La femme de ménage

Chapitre 1 : L'entretient

8599 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 22/07/2017 23:52


-Je suis vraiment désolée Sakura, le restaurant a fait faillite et on est obligé de le fermer momentanément. J'espère que vous allez vite trouver un autre boulot, s'excusa la propriétaire du restaurant dans lequel je travaillais


-Moi aussi je l'espère madame Megumi et encore merci pour ces trois dernières années, travailler chez vous m'a beaucoup aidé et je vous en remercie , la remerciais - je


J'ai commencé à travailler dans ce resto il y a à peu près trois ans, c'est Saï qui m'avait dégoté ce job. Il venait de fermer son restaurant et pour que je ne tombe pas dans le chômage, il m'avait recommandé à madame Megumi, une très bonne dame qui tenait son restaurant il y a plus de vingt ans.


A cette époque mon fils Azura avait à peine trois ans et Saï était ma seule famille. Très vite j'ai fait la connaissance de Tenten Hojo qui travaillait également dans ce restaurant et on est vite devenu des meilleures amies. Il me présenta Rock Lee, un de ses amis et disons-le vite il n'est pas le garçon rêvé mais sa gentillesse et sa douceur faisaient son charme et on s'est vite mis ensemble.


Cependant j'avais vite compris qu'on ne pouvait pas s'entendre à cause de nos goûts et caractères diamétralement opposés. Moi j'étais introvertie et très discrète tandis que lui c'était tout le contraire, il avait des goûts bizarre et très extraverti, rien ne pouvait marcher entre nous. D'un commun accord on mit fin à notre histoire qui ne dura que six mois.


Quand j'y repense, je me rend compte que je ne suis sortie avec lui que pour qu'il prenne soin de mon fils. Je sais que c'est un peu égoïste de dire ça mais je n'y peux rien moi, Azura avait besoin d'un père et j'avais cru que Lee remplirait ce rôle mais je m'étais trompé car quelqu'un remplissait déjà ce rôle à la perfection et cette personne n'était autre que Saï. Néanmoins nous sommes restés des très bons amis et j'en suis très heureuse.


En parlant de moment difficile j'en traverse un en ce moment. Je viens de perdre le seul emploi qui me permettait de subvenir aux besoins de mon fils. Être mère - célibataire n'est pas chose facile, je dois me battre chaque jour pour que mon fils ait une bonne vie et c'est très dur . Je n'ai jamais de temps pour moi, je ne le consacre entièrement qu'à Azura. Je sais qu'il n'a pas la vie dont peut rêver tout enfant mais je m'efforce de lui apporter un minimum. Souvent le soir je l'entend murmurer "papa " dans son sommeil et ça me déchire le coeur, son grand rêve c'est d'être avec son père mais il y a des rêves impossibles à réaliser.


Cette vie je ne l'ai jamais choisie, je n'ai jamais choisi de tomber enceinte et d'être chassée comme une chienne, malheureusement c'est ma vie et je ne peux plus la changer. Des fois je me demande vraiment quelle genre de vie moi Sakura Seizawa je mène, je ne sais même pas où je vais, quel sera l'avenir de mon fils, toutes ces questions ne cessent de me ronger la tête mais pour l'instant ce n'est pas le plus important, je dois chercher un nouveau job et je sais déjà à qui je vais m'adresser.


Je pris le téléphone et je composais un numéro que je connaissais par coeur. J'attendais patiemment qu'il décroche son téléphone, il était mon dernier espoir.


-Allô , dit une voix calme à l'autre bout du fil


-Salut Sai comment tu vas? Lui demandais - je d'une voix angoissée


-Moi je vais bien mais par contre il ne semble pas aller de ton côté, qu'y - a-t-il Sakura ?


Il n'allait pas par quatre chemins celui-là ! Je ne pas trop le choix, je dois tout lui avouer si je vais qu'il m'aide. D'habitude je n'aime pas me reposer sur les autres mais là il y a urgence


- Madame Megumi vient de m'annoncer la fermeture du restaurant et comme tu l'aurais compris je suis dans le chômage. Saï je suis au bout, je suis fatiguée de me battre chaque jour, je me demande ce qu'on va devenir mon fils et moi. Ce combat a assez duré, je voudrai me reposer. J'ai tant souffert et je crois qu'il serait temps pour moi de me reposer, Sai je crois que je vais... Lui avouais - je en Pleurant


- Ne dis pas de bêtise Sakura ! Je t'interdis de penser à ça, que va devenir Azura ? Tout problème a nécessairement une solution et on va en trouver, ne t'inquiète pas. Dis-moi où tu es?


-Tout près de la maison juste en face du supermarché , lui répondis - Je fébrilement


- Okay rentre à la maison, je passerai vous voir le soir tu as compris ?


- Je t'attendrai et Azura sera très content de te revoir, ça fait très longtemps qu'on t'a pas vu à la maison , lui répondis - Je faiblement


- C'est bon et s'il te plaît sois forte, ne le fais pas pour moi mais pour ton fils. Tu es son seul pilier et si tu tombes, il sera brisé, me conseilla -t-il tendrement


- Oui Saï je le ferai pour lui , pour mon fils je suis prête à tout supporter, lui declarais-je


- À ce soir alors


-Oui à ce soir, le saluais-je


Que ferai-je sans lui? Saï était comme un frère pour moi, le frère que j'ai perdu. Je l'aime tellement et il me fait souvent penser à mon grand frère Sasori, je me demande bien ce qu'il est devenu. Mon nom c'est Sakura...Sakura Seizawa, j'ai Vingt-quatre ans et j'ai un fils de six ans. Il y a quelques années de cela je nageais dans le bonheur mais depuis cette horrible nuit, ma vie fut changé à jamais.


Il y a de cela quelques années je n'étais encore que Sakura Haruno, une très belle et riche fille. J'étais tellement gâtée par mes parents, j'étais très célèbre et j'avais plein d'amis. Les gens me surnommait Pinky à cause de la teinture rose bonbon de mes cheveux et j'avais un succès fou auprès des hommes. J'étais la fille la plus branchées de tout le lycée, j'étais la reine du lycée. J'étais toujours invitée aux fêtes branchées et tout le monde voulait devenir mon ami mais aujourd'hui j'ai compris que c'était pour mon argent et ma célébrité que les gens s'attachait à moi.


