L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]
Chapitre 70 : Repas de famille
Lorsque j’arrive, je la trouve par terre dans la chambre en train de trier des vêtements à elle qu’elle met dans des cartons puisqu’elle a libéré quelques tiroirs pour mes affaires.
Je pose ma fleur sur ma table de nuit avec précaution et elle tourne la tête, lorsqu’elle la voit son sourire est magnifique et elle rougit de bonheur en venant me sauter dans les bras :
- Ça me touche tellement que tu l’aies gardé alors qu’on se connaissait à peine, murmure-t-elle contre moi en me serrant.
- Quand je te dis que je t’aime depuis le premier jour, réplique-je.
Elle m’embrasse amoureusement un moment et je sens toutes ses émotions la parcourir quand elle repense à tout ça.
- Je suis tellement heureuse que tu laisses plus d’affaires, piaille-t-elle lorsque je la repose.
Elle replie minutieusement chacun de mes habits avant de les ranger à leur nouvelle place, m’écartant autoritairement de la commode et je la laisse faire docilement.
- J’ai posé quelques jours de repos, annonce-je.
- Ah bon ? s’étonne-t-elle.
- En fait, je t’en ai posé aussi…
Elle me lance un regard interrogateur.
- Je pensais que nous pourrions partir quelques jours…, dis-je.
- Quoi ? En ce moment… ? demande-t-elle.
- Je me disais qu’on pourrait…, commence-je.
Je n’ai même pas le temps de finir ma phrase qu’elle sautille sur place en comprenant où je veux l’emmener.
- … aller voir Orochimaru, finis-je alors qu’elle rouvre nos tiroirs à peine terminés pour préparer des sacs joyeusement.
Je la dévisage en soupirant :
- Je ne comprends pas que tu aies envie d’aller le voir à ce point…, commente-je.
- Je ne sais pas, je me dis que je vais encore apprendre plein de choses ! répond-elle joyeusement. Et je suis sûre qu’il sera content de me voir, il doit s’ennuyer là-bas tout seul…
- On parle d’Orochimaru, il ne s’ennuie pas, il a toujours un ou deux cadavres à ouvrir, ronchonne-je.
Elle me lance un petit regard sévère mais je rue :
- Ne me regarde pas comme ça ! C’est toi qui as un comportement inadapté ! me récrie-je.
Elle se radoucit et s’assoit à côté de moi :
- J’ai lu beaucoup de choses dans son esprit Kakashi, je t’assure que je l’ai changé, véritablement et je ne vais pas le condamner alors que je vois qu’il n’est plus le même, explique-t-elle avec douceur.
- Je n’y vais pas en visite de courtoisie, la préviens-je.
- Je sais, tu penses qu’il est derrière tout ça… Je sais que non, et je compte bien rester quelques jours quand tu l’auras compris, nous n’aurons qu’à réinstaller notre chambre ! s’excite-t-elle.
- Pas question, réponds-je mollement en souriant tandis qu’elle grimpe sur mes genoux en me servant ses yeux de biches.
- Mais si, tu verras, ça va nous faire du bien un peu de temps rien que tous les deux, sans mission, ni hôpital…, murmure-t-elle, séductrice.
- Tu étudieras toute la journée…, murmure-je en sentant tout de même la chaleur se répandre en moi.
- Je n’étudie pas la nuit…, rétorque-t-elle d’une voix mutine.
Il n’y a qu’elle pour me persuader que retourner dans la tanière de ce serpent est une chouette perspective. C’est dingue.
- J’aimerais partir demain matin si ça te va… ? dis-je.
- Bien sûr mon cœur, répond-elle d’un ton plus doux que du velours.
Elle m’embrasse ardemment et le désir s’empare de moi furieusement tandis que j’attrape sa nuque pour la maintenir contre moi et que mon autre main se glisse sous son chemisier. Mais comme bien souvent on toque à sa porte, interrompant notre passion.
- Tu as raison on ne sera pas si mal là-bas…, chuchote-je avec humour.
Elle glousse puis nous nous levons pour aller ouvrir.
- Kakashi senseï ! s’écrie Naruto en entrant.
