God of One : Fantôme du passé

Chapitre 52 : Le poids de la divinité, un souvenir du passé.

5385 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 05/10/2025 15:10

Le mont Olympe, la montagne la plus haute de toute la Grèce. C’est à son sommet que résident les dieux depuis leur victoire contre les Titans. En parlant des Olympiens, ils étaient en plein conseil. Assis sur leur trône respectif, ils discutaient de la situation du monde dont ils étaient les maitres :

 

-        Et ceci conclut les conditions concernant Athènes, dit Athéna.

 

-        Je suis assez fier que les mortels aient pu réussir à reconstruire leur cité aussi rapidement, ajouta Zeus.

 

-        Cela grâce au nombre de civils qui ont survécu, père. Je pense que sans l’aide des « spectres de Sparte » et d’Ace, les pertes auraient été plus importantes.

 

-        Sur ce point je voudrais faire une remarque, intervint Hermès d’un ton malicieux. Vu qu’on parle de notre nouveau camarade, je voudrais vous informer que cela fait un bon moment qu’il ne suit plus cette discussion.

 

-        Qu’est qui te fait dire cela ? demanda Hélios.

 

Comme seule preuve, le messager des dieux pointa du pouce un trône. Il s’y trouvait assis Portgas D. Ace, l’homme connu sous le titre de « fantôme des mers » désormais dieu de la guerre après avoir tué son prédécesseur. Notre héros était plongé dans un profond sommeil alors qu’une bulle de morve sortait de son nez :

 

-        Répugnant ! dit avec dégout Héra en portant un mouchoir devant son visage.

 

-        Comment cela se fait-il qu’il soit endormi ?! demanda assez surpris Poséidon.

 

-        A croire que, malgré son nouveau rang en tant que dieu, sa narcolepsie soit tenace, tenta de répondre la déesse de la sagesse.

 

-        Dans ce cas, je vais me faire un plaisir de régler cela ! dit avec fermeté Hadès qui était sur le point de se lever.

 

Mais le roi de l’Olympe leva sa main pour signifier à son frère de ne pas agir. Il regarda ensuite le nouveau dieu de la guerre avant de dire d’une voix calme mais autoritaire :

 

-        Ace… réveille-toi.

 

La bulle de morve éclata ce qui réveilla notre héros. Ce dernier regarda groggy l’assemblée :

 

-        Ah zut… je me suis endormi, c’est ça ?

 

-        Tu devrais être plus sérieux que cela ! ordonna Héra à notre héros.

 

-        Est-ce ma faute si cette foutue maladie me poursuit ?

 

-        Il te faut faire face à tes nouvelles responsabilités, or, nous constatons que ces derniers temps, tu n’as mené action guerrière, intervint Poséidon.

 

-        Quoi ?! Comme si celles provoquées par Arès ne suffisaient pas ? Laissons un peu de paix aux gens en bas, rétorqua Ace.

 

-        Moi, à mon avis, ça sent surtout l’excuse pour ne rien faire, se moqua Hermès.

 

Ce dernier regretta amèrement sa bravade lorsque le jeune dieu de la guerre le fusilla d’un regard écarlate :

 

-        Qui t’a permis de dire que je n’ai rien fait ?! demanda avec haine notre héros.

 

-        Espèce de… tenta d’agir le dieu des Enfers

 

Mais Zeus l’empêcha à nouveau d’intervenir avant de tourner son attention vers Ace :

 

-        Même si tu le fais avec certain manque de respect, qu’essaies-tu de nous dire ?

 

Face à la question du roi des dieux, le « fantôme des mers » se leva et se plaça au centre de l’assemblée :

 

-        Depuis mon arrivée dans ce monde en tant que champion d’Arès, j’ai fait plusieurs missions en son nom. Certaines m’ont permis de rencontrer des gens que j’estime à présent être des compagnons. Puis vint hélas ce fameux jour où je devins le « fantôme des mers », coutant la vie à la majorité de ceux qui m’étaient chers. J’ai alors décidé de me libérer de mon pacte de sang alors que les Erinyes me pourchassaient. J’ai pu réussir grâce à mes capacités mais aussi grâce aux sacrifices de la pauvre Oracle Alétheia et du brave Orkos que je considérais comme un ami durant ce périple. J’ai déjà sauvé l’Olympe des machinations de mon ancien maitre soutenu par ces trois vipères. Après quoi, Athéna m’a demandé de vous servir afin de me permettre de gagner en force et j’ai accepté. J’ai alors mené à bien les missions que vous m’avez attribuées sans rechigner à la tâche. Durant mon engagement, j’ai protégé ce monde ainsi que votre royaume à plusieurs reprises, notamment face à l’invasion Perse ou à l’hydre…

 

Ace tourna la tête vers Hadès qui avait les poings serrés de colère :

 

-        ou alors lorsque j’ai récupéré le soleil d’une déesse qui avait beaucoup souffert de son mariage.

