God of one : Acension

Chapitre 15 : La statue d’Appolon, les Erinyes sont là !

5245 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 02/01/2023 07:38

Quelques jours se sont écoulés depuis le départ du village de Kirra en direction de l’île de Délos. Durant cet intervalle, Ace pouvait se rassasier tout à loisir. Par contre, il ne parvenait pas à profiter d’un sommeil réparateur à cause des cauchemars qui le hantaient toujours. Sur le pont de la trière, notre héros vit enfin sa destination :

 

-        Allez les gars, commanda le capitaine, plus vite on aura passé Délos, mieux ça sera.

 

-        Dommage qu’on ne puisse pas passer au sud de l’île, fit remarquer un marin

 

Non loin, on pouvait admirer une immense statue représentant un homme à genoux. Cependant, ce monument était en ruine et certains morceaux tombés dans la mer émergeaient des flots :

 

-        Capitaine, qu’est-ce qu’on voit au juste ? Pourquoi cette île est-elle maudite ? demanda notre héros

 

-        Pour ce qui est de la malédiction, on dit que Délos est infestée de monstres. Cette rumeur est liée justement à cette statue qui représentait autrefois le dieu Appolon. On raconte que c’est Archimède lui-même qui la fit construire.

 

Ace fut surpris d’apprendre qu’Archimède avait demandé d’ériger la statue de ce dieu qui veillait sur le temple de Delphes. Comme quoi, rien n’était lié au hasard et c’est cela qui le mit sur ses gardes. Il se doutait bien que l’effondrement d’une statue de cette taille n’était pas dû aux ravages du temps, quelqu’un avait voulu sa destruction. Pour lui, il était clair que c’était l’œuvre de celles qui le pourchassaient.

 

Arrivé sur le quai, Ace descendit :

 

-        Merci pour la traversée, je souhaite que vous arriviez chez vous sain et sauf, que la mer vous sois clémente !

 

-        Merci, répondit le capitaine. J’espère que vous trouverez ce que vous êtes venu chercher. Allez les gars, quittons cet endroit maudit !

 

-        Oui capitaine, hâtons-nous de partir avant d’être victime d’une malédiction, acquiesça l’un des marins

 

Ace observa la trière s’éloigner vers le large puis il chercha un chemin qui le conduirait à la lanterne. A peine avait-il fait quelques pas qu’il trouva un homme agonisant, transpercé par une épée. En même temps, il aperçut un chef satyre et son groupe qui déboulaient vers lui. Il récupéra l’épée, l’enduisit de fluide et intercepta les sbires en les décapitant. Il lança ensuite son arme vers le chef et l’atteignit entre les deux yeux, perforant le crâne de l’homme-bouc. Il se tourna ensuite face à la mer et, à son grand désarroi, il constata que la trière qui l’avait transporté était en train de sombrer. Elle avait été attaquée par une immense créature marine possédant de longs tentacules acérés. Le monstre prit un morceau du navire et le projeta violemment en direction du « fantôme des mers ». Ce dernier l’esquiva à temps mais une parcelle du quai fut détruite :

 

-        Mais bon sang ! Qu’est-ce que c’est encore ça ?!!

 

Grâce à son entraînement au fluide d’observation, Ace savait qu’il ne s’agissait pas d’une simple créature sauvage installée dans cette zone pour chasser ; elle était en effet entourée d’une aura puissante et surnaturelle ce qui suggérait à Ace deux explications possibles :

-        soit ce monstre était au service des Erinyes et elles l’avaient chargé de le capturer,

-        soit il s’agissait de celles qui le traquaient pour l’obliger à retourner servir le dieu de la guerre.

 

Dans tous les cas, il devait se dépêcher d’atteindre la lanterne pour récupérer les yeux de la vérité. Sans hésiter, il utilisa l’amulette d’Uroborus pour rembobiner le temp sur la zone détruite ce qui eut pour effet de lui fournir un accès pour grimper puis utiliser ce qui ressemblait à un ascenseur.

 

Parvenu à l’étage supérieur, il vit que des satyres lançaient des javelots sur des bâtisseurs de la statue. Heureusement, notre héros les intercepta pour les renvoyer sur les hommes-bêtes, les tuant sur le coup :

 

-        Par les dieux, merci ! intervint l’un des survivants. Sans vous, nous serions déjà dans le royaume d’Hadès.