- On a amené du thé ! s’écrie Sakura en brandissant des cookies faits maison et une boite de thé.
Ce n’est pas croyable, ils passent vraiment leur temps avec moi dernièrement.
Tandis que nous nous installons, je comprends à leurs discussions qu’ils ont passé la soirée ici quand je n’étais pas là et ça me touche profondément. Rien n’aurait pu me rendre plus heureux qu’apprendre qu’elle était entourée par eux malgré mon absence. Ils piaillent tous ensemble, sauf Sasuke évidemment… Pourtant ça ne l’empêche pas de toujours être présent, il aime être avec eux, avec nous. Tout comme moi finalement, j’ai beau moins participer aux conversations, j’adore les voir réunis autour de moi et j’observe Hanako interagir avec mon ancienne équipe.
- Naruto, ne te goinfre pas de cookies, tu ne mangeras rien ce soir sinon ! gronde gentiment Hanako en caressant son bras.
Il la regarde en riant, avec son sourire d’idiot jusqu’aux oreilles et elle lui offre un magnifique sourire qui me touche. Elle est tellement douce et maternelle, je me surprends encore à rêvasser de la mère incroyable qu’elle ferait. Une main de fer dans un gant de velours, un caractère de feu caché dans une aura de gentillesse, cette femme est parfaite.
Lorsque de nouveaux coups résonnent, je me tourne vers la porte avec des yeux ronds.
- Mais qu’est-ce que c’est que ce cirque ? Vous êtes déjà là… ? marmonne-je, abasourdi, tandis qu’Hanako part ouvrir.
- C’est devenu un véritable squat ici en votre absence…, pouffe Sakura.
C’est Rinko qui entre à présent, accompagné de Saori et mon sourire s’agrandit.
- Sakura nous a dit de venir à cette heure-ci, s’explique-t-il.
Je suis heureux de les voir et ils s’installent autour de la petite table. Nous avons à peine la place de tenir autour, nous sommes tous serrés et je suis coincé entre Hanako et Sakura qui bavardent sous mon nez.
Quelques minutes plus tard, j’ai l’impression d’être dans une comédie lorsque j’entends de nouveaux pas sur la terrasse. Hanako rit aux éclats lorsqu’elle comprend que Sakura a encore invité quelqu’un et je découvre que c’est Minato qui entre à son tour.
- Senseï ?! m’exclame-je.
- J’ai pris ma fin de journée rien que pour vous ! dit-il joyeusement.
Il se coince à côté de Naruto et se joint aux conversations.
Je ne parle pas, je les regarde simplement tous et mon cœur se gonfle de joie. Les voir ainsi réunis autour de moi, ceux qui sont là depuis toujours comme Minato jusqu’à ceux qui viennent de débarquer dans ma vie comme Rinko, je suis bouleversé.
Je me prends une claque lorsque je réalise que ce n’est pas vraiment ma vie qui a changé du tout au tout depuis bientôt un an, ces gens sont là depuis des années pour la majorité, mais c’est moi et ma nouvelle ouverture aux autres qui permet ce genre de réunion joyeuse, presque familiale.
- Ça va ? me demande Hanako doucement en se penchant vers moi.
Je me plonge dans son regard doux et aimant.
- Mieux que jamais…, murmure-je.
Elle me sort l’un de ses magnifiques sourires éblouissants et j’embrasse son front avec tout mon amour, la remerciant silencieusement d’avoir été celle qui a ouvert mon cœur et permis tous ces changements.
- Vous étiez tous là avant-hier soir alors ? demande-je à la cantonade.
- Sauf moi, Rinko ne m’a pas invité ! réplique Saori en lui pinçant la joue.
- Les hommes…, soupire Sakura.
- Je suis ravi de savoir que je peux la laisser ici en toute confiance, commente-je.
- Bien sûr que oui ! Elle fait partie de la famille maintenant ! s’exclame Naruto en souriant.
Hanako rougit et je la serre contre moi puis ils me demandent de leur raconter ma mission, ce que je fais. Ils sont tous impressionnés par mon commandement et ma prise de décision et je ne sais plus où me mettre.