Mais aujourd'hui tout a changé, même mon nom à changé. De toute manière ce n'est plus important de ressasser le passé, je dois penser à mon avenir et celui de mon enfant. En parlant d'enfant Azura doit déjà m'attendre chez notre voisine, Hana Umino . Elle s'était proposé d'aller récupérer Azura à l'école et le garder chez elle pendant que je partais travailler car mon fils était dans la même classe que le sien et en plus elle aussi était mère célibataire. Aujourd'hui elle a trouvé le bonheur et vit en compagnie de ses enfants et son cher époux, Iruka. S'il y a quelqu'un qui me comprend le plus c'est sûrement Hana car comme moi, elle a dû surmonter beaucoup d'épreuves dans sa vie. Ce n'est pas facile de supporter que les gens appellent votre fils "bâtard" ou qu'on vous qualifie injustement de "femme de petite vertu".


Cependant je garde espoir qu'un jour mon malheur prendra fin, j'espère de tout mon coeur trouver un homme qui nous aimera Azura et moi et qui prendra soin de nous. J'espère que mon fils trouvera le père dont il a toujours rêvé, je l'espère du plus profond de mon coeur.



J'avancais lentement vers la maison de notre voisine pour y récupérer Azura. Sa maison était en diagonale de la nôtre et n'était pas clôturée. Je trouvais les enfants dehors entrain de jouer, en me voyant arriver Azura courut pour venir m'embrasser.


- Maman ! maman ! Cria - t-il en sautant sur moi


-Bonjour mon chéri, répondis-je en riant doucement


-Aujourd'hui t'es revenu avant maman, pourquoi ? me questionna-t-il innocemment


- Maman veut passer un peu de temps avec toi, est-ce mal mon chéri ? Lui demandais - je en souriant tristement


- Non!Non! Je suis très content maman ! me répondit-il en riant


Mon coeur se déchirait en voyant son air joyeux, il était si innocent. Saï avait raison je dois être forte juste pour mon fils, je ne peux pas me laisser aller devant lui.


-Sakura? Qu'est-ce qu'il y a? Me demanda Hana en voyant mon regard triste


-Rien de grave Hana, je suis juste fatiguée , la rassurais-je


- Hum...Les enfants restez jouer ici nous on part discuter à l'intérieur et surtout Rima surveille bien tes petits frères, veille à ce que rien ne leur arrive, compris?


- Oui mom c'est compris ! Répondit la petite Rima


-Bon Sakura rentrons à l'intérieur et dis - moi ce qui ne va pas, me dit-elle


On entrait à l'intérieur et elle me servit du café. Elle s'asseyait à mes côtés et attendit patiemment que je lui dise ce qui n'allait pas. Je n'avais vraiment plus la force d'en reparler mais je devais faire un effort pour Hana


-Dis moi Hana qu'est-ce qui t'es arrivé lorsque t'es tombé enceinte de Rima?


Elle semblait surprise par ma question et se mit à réfléchir. Je sais que ma question lui rappelait des mauvais souvenirs mais j'avais vraiment besoin de parler de ça avec elle, je sais qu'elle est la seule à pouvoir me comprendre.


-J'étais encore à l'université lorsque c'est arrivé. J'avais rencontré cet homme au campus et il m'avait beaucoup plu, il s'appelait Hidan. Je ne savais presque rien de lui mais je suis vite tombée amoureuse de lui, il était devenu tout pour moi. Je ne pensais pas vivre ma vie sans lui Sakura, ma vie n'avait plus aucun sens lorsqu'on était séparé. Il y a de ces choses qui nous arrivent qu'une seule fois dans la vie et même si cela entraîne des conséquences, elles en valent la peine d'être vécues. Parmis ces choses il y a l'amour.


On avait fait trois ans ensemble et lorsque je suis arrivé vers la dernière année de mes études, je suis tombée enceinte. Lorsqu'il l'a su il est entré dans une colère noire, c'était la première fois que je le voyais dans cet état là, j'étais très choquée. Mon seul espoir venait de s'envoler et je n'avais plus le choix, je devais annoncer la nouvelle à mes parents. Évidemment ils l'ont mal pris et mon père furieux vint me laisser chez Hidan. Il louait un petit appartement pas loin du campus et c'est là-bas que ma famille m'abandonna pour toujours.


Il dû multiplier des petits boulots pour subvenir à nos besoins mais le courant ne marchait plus entre nous. S'il ne me criais pas dessus il m'ignorait carrément, c'était un véritable calvaire pour moi. Le plus dur fut de supporter les moqueries de mes anciens camarades, j'étais tellement humiliée Sakura. J'ai tout supporté jusqu'à la fin de ma grossesse et enfin je mis au monde ma petite Rima, elle était tellement belle cette petite, on aurait dit un ange.


Personne de ma famille vint me rendre visite, que ça soit mon père, ma mère ou encore mon frère. Personne n'était venu prendre de mes nouvelles et j'en fut très blessée. Ils m'avaient abandonné et dans le fond je me disais que c'était peut-être ça leur sanction , je les avais déshonoré et maintenant ils me punissaient. Peu après mon accouchement on a déménagé et on est allé habiter à Osaka, il avait trouvé un bon travail là-bas. On avait une vie normale et je me disais que j'allais enfin être heureuse avec l'homme que j'aimais.


Après quelques temps , nous attendions un autre enfant mais il ne voulais toujours pas officialiser les choses entre nous. Il ne cessait de me donner comme prétexte qu'il n'était pas encore prêt, tout ça était très brusque pour lui, etc... Je savais qu'il me cachait quelque chose mais je n'arrivais pas à savoir ce que c'était. Puis un jour il partit de la maison sans laisser de ses nouvelles, j'étais enceinte et Rima avait à peine trois ans. Par chance il m'avait laissé un peu d'argent mais cela ne pouvait pas me permettre d'élever mes enfants.