 

Après avoir fermé un moment les yeux, Ace scruta l’assemblée :

 

-        Finalement, j’ai pu obtenir ce que je souhaitais en tuant Arès alors qui s’en prenait à Athènes. Qu’on se le dise, je me doutais qu’il était quasiment impossible de faire disparaître mes cauchemars, Athéna avait été claire là-dessus. Toutefois, j’espérais… Alors que je voulais en finir, pensant enfin me libérer, vous avez finalement décidé de m’imposer de tenir le rôle de mon ancien tourmenteur. En soit, je ne nie pas que j’ai lamentablement échoué. Mais, je ne tolérerai en aucun cas qu’une personne dans cette salle ose dire que je n’ai rien fait !

 

Ce fut sur ces paroles que le nouveau dieu de la guerre quitta la réunion tandis que les autres Olympiens éprouvaient différentes émotions :

 

·       Zeus, le regard sérieux, resta stoïque.

 

·       Hadès et Héra l’observèrent avec dégout et haine.

 

·       Hermès bien qu’outré, resta craintivement silencieux.

 

·       Poséidon resta neutre.

 

·       Hélios se sentit navré même s’il ne pouvait rien y changer.

 

·       Athéna en revanche se sentit le cœur lourd.

 

Elle décida de rattraper rapidement notre héros tandis que le roi des dieux s’adressait aux autres Olympiens :

 

-        Je pense que cette réunion est terminée pour aujourd’hui. Rentrez tous dans vos domaines.

 

Ace avança dans les couloirs du royaume des dieux :

 

-        Ace ! Attends !

 

Notre héros s’arrêta net même s’il n’appréciait pas la déesse :

 

-        Que me veux-tu Athéna ?

 

-        Je suis navrée que tu te sentes oppressé par ton nouveau rang.

 

-        Désolée ? … D’après les autres, c’était ton idée de faire de moi un dieu.

 

-        Oui, j’estimais qu’il aurait été injuste de te laisser mourir. Ne considères-tu pas cela comme une chance ? Toi, autrefois un simple pirate haï de tous, devenir un dieu adulé par le monde entier.

 

-        Pitié… qu’importe qu’elle soit en fer ou en or, une chaine reste une chaine. Et puis, je ne t’ai jamais demandé cela et je pense que les autres non plus.

 

-        Que veux-tu dire ?

 

-        C’est pourtant évident ! Les dieux me regardent avec haine ou avec distance car je ne suis pas l’un des vôtres !

 

-        Cela passera avec le temps. N’y a-t-il aucun parmi nous dont tu décèles du respect ? Comme Hélios par exemple ?

 

-        Même si je l’ai sauvé d’Atlas, nous n’avons pas de lien réel. Toutefois, il y a deux… ou plutôt un dieu pour lequel j’ai un profond égard. Malheureusement, je remarque qu’Héphaïstos est absent depuis un long moment.

 

En effet, depuis qu’Ace était devenu le dieu de la guerre, le dieu des forges n’était pas présent sur l’Olympe :

 

-        Sans doute est-il occupé à un travail important, supposa Athéna.

 

-        Permets-moi d’en douter, rétorqua le héros sur le point de partir.

 

-        Attends !

 

-        Quoi encore ?!

 

-        Tu as parlé de deux dieux avant de te reprendre. Qui est le deuxième ?

 

-        Tu ne vois vraiment pas ?

 

-        N…non.

 

-        Toi évidemment !

 

-        … ?!

 

-        Humph… que les choses soient claires, Athéna. Même si tu étais parfois agaçante lorsque tu serinais les mêmes ordres et que notre relation était avant tout professionnelle, j’avais quand même confiance en toi. Mais le jour où tu as fait de moi un dieu contre ma volonté, c’est comme si tu m’avais planté une dague en plein cœur ! En réfléchissant bien, en termes de trahison, tu ne vaux pas mieux qu’Arès.

