Eight Travelers - EN PAUSE

Chapitre 7 : Thérion le voleur

3956 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 13/04/2019 17:40

Je suis de retour, après mon week end de vacance ^^

J’espère que votre patience sera récompensée comme il se doit !

Bonne lecture à tous !

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Il faisait chaud et sombre. Le Belvédère, région connue pour ses grandes montagnes de roche rouge et étrangement plate, laissait ses habitants, comme d’habitude, dans une ombre rougeâtre. Des vautours volent çà et là dans le ciel bleu, que les habitants ne peuvent voir à cause des montagnes.

Un vent frais et doux souffle sans arrêt. Les habitants sont habitués, à ce temps capricieux sans pluie. Ce n’est pas un désert, juste une montagne brûlante et rougeoyante.

La ville la plus grande du Belvédère se nomme Graben. C’est une grande ville, construite en hauteur, à même la montagne. Là où les riches se trouvent plutôt au sommet de cette ville, les pauvres doivent se partager les bidonvilles du bas de la montagne.

La maison la plus riche de cette ville est sans conteste la maison Ravus. Une maison mystérieuse, contenant d’immenses trésors, et dont la régente ne sort presque jamais.

Un jeune homme est justement de passage dans cette ville. Il ne reste jamais plus de quelques semaines dans la même ville. Il n’a pas besoin d’y rester plus longtemps... Bien qu’il reste surtout dans le Belvédère. C’est sa région de prédilections...

Et étrangement, quelque chose le pousse à venir, encore et encore, dans les montagnes rougeoyantes.

Il arrive dans une taverne. Il n’attend pas, et s’appui au comptoir. Il appelle le tavernier.

-La même chose que d’habitude. Il demande

Il est un habitué, chaque fois qu’il passe à Graben, il va dans cette taverne. Le tavernier hoche la tête en silence, prépare la boisson, et reviens.

-Tout de suite. Il répond

Le jeune homme se met à boire. Il y a du monde, à la taverne. Et beaucoup de bruit. Cela ne gêne cependant pas le jeune homme, il est habitué au bruit.

Cependant, une conversation retient l’attention du voyageur. Deux hommes, un avec des cheveux gris habillé en rouge, et l’autre avec une barbe noire et un cache-œil vêtu de vert.

-Paraît que l’aut’ voleur a r’mis le couvert. Affirme l’homme rouge

-Qu’est-ce qu’il a fait, c’te fois ? Demande le vert

-Il a détroussé un marchand qui sortait d’chez l’orfèvre.

-Faut croire qu’son magot du manoir lui a pas suffi. C’est fou qu’il soit passé au nez et à la barbe de tous ces gardes. Affirme le voleur vert, étrangement admiratif

-A mon avis, pour lui, plus il y en a, mieux c’est. Répond son collègue en rouge

Le jeune homme les écoute. Il laisse s’échapper un petit sourire.

(Ces gardes étaient juste là pour faire joli...)

Il boit, tout en riant un peu. Oui, c’est un voleur. Un jeune voleur, vivant au Belvédère, et doté d’une excellente réputation. Enfin... Lui-même, bien sûr que non, il ne pourrait plus être voleur. En revanche, les autres voleurs connaissent ses méfaits.

Il porte un poncho violet, lui couvrant la majeure partie du corps, sauf ses bottes. De grandes bottes sur des jambes frêles. Oui, il est plutôt maigres... Mais il n’a pas besoin de beaucoup de musculatures, puisqu’il est un excellent voleur.

Il a des yeux verts à la fois pétillant de malice... Mais aussi profondément triste. Personne n’a vu son œil droit, il est caché par une mèche de ses cheveux blancs importante. Il la garde toujours, comme pour cacher un souvenir douloureux.

Le nom de ce talentueux voleur est Thérion.

-‘Fin bref... Ça sert à rien de s’extasier sur le boulot d’un autre... Affirme le voleur vêtu de vert. Un jour, on f’ra un casse aussi spectaculaire que lui, et toute la ville causera plus que d’nous !