 

-        Je n’allais quand même pas vous laisser périr ! Dites-moi, comment ces monstres sont arrivés ici ?

 

 

-        Ils sont apparus comme par maléfice, seigneur, répondit l’un des constructeurs. Nous craignons que cela ne soit une punition divine.

 

-        Je ne vois pas en quoi construire un monument pour un dieu serait malvenu, rétorqua notre héros dubitatif.

 

-        Comment pouvons-nous vous remercier ? demanda l’architecte

 

-        En me donnant une information. Je suis à la recherche d’une lanterne. Savez-vous où je pourrais la trouver ?

 

-        La lanterne, oui, elle est justement dans la pièce principale de la statue d’Apollon. Malheureusement, lorsque celle-ci commença à se détériorer, la lanterne tomba à la mer. Mais vous pouvez toujours l’atteindre en allant dans cette direction. Montrant alors du doit le chemin devant eux

 

-        Merci bien, je vous recommande de vous cacher dans un lieu sûr en attendant que tout rentre dans l’ordre. Et évitez de partir en mer, une sombre créature s’y trouve.

 

-        On va suivre votre conseil. Bonne chance à vous !

 

Les bâtisseurs partirent se réfugier en lieu sûr tandis qu’Ace continuait sa route. Il parvint devant un contrepoids. Alors qu’il utilisait ses lames pour dégager la voie, le monstre marin envoya ses tentacules vers le guerrier à la peau pâle. Ace frappa l’un de ses appendices avec une de ses lames qui pénétra profondément dans la chair de l’immonde animal. En se débattant, le monstre secouait dangereusement Ace qui s’accrochait à la garde de sa lame. Heureusement, il put se détacher et, cerise sur le gâteau, il se retrouva de l’autre côté de l’obstacle tandis que la créature se retirait. Mais notre héros n’était pas tiré d’affaire pour autant. D’énormes automates s’animèrent entourés d’une aura électrique. Les colosses de pierre utilisèrent leur marteau comme des tasers. Ace esquiva leurs attaques tout en ripostant avec ses lames ce qui fit enrager les golems. Ces derniers libérèrent un champ électromagnétique qui attirait notre héros. Ace décida d’agir le plus vite possible avec sa propre attaque foudroyante :

 

-        Technique suprême de la foudre ! Courroux de Zeus !

 

Le croisement entre les champs de force provoqua une explosion en chaîne gorgée d’électricité, réduisant en miettes les colosses de pierre. Le « fantôme des mers » continua sa route en grimpant sur l’un des pieds de la statue. Arrivé au sommet de l’un des orteils, il vit enfin la lanterne tant convoitée. Mais sa joie fut de courte durée car il entendit bientôt des râles d’agonie au-dessus de lui. En effet, d’autres bâtisseurs se faisaient massacrer par un mastodonte qui maniait une masse hérissée de pointes en os. Dès qu’il l’aperçut, le monstre jeta son dévolu sur notre héros, il bondit sur lui et l’attaqua avec sa massue. Ace parvint à agripper cette arme et à l’arracher des mains du mastodonte pour le frapper violemment à la tête ce qui eut pour effet de détruire l’arme et d’étourdir la créature. Ace se précipita et frappa de ses lames le dos de la bête. La douleur poussa la brute à charger de manière erratique, ce qui l’empêcha de voir le précipice dans lequel il tomba. Notre héros bondit pour éviter le même destin que le monstre :

 

-        A plus, Dumbo ! Au plaisir de ne plus jamais te revoir !

 

Continuant à avancer en direction des yeux, Ace grimpa un mur et atteignit un hublot qui semblait fragile. Il décida de le briser pour mieux voir ce qui se passait à l’intérieur. Ce qu’il vit ensuite l’étonna. En effet, la statue n’était pas seulement constituée de pierres et de fer d’étayage mais également d’engrenages, comme dans le temple de Delphes. Notre héros en conclut qu’Archimède avait sans doute aussi conçu le temple et admira d’autant plus son génie.

