L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]
Chapitre 69 : Sur la piste du prophète
3548 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 21/12/2024 10:22
Chapitre 69 : Sur la piste du prophète
Point de vue d’Hanako
Comme souvent après nos ébats, je me sens toute joyeuse, euphorique et je glousse quand il me regarde de ses beaux yeux bicolores. Il est vraiment à tomber. Quand je pense que les femmes ne le voient qu’avec un masque et un œil caché et en sont déjà raides dingues, elles seraient folles de pouvoir l’admirer comme ça, sans rien. Je suis trop chanceuse et je pouffe encore en remontant le drap sur mon nez.
Il me sourit et je fonds d’amour.
- Qu’est-ce qui te fait rire aujourd’hui ? demande-t-il.
- Je me dis que les filles de Konoha mourraient de te voir ainsi, glousse-je.
Il lève les yeux au ciel et m’embrasse tendrement tandis que je pose une main possessive sur son torse, enfonçant doucement la pointe de mes ongles dans sa peau. Il me regarde faire et commente en riant :
- Oui, c’est tout à toi.
Je glousse encore de plaisir et il sourit en me couvant des yeux. C’est tout à moi. Mais qu’ai-je donc fait pour mériter un tel trésor ? Il est aussi beau que gentil, aussi sexy que prévenant, aussi tendre que bienveillant, aussi câlin qu’intelligent, et la liste est encore longue... Je caresse sa joue du bout des doigts, on ne soupçonne pas sa douceur infinie quand on le voit comme ça, il a l’air dur et intransigeant alors qu’il est tout l’inverse avec moi.
- Je t’aime tellement, dis-je.
- Et moi je t’aime encore plus, répond-il en embrassant ma joue.
S’il savait comme c’est impossible, je lui voue presque un culte. Je veux être à lui pour toujours et je me mords la lèvre en m’imaginant être sa femme un jour, j’en mourrais de joie.
- Qu’est-ce qu’il y a cette fois ? rit-il en caressant ma lèvre coincée entre mes dents.
- Rien je t’admire, réponds-je.
Ces derniers temps, le sujet du mariage est beaucoup revenu sur le tapis et j’ai eu tellement peur que ça le panique lorsque Naruto lui a demandé son avis. Heureusement il est resté très calme et n’a pas pris peur.
Chaque fois que le sujet est abordé, j’angoisse tellement que ça soit le déclic qui le fasse partir en courant… Je ne désespère pas qu’il me demande un jour d’être sa femme et j’attendrai le temps qu’il faudra. Je me doute que je risque d’attendre un moment après avoir attendu environ huit mois après notre premier baiser pour qu’il formule à voix haute que nous soyons un couple. Je me fiche du temps qu’il met à passer les étapes dans sa tête, je ne lui en ai jamais voulu, je sais qu’il est différent des autres, et c’est ce qui fait qu’il est si parfait, peu importe les petites difficultés relationnelles qu’il peut avoir.
- Tu mords encore ta lèvre, me fait-il remarquer.
- Il faut dire que tu es vraiment très beau, réplique-je d’un air taquin tandis qu’il lève encore les yeux au ciel.
- Et toi, tu es la plus jolie femme du monde, chuchote-t-il.
- Je ne saurais pas dire si tu es le plus bel homme du monde…, commence-je.
Il fronce les sourcils, pas content.
- C’est parce que je ne vois pas les autres hommes ! finis-je en gloussant.
Il mord ma joue et me chatouille gentiment tandis que je me tortille pour lui échapper en riant quelques minutes.
- Tu m’expliques pourquoi tu étais couvert de sang ? demande-je lorsque nous nous calmons.
Visiblement, je casse l’ambiance, et il se met à réfléchir. Ce n’est pas bon signe s’il hésite à me le dire mais j’attends patiemment.
- J’ai tué pas mal de monde…, répond-il d’une voix mal assurée.
- Vous vous êtes battus ? demande-je.
- Pas vraiment…, dit-il, toujours mal à l’aise.
- Kakashi pourquoi ne me dis-tu pas ce qu’il s’est passé ? demande-je en me redressant sur un coude.
