God of One : Boite de Pandore
Chapitre 51 : Une nouvelle aube se lève, au revoir « fantôme des mers »
5649 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 03/09/2025 07:22
Notre héros se réveilla doucement dans un état confus et couvert de bandages. Il chercha dans sa mémoire les évènements qui précédaient son évanouissement. Il se souvint alors de son combat contre Arès et de sa victoire et eut un sourire de délivrance. Toutes ces années au service de l’Olympe se concluait par l’obtention de sa vengeance. Mais il lui restait encore une chose à faire. Ses pensées furent interrompues par l’arrivée d’un général dans sa chambre :
- Eh bien, eh bien, on dirait que le sauveur d’Athènes daigne enfin se réveiller.
- Salut Eurybiade. Combien de temps ai-je dormi ?
- En tout, trois jours ce qui est bien normal vu toutes les épreuves et batailles auxquelles tu as dû faire face.
D’autres visiteurs arrivèrent bientôt :
- Ace ! crièrent de joie les « spectres de Sparte » qui avaient ôté leur armure.
- Je suis content de vous voir, les jeunes.
- C’est nous qui sommes heureux que tu ailles bien, répondit Bessarion.
- Mais je ne vois pas votre cheffe.
- Je suis là !
Tandis que la troupe s’écartait, Calliope avança près de notre héros dans sa tenue de civile :
- Alors c’est vraiment toi, petite fleur.
- Cela fait longtemps qu’on ne m’a pas nommée ainsi. Mais en effet, c’est bien moi.
- Bien…
Soudain, Ace asséna à la jeune demoiselle un coup de poing sur le crâne, formant ainsi une bosse comique. Les autres furent choqués par ce geste tandis que Calliope tenait sa tête avec douleur :
- Je peux savoir ce que tu fabriques ?! Aux dernières nouvelles, je t’ai laissée à Sparte pour que tu puisses vivre une vie paisible ! Pas pour que tu risques ta vie en tant que guerrière !
- Hé ! C’est ma vie, je fais ce que je veux, ok ?!
- Pas si ça fait souffrir ta mère ! D’ailleurs, elle est au courant ?!
- Euh… je lui ai laissé une lettre avant mon départ, répondit la jeune Spartiate penaude en évitant le regard accusateur de notre héros.
- Donc, tu as fugué ! Franchement, ce n’est pas des plus sérieux !
- C’est l’hôpital qui se fout de la charité ! N’est-ce pas toi qui voulait devenir pirate contre l’avis de ton grand-père qui souhaitait que tu sois un soldat de la Marine ?!
- Sale gamine !
- Casse-pieds !
Leur dispute s’ensuivit par une bagarre générale. Les autres « spectres » ainsi qu’Eurybiade tentèrent au mieux de les séparer :
- Allons vous deux, vous ne croyez pas qu’on devrait plutôt être en joie ? essaya de convaincre l’Athénien.
- Il a raison, aujourd’hui c’est jour de fête, ajouta Agabus.
Cette remarque calma nos deux hurluberlus. Ace annonça :
- Vous avez raison. Néanmoins, j’aimerais finir ma discussion avec Calliope. Pouvez-vous nous laisser seul ?
Les Spartiates regardèrent leur cheffe en attendant son aval. Cette dernière hocha la tête faisant signe d’y aller. Le groupe quitta la chambre. Dans un soupir, la jeune fille parla :
- Le jour où Orkos s’est sacrifié afin de te libérer du joug d’Arès… lorsque tu nous as quitté, j’ai eu un déclic. J’avais l’impression que j’étais un poids mort et j’ai voulu changer cela.
- Je suis navré si mon départ t’a blessée, petite fleur. Je voulais simplement éviter que toi et ta mère subissiez un jour les effets du complot d’Arès contre moi. Même s’il m’avait promis de ne rien faire contre vous, je n’avais aucune confiance envers lui.
- Je m’en rends bien compte. Cependant, il y avait un autre évènement qui m’a poussée à devenir une guerrière.
- La mort de ton père, réalisa notre héros.
