Je t'aime moi non plus
Les garçons insistèrent pour aller manger dehors à la pause du midi. Choji était même sacrément déterminé.
- L’édition limité avec du porc, lard gratiné et cheddar sort aujourd’hui, alors on y va !
- Elle n’est là que pour 2 semaines en plus, enchérit Naruto.
Tenten fais front aux 2 garçons et pose ses mains sur ses hanches.
- C’est hyper calorique vos trucs là, je vous rappelle que je me prépare pour la compétition provinciale.
- Ça va, c’est que le 1er grade, tu réussiras haut la main, répond Naruto.
- Justement, c’est la première étape avant les compétitions plus importantes, je dois être au top de ma forme.
J’interviens en faveur de mon amie.
- Je ne sais pas ce que c’est mais peut-être qu’il faudrait attendre après la compétition de Tenten.
- Certainement pas c’est dans 1 mois ! S’indigne Choji.
Naruto me regarde sceptique.
- Tu ne connais pas les poustines ?
- Désolée, jamais entendu parler, répondis-je en haussant les épaules.
Tenten cesse de s’en prendre à Choji et me regarde intriguée.
- C’est vrai que tu viens d’un autre pays, il y a pleins de chose que tu dois découvrir.
- Je m’adapte assez facilement au changement, dis-je avec nonchalance.
Naruto saisit l’opportunité pour contrer la brune.
- C’est une bonne raison d’y aller non ? Et puis tu peux bien t’accorder quelques écarts de temps à autre Tenten, tu es déjà tellement strict dans tes habitudes que ça ne va rien changer.
Tenten est sur le point de céder. Je pose une main sur son bras fin et musclé.
- On n’est pas obligé si tu ne veux pas.
Après quelques secondes de réflexions, elle soupire.
- Naruto a raison, je me mets trop de pression. Tu verras Sakura c’est super bon.
Elle retrouve le sourire.
- Alors je vous fais confiance, rigolai-je.
Il n’en fallut pas plus pour que les garçons se lancent d’une démarche rapide vers la sortie de l’établissement.
- Doucement les gars vous allez nous semez ! Râle Tenten.
Naruto se retourne avec un sourire moqueur.
- Ça te fera perdre quelques calories miss anti-gras.
Tenten accélère le pas pour rattraper Naruto et lui taper dans l’épaule.
- Espèce de brute. Sakura défend moi.
Il se masse l’épaule en me jetant un regard de petit chien.
- Tu l’as provoquée je te signale, subis-en les conséquences.
- Ça c’est de la provocation ? Vous n’avez vraiment pas d’humour.
Naruto bougonne dans son coin, ce qui me fait rire, pendant que Tenten essaye de capter son regard pour le narguer. Choji nous devance d’au moins 3 mètres et se retourne les sourcils froncés.
- Dépêchez-vous il n’y aura plus de table !
Je presse le pas mais on est vite arrêté par le feu rouge des piétons. Choji trépigne sur place en voyant des personnes rentrer dans le restaurant juste en face. J’entends des ricanements derrière moi et me retourne par réflexe. La blonde et la rousse qui étaient avec Sasuke semblent me railler avec mépris.
- Tu as vu sa poitrine ? Quelle planche à pain, se moque la rousse.
- En plus elle n’a aucun style, argumente la blonde.
Je les ignore en leur tournant le dos, bien décidée à ne pas leur prêter attention. Heureusement le feu passe vite au vert et je m’éloigne de ces deux pestes.
Après avoir passé commande, nous prenons place à l’avant dernière table disponible. Choji avait raison, un peu plus et nous mangions debout, il nous le fait d’ailleurs bien remarquer. Nos poustines arrivent très vite, j’analyse ce que j’ai dans l’assiette. Ça ressemble à un sandwich, ils ont remplacé le pain par de la patate frit, l’intérieur déborde de viande et de cheddar fondue. Je déglutis en regardant mon assiette, l’odeur de friture me fait culpabiliser, comme l’a dit Tenten c’est très riche en gras, je devrais courir tous les jours de cette semaine pour éliminer le surplus de graisse. Je jette un œil à mes amis qui ont déjà attaqué leur assiette. Tenten a pris le même format que moi tandis que Naruto et Choji ont pris un format XXL. Je regarde les garçons dévorer leur poustines, comment peuvent-ils engloutir toute cette quantité.
- Tu ne manges pas ? Me demande Naruto d’un air sceptique.
- Si bien sûr.
Naruto arrête de manger quelques secondes pour me voir découvrir ce plat. Mes yeux s’illuminent à la première bouchée, toute culpabilité disparue.