- En fait…, intervient Minato. Je disais justement à Kakashi que je pense qu’on lui proposera la place d’Hokage lorsque je me retirerai…
J’assassine mon senseï du regard, qui me sourit tandis que toute la tablée s’emballe autour de moi, le rire de Rinko résonnant avec force.
Naruto se redresse, les yeux brillants d’excitation :
- Alors ça, ce serait génial ! Et c’est moi qui succéderai à Kakashi senseï ! s’écrie-t-il.
- Succède donc à ton père directement ! rétorque-je.
- Ça t’irait comme un gant ma jolie, mais hors de question que je t’appelle maitre Hokage, se moque Rinko avec un sourire en coin.
- C’est un choix qui me parait très intelligent, commente Sasuke avec sérieux.
- Vous êtes d’une intelligence remarquable, confirme Sakura en hochant la tête.
Hanako me regarde devenir rouge cramoisi avec des yeux rieurs en serrant ma taille dans son petit bras.
- Arrêtez vos bêtises, on verra ça plus tard ! grogne-je.
- Oh il est timide…, blague Rinko en faisant rire tout le monde.
Minato se penche en avant pour me regarder avec une mine solennelle :
- Pendant qu’on y est, je vais en rajouter une couche, le village de Mina souhaite te mettre à l’honneur pour te remercier. Avec une médaille si j’ai bien compris… pour les avoir fait repartir en toute sécurité, dit-il.
- Rassurez-moi senseï, vous n’avez pas accepté ?! m’étrangle-je.
- Bien sûr que si, j’ai dit que tu viendrais au plus vite !
Mon visage se décompose et le sang quitte mon corps alors que Minato rit :
- Je plaisante Kakashi, respire ! J’ai dit que tu n’avais fait que ton devoir d’allié et que leur volonté de te remercier ainsi était déjà un grand honneur.
Je respire à nouveau, m’avachissant contre Hanako de soulagement et elle éclate de rire :
- Arrêtez senseï ! Vous allez le traumatiser pour de bon ! s’exclame-t-elle, hilare.
Le temps file et la nuit tombe. Hanako invite ceux qui le souhaitent à manger avec nous et tous décident de rester alors Naruto et Sasuke se proposent pour aller chercher des ramen.
L’ambiance est plaisante, les filles sont au salon et discutent entres elles doucement, créant un petit bruit de fond tandis que je suis encore autour de la table avec Minato et Rinko.
Nous discutons de la guerre à venir et Minato soupire :
- Je suppose qu’elle est véritablement lancée depuis votre … assassinat. De toute façon elle nous pendait au nez, alors il vaut peut-être mieux être les premiers à frapper, ils auraient pu attaquer Konoha sans crier gare. Il va y avoir un temps mort de quelques semaines je suppose, pendant qu’ils réorganisent leurs pays, mais c’est toujours dans ces moments-là que les cinglés prennent le pouvoir, il va falloir être extrêmement prudent. Je vais renforcer les patrouilles et rappeler toutes nos troupes au village. Je vais également suggérer aux civils de quitter le village quelques temps s’ils en ont la possibilité…
- Je me demande comment ils vont contre-attaquer…, commente Rinko pensivement.
- Bonne question, réponds-je. Déjà, il est a priori certain que leur campement va changer de place… non ?
- Oui Kakashi, confirme Minato. Ils vont même sans doute le changer de pays, pour qu’on ne sache pas du tout où ils seront… Le fameux prophète est très intelligent et il a déjà livré beaucoup d’informations sur Konoha alors je ne vais pas prendre de décision, s’il n’y en a pas, elles ne fuiteront pas en toute logique.
- Vous allez envoyer des troupes à la recherche du nouveau campement ? demande Rinko.
- Non, j’infiltre des ninjas de Konoha dans leurs rangs, nous saurons très exactement où ils seront si ça fonctionne, répond Minato.
- Brillant… Tu repars ? demande Rinko en me regardant.
- Non, sans moi cette fois.
- Il était temps que tu te reposes un peu, répond-il en hochant la tête.
Minato reprend :
- En tout cas, une fois que nous saurons où ils sont, il sera peut-être temps d’envisager de les attaquer pour de bon pour nous en débarrasser. Je préfère que les hostilités aient lieues hors de Konoha. Je tenterai la paix avant ça, même si j’ai peu d’espoir.
