L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]
Chapitre 88 : L'emménagement
Ma deuxième nuit chez Hanako s’est aussi bien passé que la première et lorsque j’y passe une soirée seul ce soir-là, je ne déprime pas du tout. Je m’occupe tranquillement, faisant du ménage et des lessives pendant que je me fais à manger, tout à fait serein. J’aperçois son matou qui mange sur la fenêtre et je m’approche pour le regarder, je n’ai jamais essayé de le caresser, Hanako m’a déjà dit que c’était peine perdue.
Je ne sais pas si c’est le fait d’être seul qui me pousse à agir mais je décide d’essayer d’apprivoiser Orochimatou. Je l’ai renommé ainsi il y a quelques mois quand nous sommes rentrés et ça a beaucoup fait rire Hanako, c’est resté depuis.
J’entrouvre la fenêtre tout doucement et il se sauve, puis revient quand il voit qu’il ne se passe rien. Ça fait un moment qu’elle le nourrit mais elle n’a pu le caresser que quelques fois et il n’entre jamais. En même temps elle n’ouvre pas sa fenêtre alors il ne risque pas de venir. Je ne sais pas pourquoi je lui ouvre, ai-je besoin d’affection au point de vouloir qu’on adopte un chat ? Sans doute. Je tente d’approcher doucement ma main de lui et il saute immédiatement sur la terrasse pour me regarder avec ses grands yeux.
J’ouvre en grand la fenêtre mais je ne bouge plus d’un poil et il finit par revenir manger en me surveillant du coin de l’œil. J’approche ma main et au moment où ses muscles se tendent je maintiens ma position. Il me regarde, sans savoir s’il saute ou s’il reste.
- Je ne vais pas te faire de mal, murmure-je.
Il regarde un moment ma main puis se remet à manger. Doucement mais sûrement, et avec beaucoup de fuites de sa part, je finis par réussir à poser ma main sur sa tête et à le caresser une fois ou deux. Ses yeux sont incertains, il a l’air d’aimer ça mais il a peur.
J’arrête de le caresser et il me regarde, comme s’il ne savait plus s’il voulait se sauver ou que je continue, ça me fait rire mais je ne le touche plus. Je ne veux pas le caresser jusqu’à ce qu’il s’en aille parce que c’est trop, comme l’a sans doute fait Hanako. Je préfère le frustrer et qu’il profite avec bonheur de la prochaine fois que je le caresserai. Je suis sûr que c’est comme ça que je l’aurai, je le sens. Je ne sais d’ailleurs toujours pas bien pourquoi je tente d’adopter ce chat tout d’un coup mais bon. Je laisse la fenêtre ouverte et je m’éloigne.
Je ne sais pas trop quelle sera sa réaction quand elle verra que j’ai habité chez elle en son absence, mais je ne peux juste pas rentrer chez moi, ça me rend trop malheureux. J’envisage sérieusement de rendre mon appartement et d’en louer un autre, car je sais que je ne pourrai plus jamais y habiter. Je pourrais tout aussi bien demander un lit dans l’un des dortoirs militaires de Konoha, vu le peu de temps que je passe chez moi, ça m’éviterait de payer un appartement fantôme et j’aurais un lit à moi pour quand je ne dors pas ici.
Je trie les étagères de livres du salon pour m’occuper en me disant que ça la fera sans doute rire de rentrer et de retrouver ses livres organisés par mes soins lorsque je trouve un album photo. Il occupe le reste ma soirée, je le parcours de long en large en me demandant pourquoi elle ne me l’a jamais montré et pourquoi je n’ai pas de photo d’elle. Je prends ma préférée de l’album et je la pose sur ma table de nuit avec ma fleur. Quel bonheur de pouvoir l’admirer avant de dormir.
*
Quelques jours plus tard, je retrouve Minato dans son bureau pour faire un point sur la situation d’Iwa. Effectivement Kabuto les a approchés en leur expliquant l’histoire d’Hanako et de l’ermite et mon cœur se serre. Si Kabuto continue, tout le monde finira par être au courant des capacités d’Hanako et ça me terrifie. Pour le moment Iwa ne crois pas Kabuto puisqu’il n’est pas capable de prouver ses dires sans le livre. Minato leur a dit qu’il n’avait jamais entendu parler d’un tel livre, mais a confirmé les capacités d’Hanako, permettant ainsi de faire passer Kabuto pour quelqu’un qui cherche simplement à mettre la main sur une ninja aux capacités hors-normes par tous les moyens. Un conseil des kage des grands pays ninjas aura lieu le 1er octobre pour discuter de tout ça, en attendant, aucun kage ne prend de décision alors si une grande guerre éclate, ce ne sera pas avant un mois en théorie.
