God of one : Acension

Chapitre 16 : Danger infernal, les fourneaux d’Archimède

3228 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 03/02/2023 12:29

Reprenant son souffle, Ace focalisa son attention sur un levier. Notre héros l’actionna et vit descendre une plateforme mais il constata qu’il ne pourrait pas l’atteindre lorsqu’il lâcherait la manivelle. Il s’intéressa alors à la pierre offerte par Orkos :

 

-        Bon, voyons ce que tu sais faire, dit Ace en espérant que cela l’aiderait à résoudre son problème.

 

Il concentra sa volonté sur la pierre des serments et invoqua un clone de lui-même qui apparut sous la forme d’une ombre :

 

-        Super ! Avec ça, je suis sûr que je trouverai un chemin plus facilement. J’imagine également ce que je pourrais faire face aux prochains emmerdeurs qui arrivent. Franchement, merci Orkos, je te dois vraiment beaucoup là.

 

Le clone tint fermement le levier et Ace put atteindre la plateforme. Il désactiva ensuite le pouvoir de la pierre ce qui fit disparaître le clone. La plateforme put ainsi s’élever.

Il parvint à une nouvelle plateforme où se trouvait une plaque de pression. Notre héros recréa sur le socle un clone de lui-même ce qui eut pour effet de relever une grille et d’abaisser un point d’ancrage pour ses lames. Ace s’y agrippa pour atteindre un palier un peu plus bas où attendaient des satyres. Voulant tester les capacités de la pierre au combat, il utilisa d’abord son amulette pour ralentir ses ennemis. Il fit ensuite appel à la pierre : son clone passa immédiatement en mode berserker, massacrant les hommes chèvres. Décidément, Ace était ravi de ce nouveau pouvoir.

 

C’est alors qu’il trouva une autre page du carnet d’Archimède :

« Les insensés ont caché dans la lanterne un objet que les sœurs chérissent. Ils souillent ma création. Je veillerai à ce qu’ils payent de leur vie ce faux pas. »

 

D’après ces écrits, Ace supposa qu’il s’agissait des « yeux de la vérité » et émit l’hypothèse que les insensés désignaient Castor et Pollux au service des sœurs. Dans tous les cas, il constatait qu’il ne fallait pas chercher noise à cet inventeur. Ne voulant pas perdre plus de temps sur des spéculations, notre héros reprit sa route. Il sauta pour atteindre une nouvelle plateforme ; un précipice le séparait de la suivante. Il y accrocha une de ses lames afin de la tracter. Encore une fois, Ace activa la pierre pour que son clone la maintienne en place puis le fit disparaitre pour continuer sa route. En réitérant cette méthode pour franchir certains obstacles, tout en faisant une suite d’escalades et de glissades, notre héros se trouva à nouveau à l’extérieur. Il découvrit qu’il se situait au niveau de l’avant-bras de la statue. Il vit au loin la zone où il avait affronté les centaures et constata que la chaine avait été brisée lorsque la reine des Erinyes avait envoyé la lanterne par le fond. Il s’y rendit en se balançant à l’aide de ses chaines.

C’est alors qu’il tomba nez à nez avec un cerbère accompagné d’une amazone et d’une meute de chiens. Il invoqua immédiatement son clone pour qu’il affronte le groupe de canidés tandis qu’il se focalisait sur le molosse à trois têtes et la femme. Tandis que le cerbère plongea dans les ombres, la guerrière lança son javelot. Ace fit un saut périlleux arrière ce qui lui permit non seulement d’éviter la lance mais également d’intercepter la créature des enfers. Notre héros l’obligea à lancer un souffle qui désintégra l’amazone. Il concentra ensuite son fluide avec le feu d’Arès :

 

-        Choc infernal !

 

Le geyser de flamme qui se produisit annihila les trois crânes de la bête. De l’autre côté, le clone avait déjà fini d’anéantir la meute. Notre héros fit disparaitre son double et utilisa les pouvoirs de l’amulette pour réparer la chaine endommagée. Il put ainsi remonter sur les échafaudages. Cherchant son chemin, Ace se souvint de l’étrange ascenseur encerclé par des jets de flamme :

 

-        Il est peut-être temps que je tente ma chance grâce au présent d’Orkos.