-Ouais, bien dit, cher associé ! Affirme le voleur vêtu de rouge

Ils rient tous les deux gaiement.

Thérion se risque à les regarder. Il soupire profondément.

(Ils s’entendent comme larrons en foire...) Il pense

Il ferme les yeux, et repense au passé. Se souvenant avec précision de ce qu’il s’était passé, ce jour-là...

(C’était il y a dix ans...

Nos chemins se sont croisés dans cette prison sordide.

Je me souviens de notre rencontre comme si c’était hier, car elle a marqué un tournant décisif dans ma « carrière ».

Je n’étais qu’un gamin, à l’époque... He, je n’avais même pas encore mon poncho... Je me souviens de cette prison, dans laquelle un garde m’amenait... Dans quelle ville c’était, déjà... Je crois que c’était à Grand-gué.

Le garde me poussait vers la prison.

-Allez, monte ! Il ordonnait

-Et le mot magique, alors ? Je provoquai

Que j’étais un vaurien, déjà à l’époque...

-Evite de faire le mariol si tu veux survivre ici, morveux.

Je fis un pas vers lui, et souri :

-Ca a plutôt l’air de vous réussir...

Le garde eut alors un mouvement de recul, et il me frappa au visage. Que j’avais mal, à ce moment-là... Je décidai alors de rentrer, tremblant, dans la cage. Le garde ferma la porte derrière moi.

-C’est qu’il se rebiffe, le galapiat ! Je vais t’apprendre les bonnes manières, moi ! Ils finissent tous par céder ! Affirma le garde

Et il partit, me laissant seul dans la cage...

Enfin, seul, je le pensais...

-On a eu droit au même comité d’accueil, j’ai l’impression.

Je me tournai. Il y avait un jeune garçon dans la cellule. Un jeune garçon roux, habillé en vert.

Je n’oublierais jamais ses yeux verts... Jamais son visage si accueillant de premier abord... Jamais je ne l’oublierais.

-On peut savoir qui tu es ? Je demandai

-Un voyou qui s’est fait choper la main dans le sac, tout comme toi. Affirma ce garçon

J’approchai, doucement. Et je remarquai plusieurs cicatrices sur son visage et ses bras.

-Ah ouais, comme moi ? Tu as l’air nettement plus amoché. J’affirmai

-Va falloir t’habituer à ma sale trogne, parce que ça risque pas de s’améliorer. Les gardes-chiourme croient qu’ils peuvent nous mettre au pas en nous collant des torgnoles. Affirme l’autre. Et ils y vont pas de main morte, surtout avec les trousse-pet comme nous.

Je souris et hochai la tête.

-C’est ce que j’ai cru comprendre...

L’autre s’approcha de moi.

-Alors, t’es prêt à jouer les gentils petits agneaux avec les matons ?

-Et toi ? Je lançai

L’autre va à la porte. Il sorti quelque chose de sa poche.

-Jamais de la vie. Et je compte pas rester jusqu’à ce qu’ils me fassent changer d’avis. Je vais crocheter la serrure avec cette épingle...

-Hé. Je soufflai

Mais il ne se retourna même pas. Il était concentré avec sa stupide épingle.

-J’ai pas trop le temps, là.

-Essaie plutôt ça.

Il se tourna enfin vers moi. Je sorti quelque chose de ma poche. Une petite clé. L’autre eut un cri de surprise.

-La clé ? Mais d’où tu la sors ? Il s’écria

-Je l’ai piquée au garde quand il s’est mis en pétard. J’affirmai

-Ha ha, on peut dire que t’en as dans le falzar, toi !

Il ouvra la porte, et nous sortîmes tous les deux.

Il ouvre la porte, les deux sortent.

-Allez, viens, on s’tire. Au fait, moi, c’est Darius.

-Thérion. Je répondis

Il me serra la main gaiement.

-Toi et moi, Thérion, on va s’entendre comme larrons en foire...)

Thérion ouvre enfin les yeux. Il prend un petit air mélancolique.

