Complémentaires

Chapitre 5 : Chapitre 4

2761 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 20/05/2018 05:32

Chapitre 4


«-Manon, tu débarrasses la table.

-D'accord.»

J'en peux plus, je vais faire une overdose de purée. Une fois de temps en temps ça passe, mais tous les week-ends pendant deux jours, il y a même plus de goût, pire c'est écœurant. Je débarrasse et remarque à contre cœur qu'il en reste encore. Je le met au frigo. J'essuie la table et lance l'éponge dans l'évier, c'est un direct! Je me jette tête la première sur mon lit et je remarque à coté de moi, mon téléphone qui me fait de l'œil. Je sens mon cœur exploser ma poitrine quand je vois le nom Tristan s'afficher à l'écran. Et je lis:

«Rendez-vous demain à 14h au 7 rue Jean de la Fontaine. On parlera.».

Toujours fidèle à lui même. Je ne sais pas ce que je lui trouve. D'accord c'est vrai, il est très beau, mais en plus de cela, il a comme un je ne sais quoi, qui lui donne l'air différent des autres, il ne tombe pas dans la banalité. Qu'est-ce-qu'il y a de gentil en lui? Il est très protecteur envers ses amis. Et même si il est toujours entouré, quand je le regarde, je trouve qu'il a l'air seul, c'est comme si il venait d'ailleurs un endroit où personne ne peut pénétrer. Comme une armure dont il se sert pour s'emprisonner lui même. Et il a aussi l'aire dangereux, mais il ne m'effraie pas, je sens qu'il ne me feras jamais de mal. Voilà pourquoi j'accepte son rendez-vous. De toute manière, j'ai quelques question à lui poser et je ne compte pas rester longtemps sans les réponses.


*

* *


Où-suis je? Comme c'est beau. Le soleil me réchauffe. J'ai une robe vert pomme qui m'arrive au genoux, mes cheveux sont attaché en queue de cheval et je suis pied nue. Mais cela ne me dérange pas car l'herbe est douce dans cette prairie. Puis-j'entends:

«-Non...»

Je lève les yeux et je vois Tristan plus beau que jamais. Il porte un bermuda et une chemise à manche courte blanche. Il me regarde mais il n'a pas l'air comme d'habitude. Il a peur. Quand je fais un pas vers lui il crie:

«-Ne t'approches pas, je ne veux pas te faire de mal.»

Il commence à pleuvoir. Il part, je lui cours après. Il est rapide. On entre dans une forêt. Il m'a semé. Je vois alors le loup roux de mon rêve, il s'approche de moi, étrangement je n'ai pas peur, je m'approche d'ailleurs moi aussi. Il pourrait me faire du mal mais je sais qu'il ne le fera pas.

«-Comme tu es doux.»

Je me mets à genoux pour prendre son cou dans mes bras.

«-Manon»

La pluie est chaude et agréable, je suis trempé. Il me regarde. Ces yeux sont vraiment sublime, je suis encore une fois frappé par le fait qu'il soit semblable à ceux de Tristan.

«-Manon.»

Et encore plus étonnant il dit avec la même voix que lui:

«-A bientôt»

Et soudain je tombe, le sol s'est ouvert sous mes pieds. Il me regarde. J'ouvre les yeux trois tête sont au dessus de moi. Mon père, Pierre et Daniel.

«-Désolé de t'avoir réveillé, ton rêve devais être agréable tu avais un grand sourire mais il est déjà tard donc si tu déjeunais plus tard, tu aurais plus faim pour midi et tu n'aurais pas eu le temps de te préparer.»

C'est vrai, dans quelques heures j'aurais toutes les réponses à mes questions. Je déjeune rapidement, prends une douche. Je m'arrêtes devant mon armoire, Qu'est-ce-que je dois mettre?

«-Cathy. Je sais pas quoi mettre....

-J'en était sur, c'est pourquoi je t'ai déjà sortie la tenue parfaite.»

Elle me tend des vêtement que j'enfile sur le champs. Un short beige, un chemisier blanc, des sandalettes blanches également et un sac beige. C'est exactement ce dont j'avais besoins.

