L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]
Chapitre 99 : TOME 5 LA GRANDE GUERRE - Chapitre 99 : Jeux d'enfants
3060 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 05/02/2025 10:49
TOME 5 : LA GRANDE GUERRE
Bienvenue dans ce cinquième (et dernier) tome ! La réécriture est en cours, tous les chapitres qui commencent avec le titre du chapitre surligné en jaune ont déjà été corrigés / reformulés. Bonne lecture !
Chapitre 99 : Jeux d’enfants
J’apprends aujourd’hui que je pars avec d’autres camarades en mission de reconnaissance le lendemain. Il y aurait une activité suspecte détectée près d’un village pas très loin de Konoha et nous allons simplement clarifier la situation, rien d’extraordinaire, aucune armée n’a été signalée, mais une petite quantité de tentes blanches cachées dans les montagnes ne nous annoncent rien de bon.
Saï donne des nouvelles quand il le peut à Minato, pour l’instant il n’y a pas de camp établi, c’est très brouillon depuis que nous avons décimé une grosse partie de leurs rangs à Mina. Ce sont toujours les commandants qui donnent les ordres, impossible de savoir où se cache Kabuto.
La coalition a été scindée en trois grands groupes, celui qui a attaqué Mina et qui n’existe plus, celui où se trouve Saï qui pour l’instant a l’air de descendre très au sud en bateaux comme l’avait suggéré Shuichi et un troisième groupe dont nous n’avons pas de nouvelles. C’est bien ce qui nous inquiète avec ces tentes, Minato craint que ce soit le troisième groupe préparant une offensive sur Konoha.
Nous sommes avec Rinko sur un terrain d’entrainement avec mes ninjas de Mina. Ça fait plus de trois semaines qu’ils sont là et leurs progrès sont fulgurants.
Rinko siffle, appréciateur :
- Ils deviennent bons tes poulains et le niveau doit grimper aussi à Mina avec tes programmes d’entrainements. Ça pourrait faire une vraie différence pour la guerre de récupérer autant de ninjas avec nous, et efficaces cette fois…
- C’est clair, nous pourrons réellement nous soutenir les uns et les autres, ils ont tous le niveau de nos chunin désormais et certains se détachent plus encore. Je devrais peut-être les emmener en mission avec moi… Ça les changerait un peu des entraînements et ce serait l’occasion de tester leur pratique sur le terrain… ? Qu’est-ce que tu en penses ? demande-je.
- J’en pense que tu as toujours de bonnes idées, répond-il.
*
Lorsque je rentre chez nous, je m’installe sur le canapé et j’étale tous leurs dossiers sur la table basse. Depuis qu’ils sont arrivés à Konoha, je note scrupuleusement tout ce que je vois chez eux, leurs points forts, leurs points faibles, leurs techniques phares, leurs qualités, leurs défauts… J’ai fait ça par réflexe et ce soir je me félicite.
J’ai besoin d’avoir en tête chaque mot de chaque page de ces dossiers, de connaitre mes troupes sur le bout des doigts si je veux pouvoir les diriger au plus efficacement. S’il y a un problème demain, je dois pouvoir savoir exactement sur qui je peux compter et pour quoi, ils ne sont jamais allés sur le terrain alors je sais très bien qu’ils se tourneront tous immédiatement vers moi pour les guider.
Hanako vient s’assoir vers moi et je passe une main autour de sa taille sans quitter mes dossiers des yeux. Je n’en ai appris que la moitié et je vois déjà des équipes que je pourrais former et qui fonctionneraient très bien ensemble.
Elle embrasse ma joue, me tirant de ma lecture :
- On devrait peut-être t’acheter un bureau…, dit-elle doucement.
- Pour quoi faire ? demande-je.
Elle me dévisage curieusement et je l’interroge du regard.
- Tu n’as pas remarqué le temps que tu passes désormais à travailler sur le canapé ? s’étonne-t-elle.
- Non…, réponds-je en fronçant les sourcils.
Je m’appuie contre le dossier du canapé, franchement surpris puisque maintenant que j’y réfléchis, elle a complétement raison. Pourquoi me retrouve-je d’un coup à avoir autant de travail quasi-administratif ?
Je tourne lentement la tête vers elle, toujours ahuri et je vois beaucoup d’humour dans ses beaux yeux.
- Qu’est-ce qui te fait rire ? demande-je.
- Rien ! pouffe-t-elle.
- Dis-moi tout de suite ou je sévis ! plaisante-je.
Ses pupilles s’agrandissent dans la seconde, mais je n’ai vraiment pas le temps pour ça. La survie des ninjas de Mina pourrait dépendre de mon travail de ce soir.
- Hanako, j’ai vraiment du travail, je ne peux pas bouger de ce canapé avant d’avoir fini, précise-je en embrassant son nez avec douceur.
Elle sourit en rougissant un peu.