- Si j’avais été plus forte, si je n’avais pas été une simple fillette qui chouinait sans cesse, j’aurais sans doute empêché qu’il parte vers son destin funeste.
- Mais tu étais une enfant, à cet âge, cela n’aurait rien changé.
- Peut-être… mais c’est justement pour cela que j’ai voulu partir de mon foyer. Je voulais gagner en force pour pouvoir te soutenir un jour.
- Et les autres ?
- Ils m’ont suivi et eux aussi voulaient devenir forts.
- Ça a dû être très dur comme formation.
- On peut dire cela. D’ailleurs, on était plus nombreux avant mais certains n’ont pas tenu le coup.
Ace se sentit mal à l’aise pour cela :
- Ne te sens pas coupable, intervint Calliope. Nous nous sommes jurés d’être de vrais guerriers sans jamais avoir de regrets. Nous avons certes pleuré nos morts, mais nous avons continué à avancer par égard envers eux.
- Je vois… et pour ce qui est du teint de votre peau ?
- Disons qu’on a voulu porter le même fardeau que toi afin de te montrer notre respect. Mais j’ai moi aussi une question.
- Quoi donc ?
- Lorsqu’Arès t’a emporté dans ce vortex, que s’est-il passé ?
- Oh… eh bien, disons que le dieu de la guerre voulait briser mon esprit.
- De quelle façon ?
- En me faisant revivre le jour de ma plus grande défaite.
Choquée en réalisant de quoi il s’agissait, Calliope écarquilla les yeux :
- Et donc ? Comment cela s’est-il déroulé ?
- Arès a fait apparaitre des doubles de moi pour tenter de tuer Luffy et ses compagnons. Mais grâce à notre cohésion, nous les avons vaincus. Cela enragea bien sûr ce monstre qui décida d’utiliser les lames du chaos afin d’accomplir son plan.
- Je devine en ayant entendu vos échanges que cela a échoué.
- En effet.
- Eh ! On peut dire que tu as vaincu le dieu de la guerre à tous les niveaux.
- C’est clair. Il s’agit là pour moi d’une parfaite revanche contre lui.
- Au fait ! Regarde ce que j’ai récupéré !
La jeune Spartiate sortit les lames du chaos :
- Tu les as gardées ?
- Je me suis dit qu’il te revenait de décider ce que tu allais en faire.
- Merci petite fleur pour cette attention. Je pense que je vais les garder.
- Vraiment ?
- Comme je l’ai dit à Arès, ces lames et moi sommes étroitement liés même si les chaines ne sont plus attachées à ma chair. Elles furent mes fidèles armes durant tant d’années que je ne me sens pas de m’en séparer.
Ace se leva avant de tendre la main à Calliope :
- Allez viens, je pense qu’on a assez fait attendre les autres.
- Tu as raison, il est temps de célébrer ta victoire.
En sortant, ils furent accueillis par les acclamations du peuple d’Athènes et des « spectres de Spartes ». Tous ce monde était réuni sur la place autour d’une immense table remplie de nourritures et de boissons. L’Oracle leva les bras afin que le silence revienne et commença son discours :
- Aujourd’hui, nous célébrons la survie de notre cité face à la menace d’Arès. Certes, beaucoup d’entre nous nous ont quittés. Cependant, les pertes auraient pu être encore plus grandes sans l’intervention des jeunes guerriers de Sparte ainsi que celle du légendaire « fantôme des mers ». Levons nos coupes à Portgas D. Ace, l’homme qui a triomphé des dangers du temple de Pandore et a tué Arès !
- Gloire à Ace ! cria en chœur la foule
Face à de tels éloges, notre héros décida de prendre la parole :
- Merci ! Avoir pu tuer Arès semble incroyable même à mes yeux, mais vous aussi devez être félicités. Vous n’aviez pas les dons que j’ai obtenus des dieux et pourtant, vous avez tenu bon. A mes yeux, cette victoire est aussi la vôtre ! Sur ce, QUE LA FETE COMMENCE !
