L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]

Chapitre 67 : Fin de soirée

3612 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 19/12/2024 10:14

Chapitre 67 : Fin de soirée


Point de vue d’Hanako


La soirée défile et comme d’habitude Naruto et Sakura tentent d’en savoir plus sur leur mystérieux senseï.

-         Il dort à droite ou à gauche ? demande Naruto.

-         C’est vraiment une question importante pour toi ? réplique Rinko.

-         Moi je suis prêt à parier qu’il dort du côté de la porte, dit pensivement Minato.

-         C’est exact senseï, réponds-je.

-         Sans doute pour être en première ligne en cas d’attaque dans la maison, il est vraiment trop prévoyant, mais encore une fois, bien formé, soupire Minato.

-         Je crois sincèrement qu’il s’en fiche, dis-je.

Ils me regardent tous avec des yeux ronds comme si je disais une bêtise.

-         Non vraiment, vous avez une image vraiment plus rigide et méthodique qu’il ne l’est en réalité, dis-je.

-         Explique-toi ! s’exclame Sakura, les yeux curieux.

-         Je ne sais pas, je trouve que vous tentez toujours de chercher les raisons de son comportement, comme si tout était calculé au détail près, comme s’il allait choisir son côté du lit en fonction de la sécurité, ou bien ce qu’il mange selon le taux de protéines que ça lui apportera…, dis-je.

-         Bah carrément ! dit Naruto l’air de ne pas comprendre.

Je souris et je pense à lui au quotidien, avec moi :

-         Il n’est pas du tout comme ça en fait, il prend ce qui vient, il a pris le côté de la porte tout simplement parce que j’ai l’habitude de dormir de l’autre côté, au restaurant il prend presque chaque fois son plat en fonction de ce que je lui demande pour qu’on puisse partager, il régule ses horaires de travail dans Konoha selon mes horaires à l’hôpital pour passer un maximum de temps avec moi….

Ma voix se brise un peu lorsque je me rends compte de la chance que j’ai et ma gorge se noue.

-         J’ai du mal à l’imaginer détendu dans son quotidien, commente Sakura en gloussant.

-         Pourtant si, il est absolument détendu à la maison, il est toujours dans mes pattes pour m’embêter quand je cuisine, la tête sur mon épaule quand je fais des mots croisés, à m’attraper pour me remettre au lit avec lui le matin…, dis-je.

Lorsque je me rends compte de ce que sous-entend ce que je viens de dire, je rougis et plonge le nez dans ma tasse de thé tandis qu’ils pouffent tous autour de moi.

-         Je ne peux pas imaginer que Kakashi senseï ait une vie intime ! rigole Naruto.

Sakura et Minato lui mettent chacun un taquet pour le faire taire tandis que je rougis encore plus.

Rinko vient à mon secours :

-         Moi je pense que tu oublies son côté maniaque quand même en nous le présentant aussi détendu, mais c’est doute parce que tu as le même.

Tout le monde tombe d’accord là-dessus et nous rions tandis que Rinko raconte la première fois qu’il est venu ici. Il est très tard quand ils s’en vont, le petit matin je dirais et lorsque je referme la porte je fonds en larmes. Rinko, qui est resté, me prend dans ses bras gentiment :

-         Je suis sûr qu’il va bien, vraiment j’en suis sûr, dit-il.

-         En tout cas vu l’heure, c’est sûr que le dénouement a eu lieu…, murmure-je tristement.

Je vais à la cuisine pour ranger nos affaires et mes mains tremblent comme des feuilles. Rinko s’approche pour m’aider en me lançant un regard inquiet.

-         Non laisse Rinko, tu en as assez fait et puis ça m’occupera, rentre chez toi si tu veux, ça va aller, dis-je d’une voix que j’espère ferme.

-         Je pensais dormir ici si ça ne te dérange pas, je ne veux pas te laisser seule, et puis je n’ai pas envie d’être seul à attendre moi non plus…

Je lui lance un regard de remerciement et je continue mon rangement en me concentrant sur ce que je fais. Après ça, je vais me coucher tandis que Rinko s’installe sur le canapé.