- Je me disais juste que je trouve que c’est étrange que tu te retrouves à faire une grosse quantité de choses administratives et de gestion depuis que Minato t’a parlé de prendre sa relève. Il t’a envoyé à Mina à sa place, prendre le commandement du village entier sans même te donner une directive, tu aurais pu rester à Konoha et qu’il y aille lui-même, ça aurait été plus logique. Et maintenant il te confie la gestion totale de ces ninjas, c’est toi qui gères leurs plannings, leurs entrainements et même leurs missions. Tu passes des heures assis dans ce canapé à écrire des documents et composer des dossiers, au lieu d’aller en patrouille et d’être de toutes les missions.
La véracité de ses propos me saisit et j’en laisse tomber le dossier que j’avais dans la main. Je n’ai pas remarqué que je passais moins de temps en extérieur tout simplement parce que je suis heureux d’être plus avec elle ici.
- Si ça se trouve il t’a envoyé sur cette mission simplement parce qu’il savait que tu aurais l’idée d’y emmener tes ninjas, et qu’il veut que tu investisses encore plus ton rôle de dirigeant. Alors d’accord tu ne diriges pas un village, mais c’est un bon début pour voir ce que tu vaux, rit-elle.
Je la dévisage sans moufter et elle finit par caresser ma joue pour me tirer de mes pensées.
- Qu’est-ce qui te travaille ? demande-t-elle.
- Je crois que j’aime ça, ce que je fais actuellement... Pourtant j’ai toujours pensé que j’étais fait pour être constamment sur le terrain… mais depuis nous deux…, murmure-je.
- Il te connait bien, il a sans doute senti que tu étais prêt à investir ton rôle de second de façon plus classique.
- C’est moi qui ai proposé à Takahiro de prendre des ninjas de Mina, il est plutôt normal que ce soit moi qui les gère... Je ne pense pas qu’il me sente prêt au point de me déléguer une partie de son travail décisionnaire, simplement qu’il se décharge en me laissant les gérer, tempère-je.
- Je pense que tu te trompes Kakashi, parce que c’est toi qui n’es pas prêt à reconnaitre que tu es complétement capable d’avoir de grosses responsabilités et de très bien t’en sortir. Il n’y a que toi qui doutait de tes directives à Mina, au point de toutes les faire envoyer à Minato alors que personne n’a douté de tes ordres. Aucun ninja de Konoha, aucun de Mina, ni Takahiro et pas même Minato. Il n’y a que toi.
Je ne réponds pas parce que je ne sais pas ce que j’en pense, mais je caresse tendrement son dos en ramassant mon dossier par terre pour reprendre ma lecture.
Elle se lève en posant un petit baiser sur ma joue :
- Je vais prendre un bain, je te laisse te concentrer… mais envisage le bureau, tu serais mieux installé, dit-elle avant de partir.
J’acquiesce et me plonge dans mes dossiers.
Je prends encore un moment pour finir les mémorisations, je classe ensuite mes ninjas en quatre groupes prometteurs, qui fonctionneraient très bien à mon avis. Chaque groupe peut être autonome, j’ai déjà trouvé les quatre chefs, les plus intelligents et réfléchis de mes poulains qui sauront trouver des stratégies pour sortir les autres de la panade en cas de problème. J’ai divisé les meilleurs combattants, histoire que chaque groupe ait un élément fort puis j’ai réparti les derniers selon leurs points forts et faibles, les répartissant de la façon la plus équilibrée.
Je me rajoute du travail plus secondaire en préparant trois dossiers dans lesquels j’écris les règles de base de la survie en territoire hostile, je suis peut-être trop prévoyant mais sait-on jamais, ça pourrait leur sauver la vie.
Une idée me vient alors et je vais chercher le livre qu’Orochimaru a offert à Hanako sur les usages médicinaux des plantes de nos contrées. Hanako a tellement insisté sur l’importance de ce livre et elle n’a pas tort, aucun de ces groupes ne contient de ninja-médecin et en cas de blessures, il peut être effectivement vitale de connaitre certaines plantes. Je parcours le livre et je note les plus faciles à trouver et à reconnaitre tout en ayant les utilités les plus capitales. Des antiseptiques, des antidouleurs, des antibiotiques… Ils sont peut-être moins efficaces que des produits spécifiques mais ils peuvent toujours servir de traitement d’urgence en attendant un rapatriement.
Je n’en reviens pas d’avoir l’audace d’inventer ma propre façon de faire comme ça. En plus, les ninjas rapporteront mes dossiers dans leurs pays et les démocratiseront, ce sera la normalité à Mina dans quelques semaines de savoir ça, et ils le transmettront à leur genin et ainsi de suite. Tous les ninjas de Mina sauront effectuer les premiers soins d’urgence sur le terrain grâce aux plantes qui les entourent. Grâce à moi et au temps que je passe ce soir pour faire ça, grâce à Hanako qui m’a ouvert les yeux sur l’importance capitale de ce savoir et grâce à Orochimaru qui lui a enseigné toute une façon de voir le monde plus intelligente, se servant de l’environnement en sortant des sentiers battus.
C’est un drôle de sentiment de décider ainsi, de changer la façon de faire d’un village ninja entier simplement parce qu’on juge que c’est quelque chose d’important.
