales ! Notre trio de chasseurs au corps à corps en profita pour attaquer de nouveau ce monstre. Loïc sauta par dessus le monstre en lui lacérant le dos de coups pendant que Lucien lui passait sous le ventre en glissant sur le dos tout en lui tranchant le ventre. Pour ma part, je faisais balancer sa mâchoire de gauche à droite à grand de marteau toujours plus puissant. Le deviljho, ne pouvant plus bouger, nous dégagea d'un grand coup de queue circulaire. Mais alors que nous fûmes tous expulsés, le monstre continua de tourner, de plus en plus vite, créant une aura de vent, mélangé à la fumée violette ainsi que les éclairs rougeâtres. Le deviljho fut rapidement englouti par sa propre attaque qui soudain disparut, comme aspiré par le corps du monstre.

C'est alors que sa peau vira au vert-brun, et que son crâne disparut sous un nuage de foudre noire, ne laissant apparaitre que ses deux petits yeux rouges vifs, lui donnant un air encore plus démoniaque que jamais. Ce monstre était increvable et le combat commençai à durer, nous faisant perdre nos forces à chacun, peu à peu. Le Vorace, cracha alors une immense vague d'élément dragon que chacun se prit de plein fouet. Les picotements que provoquaient cette attaque dans tout mon corps me perturbaient grandement. Je tentais d'attaquer malgré ces picotements mais ils étaient tellement puissants que j'étais cloué au sol sans pouvoir bouger. Tout le monde était dans le même état que moi, même le tout puissant Lucien qui semblait pourtant gérer la situation il y a quelques minutes. Soudain, je me dis que si nous n'exterminions pas ce monstre maintenant, il reviendrait ravager Tanzia, et cette idée me fut insoutenable à l'idée de tout ces morts déclarés cet après-midi. La fin de la nuit approchait et je commençai à fatiguer sérieusement. Je parvint à me relever avec la plus grande des peines et dans un ultime effort, je repris mon marteau, et me dirigeai lentement vers la bête qui commençait à se diriger vers Malo pour l'achever. Je trainai mon arme et arriva derrière le monstre qui se retourna vers moi, sentant probablement ma présence. Soulevant mon marteau, je lui donna un coup sur le crâne, ce qui eu pour effet de le surprendre. Mais mon répit fut de courte durée lorsque je vis mon marteau rentrer en contact avec les éclairs noirs du Vorace, ce qui eut pour effet de consumer mon arme, ne laissant qu'un tas de cendres à mes pieds.

Ne réfléchissant même pas à la situation, je me mis à frapper ses jambes avec mes poings. Le monstre m'attrapa encore une fois avec sa mâchoire et me lança à plusieurs mètres de lui. Je retombai alors au sol en roulant avant de me cogner contre une immense fourmilière qui s'effondra sur moi. Je parvins à me sortir des décombres et je vit les autres dans la même situation que moi. Leurs armes se consumaient dans leurs mains les laissant sans défenses, avant de se faire contrer par les puissantes attaques du Vorace, toujours inarrêtable.

Alors que tout le monde se retrouva cloué au sol, j'étais le seul encore debout. Je m'avançai en boitant vers le Vorace qui cracha un immense tourbillon de foudre noir dans le ciel, comme pour montrer sa supériorité infinie. Sortant mon petit couteau de chasse, je tentai de lui planter dans la jambe mais il évita mon coup, redirigeant son souffle draconique vers moi. Roulant sous ces jambes je pus esquiver in extremis avant de lui poignarder le ventre violement, perçant sa peau dure et épaisse. Je retirai mon arme et reçu quelques gouttes de sang noir. Ce monstre invunérable ne voulait pas mourir ! Je recommençai plusieurs fois la même technique et le monstre recula pour m'achever mais je roulai de nouveau sous ses jambes. Nous reculions peu à peu vers le canyon délimitant la zone de chasse. Je me souvint que cet endroit était plutôt profond car c'était ici que m'avait emmené le nibelsnarf durant notre chasse.

Après quelques roulades, nous étions au bord du ravin et dans un effort surhumain, je plantai mon couteau dans la jambe du monstre et appuya de toute mes forces, le faisant basculer dans la crevasse. Un bruit sourd se fit entendre et puis plus un son. Etait-il mort ? Il n'y avait qu'un moyen de le savoir. Je pris mon élan pour sauter mais Manon qui était sortie de derrière les rochers me devança et sauta avant moi, me volant mon couteau au vol et tranchant les airs dans sa chute. Je la suivis et elle hurla en tombant :

" - Meurs saloperie ! Tu ne mérite pas de vivre après ce que tu m'as fais subir, ainsi qu'a mon seul ami dans ce monde ! Crève !!!"