Nous envisageons de détruire le livre bien sûr, mais ce serait détruire le seul héritage d’Hanako de ses parents et de son clan alors je refuse tout net malgré l’insistance de Minato. Il est hors de question de prendre cette décision sans même lui en parler, il m’ordonne de le garder constamment sur moi en attendant, quoi que je fasse où que j’aille, ce que je fais déjà de toute façon.
Minato hésite à contacter le Raikage pour lui annoncer le retour d’Hanako au village. Je pense que c’est ce qu’il faut faire, si le Raikage apprend le retour d’Hanako à Konoha par Kabuto, ce sera très mauvais pour notre alliance. Nous décidons donc que Minato lui annoncera dans les jours qui arrivent.
*
Lorsque je rentre ce soir-là, j’entrouvre la fenêtre comme à mon habitude pour Orochimatou. Il entre désormais pour dormir à l’intérieur sur le petit coussin que je lui ai mis juste sous la fenêtre, il a bien compris que je ne l’embêtais pas, qu’il pouvait juste dormir sur un coussin confortable et s’enfuir par la fenêtre ouverte s’il a peur et ça a l’air de bien lui convenir, il ronronne pratiquement la totalité du temps qu’il passe à l’intérieur. Je me demande la tête que va faire Hanako quand elle verra ça. Je la vois déjà avec ses grands yeux émerveillés l’observer depuis le canapé.
Elle me manque trop. Je ne suis pas fait pour être celui qui l’attend à la maison, il est bien plus aisé pour moi de supporter son absence lorsque c’est moi en opération extérieur et que je suis occupé toute la journée…
Je la sens avant même de l’entendre, je perçois son chakra que je guette depuis des jours, mon cœur fait un bond dans ma poitrine et je pars à toute vitesse sur la terrasse, si vite que lorsque je sors, je n’ai qu’à la réceptionner dans mes bras car elle arrive en sautant de toit en toit. Elle atterrit dans mon étreinte en riant, me serrant contre elle de toutes ses forces et j’ai l’impression de récupérer l’autre moitié de mon âme lorsqu’elle m’embrasse passionnément.
- Tu m’as manqué ! souffle-je en me blottissant contre sa gorge.
- Toi aussi, c’était vraiment trop long sans toi ! gémit-elle en serrant ma nuque.
Je la ramène à l’intérieur, toujours dans mes bras, et je la repose une fois que j’ai fermé la porte pour l’embrasser plus longuement, jusqu’à ce que son ventre grogne et nous fasse rire. Nous nous mettons à table et discutons avec animation en enlaçant nos doigts sur la table, incapables de ne pas nous toucher continuellement.
Lorsqu’Orochimatou se glisse dans son panier, elle en lâche ses baguettes et ses yeux s’emplissent d’étoiles lorsque je lui explique toute ma stratégie pour l’amadouer. En revanche, elle les plisse lorsque je lui ordonne de ne pas s’en mêler le temps que je l’apprivoise complétement, histoire qu’elle ne lui fasse pas peur.
- Alors comme ça tu adoptes mon chat ? me taquine-t-elle.
- Je suis devenu fou sans toi…, plaisante-je en la faisant éclater de rire.
*
Elle s’allonge dans le lit contre mon torse nu et passe avec autorité mes bras autour d’elle, me faisant rire.
- Enfin ! s’écrie-t-elle.
Je serre ma prise autour d’elle et nous nous câlinons un moment ainsi, trop heureux d’être tous les deux.
- Kakashi, je peux te poser une question… ? demande-t-elle d’une petite voix hésitante au bout d’un moment.
- Evidemment.
- Que s’est-il passé chez toi ?
Je me tends et ouvre les yeux en grand, parfaitement réveillé, ne sachant pas quoi répondre. Mais elle vient à mon secours :
- C’est juste pour savoir, c’est là-bas que je suis allée te chercher en premier. J’ai eu un peu peur, j’ai cru que tu avais quitté Konoha ou je ne sais pas…, précise-t-elle doucement en caressant mes bras pour me détendre.
Je ne sais même pas par où commencer, elle va me prendre pour un dingue.
- Si tu n’as pas envie de me le dire ce n’est pas grave, reprend-elle. Tant que je te trouve ici moi ça me va !
- Je suis allé chez moi les premiers jours… mais je n’ai pas supporté, je ne me suis pas senti bien du tout, très triste, comme… comme avant…, avoue-je d’une petite voix honteuse.