A ces mots, tout le monde prit place pour profiter des victuailles. Certains Athéniens étaient ébahis par la quantité de nourritures qu’ingurgitait Ace. D’autres, transportés d’allégresse, dansaient avec les Spartiates. Cette fête continua jusqu’au coucher du soleil. Tandis que le peuple s’amusait, notre héros passa par le temple de l’Oracle pour retourner à la falaise. Il allait se diriger vers des escaliers à sa gauche lorsqu’il fut interpelé :
- Hé ! Où vas-tu comme ça ? demanda Eurybiade accompagné de l’Oracle, Agabus, Bessarion et Calliope.
- La fête n’est pas encore finie, ajouta l’un des Spartiates.
- Je sais, mais j’ai une dernière chose à faire.
- Quoi donc ? demanda la jeune guerrière.
- Suivez-moi et vous le saurez.
Le groupe monta les marches jusqu’à atteindre le lieu où Ace avait atterri lorsqu’il avait chuté du char d’Hélios. L’étrange porte et la statue d’Athéna étaient toujours présentes. Alors que les Athéniens et les Spartiates gardaient leur distance, notre héros s’approcha de la sculpture qui prit vit :
- Déesse Athéna ! s’exclama l’Oracle en se mettant à genou tout comme Eurybiade.
- Relevez-vous, ordonna la déesse. Je suis heureuse de vous voir en vie Ace.
- Comme tu vois, j’ai accompli tout à la fois la mission que tu m’avais confiée et ma vengeance.
- En effet, vous avez bien agi, Ace. Même si nous pleurons la mort d’Arès, les dieux sont redevables envers vous.
- Il est étonnant d’être triste du trépas du dieu de la guerre alors qu’il a conspiré contre vous. Mais passons. Je pense que cela mérite quand même une récompense, non ? demanda Calliope ce qui laissa pantois les Athéniens face à une telle audace.
- Je vois que vous avez décidé de révéler votre identité, jeune Spartiate.
- Une minute ! Vous saviez que Calliope était la cheffe des « spectres de Sparte » ?! Et vous n’avez pas daigné me le dire ! grommela le « fantôme des mers » face à cette révélation.
- Stopper les actions de mon frère était prioritaire comparé à vous dévoiler cette information.
- On s’éloigne du sujet, interrompit la jeune Spartiate. Je pense qu’Ace devrait obtenir ce qu’il convoite à présent. On a entendu dire qu’il serait libéré de sa malédiction s’il accomplissait les missions attribuées par l’Olympe.
Les Grecs trépignaient d’impatience en attendant la réponse de la déesse. Seul notre héros restait impassible :
- Nous avions en effet promis de pardonner ses péchés. C’est chose faite. Cependant, nous ne pouvons pas le soulager de ses cauchemars.
- Hein ?... s’indigna Agabus avec tous les autres.
- Aucun mortel, aucun dieu ne pourra oublier le terrible crime qu’Ace a commis.
- Mais c’était à son insu ! cria outrée Calliope. C’est Arès qui lui a imposé cette tâche. Et si Ace a accepté, c’est parce qu’il n’avait pas le choix, il a été piégé !
- Certes, mais ce qui a été fait ne peut être effacé.
- Attendez… supplia Euribyade
Malgré ce plaidoyer, la statue s’éteignit, laissant les Grecs dans la confusion la plus totale :
- I…il doit y avoir une meilleure raison, tentant de raisonner l’Oracle. Peut-être que nous n’avons pas bien compris ses…
- Pas bien compris quoi ?! demanda Bessarion avec colère face aux hésitations de la femme. Athéna était claire ! Ace a passé dix années de sa vie au service des dieux POUR RIEN !
- Mais, l’Olympe…
- L’Olympe n’a que faire de nos supplices ! rétorqua Abagus. On fait des offrandes, on fait des prières et ils nous demandent toujours plus !
Eurybiade était triste que le sort de notre héros ne se soit pas amélioré. Quant à Calliope, elle observait l’expression impassible du visage d’Ace :
- Tu le savais, n’est-ce pas ? demanda la jeune guerrière.