Elle arriva au dessus du monstre qui avait perdu sa furie ainsi que sa collerette draconique. Sa peau était redevenue verte mais parsemée de tâches de sang.Manon lui planta mon couteau de chasse en plein dans l'oeil achevant définitivement la bête.

En me posant au sol, je contemplais la scène. C'était fini. Le Vorace était bel et bien mort. Malo, Lucien et Loïc nous rejoignirent, admirant ce cadavre sanguinolant tailladé de partout. Nous mîmes un temps avant de réaliser ce qui se passait réellement. Je fus le premier à véritablement saisir la situation alors je me mit à rire, suivi par tout les autres. On se félicita tous en se serrant dans nos bras en pleurant et en remerciant Manon d'avoir tué cette bête infernal.

De plus, nous allions rentrer dans la légende pour avoir tué un monstre aussi dangereux et puissant que le Vorace. Nous étions désormais les sauveurs de Tanzia ! Nous rentrâmes en héros et tout le village nous acclama en héros lorsque nous revînmes avec le cadavre du deviljho géant. Nous l'avons emmené à la forge pour nous créer un nouvel équipement. En attendant, nous allâmes sur la place principale et montant sur le promontoire de la responsable des quêtes je m'adressai au peuple :

" - Mesdames, messieurs, bonjour. En cette nouvelle journée, je suis heureux de vous annoncer qu'après avoir affronté le Vorace pendant toute la nuit suite à l'attaque que nous avons subit hier après-midi, nous avons réussi à l'exterminer définitivement. Vous pouvez donc dès maintenant reprendre votre vie tranquille car les chasseurs Loïc, Manon, Malo, Kanos et moi même Ender, ont tués ce démon."

A ces mots, toute la population s'écria "Vive les chasseurs, vive nos héros ! Gloire aux tueurs de Vorace !"

La journée entière fut une journée de fête où chacun participait à sa façon. Toute la journée, je fis défiler sur mes genoux les enfants qui venaient nous voir pour pouvoir ensuite se vanter auprès de leurs amis d'avoir été aux côtés de légendes comme nous. Cela déplaisait un peu à Kanos qui ne voyait pas le fait d'être une légende de cette façon. A la fin de la journée, un immense festin fut organisé en notre honneur et après cette incroyable fête nous partîmes tous nous coucher car cela faisait deux jours que nous n'avions pas dormi.

Le lendemain matin, Loïc vint chez nous et dit :

" - Les amis, je vous remercie pour cette merveilleuse chasse. Je serai bien resté chasser un peu plus longtemps à Tanzia car c'est une région magnifique mais sans mon insectoglaive je ne suis plus rien. Je dois donc repartir chez moi. Au revoir et encore merci beaucoup.

- Attend ! criai-je. Chez toi, les monstres sont-ils semblablent à ceux de chez nous ? Ou sont-ils tous différents ?

- Il y a beaucoup de monstres différents, bien sur. Vous souhaitez venir ?

- Avec tout le groupe on s'est dit que nous voulions avoir de nouvelles sensations et que nous devions enquêter sur cette maudite furie.

- Pour les sensations, vous n'allez pas être déçu, les chasseurs de chez nous sont des adeptes du combat aérien, tout comme moi. Vous venez alors ?

- Avec plaisir. dit Lucien. Et puis j'ai encore une chose à régler dans ta région car c'est aussi celle d'où je viens.

- Dans ce cas, nous partons demain par bateau ! Préparez vos boissons fraîches car on va traverser le désert !"

Nous fîmes tous nos bagages le jour même et allâmes chercher nos nouveaux équipements l'après midi. Malo avait pu conserver son équipement car il chassait à distance mais Lucien changea totalement. Il opta pour une armure en deviljho, recouverte de dents un peu partout, lui donnant un air badass. Il changea aussi d'épée pour en avoir une plus massive avec des fentes sur le tranchant laissant échapper de l'élément dragon lorsque l'on appuie sur un bouton sur le manche de l'arme. pour ma part, je fis fabriquer un nouveau marteau ressemblant à la tête du deviljho, et qui laisse aussi ce fameux élément sortir du haut du crâne ainsi que de la bouche en appuyant sur le bouton.

Le lendemain matin, Loïc vint nous chercher vers 6h du matin, alors que nous étions encore tous au lit. Il nous hurla de nous dépêcher, le bateau partant dans une heure. Nous pressants tous, Lucien ferma la porte de notre logis à clé, avec Zini sous le bras. Nous courûmes pour avoir le navire et nous arrivâmes juste avant le départ. Nous étions peu nombreux à bord, simplement notre groupe et quelques marchands avec leur cargaison.

Nous partions pour Val Habar qui nous attendait à l'autre bout du désert avec tout ces mystères et ces aventures.

Que la véritable histoire commence !

 

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