Il caresse doucement mon visage et place une mèche derrière mon oreille :
- Je ne veux pas te choquer…, murmure-t-il.
- Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? demande-je en commençant à m’inquiéter.
- Nous avons tué leurs kage et une bonne partie de leurs commandants, chuchote-t-il.
Je le dévisage sans répondre, essayant de comprendre comment c’est possible.
- Ça fichera suffisamment le trouble dans leurs troupes pour qu’on puisse prendre le temps de préparer la guerre, continue-t-il.
- Mais la guerre a éclaté là-bas ? insiste-je.
- Non.
- Kakashi ! tonne-je sèchement cette fois.
- Une partie de nos troupes a occupé leurs soldats d’un bout du camp tandis qu’une autre partie, moi compris, nous sommes infiltrés jusqu’aux tentes stratégiques des dirigeants. Nous nous sommes glissés dans les tentes et nous les avons tous massacré par surprise, tous les kage et leurs commandants, lâche-t-il alors.
J’ai un petit mouvement de recul et mon cœur accélère quand je pense à l’horreur de cette mission, à toutes ces vies ôtées sans crier gare, sans même un affrontement, à ses habits se couvrant de sang alors qu’il assassinait des dizaines d’hommes. Mais comment peut-il endurer des choses pareilles sans broncher ?
C’était son quotidien fût un temps… et Minato s’étonne de sa part sombre, c’était une belle erreur de le diriger vers cette voie après la mort de ses camarades, quelle idée de merde, il n’y a pas d’autres mots.
Je vois qu’il aimerait prendre ma main mais qu’il n’ose pas, je sais qu’il veut être sûr que je l’aime toujours après son aveu alors je lui prends moi-même pour le rassurer :
- Ce sont eux qui ont commencé la guerre Kakashi, vous n’avez fait que donner l’avantage à Konoha, murmure-je en caressant sa joue de mon autre main.
Il ferme les yeux et appuie sa tête contre ma main, visiblement soulagé, et je décide de le prendre dans mes bras comme il aime. Je suis sûre que ça lui fera du bien après une mission aussi pénible alors je m’allonge et je l’attire contre ma poitrine, l’enveloppant de tout mon amour.
Je sens chacun de ses muscles qui se détendent les uns après les autres, et sa respiration devient plus calme et profonde. Il s’endort rapidement sur moi, tout apaisé par notre câlin et je souris. Il est extrêmement tôt pour dormir mais il en a tellement besoin, alors j’attrape un livre dans ma table de nuit et je lis quelques heures, jusqu’à ce que je m’endorme moi aussi, le laissant contre mon cœur.
Point de vue de Kakashi
Je me réveille comme un charme, j’ai tellement bien dormi contre Hanako que je me sens en pleine forme. J’entends du bruit dans la pièce à vivre et je me détends, j’avais peur qu’elle ne soit pas là aujourd’hui, et je m’étire de tout mon long pour me sortir définitivement du sommeil.
Elle doit entendre que je remue car j’entends ses pas légers approcher et elle ouvre la porte tout doucement. Lorsqu’elle constate que je suis bien réveillé, elle plonge dans mes bras pour que je la câline, me sortant l’un de ses magnifiques sourires à cent mille watts.
- J’avais peur que tu sois au travail, ronronne-je en la serrant contre moi.
- Pas aujourd’hui voyons ! Et puis j’ai besoin de prendre du recul avec l’hôpital…, dit-elle pensivement.
- Du recul ? m’étonne-je.
- Oui.
Elle a son petit air fermé, qui clame qu’elle n’a pas envie d’en parler alors je n’insiste pas.
- Alors, comment c’était d’avoir mon chakra ? demande-t-elle avec un air mutin.
- C’était incroyable ! m’excite-je immédiatement.