Elle se tourne immédiatement pour se mettre face à moi, prenant mon visage entre ses mains tandis que j’entoure son dos pour la coller contre moi.
Elle me fixe de ses grands yeux inquiets :
- Tu t’es senti mal ? demande-t-elle avec toute la douceur qui la représente.
Elle passe doucement ses pouces sur mes pommettes pour me réconforter en crispant ses sourcils sous la peine qu’elle ressent pour moi. Je l’aime tellement, elle me donne le courage de m’expliquer :
- J’ai jeté les trois quarts de mes affaires, je ne pouvais plus les voir… elle me rappelaient trop de choses négatives. J’étais tellement angoissé tu ne peux pas imaginer… J’ai tout viré et j’ai mis celles que je voulais garder dans des cartons parce que je ne savais pas quoi en faire. Je t’assure que j’ai essayé de dormir là-bas après ça, mais quand j’ai compris que j’étais bien sur le rebord de la fenêtre simplement parce que j’étais hors de l’appartement, j’ai pris la décision de venir ici.
- Oh mon amour…, murmure-t-elle, meurtrie.
- Je suis désolé, tu n’as pas choisi le plus net…, réponds-je.
- Tu aurais dû venir dès le premier soir, réplique-t-elle en embrassant tendrement mes lèvres.
Je me sens tellement aimé, c’est dingue.
- J’ai pris ta clé, celle de dehors, comme je n’en avais pas, précise-je.
- C’est la tienne désormais ! déclare-t-elle en me souriant.
Je lui offre mon plus beau sourire à mon tour et elle se cale un peu mieux au creux de mes bras pour continuer de discuter face à moi :
- Que vas-tu faire de tes cartons et de cet appartement si tu t’y sens si mal ? demande-t-elle.
- Je ne sais pas… Je pense que je vais le rendre, ça me rend malade rien que de penser y remettre les pieds un jour. Je me suis dit que je pourrais demander un lit dans un dortoir ou une chambre de fonction à Minato. Pour le peu de temps que j’y passe de toute façon…, réponds-je.
Elle rougit alors, toute troublée, fuyant mon regard :
- Et si on mettait simplement tes cartons ici … ? propose-t-elle timidement, rouge comme une cerise.
Mon cœur accélère, je suis incroyablement heureux qu’elle me propose ça mais j’ai peur de m’emballer pour rien. Sa proposition n’est pas claire. Me propose-t-elle d’emménager avec elle ou simplement de poser mes cartons dans un coin ? Autant j’étais timide à l’idée qu’on sache que nous habitions ensemble hors mariage, autant je compte lui demander dans cinq petits jours désormais, ce qui résout tous mes problèmes de légitimité.
- Laisse tomber, si tu ne veux pas, il n’y a pas de soucis, reprend-elle, toujours aussi rouge.
Je sens qu’elle essaie discrètement de s’échapper de mes bras, complétement mal à l’aise.
- Pardonne-moi, je mets le temps comme d’habitude, je ne comprends pas ce que tu me proposes c’est tout, précise-je.
- Je te propose de mettre tes cartons ici, couine-t-elle, toujours aussi mal.
- Dans un coin ou de les ranger ici ? demande-je.
Je n’ose pas lui parler d’emménagement car j’ai peur de me tromper et qu’elle se sente forcée.
- De les ranger Kakashi, on ne va pas les laisser trainer au milieu du salon ! couine-t-elle encore d’une voix aiguë.
Elle ferme les yeux et respire un bon coup :
- Bon, peu importe si je suis ridicule et que je me prends un refus dans les dents, mais concrètement je te demande si tu veux emménager définitivement ici, avoue-t-elle.
Elle a les yeux baissés, les joues brûlantes et se mordille l’intérieur de la joue.
- Bien sûr que oui alors ! m’écrie-je.
Son corps se détend d’un coup et ses yeux s’agrandissent de surprise. Un immense sourire naît sur ses lèvres tandis que je la ramène contre moi pour l’embrasser passionnément.
Elle rompt notre baiser pour respirer :
- J’avais tellement peur que tu dises non, je ne sais pas comment j’ai trouvé le courage de te demander ça ! glousse-t-elle dans sa main.
Je regarde son visage rieur avec adoration, j’imagine sa bague à sa main et je commence à vraiment stresser en me disant que c’est dans quelques jours…
- Oui, je ne sais vraiment pas comment tu as trouvé le courage de me demander une chose aussi importante, dis-je doucement, la faisant rayonner de plaisir.