- C’est excellent !
- N’est-ce pas ? Se réjouit Choji.
Je reprends une deuxième bouchée aussi bonne que la première. La viande caramélisée mélangée au cheddar fond dans ma bouche, si ce n’était pas si gras je pourrais en manger tous les jours. Je commence à caler arriver à la moitié de ma Poustine. Choji en ai déjà à sa 2ème et Tenten a plus d’appétit que je ne pensais.
- Je ne peux plus avaler d’avantage, soupirai-je.
Naruto se précipite pour attraper mon assiette avant Choji.
- C’est avec plaisir que je finirai ton assiette.
Je rigole en me laissant aller contre le dossier de la chaise. Tenten m’imite après avoir fini sa poustine.
- Ça fait vraiment du bien, même si ça ne vaut pas les repas royaux.
- Tu n’en demandes pas trop n’est-ce pas ? Se moque Naruto.
- Arrête, je ne digère toujours pas de louper l’excursion, ma famille vient nous rendre visite toujours au mauvais moment.
- L’excursion culturelle se fait au palais royal ? Demandai-je.
- Tu n’as pas vue ce que je t’ai montré ce matin ?
Naruto lève un sourcil interrogatif. Il est vrai que mes yeux était plus attiré par un certain délégué à ce moment-là.
- Il y avait beaucoup d’informations, me défendis-je.
- C’est une visite du palais sur une journée entière, et le midi tu as le droit à un repas préparé par les chefs cuisiniers royaux. Commence Tenten.
- Une journée ne suffit pas à tout visiter, reprend Naruto, le palais est vraiment immense.
- Et tellement magnifique.
Tenten se prends la tête dans les mains avec un air rêveur. Je n’ai jamais visité un seul palais, mon pays natal n’étant pas une monarchie.
- Comment on fait pour s’inscrire ? Demandai-je.
- Je te montrerai la feuille à remplir, me sourit Tenten.
Naruto m’offre un grand sourire en joignant ses mains.
- C’est super si tu viens, je ne serai pas seul finalement.
- Choji, tu ne viens pas ? Pourtant il y aura un repas délicieux. Interrogeai-je.
- Marcher toute la journée ne vaut pas le coup d’un repas aussi succulent soit-il, Dit-il en haussant les épaules.
- Dire que toi tu peux y aller… Bougonne Tenten.
Je sors ma carte dorée avec une pointe de culpabilité au moment de payer. Je sais que ma tante m’a dit de ne pas m’en faire, je ne peux pas m’empêcher d’y penser en utilisant de l’argent qui n’est pas miens.
Nous retournons dans l’établissement 10 minutes avant la sonnerie. Mes amis partent en direction du cours suivant, je les rejoindrais plus tard le temps de faire une halte aux toilettes. Mon prochain cours est au deuxième étage, je me dépêche de rejoindre la première cage d’escalier. Avant de monter les marches, j’entends la porte battante derrière moi se refermer et je suis propulsée contre les marches. Je mets les deux mains en avant pour amortir le choc, malgré ça mes genoux tapent contre les marches.
- Ça sent la friture par ici !
En tournant la tête je comprends que les deux pestes m’ont poussée dans les escaliers. Le sourire de la blonde est sans équivoque.
- Alors planche à pain ne peut pas se relever ?
Je ferme les yeux en entendant mon surnom attribué ce jour-même.
- Elle ne sait rien faire d’autre que lécher le sol ce laideron, rigole sa copine.
Je me relève doucement, les dents serrées. Mes genoux écorchés à cause de la chute me font un mal de chien. La blondasse qui m’avait bousculée me dévisage avec un sourire et un regard hautain. Je soutiens le regard de ces deux pestes refusant de me laisser déstabiliser. Avec un tic, la blonde perd son sourire.
- Tu en redemande ?
Sans que j’ai le temps de réagir elle m’attrape par les cheveux et tire dessus pour essayer de me faire tomber.
- Tu oses nous défier, quel culot, ajoute sa copine rousse.
Celle-ci m’attrape fermement l’épaule et me rentre ses ongles dans le bras. Je souffre mais refuse de le montrer, elles ne gagneront pas à ce jeu-là avec moi.
- Tu vas vite apprendre à rester à ta place planche à pain. Les raclures comme toi on les corrige, menace la blonde.
Elle tire encore plus fort sur mes cheveux roses, je vois son autre main s’approcher dangereusement. Je fixe résolument ses yeux bleus avec mes yeux verts. La gifle que je reçois est camouflée par la sonnerie annonçant le retour en cours pour les dernières heures de la journée.