Dans ce genre de moment on se croit seul mais non, les divinités sont toujours avec nous et la preuve est qu'ils nous envoient un ange pour venir nous aider. Pour ton cas, ton ange a été Saï et de mon côté l'ange qu'ils m'ont envoyé était Iruka mais on est tellement plongé dans nos malheurs qu'on ne se rend pas compte qu'ils sont là. Ma grossesse était déjà avancée et je n'avais plus d'argent, je ne connaissais personne dans cette ville et personne ne pouvait m'aider. Un jour, fatiguée par la faim et épuisée par la grossesse, je me mis à pleurer dans un coin du parc. Nous n'avions rien mangé depuis deux jours et Rima était très malade, j'étais au bout de mes forces.


Je voulais disparaître pour ne pas assister à la mort de ma petite fille, à cet instant je me mis à détester le monde, à détester ma famille. Je détestais Dieu de m'avoir abandonné mais je haïssais plus Hidan, c'était à cause de lui si je me retrouvais dans cette situation. Je t'épargne toutes les humiliations que j'ai dû subir , mon existence n'était réduit qu'à l'état d'une chose. 


Alors ce jour là j'étais venu défouler toute ma détresse dans un coin du parc lorsque j'ai senti une main se poser sur mon épaule. Ce doux contact m'avait donné des longs frissons et surprise je relevais la tête pour regarder à qui pouvait appartenir cette main chaude. Je tombais sur deux yeux marrons qui m'observait tendrement. Mes yeux ne pouvaient se détourner de son doux visage, j'étais comme hypnotisée. Il vint s'assoir près de moi et me demanda ce qui n'allait pas. Je trouvais sa présence rassurente et sans crainte ni honte je lui avouais tous mes malheurs car cet homme m'inspirait de la confiance.


A la fin de mon récit il me demanda simplement où se trouvait ma maison, j'étais surprise par sa question car je m'attendais à ce qu'il me critique ou me juge car d'habitude c'est ce que font les gens lorsqu'ils me voyaient. Cependant lui ne me jugea pas, tout ce qu'il m'avait demandé c'était mon adresse. Je lui demandais le pourquoi et il me répondit qu'il devait amener ma fille à l'hôpital si non son état allait s'agraver et que je ne m'inquiète pas, il allait payer tous les frais. Je n'en croyais pas mes oreilles ce parfait inconnu avait eu pitié de moi et avait accepté de m'aider, c'était la première fois que quelqu'un me venait en aide. Je recommençais à pleurer et je lui demandais pourquoi il faisait ça, il me répondit en souriant que c'était ça son boulot,  sauver la vie des gens.


Depuis ce jour là on ne se quitta plus, il prit soin de moi et de mes enfants et les aima comme s'ils étaient les siens. Je ne croyais plus à la vie mais cet homme avait réussi à me redonner le sourire. Puis un jour il demanda ma main, il voulait réaliser mon voeu le plus chèr qu'Hidan n'a pas pu tenir. J'étais vraiment heureuse Sakura mais ce bonheur n'était pas parfait, ma famille me manquait énormément même si j'étais furieuse que mes parents m'aient abandonné, cependant je ne leur en voulais pas.


Je m'étais dit qu'ils devaient sûrement ignorer où j'étais car j'avais quitté ma ville natale sans leur prévenir mais mon coeur fut brisé lorsque je sus que mes parents savaient où j'étais, ils étaient au courant de tout ce qui m'était arrivé mais n'avaient pas voulu intervenir. C'est mon frère même qui me l'avait dit lorsqu'on s'était croisé  par hasard dans une supérette, il était venu étudier à Osaka.


Je décidais de quitter cette ville pour tout recommencer ailleurs, Iruka soutint mon idée et on vint s'installer ici à Tokyo. J'avais décidé de couper tous les liens avec mon ancienne vie ainsi que tout ce qui y faisait parti. Aujourd'hui je vis ma vie avec mes trois enfants et mon époux, grâce à eux j'ai réussi à oublier toute la souffrance que j'ai endurée, me raconta - t-elle tristement


-Vous avez vraiment eu de la chance Hana, lui avouais - je en souriant tendrement


Son histoire m'avait beaucoup ému, Hana était quelqu'un que j'admirais beaucoup, cette femme était très forte . Malgré son passé terrible elle gardait toujours le sourire et ne baissais jamais les bras, maintenant je sais pourquoi. C'est parce qu'elle a rencontré un ange qui l'a tiré des ténèbres et lui a fait découvrir la lumière de la vie, elle avait vraiment de la chance.


-Toi aussi tu es chanceuse Sakura et contrairement à moi, toi tu n'es pas seule. Tu es entouré de vrais amis qui t'aiment et il y a aussi ton fils Azura, me conseilla - t-elle


- Je n'ai plus de travail Hana, comment je ferai pour élever mon fils? Lui demandais - je brusquement


- Tu n'aura qu'à trouver un autre emploi, me répondit-elle


-Où ? Comment ? Je suis tellement angoissée par notre avenir Hana! Lui avouais - je tristement


- N'oublies pas que tu n'es pas seule, si c'est un travail que tu cherches t'inquiète pas nous ferons tout pour t'en chercher un, m'informa-t-elle en souriant tendrement


- Je suis au bout, déclarais-je faiblement


- Tu ne dois jamais baisser les bras devant l'adversité Sakura. La vie n'est pas du tout rose mais elle n'est pas également noire, elle est juste nuancée et on doit s'habituer à vivre avec cette nuance de la vie, me conseilla - t-elle


- Avant ma vie était totalement rose, déclarais-je d'un air sombre


-La vie n'a jamais été totalement rose Sakura


-Pourquoi doit-on endurer toutes ces épreuves dans la vie? Pourquoi certaines personnes doivent d'abord souffrir avant de connaître le bonheur ? Lui demandais - je fébrilement


- On appelle ça "vivre". Crois-moi même ces hommes les plus riches connaissent d'abord la souffrance, ce n'est pas parce-qu'on est riche qu'on ne souffre pas Sakura. Tu dois très bien savoir de quoi je te parles, n'est-ce pas ?


-Hum...