A ces mots, les autres s’interrompirent pour regarder le « fantôme des mers » :
- Je m’en suis un peu douté car elle avait bien expliqué qu’il y avait peu de chances que mes cauchemars prennent fin grâce au marché qu’on a fait, répondit notre héros.
- Mais alors, pourquoi as-tu continué de les servir ?!
- Pour pouvoir gagner la force nécessaire de tuer Arès. Même si j’espérais qu’ils m’offriraient cette délivrance en bonus, je n’étais pas non plus naïf.
- Et donc… tu vas faire quoi désormais ? interrogea Eurybiade.
- La seule chose qui m’offrira le repos, répondit Ace en tournant son regard vers la falaise.
Comprenant son allusion, de stupeur, l’Oracle cacha sa bouche avec sa main tandis que les autres restaient sans voix. Calliope fonça sur notre héros et l’agrippa aux épaules :
- TU TE FOUS DE MOI ! Tu viens d’échapper à la mort face à Arès et tu décides de te suicider ! On s’est à peine revu ! Pourquoi ?!
- C’est la meilleure chose à faire, dit Ace en prenant les mains de la jeune fille. Tu connais mon histoire. Dans le monde où je suis né, on me considère comme un démon à cause du sang maudit que je tiens de mon père, le roi des pirates. Par ailleurs, la plus grande partie des personnes qui m’étaient chères sont mortes lors de ma dernière tâche au service du dieu de la guerre. Que je retourne vers mon monde natal ou que je reste ici, j’ai le sentiment que je deviendrais un fardeau pour ceux encore en vie. La seule chose qui m’avait permis d’avancer jusque-là était ma vengeance contre Arès et je l’ai obtenue à présent.
- Mais…
- Petite fleur, toi et tes compagnons avaient encore toute la vie devant vous. Ne faites pas les mêmes erreurs que moi.
Calliope commença à pleurer avant d’enlacer son idole :
- Ce n’est pas juste… je ne veux pas que tu partes…
- Je suis navré. Même si t’avoir connue toi et les autres était extraordinaire, ces cauchemars continueront à me hanter. Laisse-moi trouver la paix.
Après un long moment, la jeune Spartiate et le « fantôme des mers » se séparèrent. Alors qu’il avançait vers le vide surplombant la mer Egée, il se retourna vers les Grecs :
- Merci de votre soutien et de l’affection que vous m’avez portée. Puissiez-vous trouver le bonheur à l’avenir.
En signe de respect, les larmes aux yeux, les guerriers placèrent leur poing sur leur cœur tandis que l’Oracle joignit ses mains en prière. Finalement, Ace se jeta dans le vide. Loin de paraître effrayé, son visage restait calme et souriant :
- C’est enfin fini…
Son corps atteignit les eaux, attendant que la mort le libère. Mais le destin de notre héros n’était pourtant pas scellé car les dieux avaient d’autres plans pour lui. Ainsi, il fut soulevé tel une plume et fut enlevé à la mer. En voyant cela, ses compagnons furent ébahis mais Ace fut encore plus choqué tandis qu’il était déposé délicatement sur la terre ferme :
- Que s’est-il passé ? demanda Bessarion.
- Je… je l’ignore, répondit Agabus.
Soudain la statue d’Athéna se réanima :
- Vous ne mourrez pas aujourd’hui, Ace. Les dieux ne peuvent permettre qu’un homme qui les a si bien servis puisse périr de cette façon.
- Alors quoi ?! demanda Calliope. Vous avez changé d’avis au sujet de ses cauchemars ?
- Comme je l’ai dit, nous ne pouvons rien faire à ce sujet.
- Mais alors…voulut ajouter Bessarion interrompu par la déesse qui prit de nouveau la parole.
- Les tactiques d’Arès étaient brutales. Sa progression destructrice devait être arrêtée.
- En quoi cela est-il lié… voulut intervenir Agabus avant de remarquer que l’étrange porte s’ouvrait vers le royaume des dieux.