«- Si j'étais cendrillon, toi, Cathy tu serais ma bonne fée.»

Je l'embrasse bruyamment sur la joue. Je prends bus pour aller à la ville. Le paysage défile. Attention Tristan, me voilà et tu vas tout me dire.


*

* *


C'est long...J'en ai marre d'attendre. En même temps je suis arrivé vingt minute en avance pour ne pas prendre le même bus qu'elle. Une fois que ma sœur a vu Guillaume, elle est partit. Le club du Cercle de l'Aube n'est autre qu'un café à la devanture en brique rouge. Ça y est la voilà. Mais elle n'est pas seule, elle est accompagné d'un garçon, un vampire et d'après l'iris noir sur sa chevalière je doute qu'il veuille seulement discuter avec elle. Toujours obliger de la protéger... Je vais vers eux et passe mon bras autour des épaules de Manon, en me débrouillant pour faire ressortir ma montre.

«-Je peut t'aider?

-Oh là couché, le chien. Elle s'était perdue et elle m'a demandé son chemin. Je l'ai juste accompagné.»

En disant cela il passe sa langue sur ses crocs, ce qui me donne envie de lui filer un direct dans le nez.

«-Et bien maintenant tu peux partir.»

J’entraîne Manon vers le club. Elle a une tenue très urbaine, qui lui va plutôt bien. Ça mets en valeur ses formes. À quoi je pense moi?! Je remonte vers son visage qui est étonnamment rouge, elle a les yeux baissé. Nous passons à côté de la table de Guillaume qui refait son imitation de poisson. Je suis son regard. C'est alors que je remarque que j'ai encore mon bras autour des épaules de Manon. Si je le retire maintenant ça risque de la vexer. C'est l'excuse que je me suis trouvé. Alors que je le laisse jusqu'à la table. Je me débrouille pour trouve la seule pièce vide. Je la lâche et ressens comme un pincement au cœur.

«-Ne fais pas confiance à n'importe qui.»

Son visage est moins rouge que avant. Et c'est avec un sourire narquois qu'elle déclare:

«-Pourquoi? Tu étais jaloux?

-Bien sur que non»

La chaleur envahie mes joues. Je la regarde à nouveau et constate qu'elle est devenue beaucoup plus sérieuse. Les yeux fixé dans les miens elle dit:

«-Hier, je suis rentré dans ton esprit, n'est-ce pas?

-Oui.»

Au moins elle est direct.

«-Pourquoi?

-C'est compliqué

-Pourquoi?»

On dirait une enfant. Tant que je ne lui aurait pas dit, elle ne lâchera pas l'affaire. Je ne peux pas lui dire toute la vérité.

«-Nous somme ce que l'on appelle des âmes sœurs»

Je ne vais pas encore lui parler du Night Word.

*

* *


«-Âmes-soeur?»

Ces mots résonnent dans ma tête, même si j'ignore de quoi il s'agit. Je sais qu'il a raison.

«-C'est une théorie selon laquelle chaque personne aurait un être qui lui correspond. Si tu préfère qui le complète. Et ces personnes peuvent rentrer dans l'esprit l'un de l'autre.»

Donc ce serait lui... Mon autre moitié, celui dont j'ai besoin. Mais il ne m'aime pas... c'est vraiment injuste pour lui. Il n'a pas de chance. Être tombé sur une cloche comme moi, il l'a dit lui même: Il y a des filles beaucoup mieux que moi qui l'aime.

«-Je suis désolée... que ce soit moi»

Apparemment il est étonné de mes excuses. Il ferme les yeux. Puis les rouvre avec un regard d'une infinie gentillesse et dit:

«-Franchement...»

Nous attrapons nos verres en même temps, nos doigts s'effleure.