 

Plus loin, il passa à travers une fente pour ensuite s’accrocher à un rouage mais celui-ci commença à se mouvoir ce qui fit chuter le jeune guerrier. Dès son atterrissage, il remarqua des œufs qu’il ne connaissait que trop bien, ceux de manticores. Il y avait aussi une étrange femme portant une carapace et dont les membres ressemblaient à des pattes d’insecte. Dès l’éclosion des œufs, les premiers bébés commencèrent à cracher non pas du feu mais de l’électricité. Ace esquiva les décharges mais reçu un coup de la femme-insecte qui lui entailla légèrement la joue. Voyant qu’il était pris entre deux feux, il croisa ses lames puis les planta en hurlant :

 

-        Technique suprême des âmes ! Tourment d’Hadès !

 

A ces mots, d’immenses bras sortirent du sol pour balayer tout ce qui était aux alentours. Les œufs furent détruits, les rejetons ailés massacrés et la créature insectoïde écrasée.

 

Voyant que plus rien n’allait le déranger, Ace observa mieux les alentours pour chercher son chemin. Il se trouvait dans une grande salle comprenant des rouages ainsi qu’un bloc, un levier, une chaine gigantesque et un point pour s’accrocher avec ses lames mais qui était impossible à atteindre pour le moment. Il essaya alors de déplacer le levier qui bougea faiblement. Il réfléchit et comprit alors quoi faire : il commença par détruire l’immense chaine puis il utilisa l’amulette pour la réparer ou la détériorer tout en déplaçant le levier, permettant ainsi l’accessibilité du point d’accrochage, notre héros put alors poursuivre sa quête. Il trouva une partie d’un carnet appartenant sans aucun doute au créateur de ce chef d’œuvre architectural :

 

« Elle est presque terminée. Des années de labeur… encore un dernier effort. Mon esprit connaitra le repos quand ce sera fini. L’air marin ne fait rien de bon pour mes os. »

Une chose était sûre, Archimède était quelqu’un de déterminé et cela désolait Ace de voir son travail dans un si pitoyable état. La question de savoir comment cela avait pu arriver pouvait attendre, il avait une lanterne à trouver. Atteignant l’étage, il découvrit une massue posée à terre près d’un nid d’insectes. Il ramassa vivement l’arme et asséna un coup violent sur le nid et ses locataires pour les détruire. Il continua ensuite sa route jusqu’à un mur qui semblait fragile. En le poussant, Ace ouvrit une voie vers l’extérieur de la statue déjà en piteux état. Il commença à escalader la structure lorsqu’il rencontra une femme au teint bleuâtre tenant une lance et un bouclier. Il s’agissait probablement d’une amazone indigène. Cette dernière appela à l’aide des harpies. Les créatures ailées lancèrent une pluie de plumes tranchantes sur Ace qui les para aisément et riposta avec l’une de ses attaques :

 

-        Tourment de douleur !

 

Les coups de lames spectrales tuèrent immédiatement les femmes-oiseaux. Furibonde, l’amazone attaqua alors sans relâche avec sa lance. Ace reconnut la prouesse martiale de la guerrière mais il parvint néanmoins à s’emparer de sa lance et s’en servit pour l’empaler.

 

Alternant escalades de murs et glissades de cordes, notre héros arriva sur un monte-charge situé devant la tête de la statue en ruine. Il décida alors d’activer ce moyen de transport ce qui attira d’autres harpies sur lui. Ace fit tournoyer ses lames d’énergie d’âmes en criant :

 

-        Armée d’Hadès !

 

A ces mots, la troupe fantomatique attaqua les créatures volantes et les massacra. Mais le répit fut de courte durée, le monstre marin revenait à la charge. Ne voulant pas rejoindre les poissons, le « fantôme des mers » glissa sur une corde juste avant que la créature ne détruise le monte-charge. Puis il se faufila par un trou pour regagner l’intérieur de la statue. Deux sirènes l’attendaient. Avant même qu’elles puissent attaquer, Ace les attrapa à la gorge, excédé par la vitesse à laquelle ses ennemis se succédaient.

 

-        Je viens d’éviter la mort de justesse, c’est pas pour être emmerdé par vous. Alors maintenant, crevez !

 

Et il brisa leur nuque.