- Mais il y a à présent un trône vide dans l’Olympe et il faut un nouveau dieu de la guerre.
- Quoi ?… put uniquement dire Ace.
- Montez ces marches, Ace. Elles mènent à votre ultime récompense, celle de votre place parmi les dieux.
Alors que la statue retournait à son état léthargique, l’ambiance fut une fois de plus sombre :
- C’EST UNE PUTAIN DE BLAAAAAGUE ?! cria Calliope. VOUS TROUVEZ ÇA JUSTE ?!
- D’accord, ce n’est pas ce que voulait Ace mais ça reste quand même une offre grandiose, essaya d’argumenter l’Oracle. Après tout, un mortel devenant un dieu, c’est un événement rarissime.
- Avec tout votre respect, Oracle, je pense que ce n’est malheureusement pas une récompense pour notre ami mais qu’il s’agit plutôt d’un nouvel asservissement, expliqua Eurybiade.
Tout le monde regarda Ace qui ne bougeait pas d’un pouce, ses cheveux cachant l’expression de son visage. Calliope décida de se rapprocher :
- Ace ?
Lorsqu’elle le regarda, son sang se glaça. En effet, les yeux ébènes de notre héros étaient devenus écarlates sous l’effet de la haine. Il avança vers sa nouvelle place sans dire un mot. Face à tant de colère, tous étaient désolés et n’osaient pas émettre le moindre mot.
Au même moment, dans la chambre du conseil de l’Olympe
Les dieux voyant la scène grâce à un miroir magique avaient des réactions différentes :
· Athéna était joyeuse de voir Ace les rejoindre
· Héra et Poséidon, bien que neutres, ne virent pas d’un bonne œil cette situation
· Zeus resta silencieux assis sur son trône
· Hadès applaudissait de façon sarcastique :
- Bravo, quel beau présent tu lui as fait ma chère nièce, grinça le dieu des Enfers.
- Tu es juste en colère car j’ai permis à Ace d’éviter de subir ton courroux.
- Je ne le nie pas. Depuis qu’il a tué ma reine, une forte haine nous oppose. Cependant, comme il nous a rendu maints services, j’aurais été magnanime. D’abord, je l’aurais empêché d’aller aux champs Elisée pour qu’il n’y voit pas ses proches mais je l’aurai aussi envoyé dans un endroit moins cruel que le Tartare.
- Cette histoire sur la destination de notre ancien champion après son trépas est certes intéressante mais nous avons un autre problème, intervint le dieu des océans. Comment allons-nous gérer Ace maintenant qu’il est le nouveau dieu de la guerre ?
- Je vous assure que comparé à Arès, il ne constituera aucun danger pour ce monde, répondit Athéna. N’oubliez pas qu’il a permis de sauver de nombreuses vies.
- Je reconnais que ce garçon a fait beaucoup de bonnes choses pour la Grèce, dit alors Héra. Je conviens également que mon fils a agi de manière désastreuse ces derniers temps. Cependant, Ace n’est pas des nôtres, sa présence pourrait représenter un réel danger un jour pour l’Olympe.
- D’autant plus qu’il risque de ne pas apprécier notre offre, ajouta Hadès.
Zeus intervint en frappant du poing sur son trône, générant quelques éclairs au passage :
- Suffit ! Ce qui arrive est désormais fait. Nous ne pouvons pas revenir sur notre action car nous sommes ceux qui maintiennent l’équilibre du monde. Maintenant qu’Arès n’est plus, il faut absolument un nouveau dieu pour prendre sa place. Je fais confiance au choix d’Athéna pour cela. Par ailleurs, vous connaissez aussi l’autre raison de cette décision.
Face aux arguments de leur roi, les autres dieux se turent :
- Bien, maintenant, retournez à vos tâches respectives, j’ai encore à parler à ma fille, ordonna Zeus.