- Reprends-toi ma chérie, tu connaîtra le bonheur un jour mais pour l'instant tu dois d'abord souffrir


-Je me demande bien où se trouve mon ange qui viendra me libérer de cet enfer, me dis -je calmement


-Quelque part Sakura...Me répondit-elle


-J'ai hâte de le rencontrer


-Il se pourrait que tu l'ais déjà rencontré mais tu ne sais pas encore que c'est lui ton salvateur


-Tu ne ferais pas allusion à Saï par hasard ?


Je me demande bien pourquoi elle se bornait à dire que Saï et moi on finira ensemble. Pour moi Saï n'est que le grand frère que j'ai perdu il y a longtemps.


- Aucunement, me répondit-elle d'un air sérieux


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J'attendais patiemment que Saï vienne nous voir comme il me l'avait promis. J'aidais Azura à faire ses devoirs mais en même temps je réfléchissais à la discussion que j'avais eu cet après midi avec Hana. Grâce à ses conseils j'avais réussi à me calmer et j'espérais que ma situation allait s'améliore car je ne comptais pas rester sans rien faire à la maison. Dès demain j'irai chercher du travail n'importe où mais à condition que ça soit un boulot respectable. Je ne pouvais pas attendre tranquillement que mes amis me cherchent du boulot, je devais m'habituer à me débrouiller toute seule. J'avais un peu d'argent qui allait nous permettre de vivre pendant tout au plus un mois, mais entre temps je devais déjà trouver un autre boulot si je ne voulais pas me retrouver dans la rue avec mon fils.


-Salut tout le monde, nous salua calmement Saï qui venait d'entrer dans la maison. J'étais tellement absorbée dans mes pensées que je ne le vis pas pousser la porte d'entrée


-Oncle Saï!! Cria Azura qui alla se jette dans ses bras


-Je t'ai manqué mon petit gars? Lui demanda-t-il en l'ébouriffant les cheveux


-Oui oncle Sai! Je n'arrêtais pas de te demander chez maman mais à chaque fois elle me disait que tu étais occupé ! Lui répondis - il


-Ta maman a raison, j'étais vraiment occupée mais maintenant je suis là!


-Weh!! Tu vas alors m'apprendre des nouvelles choses ? Lui demanda-t-il tout excité


-Mais bien sûr! Tu es maintenant un homme et tu dois protéger ta mère, n'est-ce pas ?


-Je la protégerai Oncle Saï tu peux compter sur moi!


- C'est bon mon petit gars! Maintenant monte dans ta chambre je te rejoins bientôt, je dois parler avec ta mère


-D'accord ! A plus oncle Saï !


- Okay ,Allez files!


Azura montait rapidement dans sa chambre, il ne dormira pas tant que son oncle Saï ne viendra pas lui raconter une histoire.


-Ça faisait longtemps que t'étais pas venu nous rendre visite, l'accueillais-je


-Ça n'est pas facile d'être le cuisto de la famille Uchiwa, se défendit - il


- Je suppose que c'est un grand honneur de travailler pour cette riche famille qui est plus importante et plus précieuse que nous


-T'énerve pas Saku, je suis venu te voir et je t'ai également apporté une bonne nouvelle, m'annonça-t-il


-Pourquoi pas, peut-être qu'une bonne nouvelle viendra enfin égayer ma pauvre vie, lui dis-je d'un air détaché


-Tu es si pessimiste Saku!


- Ce n'est pas de ma faute, c'est la vie qui a voulu aunsi, me défendis- je calmement


-C'est pas important de toute manière. La bonne nouvelle est que je t'ai trouvé un travail, m'annonça-t-il en souriant


-Quoi ? !!!


Je rêve ou il vient de me dire qu'il m'a trouvé un boulot, mais comment il l'a fait? Je n'arrive pas à y croire.


-La patronne veut te rencontrer demain, je lui ai dit que tu étais ma petite soeur et que tu cherchais du travail, elle a vite accepté mais à condition qu'elle te rencontre d'abord, ajouta-t-il calmement


-Tu...tu blagues n'est-ce pas ? Dis-moi que tu blagues ! !


Peut-être qu'il bleffe , tout ceci était très beau pour être vrai.



-Sakura je ne blague pas, c'est vrai ce que je t'ai dit


-Comment tu m'a trouvé un travail si vite? Lui Demandais - je curieuse de savoir comment il s'était pris pour me trouver un boulot si vite



-Ma patronne a renvoyé la femme de ménage pour des raisons que je préfère taire. Elle m'avait chargé de lui chercher une autre femme de ménage et je lui ai parlé de toi , m'annonça-t-il


-Et qu'est-ce qu'elle t'a répondu ? !! Lui demandais - je

le coeur battant la chamade sous l'émotion


-Elle m'a répondu que tu devais passer demain dans les après-midi, elle veut s'entretenir avec toi, me répondit-il calmement


- C'est-à-dire que... Commençais - je en tremblotant


-Non Sakura...Elle veut juste que tu passes un entretien avec elle et elle va décider après, me coupa-t-il


Si je comprend bien je n'ai pas encore décroché le boulot mais je dois d'abord passer cet entretien qui déterminera si oui ou non j'ai décroché cet travail. Rien que l'idée d'y penser me fait stresser encore plus, cet travail m'est tombé du ciel et je dois remercier les dieux de m'avoir donné un ami comme Saï, je ne sais pas ce que je ferai sans lui. Il m'a toujours aidé et soutenu dans tout ce que je fais, il a toujours été là pour moi dans les moments difficiles.


-Saï je ne sais pas comment te remercier pour tout ce que tu fais pour moi, le remerciais - je sincèrement touchée par sa bonté et sa gentillesse


-Décrocher ce travail me suffira, me répondit-il en souriant


- Je stress Saï ! Comment je devrai me comporter devant madame Uchiwa ? Je sais que je devrai lui donner une bonne impression mais je ne sais pas comment m'y prendre! Aide-moi S'il te plaît ! !