 

Il entra dans l’ascenseur, utilisa la pierre pour que son clone se place sur l’une des plaques de pression, ce qui lui permit de monter. Il put ainsi aisément éviter d’être brûlé et son double n’était pas affecté par les flammes.

 

Mais à la moitié de son ascension, un automate armé d’un marteau de feu et des satyres lui tombèrent dessus. Ace esquiva à temps leurs attaques mais se trouva face à un dilemme. En effet, il était encerclé à la fois par le golem, les hommes-boucs et les jets de feux. Trouvant rapidement une solution, notre héros commença par attraper les hommes-bêtes pour les envoyer se faire calciner. Ensuite, il se concentra sur le colosse de marbre. Celui-ci tenta de lui asséner un coup de marteau mais Ace dévia l’arme puis lança sa riposte :

-        Force immuable !

 

Il lança vers la tête du Golem ses deux lames imprégnées du pouvoir de la glace. Et avec une réaction due à la chaleur du feu, la trop grande différence de température fit éclater la tête de l’automate.

 

Arrivé à destination, notre héros constata qu’il se trouvait à l’extérieur à proximité du torse de la statue, il remarqua également que pour continuer son chemin il devait escalader une paroi abrupte :

 

-        Eh bien, il n’y a pas à dire, j’ai vraiment du chemin à faire si je veux atteindre enfin cette maudite lanterne.

 

Avant de commencer à gravir cette gigantesque structure. Ace trouva une autre page écrite par l’inventeur de ce monument :

 

« Elle est en morceau… Mais je peux la reconstruire, l’améliorer. Mon hommage à Appolon ne sera pas perdu. »

 

Ace devait admettre que cet homme était déterminé. Mais comme disent certains, « le mieux est parfois l’ennemi du bien » et sa lecture lui fit comprendre qu’Archimède commençait à sombrer lentement vers la folie. Il savait que ce serait également son cas s’il ne se hâtait pas d’atteindre les yeux.

 

Le « fantôme des mers » avança prudemment à travers le sommet de la statue en enchainant les acrobaties ; il se balançait au bout de ses chaines, glissait sur des murs ou bien grimpait sur des échafaudages. Mais Ace ne faiblissait pas, il était allé beaucoup trop loin pour renoncer à sa chance de liberté mais surtout à sa vengeance envers le dieu de la guerre.

Soudain, une plateforme s’effondra sous ses pieds. Il se rattrapa de justesse mais se trouva face à deux chefs satyres et à leurs larbins. Souhaitant économiser ses forces, il se contenta d’attraper les cornes de l’un des chefs pour l’utiliser comme moyen de balayer les autres et de projeter les hommes-bêtes dans le vide. Puis le guerrier à la peau pâle jeta également son prisonnier dans le précipice.

 

Notre héros entra à nouveau dans la statue et poussa d’immenses engrenages qui bloquaient sa voie. En avançant un peu, il récupéra une autre page d’Archimède :

 

« Les sœurs sont tout près. Je le sais. Mes pensées sont troublées. Je ne peux pas perdre la lanterne, mon chef d’œuvre. »

 

Ace compatissait au désarroi de l’inventeur. Son obsession à honorer Apollon pouvait être vue comme de la démence mais il respectait l’opiniâtreté du constructeur. Hélas, la volonté des sœurs d’empêcher notre héros d’obtenir les yeux s’opposait aux objectifs d’Archimède.

 

Une fois sa lecture terminé, Ace poussa un dernier rouage et découvrit un immense fourneau hélas infesté d’œufs de manticore. Alors qu’il allait faire le ménage, un cyclope grimpa jusqu’à lui :

 

-        Hé, salut toi ! Tu tombes bien, j’aurais besoin de tes services pour exterminer de la vermine.

 

