L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]
Chapitre 97 : Soirée arrosée
Elle embrasse doucement mes lèvres par-dessus mon masque et tout mon corps s’affole, j’ai tellement envie de l’embrasser, j’ai besoin de sentir ses lèvres contre les miennes, de sentir son goût sur ma langue, je me tends plus encore tandis qu’elle recommence, de façon plus appuyée.
- Enlève-le…, murmure-je incapable de détacher mes bras de son dos.
Elle tire rapidement sur mon masque et nos lèvres se rejoignent enfin. Je glisse ma langue contre la sienne, explosion de sensation, bonheur brut et précieux. Je l’embrasse passionnément, comme si nous étions seuls alors que nous sommes entourés par des dizaines de personnes mais je m’en fous.
Justement, nous sommes tellement nombreux sur cette terrasse que personne ne doit faire attention au couple qui s’embrasse dans un coin, tout le monde boit et rigole avec les autres et je suis épaté de constater que personne ne nous regarde, je le sentirais à coup sûr. Enfin peut-être pas alcoolisé comme ça ceci-dit. Tant pis.
J’approfondis notre baiser, posant une main contre sa nuque et l’autre sur sa cuisse que je caresse. Il n’y a plus qu’elle, il n’y a plus que nous, dans notre bulle où je me réfugie sans cesse, je l’aime tellement, c’est dévorant, c’est divin.
Comment cela peut-il être ma vie ? Avant, j’aurais sans doute déjà été au lit en train de lire, à croire que ma vie me convenait, à savoir que je n’étais pas heureux. Et je suis là, entouré par tous ces gens que j’aime et cette fille que je vénère plus que tout.
Cette fille qui m’a fait découvrir des plaisirs dévorants. Je glisse ma main sous sa robe pour toucher un peu plus de sa peau nue et elle rougit, je sens son visage qui chauffe contre le mien et son cœur qui accélère doucement. Je mords sa lèvre gentiment, tirant dessus tandis que nous nous regardons à travers nos yeux mi-clos brûlants.
J’embrasse doucement sa mâchoire en direction de sa gorge:
- Je veux t’emmener dans la chambre…, murmure-je contre sa peau.
J’entends alors quelqu’un dans mon dos, visiblement mes sens de détection sont hors service et toute l’assemblée pourrait bien être en train de nous dévisager. Je n’arrive pas à arrêter mes baisers dans son cou pour autant et c’est avec soulagement que j’entends la voix de Rinko :
- Tu peux pas profiter un peu des gens qui sont là, Hanako tu la vois tous les jours…, se plaint-il.
- Dégage, réponds-je simplement en continuant de la manger avidement.
- Allez viens avec moi, j’ai envie de passer la soirée avec toi ! insiste-t-il.
Hanako rigole et me pousse doucement :
- Passe la soirée avec lui, je crois que tu lui manques, tu m’auras tout le reste de la nuit, ajoute-t-elle tout doucement à mon oreille.
- Je ne peux pas attendre, rétorque-je en mordant sa lèvre furieusement.
Elle rougit en regardant Rinko du coin de l’œil alors que je m’en fiche éperdument. Il a franchement intercepté pire entre nous et ça ne m’avait déjà pas dérangé. J’ai tellement confiance en lui, je lui dis tout, il sait tout et je n’ai honte de rien.
Il me cale un verre dans la main et m’entraîne avec lui vers les ninjas de Mina qui se sont mélangés à mes amis des forces spéciales. Nous passons un moment avec eux et je ne compte plus les verres que Rinko me tend, plus je bois plus je trouve tout le monde hilarant et plus je ris à n’en plus pouvoir. Particulièrement lorsqu’il leur raconte à tous l’histoire de notre amitié, complétement déformée et humoristique. Il tient son public au bout de ses lèvres, tout le monde l’écoute avec attention et rigole toutes les trente secondes, ce mec est incroyable, j’ai l’impression qu’il séduit toujours tout le monde, c’est un vrai talent. Où qu’on aille, il devient ami avec tous les ninjas qui le côtoient plus de cinq minutes.