Je lui explique en détail toute l’opération, maintenant qu’elle est au courant de la partie glauque autant tout lui dire, et elle m’écoute attentivement tandis que je lui raconte joyeusement mon efficacité. Elle est ébahie d’apprendre à quel point elle m’a aidé, à quel point elle a eu un rôle dans cette mission et elle en rougit lorsque je la remercie en insistant sur le fait que c’est grâce à elle que j’ai senti que la coalition avait grillé notre couverture. Nous nous embrassons ensuite un peu, nous rallongeant dans son lit pour profiter jusqu’à ce qu’elle se détache de moi subitement :
- Où sont tes affaires au fait ? Je voulais les ranger ce matin mais je ne les ai pas trouvées…, dit-elle avec un air embêté.
- Je n’en ai plus, c’est mon sac de voyage que j’ai utilisé pour mettre les papiers pour Minato, j’ai laissé toutes mes affaires là-bas… Il faudra que j’aille en chercher chez moi…, réponds-je en soupirant.
Elle reste pensive et se mordille l’intérieur de la joue.
- Qu’est-ce qui te tracasse ? demande-je.
- Rien, je me disais juste que… Enfin si tu voulais…tu pourrais emmener plus que quelques tenues ici…, répond-elle en rougissant.
J’en reste complétement muet, je suis tellement content de sa proposition que je ne sais pas quoi lui dire et elle l’interprète mal :
- Oublie, je comprends si tu n’as pas envie, ajoute-t-elle rapidement, toute confuse.
- Non ! réponds-je vivement.
Elle redresse la tête pour m’observer de ses grands yeux indécis.
- Je serais ravi d’emmener plus d’affaires ici Hanako, ça me touche énormément, j’étais simplement tellement heureux de la proposition que je ne savais pas quoi dire, assure-je.
- Comme tu avais souligné devant Minato que…, commence-t-elle.
- Je suis lent, tu le sais bien, ne prends pas en compte les bêtises que je peux dire parfois lorsque je suis pris de court, la coupe-je avant de l’embrasser sur le front.
Elle passe ses bras autour de moi et je décide de lui dire ce que je ressens pour la rassurer entièrement :
- En fait, je me sens à la maison ici, c’est quand je retourne chez moi que j’ai l’impression d’être chez quelqu’un d’autre…
Un immense sourire s’étire sur ses lèvres et elle me saute dessus, me plaquant contre le matelas tandis que je ris.
*
Hanako m’a prêté un grand sac pour que je puisse aller chercher des affaires chez moi, elle ne m’accompagne pas car je veux passer dans le bureau de Minato après mais une fois seul devant mes habits, je doute. Je ne sais pas quelle quantité de choses je dois emmener… ? Je n’ai pas beaucoup d’affaires personnelles ici, simplement des habits, des livres, quelques bricoles et ma fleur. Si je vide mes tiroirs, ce serait carrément m’installer chez elle et j’ai peur de paraitre intrusif…
Une bonne partie de mes habits sont perdus en territoire ennemi puisque nous ne savions pas combien de temps nous resterions sur place si nous nous faisions intégrer à la coalition alors j’avais pris de quoi faire. Je décide donc de prendre la quasi-totalité des habits restants dans mon placard, il n’y en a pas des masses, ça ne devrait pas prendre trop de place chez Hanako. Je décide en revanche de laisser mes livres et mes bricoles ici, histoire de ne pas m’imposer chez elle avec toutes mes affaires, et j’ai de toute façon déjà quelques livres là-bas.
Je prends également ma précieuse fleur, ça me fait bizarre de ne plus l’avoir avec moi au quotidien, et même si j’ai désormais la fille, la fleur me manque pour le beau souvenir qu’elle représente, nos débuts, la naissance de nos sentiments…
Je file ensuite dans le bureau de Minato.
*
Je pose mes affaires dans un coin en entrant et il me confirme que tout le monde est rentré sain et sauf tandis que je m’approche de tous les tas de documents qu’il a déjà trié à même le sol pour avoir de la place.
- Les informations capitales, intéressantes et inutiles, dit-il en me désignant les trois tas principaux, divisés en sous-catégories.
- Alors ? demande-je.
- Rien sur l’identité de leur « prophète », mais des directives toujours plus fines et exactes, notamment notre alliance avec le pays des fougères…, dit-il en me lançant un regard sombre.