Hadès et Poséidon s’en allèrent. Héra était sur le point sortir lorsqu’elle se retourna vers son époux :
- Retiens bien mes mots Zeus. On doit un jour ou l’autre payer pour nos péchés…
La reine de l’Olympe partit, laissant le seigneur des cieux avec Athéna :
- Merci père, crois-moi, je suis sûre qu’Ace…
- Que les choses soient claires, ma fille. Bien que j’aie dit avoir confiance en ta décision, je crains que ce garçon soit effectivement un problème un jour pour notre règne.
- Mais, père… après tous ses haut-faits qui ont non seulement éliminé les menaces en Grèce mais également sauvé la vie d’innombrable mortels, je pense qu’il fera le parfait candidat pour remplacer Arès. D’autant plus que c’est lui qui l’a vaincu.
- Justement, il a causé la mort de nombreux immortels. Certes, les Erinyes avaient comploté avec mon fils pour qu’il puisse prendre ma place sur le trône et de ce fait, je suis redevable à Ace. Il a aussi permis d’éviter la fin du monde en tuant Perséphone et en emprisonnant de nouveau Atlas. Mais c’est avec Arès que mes inquiétudes s’accroissent.
- Tu… tu as peur que la prophétie de mon frère se réalise ?
- Je pense que nous en sommes au début, ma fille.
- Même si, comme le dit Héra, Ace n’est pas né dieu, son cœur et sa détermination me poussent à croire en un avenir où le monde sera prospère.
- Tu oublies un chose ma fille : c’était un pirate, un homme qui cherche la liberté. Maintenant que nous lui avons imposé ce rôle, c’est comme si nous l’avions de nouveau enchainé. Il ne faut pas non plus négliger son lien avec le D.
- Avec le temps, je suis sûre que tout s’arrangera et qu’il trouvera la paix en lui…
Pendant ce temps, du côté d’Ace
Notre héros grimpa en silence les marches menant à un palais au-dessus des nuages. Bien qu’il n’y soit jamais allé, il pensait que c’était sans doute à cela que ressemblait Marie Joie, la terre sainte. En entrant dans la bâtisse, il comprit qu’il était dans le domaine d’Arès en voyant une de ses statues et, à côté, le squelette du minotaure cuirassé qu’il avait terrassé. Ace observa la sculpture de son ancien maitre et se dit que le monde irait bien mieux sans la folie de ce dieu. Mais plus il la regardait et plus son sang bouillait de rage. Il agrippa statue et squelette avec les lames du chaos et les tira jusqu’à provoquer leur chute et leur destruction. Ace se dirigea ensuite vers un trône recouvert d’une draperie rouge, … son trône. Il l’observa puis s’y assit mais au bout d’un moment, il fut incapable de contenir sa rage et cria toute sa fureur, relâchant au passage une partite de son fluide royal :
- RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGH !!!
Sous ses pieds, le sol se mit à trembler et des éclairs écarlates zébrèrent un ciel noirci par de sombres nuages.
De retour auprès d’Athéna et Zeus
Athéna et Zeus furent témoins de la colère d’Ace et admirèrent en silence les nuages qui, en se groupant, reprenaient la forme d’une panthère rugissante, en écho à la rage du nouveau dieu.
- Permets-moi d’en douter, Athéna…
Sur ces mots, Zeus s’en alla, laissant sa fille seule. Celle-ci espérait vraiment qu’Ace ne réaliserait pas la terrible prophétie souhaitée par Arès : celle où notre héros déclencherait la plus terrible des guerres qui ébranlerait le monde. Soudain, Athéna eut l’impression d’entendre le sinistre rire de son défunt frère. Comme si, même dans le trépas, il pressentait de terribles répercussions pour la Grèce et l’Olympe…
Dans le prochain chapitre :
Narrateur : Les semaines passent après l’ascension d’Ace en tant que nouveau dieu de la guerre. Les tensions entre lui et les autres dieux restent pesantes si bien que notre héros préfère aller voir les mortels, se sentant plus à sa place parmi eux. Mais dans ses songes, une vision sera le déclencheur d’événements aux lourdes conséquences.
Ace : Prochainement dans God of One « Le poids de la divinité, un souvenir du passé. » j’aurai ma vengeance.