Si j’étais Hokage je le nommerais immédiatement comme commandant de liaison dans les affaires interpays ou une connerie comme ça, j’inventerais un poste rien que pour lui... Son charisme est tellement puissant, quel atout, que fou-t-il dans les renseignements. ?! Il devrait être en pleine lumière et pas planqué parmi les espions comme moi.
Lorsque nous nous levons pour aller nous réapprovisionner une énième fois, nous ne marchons plus très droit et ça nous amuse beaucoup. Je le regarde pensivement tandis qu’il me remplit un verre en racontant n’importe quoi, que « ce verre est le verre de l’amitié » ou je ne sais quelle bêtise.
Je pose une main sur son épaule :
- Si j’étais Hokage, je créerais un poste juste pour toi, dis-je d’une voix trainante.
- Pardon ?! s’exclame-t-il en riant.
- Oui, je te nommerais commandant des liaisons interpays, ajoute-je en souriant bêtement.
- Rassure-moi, tu sais que ça n’existe pas ? glisse en riant la petite voix d’Hanako qui passe par là.
- Je viens de dire que je créerais le poste ! m’exclame-je.
- Fais gaffe à ce que tu dis mon pote, parce que tu risques bien de finir Hokage ! se marre Rinko.
Je ris :
- Peut-être bien, mais méfie-toi aussi alors…, réplique-je.
- Pourquoi ça ? demande-t-il en haussant un sourcil.
- Parce que je te nommerais immédiatement comme mon second en plus de ton nouveau poste, réponds-je comme si c’était évident.
Je vois au fond de ses yeux qu’il est profondément touché, ça m’étonne qu’il ait l’air si surpris, je l’ai naturellement tout de suite pris comme second à Mina... Pourquoi doute-il de mon affection et de mon estime pour lui ?
- Tu es mon frère tu le sais ça ? demande-je d’une voix plus que sérieuse.
Il me regarde étrangement, comme s’il pensait que je me moque de lui mais je soutiens son regard calmement pour qu’il comprenne que je suis très sérieux.
- T’es mon frère aussi Kakashi…, répond-il finalement en me prenant dans ses bras.
Nous nous serrons l’un contre l’autre et absolument toute la terrasse se moque de nous, alors nous nous détachons en riant comme des bossus avant de retourner nous assoir vers nos amis de Mina.
Je sens rapidement deux petites présences qui s’installent de chaque côté de moi :
- Alors Kakashi senseï ?! Vous faites des câlins à vos amis maintenant ! s’exclame Naruto.
- Pas que ! rétorque-je.
Je prends Naruto dans mon bras gauche, Sakura dans mon bras droit et je les presse tous les deux contre moi sous les yeux ahuris de mes poulains du pays des fougères.
- Mon équipe de Mina, je vous présente mes petits. Mes petits, mon équipe de Mina. Il doit y avoir le troisième qui fait la gueule un peu derrière nous, ajoute-je avec un mouvement de menton vague.
J’entends le petit rire de Sasuke en arrière et Sakura et Naruto se jettent un regard en riant :
- On a drôlement bien fait de venir le voir je crois…, pouffe Sakura.
- Mais bien sûr que oui ! J’adore quand vous venez ! assure-je.
- Qu’est-ce que vous entendez par vos petits ? demande un ninja de Mina.
- Kakashi senseï est notre senseï ! s’exclame Naruto.
- Ça fait longtemps que ce n’est plus notre senseï, corrige Sakura. Mais nous le considérons toujours comme tel.
- C’est chouette de conserver de bons liens comme ça, répond-il gentiment.
Je les regarde l’un après l’autre, ces gamins qui sont devenus des adultes sous mes yeux fiers au fur et à mesure de nos aventures et mon cœur frémit :
- En fait, je ne les considère pas vraiment comme mes élèves, dis-je pensivement.
- Ah bon ? s’étonne Naruto.
- Bien sûr que non, réponds-je.
- Alors vous les considérez comment ? demande l’un de mes poulains.
