Kiri no Kodomo

Chapitre 8 : Retour à l’académie ? Jamais

2350 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 03/07/2025 15:59

Les 5 équipes sont désormais formées, nous avons donc :


L’équipe numéro 1 avec Kazuto Yuki, Kotsuki Yuki et Hiroki Hyûga.

L’équipe numéro 2 avec Rock Lee, Neji Hyûga et Tenten.

L’équipe numéro 6 avec Renji Tazuma, Yuna Kobashi et Souta Arimura.

L’équipe numéro 9 avec Kaede Minami, Daichi Okano et Niko Hayashi.

Enfin, l’équipe 11 avec Airi Fushimi, Itsuki Morita et Miyu Sakamoto.


Chacune de ces équipes se verra attribuer un Jônin qui sera leur professeur durant leur formation de Genin. Il aura la responsabilité de les former et de les garder en vie. Kazuto et Kotsuki se regardèrent amusés à cette annonce.


Le premier Jônin à être venu à la rencontre de son équipe est un ninja de grande taille, avec une coupe au bol improbable, des sourcils épais comme des chenilles et une dégaine ringarde comme jamais les élèves présents n’en avaient vu. Son attitude très excentrique vient compléter un tableau déjà peu flatteur. Il vient pour l’équipe numéro 2, celle de Neji. Kazuto pousse un soupir de soulagement. D’un côté, il n’aura pas à supporter un tel énergumène et, de l’autre, c’est Neji qui devra se le coltiner.


Deux autres équipes partent ainsi avec leur sensei, ne restent plus que les équipes 1 et 11 dans la salle. Mizuki sensei fait toujours semblant de pas avoir demandé à Kazuto de voler un rouleau de techniques interdites, il est cependant nettement moins chaleureux qu’à l’accoutumée. Itsuki semble l’avoir remarqué, mais ne dit rien pour autant.


De toute façon, il n’en a pas l’occasion : une Jônin entre dans la salle et accapare toute l’attention. Elle aussi est excentrique, avec des cheveux courts et violets, habillée d’une simple cote de maille souple et d’un manteau long laissé ouvert. Elle semble tout de même plus supportable que le sensei de Neji.


« Salut les nazes ! Alors, qui sont les boulets qui m’ont été confiés ? »


Elle ne parle pas, elle crie. Kazuto prit pour qu’elle soit le sensei de l’équipe 11. En cherchant le regard de sa sœur, il désespère. Il voit des étoiles dans ses yeux, elle veut cette sensei.


« Anko Mitarashi, tu as la charge de l’équipe numéro 1, composée de Kazuto et de Kotsuki Yuki ainsi que d’Hiroki Hyûga. Je vous souhaite bon courage à tous les quatre. »


Mizuki-sensei, dans un ultime élan de malveillance, se délecte de voir que Kazuto n’apprécie pas son professeur. On peut clairement le voir dans son regard et dans ce sourire malsain qui déchire son visage. Quelqu’un de calculateur avec autant de rancune est forcément dangereux. Allait-il chercher à se venger ? À quel point s’était-il senti humilié ? Il fallait en parler avec Kotsuki et vite.


Anko les invite à la suivre, sortant de la salle.


« Allons boire un verre tous ensemble, je vous invite. On pourra alors faire connaissance. »


Elle les emmène ainsi déambuler dans les rues de Konoha, semblant s’émerveiller de tout. Leur promenade s’achève dans un bar à bonbons qui sert également des cocktails sans alcool.


« Alors, dites-moi tout. Qui êtes-vous, qu’est-ce que vous aimez ou n’aimez pas, ce que vous attendez de votre vie de ninja. »


Sous ses airs désinvoltes, il semble y avoir un vrai intérêt derrière la question.


« Moi en premier ! » Déclare Hiroki en se levant, la main dressée prêt à combattre n’importe qui, ou tout du moins le plafond.


« Je suis Hiroki Hyûga. Ce que j’aime, c’est prouver que c’est moi le meilleur » dit-il en pointant son pouce vers lui-même, le pied sur la table. Il fallait absolument qu’il se fasse remarquer. Entre lui et Anko sensei, c’est comme lancer deux feux d’artifice dans une poudrière.


« Ceux que je n’aime pas, c’est ces deux-là ! » Il pointe Kazuto et Kotsuki, qui lèvent les yeux au ciel, pas surpris le moins du monde par sa tirade.


« Ils passent leur temps à m’humilier, surtout elle », crie-t-il dans un geste théâtral, le doigt toujours pointé vers Kotsuki.

« Tu te sens humilié, mais elle n’a rien fait », rétorque Kazuto, prenant la défense de sa sœur.