- Alors, où veux-tu qu’on mette tes affaires ?! demande-t-elle joyeusement.
- Je ne sais pas, je n’ai gardé que des livres, des habits et quelques truc par-ci par-là. Ça risque d’être rapide, explique-je.
- Quelques trucs par-ci par-là ? demande-t-elle avec curiosité.
- Des babioles, précise-je.
- Tu t’encombres de babioles toi ? s’étonne-t-elle.
- Non, les autres m’encombrent, notamment avec une tasse clamant « Le meilleur senseï » dessus, soupire-je en levant les yeux au ciel.
Elle éclate de rire :
- Sakura ? demande-t-elle.
- Naruto.
Elle rit encore plus, gigotant contre mon torse :
- Je ne devrais sans doute pas le dire, mais c’est vraiment mon préféré des trois !
Je me redresse pour la chatouiller :
- Non tu ne devrais pas le dire ! On ne fait pas de préférence parmi mes petits ! m’exclame-je.
Elle rit encore plus en se tortillant sous mes mains :
- J’étais sûre que ça t’agacerait que je dise ça ! s’exclame-t-elle.
- Démon !
Comme bien souvent lorsque je la chatouille, elle finit par se rendre en me suppliant d’arrêter puis elle se lève pour aller boire à la cuisine, tandis que je m’allonge, les bras derrière la tête, détendu comme rarement.
- Kakashi ! s’écrie-t-elle alors d’une voix blanche, prise de panique.
Avant même que j’ai finis de traiter l’information, je suis déjà en train de courir dans sa direction et je la trouve un verre à la main devant ses placard grands ouverts, l’autre main contre sa bouche, l’air atterrée. Elle tourne des yeux choqués vers moi et je m’agite :
- Je m’ennuyais…, me justifie-je honteusement.
Ses yeux passent alors sur toutes les surfaces de la pièce à vivre et elle se promène pour découvrir tout ce que j’ai déplacé en son absence.
- Je retire immédiatement ma proposition d’emménagement ! s’écrie-t-elle soudain.
Je perçois l’humour dans sa voix alors je ne panique pas :
- Hors de question, une fois proposé on ne peut plus refuser ! me récrie-je en me retenant de rire.
Elle se retourne en sautant et m’attaque, l’œil malicieux :
- Je te mettrai moi-même dehors Satanas ! s’exclame-t-elle.
J’arrête tous ses petits coups chirurgicaux en riant et je finis par l’attraper pour la prendre en câlin. Elle m’observe de son regard le plus doux :
- Comment as-tu osé faire une chose pareille ? Tu te rends compte le temps que je vais passer à tout remettre en ordre…, dit-elle en souriant.
- Je te l’ai dit, je suis devenu fou sans toi. Je t’aiderai à tout remettre si tu y tiens, réponds-je.
- On verra, maintenant que tu habites ici je dois apprendre à faire des concessions je suppose… mais il est absolument hors de question que nos futurs invités puissent voir que tu as classé les livres par couleur et ordre alphabétique, ça, c’est trop perché, même pour toi ! se moque-t-elle.
Je l’embrasse tandis qu’elle rit de ses bêtises. Quand nous retournons dans la chambre et qu’elle remarque enfin sa photo sur ma table de nuit, elle me lance un petit regard en coin un peu agacé mais ne dit rien, ce qui veut sans doute dire qu’elle m’autorise à la garder mais qu’elle dormira moins bien en sachant qu’il y a désormais un trou au milieu de son album.
- Tu as de la chance que je t’aime à la folie, me dit-elle.
- J’en suis tout à fait conscient, réponds-je.
Elle s’installe à côté de moi dans le lit et je me redresse sur un bras :
- Bon alors, ces antibiotiques, ça donne quoi ? demande-je.
- On parle de mon maitre, ils sont donc formulés et très efficaces ! rétorque-t-elle pompeusement.
- Bien, tu penses qu’on pourra avoir des seringues pour les missions ? demande-je.
- Sans problème, en arrivant j’ai d’abord déposé la formule au laboratoire, la production commence cette nuit, ils se concentrent là-dessus. Dans quelques jours on pourra déjà proposer les premières injections à ceux qui partent en extérieur. En cas de plaies, on ne cherche pas, on s’injecte la seringue et on rentre dans les plus bref délais, m’explique-t-elle.
- Et si on traine à se l’injecter ?