Le suppliais-je angoissée par la peur d'affronter cette femme de la haute société


-Tu dois être toi-même Sakura et reste naturelle. N'oublies pas que ce boulot est très important pour toi et ton fils, tu n'as pas droit à l'erreur, me dit-il


-Toi tu sais vraiment rassurer les gens, Lui reprochais - Je


- Que voudrais -tu que je te dise? me demanda-t-il d'un air narquois 


-Peut-être un " Bon courage Sakura tout ira bien"? Lui répondis - je désespérée


-Bon courage Sakura tout ira bien, ça te vas? me demanda-t-il dans un faux sourire 


-Je préfère encore quand tu étais sincère, lui répondis-je devant son air hypocrite


-Je suis sincère Saku, je veux que tout se passe très bien lors de ton entretien


-De toute manière nous le saurons demain



Après notre discussion Saï  était parti rejoindre Azura qui l'a supplié de rester dormir avec lui juste ce soir.

il n'a pas pu refuser sa demande, il ne lui refuse jamais quelque chose de toute manière car il est comme un père pour lui. Moi j'étais directement montée dans ma chambre pour m'endormir, je ne voulais pas veiller jusque tard dans la nuit au risque de ne pas être en forme demain pour l'entretien, Saï ne me le pardonnera jamais .


Cette nuit fut agitée par des rêves horribles. Je revivais le jour où mon père m'avait renié, c'était une vision insupportable. Cela fait plus de quatre ans que je ne rêve plus de mon ancienne vie, je ne comprend pas pourquoi j'en rêve maintenant. Cela est peut-être dû au stress, c'est la seule explication.


 Je me réveillais très tôt, je n'avais pas très bien dormi cette nuit et pour me changer les idées, je décidais de faire un peu de ménage histoire de m'occuper l'esprit. L'entretien était à treize heure et on était même pas encore six heure. J'en profitais pour préparer le petit déjeuner pour ces deux goinfres. C'est Saï qui descendit le premier, il me surprit entrain de repasser les linges.


- Saku? Que fais-tu debout à cette heure? Me demanda-t-il d'une voix ensommeillée


-Je fais le ménage comme tu peux le constater, lui répondis - je calmement


- Il n'est même pas encore huit heure et on est dimanche, tu n'aurais pas un problème par hasard?


-Je n'ai pas pu fermer l'oeil de toute la nuit, le stress m'empêchait de dormir calmement, lui répondis-je en m'étirant


-Je m'en doutais un peu, tu peux aller te reposer maintenant et l'entretien est prévu à treize heure, ce qui te laisse le temps de pioncer tranquillement , tu dois être en forme Saku, me conseilla - t-il


-Je finis ces linges et je pars me reposer promis


-Je les finirai à ta place, monte dans ta chambre maintenant , m'ordonna-t-il tendrement


-Okay papa! Lui répondis-je en riant


Je montais calmement dans ma chambre et je me jetais lourdement sur le lit. L'entretien n'était prévu que dans les après-midi et tant mieux, il me restait encore quelques temps pour m'endormir. J'avais déjà fais tout le ménage et je ne viendrai préparer le dîner qu'à mon retour. Je fermais lentement mes yeux, bercée par les rires de mes deux chéris.



Je me réveillais brusquement tirée de mon sommeil par les hurlements d'Azura qui ne cessait de me crier qu'il était temps que me réveille. Je déteste qu'on me tire de mon sommeil de cette manière, j'ai l'impression d'avoir couru un grand marathon et les battements effrénés de mon coeur n'arrangent pas les choses.


-Enfin tu te réveilles Maman, on a pas cessé de t'appeler mais tu ne bougeais pas d'une pouce, on aurait dit que c'était un cadavre qui dormait, m'apprit Azura


-Tu n'étais pas obligé de faire tout ce boucan, tu sais parfaitement que je n'aime pas être réveillé brusquement ! Lui fis - je remarquer


- Je n'avais pas d'autres choix, oncle Saï se prépare déjà et il m'a demandé de te réveiller, vous allez bientôt partir, il est déjà onze heure passée se défendit - t-il


-Hum... Fis - je pour toute réponse


Apparemment j'ai beaucoup dormi, je dois déjà me préparer car l'entretien a lieu dans pas longtemps . 


- Alors que dois-je mettre? Me demandais- je en ouvrant ma garde- robe. Je n'avais pas beaucoup de vêtements, d'ailleurs mon salaire ne me permettait pas d'en avoir beaucoup. Je sais que mon apparence comptera énormément , je dois me montrer un peu plus présentable si je veux faire impression sur madame Uchiwa .


- Maman ?


- Oui Azura ?


- Tu cherches quoi?


- Ça ne se voit pas? Je cherche ce que je vais mettre et je n'en ai aucune idée mon chéri ! A ton avis comment je dois m'habiller ? Lui demandais - je


- 'Che pas moi, je ne suis pas une femme! me répondit-il en riant


- Ah oueh, je me disais aussi


-Tu peux mettre ta jolie robe noire bustier avec dentelle, ça te donne un air mâture et sérieuse. Tes escarpins noirs t'iront à merveille et un maquillage léger et doux suffira, tu n'est pas obligé d'en faire plus. Je préfère que t'es cheveux soient tirés en queue de cheval, tu es déjà belle de toute manière, intervint Saï qui venait d'entrer dans ma chambre


-Tu ne cessera de m'étonner mon très chèr Saï, en quelques secondes tu as réussi à trouver une solution à mon problème, le complimentais-je


-J'ai fréquenté une pro en la matière, me répondit-il calmement


- Ah bon? Qui est-ce? Lui demandais - je curieusement


- Une relique du passé, me répondit-il sombrement


Ses yeux était devenu vide tout d'un coup et son regard très dur , il était redevenu le Sai d'avant. Je savais que son passé était lourd raison pour laquelle il n'en parlait jamais. Je me culpabilisais de lui avoir rappelé ces douloureux souvenirs enfouis dans son coeur.


-Je suis vraiment désolée Sai je ne voulais pas te rappeler des mauvais souvenirs, m'excusais-je


-Tu n'y es pour rien, c'est plutôt à moi de m'excuser. je connais presque tout de toi mais toi tu ne sais absolument rien de mon passé, c'est vraiment égoïste de ma part, m'avoua-t-il tristement


- Non ne dis pas ça, tu n'es pas égoïste et saches que je me fiche de ton passé. Tout ce qui m'intéresse c'est le Saï du présent, c'est toi Saï et non l'homme que tu étais avant, lui dis-je


-Ce soir je te dirai tout Sakura, tu seras enfin au courant des blessures qui rongent mon coeur meurtri.