« Qu’est-ce que tu racontes ? Elle… », commence Hiroki.


« Je t’ai battu à la loyale. » Le coupe Kotsuki avec suffisance.

— Ok. Je vois qu’il y a de l’ambiance dans l’équipe. Ça me plait beaucoup, mais finissons calmement cette présentation. » Elle sourit, mais une aura meurtrière émane d’elle.


Après quelques secondes nécessaires pour se remettre du choc, Hiroki reprend, plus calmement :

« Et je veux devenir le Hyûga le plus puissant qui n’ait jamais existé et changer notre destin à tous ! »


Ça, Kazuto ne l’avait pas vu venir. De quel destin parle-t-il ?


« Mais avant ça, il va falloir que j’éveille mes Byakugan. Ce qui ne devrait plus tarder. » Sa détermination était palpable.


« Très bien, ça a le mérite d’être clair. À ton tour. » C’était un ordre, camouflé en demande, adressé à Kazuto.


Cette première rencontre avec leur sensei est bien différente de celle qu’ils avaient vécue, Kotsuki et lui, lorsqu’ils étaient élèves à Kiri. Le souvenir s’impose à lui, aussi clairement que c’était arrivé hier.


Le Jônin qui devait les former était un ami de leur père, futur instigateur d’un coup d’état raté, Zabuza Momochi. C’était un ninja sans pitié.


Les jumeaux n’avaient que cinq ans quand il les prit en formation. Leur première interaction fut un enseignement qui restera à jamais gravé dans leur mémoire.


« Avant toute chose, je veux savoir de quel bois vous êtes fait. Pour ce faire, je vais vous dispenser votre première leçon », avait-il dit avant de disparaitre, happé par un épais brouillard qui n’était pas naturel.


« La brume est votre alliée, si vous pouvez y survivre. Alors, survivez ! »


L’heure qui suivit fut intense. Zabuza les passait à tabac. Son objectif était clair : il fallait apprivoiser la brume, s’y camoufler, ne pas se faire détecter par son ennemi, tout en étant capable de le déceler. Même s’ils arrivaient à repérer l’emplacement de Zabuza dans la brume, il était beaucoup trop fort, trop rapide pour une quelconque riposte.


Leur salut vint lorsque Kazuto comprit. Zabuza les repérait avec le son. D’un geste, il le fit comprendre à sa sœur. Dos à dos, se déplaçant aussi silencieusement qu’une ombre, calmant leur souffle et les battements de leur cœur, ils purent se cacher assez longtemps pour que Zabuza fût satisfait. Une longue année d’entrainement intensive, éreintante, malsaine. Mais qui eut les résultats escomptés.


Nous étions bien loin de ce petit entretien sur les aspirations à siroter des cocktails et à se gaver de sucreries.

 

Anko note dans le regard de son élève qu’il se remémore des expériences passées, surement douloureuses. Elle lui laisse le temps.


« Ce que j’aime c’est ma famille », finit-il par répondre.


« M’entrainer pour devenir toujours plus fort. Ce que je n’aime pas, c’est prendre une vie ! »


Là aussi, on peut sentir la détermination dans sa voix, de la même manière qu’avec son homologue quelques instants auparavant. Il prendrait des vies si cela s’avérait nécessaire, mais ce ne sera jamais par plaisir et toujours de manière réfléchie.


Hiroki comprend certaines choses avec cette déclaration. Premièrement, le passé de ses camarades n’avait surement pas été aussi paisible que le sien. Deuxièmement, il avait sans doute raison de penser qu’ils étaient des monstres du fait des actes monstrueux auxquels ils ont contribué. L’horreur ne résidait pas dans les personnes, mais dans ce qu’on les avait forcées à devenir.


Kotsuki savait que son frère avait toujours répugné à tuer et ceux, malgré les manipulations des instructeurs de la brigade des chasseurs de déserteurs. Elle s’y était perdu, Konoha lui a permis de se retrouver.


« De ma vie de ninja, j’attends la possibilité de pouvoir imposer la paix. Parce qu’il n’y a que lorsque nous sommes capables de violence, et que nous faisons le choix de ne pas y avoir recours, que nous pouvons l’imposer. »


Anko ne répond pas tout de suite. Elle se contente de le fixer, un long moment, avant de hocher lentement la tête. Parfois, les mots sont de trop. Et là, tout était déjà dit.


Ayant l’habitude de l’effet que son frère pouvait produire lorsqu’il parlait avec des adultes, Kotsuki poursuivit :


« Ce que j’aime, c’est ma famille évidement, mes amis et ma nouvelle vie ici, à Konoha. »


Le ton était joyeux, bien différent de celui employé par son frère.