Ace fonça alors sur le cyclope pour faire ce qui lui plaisait le plus avec ces créatures, les chevaucher pour faire un massacre. Réussissant sa prise, il força la brute à écraser tous les œufs. Puis notre héros égorgea la créature. Profitant de ce moment de répit, Ace chercha un moyen d’ouvrir une immense grille qui lui barrait la route. Il trouva un tas de charbon prêt à être allumé. Le « fantôme des mers » aurait pu utiliser le feu d’Arès mais il se dit que ce serait trop facile et il préférait résoudre ce problème en utilisant sa tête. En analysant la situation plus en profondeur, il vit un rouage qu’il tourna ce qui rapprocha une plateforme de lui. Ace découvrit une voie qui le mena à l’étage supérieur. Sur les murs étaient tracés les plans de l’inventeur. Ace constata que les yeux de la statue étaient orientés vers la lanterne. Notre héros comprit alors ce qu’il devait faire. Au départ, il pensait utiliser l’amulette pour réparer seulement le bras de la statue mais désormais grâce à la découverte de ces plans, il savait qu’il devrait entièrement la reconstruire. Alors qu’il continuait ses recherches, le guerrier à la peau pâle trouva le seul et l’unique Archimède, mort sur sa table de croquis. A côté, il vit une autre page écrite par l’homme décédé qu’il lut immédiatement :

 

« J’ai renvoyé tous les travailleurs. On ne peut pas leur faire confiance. Je finirai moi-même. La recherche de vérité… est dans la déconstruction. »

 

C’était à prévoir, la perte de sa création et l’intervention des sœurs avait causé d’énormes dommages sur la psyché d’Archimède, le conduisant à sa mort. Mais Ace ne renoncerait pas, il ne laisserait pas la folie le ronger comme une gangrène. Il se battrait pour se libérer et ne plus être l’esclave d’Arès. Le chapeau de son petit frère lui rappelait cela sans cesse.

 

Reprenant ses esprits pour continuer à trouver sa route, notre héros découvrit un levier qu’il tira avec l’une de ses chaines ce qui ouvrit le clapet d’une cheminée.

Il se dédoubla ensuite et entra pour se trouver de l’autre côté de la grille. Il remarqua ensuite un rouage qu’il activa ce qui ouvrit enfin la voie. Ace remarqua que l’engrenage qui tournait produisait des étincelles. Il comprit ce qu’il devait faire : il récupéra le conteneur de charbon et recommença à tourner l’engrenage. Le feu s’alluma, réduisant en cendre le charbon, puis s’éteignit. Sans se décourager, notre héros replaça le tas de cendre là où il l’avait trouvé et activa l’amulette d’Uroborus pour recréer la flamme. Au-dessus, un minéral blanc s’enflamma intensément, chauffant à blanc un creuset contenant du métal qui se liquéfia. Le guerrier à la peau pâle récupéra le récipient contenant les cendres et le plaça à côté du rouage activant la plateforme. En l’activant, le métal liquide s’écoula dans le tas de cendre. Il ramena ce mélange dans le fourneau central, sous un grand cristal blanc.

Il fit ensuite à nouveau appel à l’amulette pour réanimer le feu qui s’alluma intensément, redonnant vie à tous les mécanismes présents dans la salle.

 

Voulant vérifier l’étage supérieur, notre héros trouva sa route barrée par des satyres et une gorgone. Cette dernière voulant le changer en pierre, Ace profita de l’occasion pour diriger son regard vers les autres monstres. Une foi les créatures pétrifiées, il hurla :

 

-        Cyclone de feu !

 

Le tourbillon de ses lames enflammées détruisit les statues. Dirigeant désormais son attention vers la femme serpent, Ace bondit sur elle alors que cette dernière essayait de le blesser à coups de griffe. Il l’attrapa au niveau de la queue pour l’envoyer comme un poids des jeux olympiques vers les rouages. Le déplacement du mécanisme fit le reste en écrasant tout le corps du monstre reptilien.

 

Reprenant sa route en direction de l’étage supérieur, notre héros vit que les trappes permettant à la cheminée du fourneau d’éviter la surchauffe s’ouvraient et se refermaient à intervalles de temps réguliers. Ace pensa qu’il s’agissait d’une bonne opportunité pour monter dans les étages supérieurs. Malheureusement, des bébés manticores vinrent entraver ses plans. Ne voulant pas perdre plus de temps, il cria tout en chargeant ses lames de glace :

 

-        Tremblement de Poséidon !