- Tu n'est pas obligé Saï ! essayais - je de le dissuader


Je sais combien il est difficile de raconter son passé à quelqu'un, ce n'est pas chose facile et je sais de quoi je parle. Je ne veux pas qu'il se sente obligé de tout m'avouer, l'essentiel pour moi c'est qu'il vive sa vie sans être rongé par son passé


-Saï, je te connais et c'est tout ce qui m'importe. Tout le monde possède en lui une histoire douloureuse qu'il essaye de cacher, elle fait parti de lui et il ne peut la changer. Saï l'important c'est de vivre pleinement sa vie, avoir une famille et des amis, voilà le plus important, le reste on s'en fiche. Je veux que tu me racontes ton passé parce-que tu le souhaites et non parce que tu te sens obligé de le faire


-Tu en est sûre Sakura?


- Oui j'en suis sûre et maintenant si vous le voulez bien, j'aimerai également m'habiller alors dehors s'il vous plaît, leur ordonnais- je en leur ouvrant la porte de ma chambre


-Tu sais vraiment changer de sujet , murmura Azura


-Tu as dis quelque mon chéri ? Lui demandais - je en lui adressant un regard perçant


-Non non rien de grave maman, répondit-il en courant


-Moi aussi je ferai mieux de me grouiller si je ne veux pas me faire jeter dehors , intervint Sai


-Tant mieux! répondis-je en lui claquant la porte


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-Je stresse grave!! Criais-je


Nous étions dans le transport et je ne cessais de trembler, rassurez-vous je n'étais pas malade mais rien que l'idée d'affronter madame Uchiwa me paralysait. Cette femme était vraiment impressionnante et déjà qu'à l'époque je n'osais pas l'approcher, trop intimidée par son charisme alors aujourd'hui je dois lui faire face!


- J'ai comme l'impression que tu ignore tout de la haute société Sakura, intervint Saï assis à mes côtés qui lisait tranquillement son journal


-Pourquoi tu dis ça ? Lui demandais - je surprise par ce qu'il venait de dire 


- Ces gens riches possèdent un certain charisme et une grande fierté, même avec le temps ils ne disparaissent point. Ils savent affronter les problèmes et ne se laissent jamais faire. C'est une qualité que ni le temps ni l'espace ne peut effacer et je les admire pour ça. Cependant toi Sakura, tu ne possède aucune de ces qualités

et je me demande bien pourquoi.


-Qu'est-ce que tu insinues? Je ne piges rien à ton charabia


-Pour faire simple je dirai que t'es un raté ou plutôt une faible, déclara-t-il calmement


Je rêvais ou Saï venait de m'insulter ? Il m'a vraiment traité de faible ? Alors c'est ce qu'il pensait de moi?


- Je ne voulais pas te vexer... commença t-il


- Trop tard tu l'as déjà fait ! le coupais-je froidement


-Tout ce que je voulais te dire ou plutôt t'expliquer c'est qu'étant donné que tu connais très bien ce milieu, il sera facile pour toi d'affronter les Uchiwa mais pourtant tu fais le contraire. Je ne voulais pas t'insulter Saku, excuse moi


-Tu manques vraiment de tact et pour répondre à ta préoccupation, saches que je stresse non pas parce que ta patronne me fait peur ou m'impressionne, mais parce-que c'est la première fois depuis très longtemps que je vais côtoyer ces gens là. Et puis il y a une autre raison


-Ah bon? Laquelle ?


- Ta patronne, c'est Mikoto Uchiwa n'est-ce pas ? Lui demandais - je


- Oui c'est bien cela et?


-C'est la mère de mon ex, Sasuke Uchiwa lui avouais - je honteusement 


- Sérieux ? Que comptes-tu faire alors? Imagines un peu que ton ex te reconnaisse, il saura que t'es pas Sakura Seizawa mais plutôt Sakura Haruno et c'est sûr que ça va te créer quelques embrouilles.


- Le plus dur c'est que je serai leur femme de ménage, la honte! Mais malheureusement je n'ai pas trop le choix, je dois décrocher ce boulot coûte que coûte, c'est ma seule solution alors je dois ravaler ma fierté , quitte à me faire humilier. Je n'ai pas trop le choix de toute manière


-T'es vraiment maudite comme fille, me fit remarquer Saï


-Merci pour ton compliment Saï ça me va droit au coeur!! Lui Criais-je furieusement


- Arrêtes de crier tout le monde nous observe, tu me fais vraiment honte Sakura, ajouta-t-il


-Si tu n'arrête pas de dire des conneries, c'est sûr que ces gens seront témoins de la raclée que je vais te donner!! Le menaçais-je


-J'ignorais que tu étais Wonder woman, me nargua - t-il


- Va crever!!


-Aujourd'hui tu vas revoir ton ex, quelles retrouvailles touchantes !! Me provoqua - t-il


-Pas obligé, il se pourrait qu'il ne soit pas là, rétorquais-je très agacée par ses provocations


- Tôt ou tard tu seras obligé d'affronter ton passé, c'est le destin de tout homme.


-C'est drôle comme ce que tu me dis me remonte la morale ! Lui dis-je ironiquement


-C'est pourtant vrai Saku, aujourd'hui tu vas revoir le passé que tu as toujours fuit.


- Tais-toi Saï ! Lui Criais-je exaspérée par ses leçons de morale à la con


-Tu es tellement susceptible ma chère Sakura! de toute manière on est déjà arrivé, m'apprit-il en se levant


Je le suivais tranquillement et une fois dehors, il se dirigea vers une Mercedes noir parquée non loin de l'arrêt de bus. Un homme en lunette noire y sortit pour nous ouvrir la portière puis redémarra la voiture.


-Sakura je te présente Fukuda, c'est un vieil ami . Il travaille avec moi et je lui ai demandé de venir nous chercher pour nous amener au manoir Uchiwa, m'expliqua Saï


-Enchantée monsieur Fukuda, moi c'est Sakura Seizawa, me presentais-je poliment


-Enchanté Sakura, je connais déjà qui tu es grâce à Saï qui n'arrête jamais de me parler de toi. N'eut été mon emploi du temps surchargé je viendrais vous rendre visite, à toi et ton fils Azura, Me dit-il en me souriant gentiment


J'étais très surprise que ce monsieur Fukuda saches autant de chose sur moi mais ce qui m'étonnais le plus c'était le fait que Saï puisse lui parler de ma vie.