(Ah, c’était le bon temps...) Pense Thérion

-Un autre. Il lance au tavernier

Le tavernier le sert sans attendre.

-V’là pour vous.

Thérion boit une gorgée, tout en se faisant observer par le tavernier.

-Excusez-moi... Vous en auriez pas après le trésor des Ravus, des fois ?

Thérion ne lève même pas les yeux. Mais il écoute attentivement.

-Parce que, si c’est le cas, je vous conseille d’y réfléchir à deux fois. Paraît qu’un autre chasseur de trésors a fini au cachot pas plus tard qu’hier.

-Ça fait combien, en tout ? Demande Thérion

-Une bonne vingtaine, peut-être même plus. Les Ravus, ils sont pas du genre à pardonner à ceux qui reluquent leur pactole. Continu le tavernier

Il appui son coude sur le bar.

-Pourtant, le manoir attire toujours plus de filous, comme autant de phalènes autour d’une flamme. Continu le tavernier. Ça doit être à cause de ce qu’on raconte sur ce trésor... Paraît qu’il y a de quoi acheter la ville entière, voire plus.

-Une seule ville ? Et les bleds d’à côté, alors ? Plaisante Thérion

-Allez savoir... Personne l’a vu, ce trésor. Même le maître-voleur dont tout le monde cause serait complètement à la ramasse.

Thérion semble réfléchir.

-Les habitués de la taverne doivent raffoler de cette histoire. Il affirme

-Ecoutez, je bosse derrière le comptoir depuis un sacré bail, et j’ai l’œil pour ce genre de trucs. Affirme le tavernier. Vous m’avez tout l’air d’un gaillard futé et habile. Vous avez sûrement une belle carrière devant vous. Alors, je vous le répète : vous approchez pas de ce manoir.

-Merci pour le conseil. Répond Thérion

Thérion se dirige vers la sortie de la taverne.

-La prochaine fois, c’est moi qui aurai une histoire à raconter. Affirme alors Thérion

Il sort de la taverne sans attendre plus longtemps. Une fois dehors, il sourit.

-Bien, alors ce manoir...

Thérion se dirige vers les sommets de la ville, ou le manoir Ravus se trouve. Il y arrive rapidement.

Le manoir est tout bonnement immense. Thérion n’en voit même pas le bout. Mais ce que Thérion remarque immédiatement, ce sont les dizaines de gardes autour de la demeure.

Des gardes armés de lance, devant un portail immense. Thérion se dépêche de se cacher dans un buisson.

(La dernière fois que j’ai vu autant de gardes, c’était au trou.) Pense Thérion

D’autres gardes arrivent, comme pour la relève. Ils sont précédés par un chef, semblant bien plus fort et plus âgé.

-C’est l’heure de la relève ! Crie un garde

-Toi là ! Fait le capitaine

Il s’approche d’un garde.

-Oui, M’sieur ! Fait ce garde

-Arrête de traîner les pieds ! Marche avec détermination ! Ordonne le chef

-A vos ordres, M’sieur !

-On nous paie une fortune pour faire ce boulot ! Alors, marche la tête haute ! Rappelle le capitaine

Les gardes bougent alors, faisant une relève organisée. Thérion peste à moitié.

-Une vraie petite armée... Mais qu’est-ce que c’est que cet endroit ? Il se demande

Soudain, Thérion tourne la tête, et voit plusieurs chiens, menés par un garde.

-Grrrrrr ! Grogne un des chiens

-Ils ont même des chiens de garde. Peste Thérion

Il lève les yeux, et regarde au-dessus de l’immense portail. Il remarque immédiatement une brillance. Il souffle :

-Et le seul autre accès est protégé par une alarme filaire. Ce serait trop risqué d’escalader le mur. Le moindre faux mouvement déclencherait l’alarme...

Il soupire et baisse un peu le regard. Il voit alors quelqu’un devant le portail. Ce n’est pas un garde, il ressemble plutôt à un marchand itinérant, avec son immense sac à dos.