 

En continuant sa route vers la lanterne, notre héros fut attaqué sans relâche par de nombreux adversaires et il dut activer de multiples stratégies pour les éliminer. Tout à coup, une autre amazone surgit mais, sentant une autre menace derrière lui, Ace plongea au sol. Une lance jaillit au-dessus de lui et transperça la guerrière.  Le coupable était une brute mi-homme mi-cheval, un centaure accompagné d’un de ses congénères. Réfléchissant rapidement à un plan, notre héros utilisa l’amulette d’Uroborus pour figer l’un d’eux tandis que l’autre chargeait avec sa lance. Ayant anticipé cette attaque, Ace bloqua la lance et frappa l’homme-cheval au ventre le projetant dans le vide. Aussitôt, le jeune guerrier grimpa sur le dos du second centaure, ce qui l’enragea. Malgré ses ruades, notre héros parvint à mettre la créature à terre pour ensuite l’éventrer.

 

Ce nombre incommensurable de monstres ne faisait que confirmer la détermination de celles qui poursuivaient Ace pour l’empêcher d’atteindre la lanterne mais cela n’entamait pas son opiniâtreté et ne l’effrayait pas.  

 

Voyant une énorme chaine barrer sa route, il utilisa ses lames pour l’abaisser et se dirigea vers l’étage le plus accessible. Là, il trouva une autre note de l’inventeur :

 

« Les insensés sont passés. Une besogne des sœurs, qu’ils disaient. Ce n’est pas possible. Les sœurs ne laisseraient jamais ces deux-là ruiner ma création ! »

 

Ace savait que les Erinyes avaient sans doute souhaité la destruction de la statue pour rendre inaccessible la lanterne où se trouvaient les yeux. En revanche, il ne parvenait pas à identifier ces « insensés ». Il y réfléchirait plus tard car il voyait enfin sa destination. Il ne lui restait plus qu’à traverser ce qui restait du bras de la statue et à longer quelques ilots pour y arriver. Ace pénétra à nouveau dans le monument. Le temps n’avait pas eu pitié de ce chef d’œuvre d’architecture et de mécanique. Alors que notre héros essayait d’avancer, le sol s’effondrait sous ses pas, le forçant à se ruer vers l’étage supérieur qui grouillait d’œufs de manticore qu’il s’empressa de détruire. En remarquant qu’une partie du mur devant lui était fragile, il courut le plus vite possible puis asséna un coup de poing enduit de fluide offensif pour le briser et déboucher sur un couloir. Il put s’accrocher in extremis au sommet d’une fenêtre tandis que le sol s’effondrait. Il la franchit et se retrouva sur le gantelet d’Apollon.  Tandis qu’il s’avançait vers la lanterne, le jour laissa soudain place à la nuit. Ace était sur le qui-vive, il sentait que le prochain adversaire ne serait pas un simple monstre. Peu à peu, l’environnement changea, remplaçant Délos par une cité que notre héros connaissait bien : Sparte. Un guerrier spartiate apparut, lui bloquant la route :

 

-        Tu laisses une armée aux abois. Reviens-nous, « lion de Sparte ». Mène-nous à la victoire.

 

-        Bien tenté, répondit le « fantôme des mers » alors qu’il touchait le chapeau de son défunt frère. Mais vois-tu, cela ne marchera pas, j’ai d’autres choses à faire.

 

-        Retrouve tes racines. Redeviens qui tu es vraiment, seigneur Ace.

 

C’est alors qu’un rire se fit entendre. Le soldat s’estompa pour laisser place à une silhouette de femme qui pris corps peu à peu. Elle flottait sans les airs et avait un air mystérieux. Ace savait qu’il s’agissait d’une de ses trois poursuivantes, Tisiphone l’Erinye :

 

-        Nous voulons juste te ramener chez toi, dit la femme avec un sourire sinistre alors qu’elle faisait apparaitre la maison de Lysandre et Calliope

 

-        Chez moi ?! Je l’ai perdu à cause d’Arès ! Et je t’interdis d’utiliser cette mère et sa fille pour me manipuler !

 

Enragé, notre héros chargea la femme qui disparut soudainement laissant place à Mégère, une autre Erinye qui semblait plus menaçante à cause de ses appendices d’insectes :

 

-        Ma sœur, montre-lui le sort que Sparte réserve aux traîtres !

 

A ces mots, des illusions de soldats apparurent et se mirent en formation d’attaque :

 

-        Arrête de te battre et rends les armes, ordonna la plus violente des sœurs. Tout rentrera dans l’ordre.

 

-        Tu parles ! rétorqua notre héros, on voit que le dieu de la guerre t’a mal informé sur moi. Je vais te montrer que je ne suis pas facile à berner. Armée d’Hadès !