 

La déesse fut bouleversée par les paroles blessantes de notre héros. Alors qu’elle essayait de reprendre ses esprits, le nouveau dieu de la guerre se remit en marche :

 

-        Mais où vas-tu donc ?! demanda Athéna

 

-        Là où je peux me sentir vraiment chez-moi ! cria Ace en colère

 

Alors qu’il s’éloignait, la fille de Zeus remarqua près d’elle un portrait d’Arès, son frère défunt. Elle avait l’impression qu’il esquissait un sourire moqueur comme s’il appréciait les évènements même dans la mort.

 

Pendant ce temps à Sparte

 

La vie dans la cité dédiée à la guerre avait complètement changé à cause de deux évènements clé : le premier était le retour des « spectres de Sparte » commandés par une certaine cheffe qui reçut de sa mère un câlin et un sermon dès leurs retrouvailles. Le second était l’annonce de la mort d’Arès et son remplacement par Ace. Les Spartiates louèrent leur nouveau dieu de la guerre même si la plupart se sentait triste sachant que ce n’était pas la récompense tant désirée par notre héros. Depuis des semaines, le mode de vie du peuple changeait. Par exemple, les prisonniers de guerre furent libérés et on commença à détruire les statues d’Arès afin de les remplacer par celles d’Ace. Certains réfractaires qui ne voyaient pas d’un bon œil ces changements furent jetés en prison.

 

Deux soldats qui surveillaient l’entrée de Sparte discutaient :

 

-        C’est assez étrange cette tranquillité, tu ne trouves pas Androclès ?

 

-        Tu sais Béotos, ça ne fait pas de mal un peu de paix.

 

Tous deux furent soudain interloqués par une apparition venue du ciel. Un homme chevauchant un pégase au pelage sombre et aux ailes flamboyantes venait vers eux. Les Spartiates le reconnurent tout de suite :

 

-        Seigneur Ace ! s’exclamèrent-ils en s’inclinant.

 

-        Salut vous deux ! répondit notre héros avec un doux sourire en descendant de sa monture. Vous savez que vous n’avez pas besoin de m’appeler « seigneur ».

 

-        Difficile de ne pas le faire maintenant, remarqua Béotos.

 

-        C’est malheureusement vrai… Enfin…, je viens en visite.

 

-        Sois le bienvenu ! dit avec enthousiasme Androclès

 

Notre héros entra dans la ville et se promena dans les rues parmi les citoyens qui faisaient leurs activités quotidiennes. Certains d’entre eux le reconnurent et le saluèrent gaiement. Il atteignit finalement la place du marché :

 

-        Seigneur Ace ! cria de joie un groupe de catins.

 

-        Ah misère… se dit intérieurement notre héros. Que puis-je faire pour vous ?

 

-        Allons, allons, pas besoin de tant de formalités, monseigneur, dit l’une des femmes.

 

-        Elle a raison, nous serions vraiment honorées de répondre à vos désirs ajouta une autre en collant son corps au bras du dieu de la guerre.

 

-        Et c’est reparti…murmura silencieusement Ace.

 

-        Je peux savoir ce qui se passe ?! cria une femme en s’approchant.

 

Notre héros et le groupe de femmes se retournèrent vers la nouvelle venue :

 

-        DAME LYSANDRAAAA ?!! crièrent affolées les gourgandines.

 

-        Vous n’avez pas autre chose à faire que de déranger notre seigneur ? demanda avec autorité la Spartiate.

 

-        Toutes nos excuses !

 

Alors que les catins rentraient en vitesse dans la maison close, Ace sourit à sa sauveuse :

 

-        Je te dois une fière chandelle. Merci encore.

 

-        C’est la moindre des choses, répondit la dame. Même si je trouve assez amusant que tu sois devenu un véritable tombeur.

 

-        Ne m’en parle pas…enfin… comment vas-tu ?

 

-        La vie à Sparte est des plus rayonnantes en ce moment et on ne va pas s’en plaindre. Cependant…humph…

 

-        Laisse-moi deviner… Calliope ?

 

-        Lorsqu’elle est revenue ici, j’ai tenté de lui redonner une éducation plus conforme à son rang. Mais elle est d’un entêtement… !

 

-        Tu m’en vois navré. Je sais que tu t’inquiètes pour ta fille et que je suis en partie responsable de sa fugue. Néanmoins, je pense que tu devrais la laisser faire.

 

-        Pardon ?!

 

-        Même si ce qu’elle fait l’expose à des risques, l’obliger à être quelqu’un d’autre l’empêchera de s’épanouir complètement. Il y aura alors de fortes chances qu’elle s’enfuit à nouveau.