-Tiens... Qu’est-ce que c’est ? Souffle Thérion

Le marchand semble se disputer avec les deux gardes surveillant le portail.

-Qu’est-ce que vous comprenez pas dans « Défense d’entrer » ? Demande le premier garde

-La maison Ravus n’accueille aucun visiteur actuellement. Souffle le deuxième garde

-Je ne serai pas long, promis... Je suis un simple marchand qui cherche à... Tente le marchand

-Un marchand, vous dites ? Prouvez-le. Ordonne le premier garde

-Prouvez quoi ?! Demande le marchand. Je suis venu proposer différentes toilettes à la dame de la maison !

-Et on est censés vous croire sur parole ? Provoque le second garde

-Si vous êtes pas capable de nous prouver qui vous êtes, vous pouvez faire demi-tour. Lance le premier garde

Les deux gardes se mettent devant la porte, bouchant une dernière fois le passage au marchand.

-Mais je... Souffle le marchand

Voyant que ces suppliques n’auront aucun intérêt, il serre les poings, et fais demi-tour.

-Très bien. Je m’en vais... Affirme le marchand

Il part alors, furieux. Thérion l’observe s’en aller. Il laisse apparaitre un sourire pendant une seconde.

-Qui eût cru que le plus simple serait encore de passer par la porte d’entrée ? Il ne me reste plus qu’à trouver des « preuves ».

Thérion descend, pour atteindre des quartiers plus populaires.

(Quelles preuves il faudrait, pour passer...) Pense Thérion

Alors qu’il réfléchit, il remarque deux marchands, un peu plus bas dans la ville. Thérion sourit.

-Tiens, si ce n’est pas notre ami marchand !

Il se rapproche, et les écoute de loin. Le marchand qui était devant le portail, vêtu de rouge, parle avec un collègue marchand, lui habillé en vert.

-C’est un scandale ! Affirme le premier. Je m’attendais à mieux de la part de la maison Ravus !

-On vous a refusé l’entrée ? Demande l’autre

-Comment le savez-vous ? Fait le rouge

Le marchand vert se contente de hausser les épaules.

-Chaque fois, c’est la même histoire. On raconte que le manoir abrite un trésor fabuleux.

-Ils peuvent bien se le garder, leur trésor ! Provoque le rouge. Moi, tout ce que je voulais, c’était présenter mes articles à la dame de la maison.

Il semble réellement scandalisé, ce qui fait bien rire Thérion, de là où il est.

-Et ils m’ont demandé de prouver que je suis bien marchand. Continu le rouge

-Oui, il vous faut une lettre de recommandation pour pouvoir rentrer. Affirme l’autre

-Une lettre de quoi ? Demande le rouge

-La maison Ravus ne traite qu’avec les marchands les plus réputés. Affirme le marchand vert

Le marchand rouge semble confus.

-Et comment se procure-t-on une de ces lettres ?

L’autre s’éclaircit la gorge.

-Oh, c’est bien plus compliqué qu’il n’y paraît. Il vous faudra tout d’abord vous faire un nom dans cette ville. Ce n’est qu’une fois que vous aurez fait vos preuves en tant que partenaire commercial fiable que l’on vous rédigera cette lettre. Et sachez que les rares privilégiés se comptent sur les doigts d’une main.

-Cela m’a l’air excessivement compliqué. Soupire le marchand rouge. Il n’y a donc aucun autre moyen d’en obtenir une ?

Thérion sourit, de là où il est.

(Pour ma part, j’en vois au moins un.) Il pense

Il part un peu plus loin, et prévois de descendre dans les quartiers commerçants.

(A tout voleur, tout honneur.)

Il descend un peu. Il voit devant lui l’escalier menant aux quartiers qu’il souhaite.

Cependant... Il s’arrête. Il se sent observé. Il reste en silence une petite seconde, puis il lance :

-La vue doit être très belle, mais pourriez-vous arrêter de me coller au train ?

Deux voleurs commencent à avancer vers Thérion.