 

Malgré la chaleur, la vague de stalagmites tint assez longtemps pour tuer les créatures ailées. Notre héros pouvait avancer ; il sauta sur les trappes en suivant le rythme de leur ouverture et atteignit un autre ascenseur. Ce dernier le conduisit vers une succession de chemins dans lesquels des creusets déversaient en alternance une pluie de métal en fusion. Trouvant l’occasion d’une ouverture, Ace traversa sans embuche. Peu après, il s’accrocha à l’aide de l’une de ses lames à un tapis mécanique. A son extrémité, un immense rouage dépassait. Curieux de voir ce qui se passerait, il le fit tournoyer jusqu’à ce qu’il se remette en place. Cela eut pour effet d’activer d’autres mécanismes dans la statue :

 

-        Eh bien, on peut vraiment dire qu’Archimède a créé une véritable merveille avec cette statue, constata le « fantôme des mers ». Dommage que ces pouffiasses ont scellé son destin. Mais bon, je ne peux pas rester là à ne rien faire. Il faut absolument que je continue.

 

Retournant sur ses pas, Ace fut surpris lorsque des creusets descendirent, libérant un flux constant de métal en fusion. Et un malheur ne venant jamais seul, des satyres le prirent en embuscade. Loin de se sentir piégé, il prit cela avec amusement. Après tout, ce qui pouvait être dangereux pour lui, l’était également pour les autres. Aussi, il décida de concentrer le pouvoir des âmes sur ses lames et hurla :

 

-        Tourment d’Hadès !

 

Les immenses mains spectrales se mirent en action, envoyant les hommes- bêtes vers une mort douloureuse via la pluie brulante. Un fois les ennemis éliminés, la vois fût libérée. Ace se trouva enfin devant la chaine principale qui reliait la statue à la lanterne. Il allait pouvoir avancer vers son objectif. Mais, alors qu’il allait utiliser l’amulette, une horde d’hommes-boucs armés jusqu’aux dents apparurent, accompagnés d’un groupe de mastodontes. Là, c’était trop, trop pour la patience de notre héros qui s’effrita à force de devoir affronter les hommes de mains des Erinyes. Dans une rage incontrôlable, il fixa la horde de monstres avec des yeux écarlates et s’époumona en hurlant :

 

-        CA SUFFIT !

 

 

Ce cri fut accompagné d’une onde de choc incroyable qui fit tomber inconscients les hommes-bêtes. Ce pouvoir n’était en aucun cas lié aux dieux, il venait d’Ace lui-même. En effet, il avait hérité d’un don très rare, celui du fluide royal originaire de son monde natal. En constatant cela, notre héros dit avec dépit :

 

-        Merde, moi qui m’étais juré de ne jamais utiliser ce pouvoir.

 

Certains pourraient penser qu’il était fou de ne pas utiliser cette capacité incroyable mais pour notre héros, c’était différent. En effet, ce don lui avait été transmis par son père biologique qui n’était nul autre que le défunt roi des pirates, Gold Roger. Or, Ace lui vouait une haine incommensurable car il était considéré par la population comme le fils du démon. Par ailleurs, cette défaillance pourrait attirer l’attention de ses poursuivantes et lui causer des problèmes.

 

Reprenant ses esprits, Ace tua rapidement ses ennemis toujours inconscients. Certes, ce n’était pas glorieux, mais cela lui permit de terminer le combat plus aisément. Il appela ensuite les pouvoirs temporels de l’amulette. Dès lors, tout le bras de la statue d’Appolon se mit à se mouvoir, se réparant morceau par morceau pour revenir à sa forme originelle. Et cerise sur le gâteau, la lanterne émergea des eaux et se suspendit à la main de la statue.

Ce genre d’action demandait beaucoup de concentration à Ace. Bien qu’il soit endurant, les combats qui se succédaient, y compris celui contre les Erinyes ainsi que l’escalade et l’exploration de l’intérieur de la statue, lui avaient enlevé quasiment toute ses forces. Notre héros savait qu’il devait se hâter de finir la reconstruction de la statue mais il savait aussi qu’il ne servirait à rien de poursuivre si c’était pour se faire facilement capturer ensuite. Il décida donc de se reposer un peu en utilisant le peu de provision qu’il avait gardé. Il devait absolument recouvrer ses forces s’il voulait obtenir sa liberté pour ensuite s’occuper de son objectif principal : sa vengeance envers le dieu de la guerre.

 

Dans le prochain chapitre :

 

Narrateur : Reprenant des forces, le « fantôme des mers » continue la reconstruction du chef d’œuvre d’Archimède. Cet objectif lui fera encore davantage découvrir les manigances des sœurs.

Ace : Prochainement dans God of One « Les yeux illuminés, une vérité tragique » j’aurai ma vengeance.

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