 

-        Ce que tu dis est vrai… Merci Ace pour cette pointe de sagesse, même si elle est amère.

 

-        Ouais… disons que j’ai de l’expérience par rapport à mon grand-père adoptif qui voulait que je sois soldat alors que je désirais être pirate, répondit Ace en frissonnant au souvenir de sa formation avec le héros de la Marine. Mais au fait, où est Calliope en ce moment ?

 

-        Elle s’entraine avec sa troupe et d’autres soldats. Suis-moi.

 

Lynsandra guida notre héros jusqu’à une arène en cours de construction. Cette bâtisse avait été créée pour les « spectres de Sparte » afin qu’ils puissent s’entrainer et s’organiser contre toutes les menaces. En y entrant, tous deux purent voir les jeunes Spartiates à la peau pâle mettre au tapis tous les guerriers seniors durant un affrontement amical :

 

-        Bon sang ! cria essoufflé l’un des vétérans. Comment a-t-on pu être vaincu aussi facilement ?! C’est une véritable humiliation !

 

-        En même temps, ces jeunes sont aguerris car ils ont affronté de nombreux dangers durant leur fugue, expliqua un autre.

 

-        Eh oui, intervint alors Agabus engaillardi. Faut vous faire une raison.

 

-        C’est l’heure pour vous de laisser la place aux jeunes, ajouta Bessarion avec orgueil.

 

Alors que les Spartiates seniors fusillaient du regard les deux arrogants, Photios apparut derrière ses camarades et leur assena un coup de poing sur le crâne :

 

-        OUAILLE ! Mais pourquoi tu as fait ça ?! demanda Agabus

 

-        C’est parce qu’à la différence de vous, Photios sait que l’orgueil n’est pas l’allié du véritable guerrier, dit Calliope en s’avançant vers eux.

 

-        Mais cheffe… tenta d’objecter Bessarion

 

-        Un guerrier doit certes apprécier sa victoire mais il doit rester humble. Laissez l’arrogance vous aveugler et vous pouvez être sûr que la mort vous attendra. C’est uniquement avec force et discipline qu’un vrai Spartiate peux combattre ses ennemis et avoir une chance de survivre.

 

-        Des paroles bien sages venant d’une si jeune demoiselle.

 

Tous se tournèrent vers les nouveaux venus et virent qu’il s’agissait d’Ace et Lysandra :

 

-        Ace ! crièrent de joie les « spectres »

 

-        Je vois qu’on bosse dur.

 

-        Il faut bien, dit Calliope enjouée. Comme on dit toujours, il faut anticiper le moindre danger.

 

-        C’est vrai, ajouta Bessarion. Comme ça, on fera face à n’importe quel ennemi sans problème.

 

-        Je vois, je vois… Dans ce cas, je souhaite participer, proposa le jeune dieu de la guerre.

 

-        Quoi ?! cria Agabus

 

-        Allons, vous l’avez dit vous-même, il faut être préparé pour faire face à n’importe quel ennemi. Et quoi de mieux que mon aide pour cela ?

 

-        Excellente idée, approuva Calliope. Allons-y !

 

-        Cheffe ! hurlèrent effarés ses compagnons.

 

-        Ah misère, dit Lysandra en secouant la tête face à cette scène.

 

La scène qui allait suivre montra la totale humiliation des jeunes guerriers qui affrontaient Ace. Bien que ce dernier retenait sa force, aucun d’entre eux, pas même le robuste Photios ne put le vaincre. Enfin… bien que Calliope tint plus longtemps, l’expérience de notre héros eut raison d’elle. Tout au long de ces affrontements, les vétérans s’esclaffaient et Lysandra restait silencieuse :

 

-        Bon sang ! cria, un Agabus passablement irrité.

 

-        Qu’y a-t-il ? demanda l’un des Spartiates seniors. Je pensais que vous étiez censés être la prochaine génération de grands guerriers.

 

-        Après, rares sont ceux qui peuvent tenir face à Ace, relativisa un autre.

 

-        A mes yeux, c’était un très bon combat, conclut notre héros.

 

Ce dernier tendit sa main à la cheffe des « spectres » qui s’était effondrée :

 

-        Merci, dit Calliope. Dis-moi, puisque l’entrainement est fini, ça te dirait de venir avec moi et les gars à la taverne ?

 

-        Pourquoi pas, je commence à avoir faim moi aussi, répondit Ace.