*

* *


Lorsque nos doigts se sont effleuré nous somme de nouveau rentré dans l'esprit l'un de l'autre. Guillaume me dit que j'ai de l'a chance que se soit elle et elle s'excuse de la même chose. Son esprit ressemble à un papillon, il est d'un magnifique vert pomme comme celui de sa robe dans mon rêve. Oui son esprit est léger et doux comme un papillon, mais au moindre froissement d'aile cela peux déclencher un ouragan de tristesse au fond d'elle. Des images, ses souvenirs, volent autour comme du pollen. Je la voit qui apparaît devant moi. Elle a l'air tellement triste, mais elle tente un sourire:

«-Et aussi désolé que tu te sois inquiété pour moi, tout à l'heure. Plus toute cette histoire d'âme-sœur, avoir un boulet comme moitié, tu as vraiment pas de chance.»

Je n'ai même pas le temps de réfléchir que je la tient déjà dans mes bras. Elle me rend mon étreinte. Je sens quelque chose de chaud rouler sur mon dos. Ses larmes.

«-Pourquoi pleures-tu?

-Je ne sais pas.

-Tu es vraiment étrange»

Je m'écarte juste un peu, sans pour autant la lâcher, j'enlève ses larmes. Nous nous mettons front contre front.

«-C'est vrai, tu n'es pas la plus belle, tu n'es pas n'ont plus la plus maline, ni la plus douée et je m'inquiète souvent pour toi, mais c'est parce que j'ai beaucoup de chance que ce soit toi. Et que le monde est trop dangereux pour une fille comme toi.»

Elle fait enfin un sourire sincère. Nous nous apprêtions à nous embrassé quand tout me revient, ma famille, ma sœur, le Night Word, ce que je suis. Elle ne m'aimerait sans doute plus si elle savait la vérité. Pour la garder un peu plus je ne lui dit rien et je me recule de peur qu'elle ne le découvre. C'est à regret que je retourne dans le monde réelle, plein de danger. Quand je rouvre les yeux je constate que les glaçons dans nos boissons respective ont fondu et que je lui tient la main. Depuis combien de temps sommes-nous comme cela? Je trouve alors une manière très égoïste de la garder pour moi et de l'éloigner de tout danger.

«-Tu veux sortir avec moi?»

Elle hoche la tête. Je resserre sa main, nos doigts s'entrelacent. Elle me sourit, un vrai sourire cette fois. Plus je la regarde, moins je la trouve banal. Il est vrai qu'elle est sensible, mais je sais qu'elle ne se laisse pas faire. Mais comme tout le monde elle flanche de temps à autre.


*

* *


Je suis dans un état second, un état d'extase total. J'ai un sourire niée accroché sur le visage et impossible de l'enlever. Je sors avec le garçon que j'aime et en plus de ça c'est mon âme-sœur. Si c'est un rêve je veux dormir encore. Je me pince pour vérifié. Aie! Non je ne rêve pas. La personne à côté de moi me regarde bizarrement. Il doit croire que je suis folle. Mais qu'elle importance! Le seul truc dommage c'est qu'il a dit que je ne pouvais en parler à personne. Il m'a expliqué que sa famille ne voulait pas qu'il ait de petite-amie. Quand je lui demandé pour sa sœur, il m'a de ne surtout pas lui en parler. Que la seule personne à qui je peut en parler c'est Guillaume. Tant pis, je suis juste un peu triste parce que Gwendoline m'a toujours soutenue et que j'aurais voulu lui dire. Je passe la porte de la maison en fredonnant et en esquissant quelques pas croisé. J'ai l'impression de pouvoir décroché la lune, qui sait? J'en suis peut-être capable.

«-Alors?» me demande Cathy.

Elle me sourit et derrière mon père a l'air soucieux

«-Alors rien du tout.»

Je remarque le soulagement de mon père ce qui me donne envie de rire. Je le prends dans mes bras et l'embrasse sur la joue. Ils haussent les épaules et mettent ça sur le compte de l'adolescence, des hormones et des sautes d'humeur. Je vais dans ma chambre en sautillant suivis par Pierre et Daniel qui trouvent ce nouveau jeu très amusant. Je prends Pierre dans mes bras et nous dansons la valse, je fait pareil avec Daniel. Puis ils décident de valser ensemble et d'aller le montrer à leurs parents. Je me met à chanter ¨I feel pretty¨. Je suis de tellement bonne humeur que je suis sûr que même Jules ne parviendrez pas à m'énerver et il est champion toute catégorie dans ce domaine. J'ouvre ma fenêtre et regarde le soleil se coucher sur la forêt d'en face. Mon âme-sœur… je pose mes mains sur mon cœur pour tenter de le ralentir un peu. Impossible. En tout cas je crois que mes sentiments sont partagés même si je n'en suis pas sûr. Mais j'ai comme l'impression que le mystère reste entier, qu'il me manque quelques pièces du puzzle.