Je prends le temps d’y réfléchir quelques secondes :
- C’est compliqué, je les aime, nous ne sommes pas du même sang et j’ai plutôt l’âge d’un très grand frère, mais je me sens paternel avec eux, pas fraternel… Je ne sais pas si quelqu’un a déjà ressenti une chose pareille mais c’est ce que moi je ressens, explique-je avec sincérité.
Sakura et Naruto me dévisagent comme s’ils ne me connaissaient pas tandis que deux mains s’abattent sur mes épaules :
- Moi Kakashi, intervient Minato avec émotion. Je ressens la même chose pour toi, tu es comme mon fils et c’est un honneur de savoir que tu tiens à Naruto de la même façon.
Je lève le nez et je regarde Minato en souriant :
- Vous êtes mon seul père vivant depuis bien longtemps senseï…, lui dis-je.
- Je vous aime moi aussi Kakashi senseï ! s’exclame Naruto en me serrant fort contre lui.
- Et moi aussi, renchérit Sakura en me serrant à son tour.
Minato nous encadre de ses bras pour se joindre au câlin et je ris, profondément heureux.
C’est n’importe quoi, je ne contrôle rien, je ne contrôle aucun de mes gestes, aucune de mes paroles et tout le monde autour de nous nous regarde. La plupart gloussent, certains ont une réaction disproportionnée comme Gaï et d’autres me regardent avec tendresse, une autre en fait. Je quitte notre étreinte quasi-familiale pour aller la prendre dans mes bras avec un pincement au cœur.
Comment ai-je pu un jour dire à cette fille que j’étais seul ? Ça me brise le cœur. Elle est vraiment seule, pas moi. Elle n’aspire qu’à de l’amour et une famille tandis que j’avais tout ce qu’il fallait autour de moi et que je le rejetais, je suis absolument honteux.
Je glisse mes lèvres au creux de son oreille pour lui murmurer :
- Tu ne seras plus jamais seule mon ange, je suis ta famille.
Elle me regarde avec tellement d’amour et de joie avant de m’embrasser que ça me fait fondre. Je la penche en arrière en l’embrassant, pour l’amuser et entendre son rire cristallin. Lorsque je la relâche, Naruto vient la prendre dans ses bras à son tour, il la serre fort contre lui sous mes yeux attendris. Ce gamin a tellement de bon en lui, tellement d’amour et de bienveillance…
Et visiblement, la séquence émotion n’est pas finie :
- Je ne te connais pas depuis longtemps Hanako, mais je t’aime déjà. Tu fais partie de ma famille toi aussi désormais, dit-il en la serrant.
Je vois les yeux d’Hanako s’emplir de larmes tandis qu’elle le serre plus fort en lui répondant :
- Si tu savais comme ça me touche Naruto, tu es l’une des personnes les plus touchantes que je n’ai jamais vu. Depuis que Kakashi nous a présenté, je te considère un peu comme son fils et maintenant un peu comme le mien. Je serai toujours là pour toi, quoi qu’il arrive, répond-elle en le serrant maternellement contre elle.
Elle a tellement d’amour à donner, elle serait une mère si aimante et incroyable… Les « dates » de notre porte-clé me travaillent encore, je me demande si nous parlions de la même chose…
Ils échangent encore quelques paroles puis Naruto rejoint Rinko, nous laissant seuls.
- Tu vois pourquoi c’est mon préféré, pouffe-t-elle doucement en essuyant une larme de sa joue.
Je ris et je la reprends contre moi :
- C’est un peu mon préféré aussi j’imagine…, dis-je pensivement.
- Kakashi ! s’indigne-t-elle.