-Tu nous as remarqués... Affirme l’un d’entre eux

Thérion se retourne. Il reconnait immédiatement les deux voleurs de la taverne, qu’il a vu plus tôt.

-Disons que j’ai connu des tire-laine plus discrets. Affirme Thérion

-T’es plus observateur que la moyenne, mon pote. Lance l’un des deux voleurs

-Comme nous, d’ailleurs. On sait que t’es là pour la fortune des Ravus. Affirme l’autre

-A en juger par la p’tite armée qui encercle le manoir, ce trésor doit en valoir la peine. Reprend l’autre

-Et vous l’avez vu, ce trésor ? Demande Thérion

Le premier voleur, vêtu de rouge, rit bruyamment.

-Pas la peine ! Y a qu’à regarder le dispositif de sécurité !

-Des gardes, des chiens, des pièges... J’en passe, et des meilleurs ! Liste son collègue

-Et vous avez fait tout ce chemin pour me mettre en garde ? Comme c’est aimable à vous... Susurre Thérion

Il détourne un peu la tête, déjà lassé.

-Ecoute. On a une proposition à te faire... Tente le premier voleur

-Et la réponse est non. Coupe Thérion

Les voleurs se regardent, et rient un peu.

-Attends un peu de savoir ce qu’on a à te dire ! On peut s’entraider. Affirme le voleur en rouge

-Mon associé a déjà été à l’intérieur. Il a vu de près les pièges qu’ils ont installés. Reprend le vert

Son collègue se tourne vers lui.

-Ce gredin a même failli en déclencher un !

-L-la ferme, tu veux ?! T’avais promis que t’en causerais à personne ! Coupe le rouge

Il se tourne, et soupire :

-Enfin bref... Je m’en suis sorti et nous v’là. Alors, qu’est-ce que t’en dis ? Propose le rouge. T’auras du mal à transporter le magot tout seul. On veut juste te filer un coup de main.

Thérion secoue la tête.

-J’ai deux mains et elles me suffisent amplement. Il affirme

-Tu crois que t’es trop bien pour nous, c’est ça ? Lance le voleur vert

-Je suis un voleur, pas une nounou. Reprend Thérion

Les deux voleurs commencent à s’énerver.

-T’es qu’une raclure, voilà ce que t’es ! Insulte le rouge

-Désolé, mais j’ai pas de temps à perdre avec des branquignols comme vous. J’ai à faire. Souffle Thérion

Il commence à partir.

Thérion fait mine de partir.

-T’iras nulle part... Lance le voleur vert

Il court d’un coup vers Thérion, poignard à la main. Thérion se retourne d’un coup. Il sort lui-même sa dague. Il atteint le flanc gauche du voleur.

-Aïe ! S’écrie le voleur

Il tombe au sol. Son collègue le rejoint immédiatement, inquiet.

-Et que je ne vous revoie plus ! Lance Thérion

Il avance plus loin. Il n’entend que le voleur rouge souffler à son ami :

-Eh, mon pote, tu m’entends ? Dis quelque chose !

Thérion se fige.

- « Mon pote » ... ?

Thérion ferme les yeux. Ces deux petits mots lui rappellent tant de souvenirs...

Il y a quelques années, à Grand Gué...

-Aux voleurs ! Cria un garde. Vous ne vous en tirerez pas comme ça !

-Ca, c’est ce qu’on va voir ! Lança Darius

Les deux jeunes voleurs s’étaient échappés de prison. Ils couraient entre les maisons de pierres de la ville de Ruisselande. En effet... Ils ont déjà récidivés. Ils ont déjà décidé de voler une boutique.

Ils se sont faits repéré très vite. Maintenant, ils courent pour échapper à des dizaines de gardes.

Thérion courent, et voit un passage vers le sud.

-Darius, par ici ! Cria Thérion

-Compris ! Repris Darius

Ils prennent la route, menant vers les égouts de la ville. Ils se cachent sous la route principale de la ville, et restent silencieux. Deux gardes arrivent.