- Ce n’est pas vrai que c’est encore lui qui savait ça bordel ! vocifère-je en m’asseyant rageusement par terre près de Minato.
- C’est à se demander s’il vient de chez nous n’est-ce pas…, commente-t-il.
Il me tend les papiers du prophète, que je lis rapidement. Toujours plus de directives carrées et précises, de cette écriture stricte qui me rend fou, toujours plus de méthodes sordides et tordues pour nous empoisonner, des schémas des points vitaux avec des explications chirurgicales… Quel enfer.
Nous passons un moment à lire les papiers quand il me dit :
- Je vais envoyer quelques ninjas s’infiltrer dans la coalition, qu’ils se fondent dans leurs rangs, ils sont tellement nombreux, ils ne peuvent pas tous se connaitre. Et ils vont être tellement secoués après le massacre de leurs chefs, c’est le moment.
- Vous avez complétement raison je pense, affirme-je en continuant ma lecture.
Je ne me propose pas comme je l’aurais fait habituellement, et je sens qu’il se pose des questions.
- Saï fera partie de ces ninjas, pour m’envoyer des messages régulièrement, je pensais envoyer trois ou quatre hommes maximum…, continue Minato.
J’acquiesce en parcourant pour la deuxième fois les écrits du prophète mais je sens que Minato me fixe alors je m’explique :
- Senseï, si vous avez vraiment besoin de moi sur cette mission vous savez que j’obéirai, mais j’aimerais prendre quelques jours.
Il me regarde avec de grands yeux étonnés :
- Prendre quelques jours alors que la guerre approche ?! Voilà qui ne te ressemble pas…, commente-t-il en fronçant les sourcils.
- Je vous obéirai, quoi que vous décidiez, réponds-je simplement en lisant toujours.
Les écrits de ce prophète sont trop étranges. Tout ça est trop protocolaire, trop scientifique et de toute façon je ne peux pas m’enlever Orochimaru de la tête depuis le premier jour. Si Hanako pense que quelqu’un l’accuse à tort, soit, mais il est temps que nous allions vérifier, car nous pourrions gagner cette guerre en deux temps trois mouvements si c’était Orochimaru la tête pensante.
Minato interrompt mes pensées en me répondant d’une drôle de voix pleine d’émotion :
- Bien sûr que je te les accorde Kakashi, je me débrouillerai avec d’autres, c’est juste que j’aime bien t’avoir sur le terrain, c’est la garantie d’un travail bien fait et de très bonnes stratégies en cas de problème, comme tu l’as fait ces derniers jours. Ton commandement était prudent et très intelligent, tu as complétement redistribué les cartes, je ne serais pas étonné que tu me succèdes un jour en tant qu’Hokage.
Je relève la tête brusquement, je ne m’attendais pas du tout à ça.
- Senseï je ne pense pas…, commence-je.
- Bien sûr que si Kakashi, crois-moi, on te le proposera, affirme-t-il.
Un petit silence tombe tandis que je réalise ce qu’il vient de me dire :
- Je ne suis pas sûr de le vouloir…, murmure-je honteusement.
- Ça c’est un autre questionnement et je ne compte pas quitter mes fonctions dans les temps qui arrivent alors ça te laisse largement le temps d’y réfléchir. Qui sait, si un jour tu as une famille, le terrain ne te tentera peut-être plus autant…
Je rougis et je baisse le nez à l’évocation d’une famille, incapable de soutenir son regard fier.
- Je peux vous demander quelques jours pour Hanako également, ajoute-je d’une petite voix.
- Evidemment, répond-il.
- Je pense que nous allons partir hors de Konoha…, reprends-je en le regardant dans les yeux.
Je sais qu’il va comprendre immédiatement où je compte aller.
- Je crois que c’est une très bonne idée de tirer ça au clair, confirme-t-il. De toute façon avec le remue-ménage que vous avez dû créer, nous avons sans doute gagné beaucoup de temps.
Je récupère les quelques affaires importantes que j’avais laissé dans mon sac de mission et notamment mon précieux porte clé, puis je prends délicatement ma fleur avant de partir chez Hanako.