Encore une fois je me concentre de toutes mes forces sur lui et les souvenirs que nous partageons et pas sur ce qu’il peut bien être en train de faire. Comme dit Rinko, je crois que j’aurais bien moins peur pour sa sécurité s’il était à la guerre, cette mission ressemble simplement à une boucherie. Se rendre à une trentaine dans un camp remplit de centaines d’ennemis au courant de notre identité, mais quelle idée...

 Minato a insisté toute la soirée sur le fait qu’il n’avait aucun doute qu’il rentrerait en vie, je devrais le croire, il connait mieux que quiconque ses capacités mais c’est tellement stressant.

La seule image qui s’impose dans ma tête est celle de son corps à moitié mort lorsque je l’avais retrouvé quand les ninjas des ronces l’avaient attaqué par dizaines et dizaines. Mais il se battait pour les retenir, il est vrai que s’il avait pu fuir, il aurait sans doute largement survécu… Si je considère que 500 ninjas les attendent prêts à se battre, et qu’ils se dispersent les quinze, chacun avec un ninja des fougères, il aurait une grosse trentaine de ninjas à ses trousses dans la forêt. Vu comme ça, il n’y a aucune chance qu’ils le tuent, il est bien trop excellent, je pense qu’il pourrait même les éliminer facilement les uns après les autres. Surtout s’ils sont deux… Mon cœur se gonfle d’espoir mais la personnalité de l’amour de ma vie me revient en pleine face.

Le seul problème finalement, serait qu’il se mette lui-même en danger en voulant sauver le ninja qu’il protège ou en voulant aider les autres, comme d’habitude. Je n’ai pas grand espoir qu’il laisse ses camarades se débrouiller, mais c’est aussi l’une de ses plus belles qualités et je l’aime comme il est, ça rend juste ses missions très inquiétante.

Je prends le temps d’endormir Rinko que je sens toujours éveillé et inquiet, si je peux lui faire passer une bonne nuit réparatrice, tant mieux. Puis je me reconcentre sur lui et rien que sur lui et je ferme les yeux pour me plonger dans des souvenirs heureux.

*

Lorsque j’ouvre les yeux, le soleil est haut, il doit être midi passé. J’enfile rapidement ma tenue de la veille pour remettre son pull et je sors de la chambre.

 Rinko me regarde les yeux encore ensommeillés depuis le canapé :

-         Il est quelle heure ? J’ai dormi comme une masse…, dit-il, étonné.

-         Bientôt treize heures, je t’ai endormi, précise-je.

Je ne tiens pas à avoir de secret, je ne vais pas utiliser mes capacités sur mes amis et ne pas leur dire. Il n’a pas l’air contrarié du tout, plutôt soulagé même :

-         Merci, si j’avais pu te le faire, je te l’aurais sans doute fait, répond-il.

Je lui souris faiblement en nous servant un petit déjeuner, j’aurais apprécié également qu’il m’endorme comme ça, je n’ai pas beaucoup dormi et très mal.

-         Je vais aller attendre aux portes, annonce-je.  

-         L’attente pourrait être de plusieurs jours, souligne-t-il.  

-         Minato dit qu’il y a environ seize heures de route alors en partant à l’aube, ils sont arrivés vers vingt-deux heures, et si on considère que ça s’est très mal passé et que c’était un guet-apens, ils sont théoriquement revenus aussitôt sur leurs pas. Donc ils arriveraient à partir de quatorze heures… Si personne ne se pointe dans l’après-midi, on pourra souffler et considérer que ça s’est bien passé. Et si des ninjas reviennent…

-         On sera fixé, je viens avec toi, répond-il avec détermination.

Un grand soleil brille dans le ciel, j’essaie de me dire que c’est bon signe et que ça signifie que je dois sécher mes larmes tandis que nous nous rendons aux portes du village avec un grand plaid et des jeux pour nous occuper.

Lorsque nous arrivons, Minato est là lui aussi, assis sur le mur d’enceinte et il saute près de nous :

-         Je vois que nous avons eu la même idée, dit-il.

-         Installez-vous avec nous, nous ne savons pas combien de temps ça peut prendre, réponds-je.

Le temps passe et quatorze heures arrive inévitablement. J’ai des bouffées d’angoisses régulières, mon cœur bat plus vite que d’habitude et je ne cesse de jeter des coups d’œil aux bois en face de nous :

-         J’ai du mal à imaginer qu’il va peut-être surgir en vie d’un instant à l’autre, commente-je.