Saï à toujours été un type tacite, très discret et un peu timide, la preuve c'est que depuis qu'on se connaît je ne l'ai jamais vu en compagnie d'une autre femme que moi. Même lorsqu'on est entre amis il ne prends pas part à nos discussions , il se tait et observe les autres parler, on aurait dit qu'il nous espionnait. Alors je l'imagine pas taper une discute avec ce Fukuda, ça ne lui ressemble pas.


-Tu sembles étonné mais pourtant tu ne le devrais pas, ça fait plus de dix ans que je côtoye Saï, m'apprit Fukuda


-Ah bon? Je n'étais pas au courant ! Lui répondis-je très surprise par cette révélation


- Maintenant tu l'es, point barre. Dis-moi plutôt Fukuda est-ce que la patronne est là ? Lui demanda-t-il d'une voix placide


-Oui et elle est impatience de te rencontrer Sakura, m'informa-t-il


-Sérieux ? ! Tant que ça ? Lui demandais - je étonnée


-Weh et j'espère que vous allez nous rejoindre au manoir, vous êtes une bonne femme et vous méritez de travailler avec nous, m'avoua Fukuda


-Merci monsieur Fukuda, le remerciais - je en souriant




◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇


- Alors vous êtes Sakura Seizawa ? Me demanda une jeune femme avec des longs et soyeux cheveux bruns qui me servait une tasse de thé. Nous étions assises au salon, deux hommes de main s'y trouvaient également et semblaient monter la garde.


-Oui Madame Uchiwa, lui répondis - je poliment en acceptant la tasse du thé qu'elle me tendait gracieusement.


- Appelle moi tout simplement Mikoto ou madame si le fait de m'appeler par mon prénom te gêne , veux-tu ?


- Oui bien sûr !


-Tu as quel âge ? Me demanda-t-elle


Ses yeux noirs étaient hypnotisants,

je n'osais la regarder en face de peur d'affronter son regard perçant 


-J'ai Vingt-quatre ans, répondis-je timidement


- Ah bon? Fit-elle peut-être surprise par mon jeune âge, cependant je ne voyais pas en quoi cela pouvait la surprendre.


-Saï est donc ton grand frère, reprit - elle pensivement 


- Oui c'est mon grand-frère , affirmais-je calmement


- Es-tu mariée ou entretiens - Tu une relation amoureuse quelconque ? Me demanda-t-elle


C'est quoi cette question ? Je ne suis pas venue chercher un homme mais un travail


-Non madame, je n'entretiens aucune relation amoureuse, lui répondis - je calmement


-Pourquoi tu veux ce travail ? Qu'est-ce qui te motive tant ? Me demanda-t-elle en me fixant


-Je dois subvenir aux besoins de ma famille et si je ne trouve pas vite un travail convenable on risque de se retrouver dans la rue, lui répondis - je


- Oui je vous comprend mais malheureusement je ne peux pas vous embaucher Sakura, m'apprit-elle un peu peinée


Sa déclaration m'avait laissé sans voix, j'étais surprise et choquée. Pourquoi a-t-elle décidé une chose pareille ? Peut-être qu'elle a deviné qui j'étais enfin de compte, non je n'en suis pas sûre. Ça doit être autre chose mais quoi?


- Sakura tu es une bonne fille et je n'en doute pas car tu es la soeur de Saï . Je honte de le dire mais tu dois savoir la raison pour laquelle j'ai chassée la précédente femme de ménage . Cette sale garce avait osé coucher avec mon fils aîné Itachi alors que celui-ci a déjà une fiancée. Pour tout te dire Itachi est un vrai coureur de jupon, il n'hésitera pas à te faire la cours car tu es très belle Sakura. Je ne veux pas que l'honneur des Uchiwa soit encore taché à cause de la mauvaise conduite de mon fils. 


-Mais si vous connaissez tout ça, pourquoi vous avez tenu à me rencontrer ? Lui demandais - je en tremblotant.


Ce travail était mon dernier espoir et je venais de le perdre, tout ça à cause d'un idiot de fils qui n'arrivait pas à contrôler sa libido.


-J'espèrais que tu serais déjà mariée ou fiancée, raison pour laquelle j'ai organisé cet entretien avec toi. C'est un peu idiot mais c'est comme ça, je ferai mieux de demander à l'agence de m'envoyer une vieille dame comme femme de ménage, c'est la seule solution, m'expliqua - t-elle


- Mais madame il n'y a pas d'autre femme ici?


- Si, il y en a mais elles sont toutes mariées et la plupart ont déjà des enfants. Seule la femme de ménage était encore célibataire, m'informa-t-elle


Peut-être que je devrai lui parler d'Azura ? C'est la seule solution qui me reste

et j'espère que ça m'a marcher


- Madame , je vous demande de m'écouter juste quelques minutes et après vous allez décider. J'ai Vingt-quatre ans oui c'est vrai mais j'ai déjà un fils qui a six ans. Vous me traiterez peut-être de fille légère ou de mauvaise vie, ce n'est pas un problème je suis déjà habituée. Mais sachez que moi-même jusqu'à présent je n'ai jamais su comment je suis tombée enceinte d'Azura, j'ai été droguée et ensuite violée . Les circonstances de la vie ont fait en ce que je me retrouve avec cet enfant dans les bras. Personne ne pouvait prendre soin de mon enfant, j'étais toute seule et rejetée de tous, seul mon frère Saï a eu pitié de moi et m'a pris sous ses ailes.


Cela ne veut pas dire que je dépend de lui, loin de là. J'ai du me battre seule pour pouvoir subvenir aux besoins de mon enfant, il est ma seule raison de vivre. Mes factures je les paie seule, ma nourriture je les achète avec mon propre argent que je gagne en travaillant, je ne demande de l'argent à personne, ni même à Saï qui est le mieux placé pour m'aider. Il m'a appris à me débrouiller sans l'aide de quiconque , c'est comme ça la vie, on ne peut compter que sur soi-même.