« Ce que je n’aime pas c’est l’injustice », déclare-t-elle en regardant fixement Hiroki qui n’osa rien dire sous le regard appuyé, presque oppressant, que lui jeta Anko-sensei.


« Ce que j’attend d’une vie de ninja c’est une d’aventures trépidantes en compagnie de ceux que j’aimes ». Elle regardait Kazuto en prononçant ces mots, et pensait également à ses amies Kaede et Tenten.


« Eh bien voilà qui promet. Vous avez de belles aspirations. J’aime bien votre équipe. » Elle soupire.


« Si seulement je pouvais être sûr que vous ne retourniez pas à l’académie. »


Cette déclaration eu l’effet d’une bombe.


« Mais de quoi vous parlez Anko-sensei ? » s’étonne Hiroki.


Les jumeaux ne prononcèrent pas un mot mais n’attendaient pas moins une réponse de la part de leur sensei.


« Et bien de l’examen des Genins. 

- Mais on l’a déjà passé… » Dit Hiroki avec impatience.


« Ah mais non. Vous avez passé un genre de présélection. Le véritable examen aura lieu demain, avec moi. Et si vous échouez, vous retournerez cirer les bancs de l’académie. »


Elle laissant le temps à ses élèves de bien intégrer l’information avant de déclarer :


« Il y a un taux d’échec de 66%. Vous êtes 15 à passer l’examen, ce qui signifie que seulement deux équipes réussirons. »


Nouvelle pause, Anko-sensei a vraiment le sens du théâtre.


« Aller, je vous laisse ! Reposez-vous bien. Rendez-vous au terrain d’entraînement numéro 7 à 5 h demain matin. » et de disparaitre dans un nuage de fumé, quelques Ryo posés sur le coin de table en guise de paiement.


Les trois compères se séparèrent, rentrant chacun chez eux. L’opinion d’Hiroki avait changé sur les jumeaux, celle des jumeaux avait également évolué vis-à-vis d’Hiroki. Ce dernier semble avoir plus de profondeur qu’il ne le laisse penser au premier abord. Il n’est peut-être pas le petit con prétentieux de l’académie.


Une fois chez eux, Kazuto est enfin libre de pouvoir parler de ce qu’il a ressenti et vu de Mizuki. La jeune kunoichi prêtent ne jamais lui avoir vraiment fait confiance. Faut-il prévenir quelqu’un ?


« Je ne fait pas assez confiance à qui que soit pour l’instant. Peut être à Anko sensei, plus tard. 

- Mais imagine qu’on doive retourner à l’académie dans sa classe.

- Justement, il ne faut surtout pas ce le mettre à dos. Il a surement un moyen de se défendre. C’est un professeur qui exerce depuis longtemps sans histoire. Nous sommes des étrangers ici. Pour l’instant, nous ne pouvons faire confiance qu’à nous même.

- D’accord, je ne dirai rien moi non plus.

- On avisera après l’examen demain. »


Ils s’endormirent sur cette décision, ne trouvant le sommeil que difficilement cette nuit-là.


Le lendemain matin, tôt le matin. Assez pour que les rayons du soleil ne pointent pas encore le bout de leur nez. Kazuto et Kotsuki se préparent. Petit déjeuné, brossage de dents, toilette. Après ce bref rituel légèrement écourté, les jumeaux sautèrent par la fenêtre, comme à leur habitude, pour se rendre dans Konoha. Destination, le terrain d’entraînement numéro 7. Ils croisent Hiroki sur le trajet. Il est perdu dans ses pensées, si bien qu’il est surpris de croiser ses camarades.


« Euh… Salut. Ça va ? » demande Hiroki timidement.


« Ouais et toi ?

- Je ne sais pas trop. J’ai pas envie de retourner à l’académie. »


Son air abattu, si différent de d’habitude laisse les jumeaux perplexe.


« Ça ira ne t’inquiète pas », lui dit doucement Kotsuki d’une voix rassurante.


« Vous savez ce qu’on va devoir faire ? » interroge le jeune Hyûga.


« Non. Mais rien ne nous empêchera de devenir des ninja ! » rétorque la kunoichi avec assurance.


Kazuto a un sourire en coin, il aime voir sa sœur dans de tel dispositions.


Sans vraiment sans rendre compte, ils arrivent sur le lieu du rendez-vous. Anko-sensei les y attend.


« Vous êtes à l’heure, c’est un bon début. Passons maintenant aux choses sérieuses ! Pour cette épreuve, vous allez devoir survivre ! »

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