-C’est pas vrai ! On les a perdus ! S’écria un des gardes

-Ils n’ont pas pu aller bien loin. Continuez à chercher ! Ordonne un autre

Les deux courent plus loin. Thérion et Darius restent en silence pendant une minute. Jusqu’à ce que Thérion lance :

-Ils sont partis. On n’a plus rien à craindre pour l’instant.

-Ca s’est mieux passé que prévu. Affirma Darius

-Ils en ont fait une de ces têtes !

-Ha ha ! Ça leur apprendra à nous traiter comme des marmousets !

-On est peut-être pas bien grands, mais on est plus futés qu’ils ne le seront jamais.

-Tu l’as dit, bouffi ! Rien ne peut arrêter deux roublards comme nous !

Darius sorti un sac. Il l’ouvrit. Des centaines de feuilles se trouvaient à l’intérieur.

-Vise-moi un peu ce magot. Souffla Darius

-Ouais... Ça fait un beau butin. Affirma Thérion

-Tu pourrais t’épanouir la rate un peu ! C’est à nous, tout ça !

-Ouais... On savait ce qu’on voulait et on s’est servis. Repris Thérion

-J’préfère ça ! Les trésors du monde entier sont à notre merci !

-Si tu le dis... cher associé.

Les deux se rapprochèrent et sourirent.

-Bien sûr que je le dis ! Affirma Darius. On va devenir les meilleurs monte-en-l’air du monde, tu vas voir !

Ils sourient.

Thérion sourit, lui aussi, de retour dans le présent.

(Que de bons souvenirs...)

Mais il lâche après une demi-seconde ce sourire.

(Ce n’est plus que le passé.)

Il arrive dans les quartiers populaires. Il doit encore trouvé un marchand, et cette fameuse lettre...

Il arrive devant un magasin. Il croise immédiatement le marchand rouge.

(Quel hasard... Aurais-je trouvé un fan ?) Pense Thérion

Ce marchand parle avec un autre marchand, lui vêtu de noir. Il a l’air bien plus riche. Thérion se cache, et écoute la conversation.

-Quand vous aurez fréquenté le milieu des affaires aussi longtemps que moi, les Ravus vous supplieront de passer les voir ! Affirme le marchand fortuné. Ce n’est qu’une question d’expérience ! Ah ah ah ah !

(Heureusement pour moi, vous avez encore des progrès à faire en humilité.) Pense Thérion

Thérion avance un peu. Il approche du marchand fortuné.

(Bien trop simple, il est trop occupé à parler.) Pense Thérion

Thérion se cogne alors contre le marchand.

-Hey ! Espèce de... Commence le marchand fortuné

-Excusez-moi, mon cher.

Thérion part un peu plus loin. Il sourit, et sort quelque chose de sa poche.

-Et bien, quelle jolie lettre...

Il ricane un peu, et se dirige à nouveau vers le haut de la ville.

-Hey, toi, là !

Thérion se fige. On l’a vu ? Comment, lui qui as toujours été si discret...

-Tu crois qu’on ne t’avais pas vu ? Lance à nouveau la voix

Thérion sort discrètement sa dague.

-Retourne-toi ! Ordonne encore la voix

-Oh, oui, bien sûr.

Thérion se retourne brusquement, dague à la main. Mais il se fait stopper le bras par une femme forte.

-Qu...

-Cela ne sert à rien de t’énerver. Affirme cette femme

Thérion baisse le bras. Il remarque derrière elle un drôle de groupe. Une jeune prêtresse, un érudit, une panthère des neiges, et un loup...

-Rends immédiatement ce que tu as volé à son propriétaire ! Ordonne la prêtresse

-Et si je n’en ai pas envie ? Rétorque Thérion

- Fais-le quand même !

Thérion fait un pas, mais il est stoppé par l’homme de la bande.

-Ne t’approche pas d’elle, si tu veux mon avis.

-Bon sang, mais vous êtes qui à la fin ! S’écrie Thérion

La jeune femme qui a précédemment stoppé Thérion avance.

-Nous ne sommes que des voyageurs.

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