Cependant le seul travail qui me permettait de gagner un peu d'argent vient de partir en fumée, pourtant j'ai beaucoup de dette que je dois rembourser. Mon bailleur m'a menacé de nous mettre à la rue si je ne lui payais pas son loyer car j'ai deux mois de retard, bientôt là on va se retrouver à la rue. Sai ne peut m'aider car il a ses propres problèmes qu'il doit résoudre, je n'ai plus de parents qui pourront m'aider mais il ne me reste qu'une seule personne capable de régler mon problème et cette personne c'est vous madame.


Vous êtes là seule à pouvoir m'aider, j'ai tellement besoin de ce travail. Madame vous êtes mère et vous pouvez me comprendre facilement . Où dormirai-je avec mon fils si je suis chassée de la maison ? A la rue peut-être ? Non je vous en supplie donnez-moi une chance madame , s'il vous plaît j'ai besoin de ce boulot... La suppliais-je en pleurant toutes les larmes de mon corps.


Une main vint me toucher à l'épaule, elle était douce et chaude. Je relevais la tête pour tomber sur deux yeux noirs qui m'observait affectueusement, c'était Mikoto. Elle me tendit un mouchoir que je pris volontier.


- Essuies tes larmes ma chère enfant, tu es si jeune mais tu as tant souffert. Comment ne pas être touchée par ton malheur? Calmes-toi tout ira bien


-Oui...Murmurais-je tristement


- Je ne veux plus voir de tristesse dans ces beaux yeux, fais-moi un petit sourire Sakura, me demanda-t-elle tendrement


- Ok...Je m'efforcais de lui sourire mais ça ressemblait plus à une grimace qu'à un sourire


-Ce n'est pas vraiment ça mais ça me va, je préfère te voir grimacer que pleurer, m'avoua-t-elle en m'essuyant quelques larmes


- Je suis désolée d'avoir pleuré, m'excusais-je honteuse de m'être laissé aller devant elle


-Ne dis pas de bêtise Sakura tu as le droit de pleurer ma chérie et c'est plutôt à moi de m'excuser, j'ai réouvert tes blessures et pour ça je suis vraiment désolée. s'excusa t-elle tristement



Cette femme ne cessait de m'impressionner. Non seulement elle était très belle et gentille mais également très humble.


- C'est ma toute première fois de voir une personne très riche s'excuser devant une pauvre personne qui plus est sa servante, lui avouais - je honteusement 


-Être riche ne signifie pas être arrogant ou orgueilleux, parfois il faut savoir reconnaître ses erreurs que l'on soit riche ou pas, me répondit-il en riant


-Je vous remercie madame , toute ma vie je vous en serai reconnaissante , lui annonçais - je solennellement


-J'en prend bonne Sakura, ne t'en fais plus. Tu pourra commencer ton travail demain si ça te vas et je voudrai que tu vienne loger ici et je prendrai soin de ton fils Azura, c'est son nom n'est-ce pas ?


- Oui il s'appelle Azura et merci pour tout madame mais vous n'êtes pas obligé de nous loger ici on a déjà...


- Je ne veux rien entendre , vous viendrez habiter avec nous un point c'est tout.


- Si vous le désirez madame


J'étais touchée par la bonté de cette femme, si seulement il existait deux ou trois personnes comme elle dans ce monde!


-Décris - moi un peu ton fils, me demanda-t-elle en souriant tendrement 


J'étais un peu gênée par sa curiosité mais je ne pouvais rien y faire


-Il est...Commençais - je timidement


- J'ai entendu des pleurs maman qu'est-ce qui se passe ici? intervint un homme qui venait de nous rejoindre.


Ses longues mèches brunes volaient au rythme de vent, il avait également des yeux noirs. Je me levais brusquement de mon siège et faisait face à cet homme . Je n'arrivais pas à y croire, c'était bien lui, c'était cet homme. Mon corps se mit à trembler et je ne pus empêcher mes larmes de couler. Il me fixait également de ses yeux noirs, il semblait rechercher quelque chose en moi


-Sakura que t'arrives - t-il ? Me demanda Mikoto qui ne comprenait pas ma réaction


Comment le lui dire? Mais est-ce qu'il se souvient de moi?


-T'es qui au juste toi? me demanda-t-il


-Itachi est-ce que vous vous connaissez ? Lui demanda sa mère étonnée 


Alors c'était lui Itachi? C'est comme ça qu'il s'appelait ? C'est lui le coureur de jupon ? C'est à cause de lui si j'ai failli rater ce travail ?


-Jamais de la vie, lui répondit son fils


C'est bien ce que je me disais, il ne se souvient même plus de moi. Combien de fois j'ai rêvé de ce jour là ? Combien de fois j'ai maudit le jour de notre rencontre? Pourquoi le destin s'acharne - t-il contre moi? Pourquoi mon passé doit-il toujours me rattraper ? Tout ce que je veux moi, c'est vivre en paix!!


- Ah je vois t'es la nouvelle bonne, bienvenue à toi ! Ajouta-t-il d'un air désintéressé



C'en était trop ! Je quittais rapidement cet endroit en pleurant sans regarder derrière moi, j'entendis la voix de Mikoto qui me supplier de rester mais je ne pouvais le faire, je ne pouvais plus rester dans ce manoir. Je ne supporterai pas l'idée de vivre dans la même maison qu'Itachi.


Je me souviens de ce jour là, on s'était rencontré chez une amie qui m'avait organisé une fête surprise. Comment pourrais-je l'oublier? On avait dansé toute la soirée mais je ne me suis jamais souvenu de ce qui c'était passé après, tout ce dont je me souviens ce que je m'étais réveillé nue dans un lit vide. Il s'était enfoui comme un lâche et à cause de lui je suis tombée enceinte. Il s'était abusé de moi et m'avait abandonné lâchement, je hais cet homme du plus profond de mon coeur! Jamais je ne supporterai de le côtoyer chaque jour, je ne pourrai l'accepter ! Alors tant pis pour ce travail, j'en trouverai un autre.


A suivre


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