- Il faut que ce soit dans la première heure suivant la blessure... L’antibiotique est très efficace, il élimine les bactéries intégralement sous réserve que le corps ne soit pas surinfecté. Il éliminera tout ce qu’il peut mais s’il y a trop de bactéries, il y en a trop et il faut ajouter des doses. Donc tu ne réfléchis pas, si une lame t’effleure, tu t’injectes le produit et tu rentres pour aller en surveillance à l’hôpital. Cette formule va changer le cours de la guerre, conclut-elle.
- Surtout que Kabuto ne sait pas qu’Orochimaru nous aide à préparer de quoi lutter, donc pendant la période qu’il prend pour retomber sur ses pattes, tu peux être sûre qu’il doit multiplier à fond ses cultures pour imprégner un maximum de lames… Bon sang sans cette formule on était vraiment mal barré, réalise-je.
Elle acquiesce :
- Toutes nos troupes seraient mortes Kakashi, c’est aussi simple que ça, dit-elle d’une voix triste.
- Tu aurais pu en sauver la plupart, souligne-je.
- Bien sûr que non. J’utilise une quantité folle de chakra pour éliminer cette horreur et elle arrive à récidiver quand je m’y prends trop tard. J’ai beau toujours tout faire pour sauver la vie des gens, je n’aurais jamais pris le risque de vider mon chakra avec des patients lambda au cas où tu te fasses infecter ensuite et que je ne puisse pas te soigner. Ou Saori, Rinko, Minato, les jeunes… les gens que j’aime. Et imagine que tu sois infecté en même temps que Jun ou Saori ! Je devrais les laisser mourir ! Ou bien si tu l’étais en même temps que Naruto, tu ne me laisserais jamais te sauver toi, je le ferais quand même et tu me haïrais toute ta vie !
Son cœur accélère, elle est en panique totale alors je prends sa main pour la calmer :
- Heureusement que tu ne seras jamais face à ces dilemmes alors, affirme-je.
- Oui…, soupire-t-elle de soulagement. Bon, raconte-moi ce que tu as fait toi, ça me distraira.
Je lui raconte mes journées mornes et ennuyeuses sans elle et elle rit quand je lui dis en détail tout ce que j’ai remué chez elle, elle rit plus encore quand je lui rapporte ma conversation avec Sakura, nous qualifiant de « Monsieur Parfait et Madame Parfaite » et nous trouvant agaçants à tout réussir.
- Je suis d’accord avec elle, tu es bien Monsieur Parfait…, confirme-t-elle en m’embrassant plus chaudement.
Elle glisse sa langue sur mes lèvres en me grimpant dessus pour s’allonger de tout son long sur moi mais la culpabilité me rattrape. La seule chose que je ne lui ai pas encore dite, c’est l’affaire Hinari, je ne sais pas par quel bout commencer… Elle sent bien que je ne l’embrasse pas avec application et elle recule la tête, m’interrogeant du regard.
- Hinari aimerait que tu la prennes comme apprentie, lâche-je.
- Je t’embrasse comme ça dans le lit et tu penses à Hinari ? rétorque-t-elle avec mauvaise humeur.
Ouille, ça commence terriblement mal.
- Non, ça m’est revenu comme ça, en pensant à ce que je ne t’ai pas dit…, précise-je vite.
- Pourquoi veut-elle se former auprès de moi franchement ? Elle ne peut pas casser les pieds à quelqu’un d’autre ?! Elle est obligé de me choisir moi alors qu’elle louche sur toi ? C’est une obsession à ce point pour elle ?
Elle se redresse, droite comme un i assise sur mon bassin, les bras croisés. Absolument tous les signaux d’Hanako sont au rouge, son ton, ses paroles et surtout sa position.
Je ne sais pas quoi faire alors je pose mes mains sur ses hanches que je caresse de mes pouces pour la détendre en tâchant de réfléchir.
- Elle te veut toi car elle pense que tu es la meilleure, tente-je.
- Non mais vraiment, c’est quoi son problème ?! Est-elle folle ? Bien sûr Hinari, je vais me faire un plaisir de te former pour te rendre service pendant que tu n’aspires qu’à voler mon amoureux ! s’énerve-t-elle.
- Tout doux mon ange, panique-je doucement.
Elle plonge ses yeux dans les miens quelques longues secondes et elle se détend un peu pour m’observer avec douceur, mon regard est vraiment sa faiblesse...
Je passe mes mains sur ses cuisses pour les masser et la détendre. Je pense qu’il ne faut pas que j’aborde le sujet ce soir, ça me parait vraiment trop tendu, mais Saori m’a dit que plus je trainerais à lui dire pire ce serait, elle m’avait déjà conseillé de lui avouer d’entrée de jeu et ça fait des heures que ça traine. Il faut que je me lance, tout de suite.