- Je les aime tous les trois, vraiment ! Mais ma relation avec Naruto est particulière, peut-être à cause de mon lien avec Minato… il est vraiment comme un fils à mes yeux... J’imagine très bien Sakura et Sasuke construire leur vie et s’éloigner de moi, fonder leur famille et être heureux et c’est tout ce que je leur souhaite d’ailleurs. Mais Naruto c’est différent, j’ai l’impression qu’il m’emmènerait ses enfants pour que je les vois et que je les connaisse, qu’on se retrouvera toujours autour de repas, à les voir évoluer… Je ne sais pas, je me sens véritablement lié à cette famille…
Ces histoires de famille me travaillent encore alors je prends sa main pour l’entrainer à l’écart. Vers le cerisier au fond, la terrasse s’enfonce le long de la maison, nous isolant des festivités. L’alcool me donne du courage, j’ai envie que les choses soient plus claires, j’ai envie de parler de tout ça avec elle :
- Hanako, quelles dates pensais-tu ajouter sur notre porte-clé ? demande-je sans préambule.
Elle rougit violemment encore une fois et baisse les yeux, elle ne s’attendait pas à ça visiblement :
- Je… je ne sais pas…, ment-elle.
- Je suis sûr que si, insiste-je d’un ton suppliant.
Elle se mord la lèvre et son cœur tambourine dans sa poitrine. Je la connais par cœur et je sais qu’elle ne me le dira pas, elle a toujours fait attention à ne pas me brusquer dans notre couple, je suis sûre qu’elle a peur de me faire partir en courant en me disant ce qu’elle pense… Il faudrait que j’ouvre le sujet moi-même, mais j’ai peur moi aussi, nous n’avons jamais abordé ce sujet, et peut-être que je me trompe totalement... Et si je la faisais partir en courant alors qu’elle vient d’accepter de m’épouser ?
Je mordille ma joue pensivement, nous sommes serrés l’un contre l’autre mais aucun de nous ne regarde l’autre… J’ai peur, mais parfois il faut se lancer quitte à se planter, non ? Je ne sais pas trop … Je lui lance une perche et on verra :
- Je crois qu’il y a des dates que j’aimerais ajouter si ça se présentait et que tu en avais envie…, murmure-je en rougissant.
Elle redresse brusquement la tête, les yeux écarquillés. Elle a l’air choquée, je ne comprends pas trop si c’est positif ou négatif et son cœur bat a une telle vitesse que je commence presque à m’inquiéter.
- C’est vrai ? souffle-t-elle enfin.
- Si tu en avais envie oui, sinon ce n’est pas grave, continue-je, incertain.
- J’en ai envie…, murmure-t-elle à son tour.
Cette fois c’est moi qui suis choqué. C’est une discussion lunaire, sommes-nous réellement en train d’aborder un sujet aussi sérieux sans même se le dire vraiment ? Et si nous parlions de choses différentes ? Je recommence à m’inquiéter…
- Et… combien de dates aurais-tu envie d’ajouter ? demande-t-elle sans me regarder.
- Peu m’importe, autant que tu le désireras, réponds-je.
- Une ou deux, précise-t-elle en rougissant encore plus.
- Ça me va très bien. Tu sais, déjà nous deux c’est plus que ce que j’imaginais pour moi alors… ajouter des dates… ce n’est que du bonus dans ma vie parfaite, dis-je avec émotion.
Une larme roule sur sa joue lorsqu’elle relève le regard pour se plonger dans le mien, son émotion immense me rassure, me confirmant que nous parlons bien de la même chose.
- Et tu … tu sais quand tu aurais envie d’ajouter ces dates ? demande-t-elle timidement.
- Quand tu le voudras, quand ça viendra… peu m’importe, affirme-je.
Elle se dresse sur la pointe des pieds pour m’embrasser entre ses larmes, passant ses bras autour de moi, fébrile comme tout. Je lui rends son baiser au centuple, me perdant dans notre amour inconditionnel qui nous anime depuis nos premiers moments. Nous nous embrassons longuement, vibrant de la même envie de fonder une famille tous les deux et c’est magnifique.
*
Un peu plus tard, alors que je discute avec Rinko, Gaï et Naruto, on remet un verre dans ma main, mais Hanako le retire immédiatement et se dresse sur la pointe des pieds. Je me penche sur le côté, mettant mon oreille à sa hauteur :
- Tu arrêtes pour ce soir s’il te plait, chuchote-t-elle avant de m’embrasser la joue.
- D’accord, dis-je docilement.