*

* *


Après avoir terminé de chasser, je suis revenue pour la regarder. Je me suis adossé contre un arbre ni trop près ni trop loin et j'ai appelé Guillaume. Je lui raconte tout ce qui c'est passé cet après-midi.

«-Tu es amoureux, tu es amoureux! Elle a réussit à attendrir ton cœur!» chante-t-il à tue-tête

Qu'il est agaçant, ils font la paire tout les deux.

«-On ne peut pas vraiment dire que je suis amoureux... Plutôt que je commence à l'apprécier...

-C'est cela. Sale voyeur! Tu n'es pas entrain de la regarder peut-être? Et tu lui a demandé de sortir avec toi.

-Seulement pour la protéger!

-Parce que tu tiens à elle! Je savais qu'elle te ferais craqué! Au début les autres du club du Cercle de l'Aube ne pensaient pas que ce soit possible mais quand ils ont vu Manon: ils ont dit que tu allais fondre et qu'elle était trop mignonne.

-Grrr.»

Je n'ai pas put retenir un grognement.

«-Tu es même jaloux. D'ailleurs j'ai pris une photo quand tu avais ton bras autour de ses épaules. Je te l'envoie?»

Il a prit une photo!

«-Oui, pourquoi pas?

-Et je vais lui envoyer aussi!»

Il a raccroché pour avoir le dernier mot. Quelques minutes plus tard je reçoit la photo, ce qui signifie que Manon aussi. Je regarde vers sa fenêtre, je la voit regarder son téléphone. Elle sourit. Puis je reçoit un autre message: « Bonne nuit »

C'est elle. 23H12. Je ne m'était pas rendu compte qu'il était si tard.

Je lui répond: « Toi aussi »


*

* *


Je suis allongé. Le ciel commence a revêtir son manteau d'étoile, par des reflet rouge et rose. Le sable est encore chaud. Je m'assoie. Le soleil est entrain de disparaître derrière l'océan. L'odeur de ce dernier est très agréable. Je suis en short de bain avec une chemise ouverte. Manon marches vers moi mais elle ne semble pas m'avoir vu. Elle porte un paréo jaune et rose. Quand elle m'aperçoit, elle me sourit. Je décide d'en profiter comme c'est un rêve je peux faire ce que je veux. Je m'approche et lui prend la main.

«-Salut.

-Salut. Tu es très beau.»

Je ne peux pas m'empêcher de tourner le regard.

«-Toi aussi, cet couleur fait ressortir tes yeux.»

Nous marchons en silence quelques instant. Puis elle me regarde droit dans les yeux en souriant et elle me dit:

«-J'ai envie de danser!»

Instantanément ma tenue se change en un magnifique costume, dont j'enlève la veste et défais la cravate. Quand à Manon, elle est plus belle que jamais, sa robe est violette pale, elle lui arrive au milieu des mollets. Ses cheveux sont tenue par des barrettes, ce qui dégage son visage. Je reste bouge bée. Soudain de la musique résonne, c'est un slow. Nous commençons à danser. Elle pose sa tête sur mon épaule. J'entends son cœur battre très vite, à moins que cela ne soit le mien.

«-Manon?»

elle lève son visage vers moi. Ses yeux jaune et vert plein de tendresse me font presque oublier ce que je veux lui dire:

«-Je suis très heureux que tu sois ma petite-amie.»

C'est un rêve je peut dire et faire ce que je veux. Nous nous apprêtions à nous embrasser quand une énorme vague déferle sur nous.

J'ouvre les yeux je vois Guillaume tout souriant au dessus de moi avec un verre vide à la main.

«-Je te déteste.

-C'était un beau rêve?

-Oui très beau.»


Laisser un commentaire ?