-         Oui, et puis il y a carrément moyen qu’il soit dans les plus rapides, ajoute Rinko.

*

Nous jouons à un jeu de stratégie, à deux contre Minato, lorsque des bruits de course naissent au fond des bois, nous faisant sauter sur nos pieds. Je plaque mes mains sur ma bouche, absolument morte de peur. Ça ne s’est pas bien passé visiblement.

 Rinko pose une main faiblarde sur mon épaule et aucun de nous de trois n’a la force de courir à leur rencontre, nous sommes tétanisés et je n’arrive même pas à me décider à lire dans les esprits qui approchent pour voir s’il s’y trouve, j’ai trop peur de la réponse.

Soudain, à la lisière des bois, des dizaines de ninjas sortent et je parcours leurs masques rapidement mais je ne trouve pas le sien. En fait, je ne trouve aucun masque que je connais et je bondis devant Minato pour le protéger par réflexe, mon chakra rose jaillissant sur mes mains tandis que je parcours rapidement les esprits des ninjas qui nous foncent dessus à toute vitesse pour comprendre la situation.

-         Ce sont les ninjas des fougères, tous, ils ne se sont même pas battus…, dis-je en éteignant mes mains.

Je me concentre pour comprendre ce qu’il s’est passé mais ils sont tous tellement fatigués que c’est très flou. Dans la tête de l’un d’eux, je vois le masque de Kakashi qui semble leur dire de partir, pourtant l’ambiance est calme dans cette « vision », ils sont cachés dans les bois, seuls, un peu stressés mais sans plus, je ne comprends rien. Que s’est-il passé ?

-         Maitre Hokage ! s’exclame l’un d’eux en retirant son masque tandis que tous les autres l’imitent.

-         Que s’est-il passé ? demande Minato avec tension.

-         L’un de vos ninjas nous a dit de partir, de rentrer le plus vite possible à Konoha, répond l’un d’eux.

Je vois l’image du masque de Kakashi surgir dans son esprit à lui aussi et mon sang quitte mon corps doucement :

-         Kakashi…, précise-je pour Minato, d’une voix sans émotion.

Mon esprit et mon cœur sont aussi vides l’un que l’autre, je n’arrive même pas à me concentrer suffisamment pour voir correctement ce qu’ils pensent entre la fatigue, l’inquiétude et mon manque de chakra que je n’ai pas encore rechargé complétement.

-         Mais pourquoi ?! demande Minato.

-         Il a dit de lui faire confiance, que les ennemis étaient au courant que c’était un piège, il a dit que nous les gênerions plus qu’autre chose et qu’ils devraient se concentrer sur notre sécurité si nous restions alors il nous a fait rentrer, continue le ninja de Mina.  

-         Quoi… ? demande Minato en se tournant vers moi, complétement perdu.  

Je me concentre et je vois dans la tête de l’homme le camp ennemi au loin, entre les arbres, en arrière-plan de Kakashi …

-         Il les a renvoyés avant d’atteindre le camp de la coalition, précise-je.

Minato hausse les sourcils, surpris, et le ninja en face de moi me dévisage avec des yeux ronds en voyant mes yeux qui luisent mais je m’en fiche, je continue de parcourir les images dans sa tête alors qu’il rejoue la scène qui a eu lieu.

J’offre un résumé à Minato :

-         Il a compris d’une façon ou d’une autre qu’ils étaient attendus et il a stoppé net leur convoi aux abords de la coalition. Il leur a dit de partir discrètement et le plus vite possible mais il ne leur a rien dit de plus…

Nous nous dévisageons avec Minato, essayant de comprendre ce qui a bien pu passer par la tête de Kakashi. Je ne comprends pas pourquoi il n’est pas reparti avec eux s’il était sûr que la coalition leur tendait un piège…

Face à notre inaction, Rinko prend les ninjas des fougères en main en leur proposant de regagner leurs chambres pour se reposer et Minato le remercie d’un signe de tête tandis que nous les suivons à l’arrière du groupe et que mon esprit se met enfin en marche :

-         Il faut que je sonde chacun de leurs esprits, dis-je avec urgence. Ils n’ont pas tous les mêmes souvenirs ou interprétations de ce qu’il s’est passé… Je capterai peut-être autre chose mais il va me falloir du temps, je n’ai pas beaucoup de chakra, j’ai tout donné à Kakashi avant son départ et je ne suis pas encore rechargée.