- Alors nous revoilà plongés dans une guerre…, commente tristement Rinko.
- Les attaques risquent de se multiplier, ils ne nous laisseront pas impunis, ajoute Minato.
- Et il faut avoir cette idée de bactéries en tête, souligne-je.
- Exact, pour l’instant nos recherches n’ont rien donné… Il faut que je demande à Tsunade de revenir au village en prévision. Sakura et Hanako vont être débordées si ça se concrétise. Aucun de vous n’a été touché par un kunaï ? s’étonne alors Minato.
- Non, nous les avons exterminés sans une égratignure, confirme-je.
- Pas moyen de savoir alors, ce sera la surprise…, soupire Rinko.
- Oui… Bon sang, quel bordel si leurs lames sont toutes contaminées désormais, m’inquiète-je.
Les garçons rentrent avec les ramen, coupant notre conversation et la soirée se passe tout aussi bien que notre fin d’après-midi.
Lorsque nos invités s’en vont et que nous nettoyons la maison, Hanako se met à rire :
- Saori dort chez Rinko ce soir ! pouffe-t-elle en débarrassant la table.
- C’est une affaire qui roule les deux…, commente-je joyeusement en nettoyant la table derrière elle.
- Oui !
Quand la pièce redevient immaculée, elle part prendre sa douche et je gratte à sa porte quelques minutes après.
*
Lorsque nous retournons dans la chambre, en pyjama, elle touche ma fleur du bout des doigts.
- Ne me l’abîme pas ou tu me découvriras en colère ! plaisante-je.
- J’aimerais bien te voir vraiment en colère après moi, je suis sûre que tu n’y arriverais pas ! dit-elle avec un sourire en coin.
Je me glisse dans le lit avec elle en réfléchissant :
- Je ne vois pas comment je pourrais être en colère après toi oui…, réponds-je pensivement.
- Si j’abîmais ta fleur ?
- Je serais profondément triste mais pas en colère, réplique-je.
- Tu étais presque en colère au restaurant l’autre jour, souligne-t-elle.
- Tu rigoles, j’étais à peine agacé ! rétorque-je. Quand je suis en colère, des gens meurent.
- Vu comme ça…, pouffe-t-elle.
- Et toi ? Tu pourrais te mettre en colère après moi ? demande-je.
- Bien sûr que oui ! répond-elle.
Je la regarde, absolument outré.
- Ne t’inquiète pas, personne ne meurt quand je m’énerve ! glousse-t-elle.
- Alors, comment es-tu lorsque tu t’énerves ? demande-je avec curiosité.
- Je crie et je m’en vais rageusement pour faire la tête, assez classique, pouffe-t-elle.
- Et je dois te courir après ou te laisser tranquille ? demande-je contre sa joue avant de l’embrasser doucement.
- Si mes mains deviennent roses, sauve-toi ! chuchote-t-elle en riant.
- Tu m’as déjà flashé par colère, pour me mettre un coup de kunaï en plus ! lui fais-je remarquer en m’en souvenant.
Elle rougit violemment :
- Tu m’avais quitté ! couine-t-elle.
Je ris doucement, trouvant que ma sentence était largement méritée mais elle a toujours le regard triste :
- Je suis désolée de t’avoir fait ça, murmure-t-elle.
- Non c’est moi qui suis désolé de t’avoir fait ça, rétorque-je en caressant sa tempe.
- Ça fera tache dans notre histoire cette rupture quand on en reparlera dans vingt ans…, rit-elle.
- Arrête, ça me dégoute rien que d’y penser, gémis-je. Mais ravi d’apprendre que tu te vois toujours dans mes bras dans vingt ans !
Elle rougit et se cache contre ma gorge :
- Je t’ai déjà dit que je voulais passer ma vie avec toi, ce n’est pas surprenant, dit-elle doucement.
Mes pensées dévient automatiquement vers ma demande, j’ai hâte d’y être, je ne sais pas comment je fais pour réussir à attendre… Ne pas acheter la bague en avance aide, même si c’est un pari risqué de la laisser à l’achat comme ça.