 

Une fois encore, Ace utilisa le pouvoir du dieu des enfers pour invoquer une force composée d’âmes afin de repousser ses opposants. Mégère décida d’intervenir en commençant par éventrer un soldat avec l’un de ses bras d’insecte :

 

-        Hors de mon chemin ! Je vais te montrer comment faire !

 

Elle lança sa victime sur Ace qui l’esquiva en faisant une roulade. Le combat semblait compliqué avec l’arrivée constante de guerriers spartiates créés par Tisiphone tandis que sa sœur attaquait inlassablement notre héros.

Une idée germa alors dans sa tête, il décida de prendre toutes les lances et de les projeter en pluie d’acier. L’effet fut immédiat, détruisant tous les soldats et rendant Mégère en état de faiblesse. Ace en profita pour continuer sa riposte. Il enchaina coups de poing et coups de pieds pour ensuite la plaquer contre le mur avec brutalité. L’Erinye le saisit alors à la gorge mais celui-ci se libéra en tranchant son bras avec sa lame.

 

-        Mon bras ! hurla de douleur et de rage Mégère, tu vas me le payer !

 

-        Viens ma sœur. Ensemble, nous vaincrons ce moins que rien !

 

-        Je vous signale que ce « moins que rien » vous botte le derrière, alors ne la ramenez pas trop.

 

Enragée, la sorcière fit disparaitre l’illusion pour invoquer à la place un oiseau entouré de flammes, ressemblant à la forme que prenait l’un des amis du guerrier à la peau pâle. Tisiphone envoya son animal de compagnie attraper Ace puis fit apparaitre des maisons, faisant qu’il les percuta. Le guerrier reprit vite ses esprits pour éviter une nouvelle attaque puis il plaqua le volatile au sol :

 

-        Viens mon amour, intervint Tisiphone envers sa création ailée. S’il nous offre la douleur, alors la douleur est ce qu’il recevra !

 

C’était l’heure de la seconde manche. Elle allait opposer Ace, la sorcière et son oiseau. Même si elle n’utilisait que des illusions, notre héros devait bien admettre qu’elle était plus rapide et plus agile que sa sœur insectoïde mais cela signifiait aussi sans doute qu’elle avait moins de force et de résistance. Ace allait vite tester sa théorie :

 

-        Rage d’Arès !

 

Une explosion de flamme assomma l’Erinye. Alors que le « fantôme des mers » était sur le point de l’achever, Mégère revint à la charge en envoyant l’un de ses bras d’insectes sur notre héros :

 

-        Assez ! Tu mourras de ma main ! cria-t-elle

 

-        Cela ne me dérange pas de vous combattre toute les deux, alors venez me chercher !

 

Et c’était reparti de plus belle. Mégère échangeait les coups au corps à corps avec le guerrier tandis que sa sœur lançait des boules d’énergie tout en protégeant Mégère avec son bouclier magique. Voyant que le combat penchait en sa défaveur, Ace décida d’utiliser tous ses pouvoirs :

 

-        Technique suprême des éléments ! Œil du cyclone ! Destruction d’Arès ! Tourment d’Hadès ! Et Courroux de Zeus !

 

La combinaison de ces pouvoirs les plus puissants provoqua une tornade qui devint ensuite une onde de choc mettant en péril les Erinyes. Ace asséna un violent coup de genou en pleine face de Tisiphone. Dans un élan de rage, elle riposta avec sa sœur mais notre héros para l’attaque et transperça le ventre de Mégère. Puis, il se saisit de son corps et l’envoya hors de la zone de combat. Il remarqua alors que la créature marine qui le harcelait depuis son arrivée sur l’île s’en prenait à la lanterne pour l’enfoncer plus profondément dans les flots :

 

-        Vous vous foutez de moi ?!

 

-        Nous te ramènerons vers le seigneur Arès, réplica Tisiphone. Par tous les moyens.

 

A ces mots, Ace attrapa la sorcière pour l’envoyer violement sur un rebord bordé de piques. Elle tenta de s’envoler grâce à son oiseau de feu mais notre héros l’attrapa et enchaina les coups ce qui la fait étrangement rire. Ace enragé l’empala sur l’une des piques, la laissant pour morte. Alors qu’il voulait s’occuper de l’autre sœur, une femme en tenue royale apparut flottant dans les airs. C’était l’aînée ainsi que la reine des Erinyes, Alecto :

 

-        Assez ! ordonna-t-elle alors qu’elle envoyait une étrange matière noire qui bloquait les mouvements du guerrier. L’heure est venue, Ace. Rentre dans le droit chemin. Peut-être que si tu mènes à bien ta mission, tu retrouveras un jour le chemin de l’Olympe.