Suis-je légitime de leur donner une directive capitale dont moi seul ai décidé ? Ce savoir ne peut pas leur faire de mal, que du bien voir même leur sauver la vie, alors je ne risque pas grand-chose. Je referme mes dossiers et je me fais confiance.
Je me fais sans doute un peu trop confiance, parce que je prends une feuille vierge et je reprends le livre d’Hanako depuis le début, que je dévore littéralement, notant sur une feuille chaque plante et ses bienfaits que je juge intéressante à connaitre. En les étudiant directement dès l’académie ça deviendrait normal pour eux de retenir cette longue liste.
J’ai déjà une vingtaine de plantes en plus mais c’est tellement important. Je suis tenté de lire tous les livres qu’elle a ramené de chez Orochimaru maintenant. Je ne les lisais pas par principe, mais maintenant que je lui fais confiance je me rends bien compte que c’est une erreur et que je pourrais y trouver beaucoup de choses à ajouter à l’éducation des genin.
Je commence à envisager sérieusement l’acquisition d’un bureau cette fois.
Je suis absorbé par mon travail lorsqu’Hanako revient de son bain en serviette. Cette fois elle s’assoit directement sur ma cuisse et passe son bras sur mes épaules pour regarder ce que je fais. Lorsqu’elle embrasse mon cou sensuellement je ferme les yeux, transporté bien loin de mon livre.
Elle mordille doucement ma gorge avant de me murmurer à l’oreille :
- Tu as fini le travail urgent et tu pars pour deux jours, alors occupe-toi donc de ta future femme.
*
Après avoir pris une douche, je m’installe dans le lit tandis qu’elle passe sa robe de nuit et vient s’installer sur mon bassin. Je lève les mains à la verticale pour qu’elle y pose les siennes en entrelaçant nos doigts et elle affiche une petite mine :
- Dire qu’on ne dort pas ensemble demain soir… Je m’habitue à ton nouveau statut, soupire-t-elle.
- Mon nouveau statut ?
- Oui, ton statut de double commandant en chef, dit-elle en riant. C’est vrai quoi, maintenant tu gères une partie de Konoha et pratiquement tout Mina au lieu de courir en mission tous les quatre matins. Je t’ai rien que pour moi toutes les nuits et j’adore ça !
- Je vais finir par me ramollir à ne faire que de la paperasse…, ronchonne-je.
- Oui… je ne suis pas sûre que tu puisses partir en mission, tu deviens un vrai pantouflard, me taquine-t-elle.
- Mais je ne vous permets pas mademoiselle ! m’exclame-je en lâchant ses mains.
Elle se tortille de rire tandis que j’abats mes mains sur ses fesses pour lui mettre une fessée ce qui la fait plus rire encore.
- Vous avez peut-être besoin d’un peu de chakra mon commandant, je crains que vous n’arriviez pas à courir à la vitesse des autres sinon ! pouffe-t-elle.
Elle m’insuffle son chakra en s’esclaffant et elle me fait rire moi aussi tandis que je me redresse rapidement pour l’attaquer, jouant les vexés.
Elle rit aux éclat tandis que je la chatouille, se tortillant sur le matelas et collant ses mains pleines de chakra à mon abdomen :
- Arrêtez !! Commandant je fais ça pour vous ! Pour que vos camarades ne vous mettent pas la honte demain sur le terrain ! s’exclame-t-elle.
Elle me fait encore plus rire, j’aime tellement la voir comme ça, heureuse et taquine.
- Démon ! m’exclame-je en redoublant mes chatouilles.
- Non ! Kakashi ! Je t’en supplie arrête ! Je retire tout ce que j’ai dit ! couine-t-elle en riant toujours.
Je commence à me sentir drôlement énergisé et je réalise qu’elle me charge toujours :
- Arrête ! Tu vas finir par me donner tout ton chakra avec tes bêtises, dis-je en riant et la relâchant.
Elle décolle ses mains de moi en reprenant son souffle, un immense sourire toujours accroché sur les lèvres :
- Oui, je crois que je t’ai presque tout donné, pouffe-t-elle.
- Tu n’en auras pas besoin demain ? demande-je.
- Non je ne travaille pas, dit-elle en essuyant les larmes sur ses joues.
- Ça va alors, mais maintenant tu peux être sûre que ton pantouflard de fiancé sera au niveau des autres, dis-je en embrassant son front.
- Je t’ai vexé ? glousse-t-elle.
- Un peu, dis-je en souriant.
Elle pose ses mains sur mes joues :
- Kakashi, arrête de te moquer de moi, tu sais que tu es l’un des meilleurs ninjas du village. Le meilleur à mes yeux d’ailleurs.
- Je ne veux pas perdre ma place dans le classement, plaisante-je.
- J’espère bien, sinon je romps nos fiançailles, je n’épouse que le numéro un, m’embête-t-elle.
Un sourire de diable fend son visage tandis que je me jette sur elle pour la chatouiller encore.