Minato soupire :

-         Je crois que les dés sont entre ses mains Hanako. Le temps que nous apprenions quelques détails en plus sur ce qu’il s’est passé hier soir, il sera peut-être déjà rentré, dit-il d’une voix hésitante.

-          Je vous en prie, murmure-je.

Il me lance un petit regard mais hoche finalement la tête, comprenant bien que j’ai besoin de savoir ce qu’il s’est passé.

Les hommes s’écroulent dans leurs lits tandis que des ninjas de Konoha leur distribuent à boire et à manger. Minato les informe qu’ils peuvent se reposer, mais qu’il leur serait reconnaissant de bien réfléchir à ce qu’il s’est passé pour lui donner un détail important qui pourrait lui permettre de comprendre, et la quasi-totalité joue le jeu et réfléchit.

Je parcours comme je le peux un à un les esprits qui m’entourent, mais je ne vois pas grand-chose de différent. Je perds un peu de temps parfois à simplement admirer Kakashi, en me disant que ce sont peut-être ses derniers instants que je vois là, et je dois lutter pour garder le fil. Mais je ne trouve rien de plus, il les a simplement renvoyés sans explication.

Je découvre alors que l’un d’eux s’est quand même inquiété et il leur a jeté un coup d’œil en s’éloignant : Je peux donc voir tous nos forces spéciales accroupis autour de Kakashi, l’air de discuter tranquillement et avec concentration.

-         Ils ont mis un plan en place avant d’y aller je présume… je les vois se concerter dans la dernière image que j’ai d’eux, m’angoisse-je.

-         Il sait ce qu’il fait…, tente de me rassurer Minato.

-         Vous voyez le passé ?! demande l’un des ninjas, scotché.

-         Non, tranche-je d’une voix sans appel.  

Minato m’observe fouiller encore et encore les esprits de nos invités, vidant mon chakra réemmagasiné cette nuit jusqu’à ce qu’il décide que c’est trop. Il me renvoie chez moi fermement pour que je me repose, disant que nous ne tirerons rien de plus. Et je sais qu’il a raison, j’ai beau voir la scène sous pleins de points de vue, je ne changerai pas ce qu’il s’est passé en m’obstinant. Alors j’accepte et je rentre en tanguant sur mes jambes faibles, m’enroulant dans mon plaid préféré pour m’échouer sur mon canapé, la mort dans l’âme.

J’ai maintenant la certitude que tout ne s’est pas bien passé et je n’arrive plus à respirer correctement.

Rinko passe ma porte quelques minutes après comme s’il était chez lui et vient s’installer par terre près de moi avec un livre. Il a l’air plus guilleret et détendu que cette nuit et je ne comprends pas pourquoi alors je lui demande.

-         Tu ne trouves pas que c’est une bonne nouvelle toi ?! s’exclame-t-il. Ils auraient pu nous dire qu’ils étaient tous morts et à la place ils nous apprennent que Kakashi les a renvoyés pour leur sécurité, qu’il savait que l’ennemi était prévenu de notre magouille, et qu’ils les ont laissés tranquillement au milieu des bois préparer un plan ! Pour avoir passé une mission avec lui là-bas, je peux te dire que je suis désormais complétement détendu. Tout ce qui aurait pu le tuer a été écarté, il n’a plus de ninjas à protéger et il n’y a plus de guet-apens possible, il n’est pas plus en danger que lors d’une mission lambda d’espionnage et il est très fort dans ce domaine.

Lorsqu’il dit ça, je me redresse à toute vitesse, mon âme se réchauffant subitement :

-         Tu crois ?? demande-je d’une petite voix pleine d’espoir.

-         J’en suis sûr !  Il n’y a plus qu’à attendre sagement qu’il revienne parader pour avoir encore brillé lors d’une mission ! répond-il en riant.

Ce qu’il dit fait sens, vraiment sens.

-         Tu sais quoi, je commence à te croire, dis-je en souriant enfin.

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