 

-        Je n’ai que faire de ce tas de cailloux ! Et je n’ai pas l’intention de retourner servir cet enfoiré qui m’a trompé !

 

Un rire se fit alors entendre, révélant Tisiphone. Surpris, Ace se tourna vers elle mais elle disparut. Il ne s’agissait une fois encore que d’une illusion. Mégère revint à son tour bien décidée à punir notre héros mais elle fut stoppée par sa reine :

 

-        Tes méthodes sont indignes de nous, ma sœur. Je vais m’occuper de lui.

 

-        Pourquoi vouloir autant mon retour auprès du dieu de la guerre ? Il n’a pas un autre pigeon à utiliser ? Vous êtes censées être des parangons de l’honneur, pourquoi alors ne pas châtier Arès qui m’a trompé et qui veut même trahir Zeus ?

 

-        Cela n’est pas de ton ressort. Non, ton devoir est d’exécuter les ordres de ton maitre. Tu nous reviendras !

 

-        Ça, plus jamais ! je ne servirai plus jamais ce traître, plutôt mourir !

Soudain, notre héros sentit une main se poser sur son épaule. Quelle ne fut pas sa surprise de voir qu’il s’agissait Orkos :

 

-        J’aurai dû faire cela il y a bien longtemps.

 

-        Orkos ? Tu te ranges du côté du pirate ? demanda sa mère surprise,

 

-        Cette fois, tu vas échouer répondit Orkos.

 

Le porteur des serments agrippa le « fantôme des mers » et le téléporta avec lui, ne laissant qu’un clone d’ombre. Alecto fulmina :

 

-        Qu’as-tu fait ? Espèce de misérable vaurien !

 

Elle repoussa le clone et interpela ses sœurs :

 

-        Trouvez-les !

 

Tisiphone et Mégère partirent aussitôt à leur recherche, laissant leur reine bouillir de colère :

 

-        Tu n’atteindras jamais la lanterne, jeune D. !

 

Quelque part, dans la statue d’Appolon

 

Ace et Orkos tombèrent lourdement sur le sol pour ensuite se relever avec difficulté :

 

-         Mes créatrices savent que tu les convoite. Tu n’atteindras jamais les yeux, constata Orkos tandis qu’il faisait apparaitre un objet en forme de cœur

 

-        Qu’est-ce que c’est ?

 

-        Ma pierre du serment. Avec son pouvoir, j’ai échappé à l’Hécatonchires

 

-        Mais toi ? tu penses pouvoir réussir à ne pas te faire prendre par elles sans ceci ?

 

-        Que tu réussisses ou non, mon destin est scellé à jamais.

 

Notre héros prit la pierre et regarda Orkos avec respect et gratitude.

 

-        Ma mère a détruit le seul chemin menant à la lanterne. Avant cela, j’aurais pu t’aider à l’atteindre. Mais … à présent, tu dois trouver une autre voie.

-        Tu m’as déjà beaucoup aidé Orkos, te demander davantage serais égoïste de ma part. Ne t’en fais pas, je crois savoir comment m’y prendre même si cela me demandera encore pas mal de chemin à faire.

 

-        J’espère que tu réussiras.

 

-        Bon courage à toi… Et Orkos…

 

-        Oui Ace ?

 

-        Tu m’as confié que ton père pensait que tu es un piètre guerrier. Je pense sincèrement qu’il a tort car il faut beaucoup de bravoure pour faire ce que tu as fait pour moi.

 

Touché par les mots de l’ancien pirate, l’Erinye partit dans une fumée d’ombre, laissant notre héros réfléchir au moyen d’atteindre les yeux avant que les sœurs ne l’attrapent.

 

Dans le prochain chapitre :

 

Narrateur :  Afin de pouvoir de nouveau atteindre la lanterne, Ace pénétre plus profondément dans la statue créée par Archimède. Mais notre héros va vite comprendre, quel danger représente un grand esprit affecté par la folie.

 

Ace : Prochainement dans God of One « Danger infernal, les fourneaux d’Archimède » j’aurai ma vengeance.


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