 

Alors que le groupe s’éloignait, Lysandra leur fit un signe de la main avant de partir chez elle. Notre héros s’adressa alors à Calliope :

 

-        Tu sais, tu devrais passer un peu plus de temps avec ta mère.

 

-        J’en suis consciente… mais elle voudra à coup sûr que je quitte les « spectres de Sparte ».

 

-        J’en ai discuté avec elle, elle fera un effort pour lâcher prise mais il faudrait toi-même que tu en fasses autant.

 

-        Comment ça ?

 

-        Je n’ai jamais eu la chance de rencontrer ma mère puisqu’elle est morte en me donnant la vie. Ma seule figure maternelle est une bandite des montagnes qui nous a élevés mes frères et moi. Toi, bien que ton père ait rejoint le royaume d’Hadès, tu as la chance d’avoir encore ta mère. Alors, profites-en le plus possible.

 

-        Je sais…. tu as raison, merci Ace.

 

-        T’inquiète petite fleur.

 

Ils arrivèrent alors à l’auberge. Tous saluèrent le jeune dieu de la guerre qui s’installa à table avec les autres :

 

-        Au fait, c’est comment la nourriture à l’Olympe ? demanda Bessarion.

 

-        Bessarion ! s’outra Agabus face à cette question.

 

-        Ben quoi ? Je suis curieux.

 

-        Il n’y a pas de mal, rassura Ace. Et bien, même si les mets soient assez incroyables, ils ne valent pas certains plats que j’ai dégustés dans le monde des mortels.

 

-        Même si c’était l’inverse, tu dois quand même vivre une vie dont tu ne voulais pas, constata amèrement Calliope.

 

-        Ce qui est fait est fait petite fleur, murmura notre héros alors qu’on leur servait à boire. Mais bon, portons un toast à votre retour et aux victoires des « spectres de Sparte » !

 

-        Hourra ! crièrent en chœur les Spartiates en levant leur chope.

 

-        De plus…

 

Ace ne finit pas sa phrase ; il tomba endormi sur la table. Les autres rirent doucement lorsqu’ils virent leur héros ronfler :

 

-        Et le revoila endormi, s’exclama Agabus

 

-        Mais bon, avec ces foutus cauchemars qui continuent à le hanter, ça fait quand même de la peine, fit remarquer Bessarion

 

-        C’est vrai… ajouta tristement leur cheffe

 

Les « spectres » savaient que le titre de dieu de la guerre n’était qu’une farce voulue par l’Olympe puisqu’il ne pouvait pas libérer l’ancien pirate de son tourment. Pendant que la troupe discutait, Ace allait recevoir un rêve qui bouleversera les évènements à venir.

 

Dans le monde des rêves

 

Il marchait dans le vide, attendant un énième fois la vision de son échec. Bien que cela resterait à jamais une souffrance, il tentait de s’y habituer. Cependant, l’appel de la mort qu’il n’avait jamais obtenu pesait lourd dans son cœur :

 

-        Ace…

 

Le jeune dieu se retourna et vit son jeune frère Luffy, le corps en flammes et marqué par les blessures causées par son ainé. Bourré de remords, Ace lui dit :

 

-        Je suis navré, Luffy… Bien que j’aie tué Arès, je n’ai pas pu…

 

-        Il a besoin de toi, l’interrompit le jeune frère.

 

-        Quoi ?

 

-        Il a besoin de ton aide.

 

-        Qui donc ?

 

-        Notre frère a besoin de toi.

 

Cette révélation stupéfia Ace qui bredouilla :

 

-        Mais… il est…

 

Soudain, son rêve le téléporta devant une vielle dame bien mal en point qui appelait à l’aide :

 

-        Kratos… aide-moi…

 

Ace se trouva soudain à l’extérieur du bâtiment. Il s’agissait d’un temple au centre d’une ville secouée par une tempête. Puis il fut transporté dans un endroit sinistre où il remarqua avec stupeur deux personnes suspendues par des chaines à des colonnes. Le premier, un homme barbu portait la même marque incandescente que celle de Kratos ; le second était un jeune homme blond qu’il reconnut immédiatement. Il entendit alors la voix de Luffy :

 

-        Il est en vie, Ace. Il faut que tu le sauves.

 

Soudain notre héros constata qu’il quittait le monde des songes :

 

-        Non ! Non ! se débâtit le jeune dieu.

 

De retour dans la réalité, à Sparte

 

-        SABO ! cria-t-il finalement éveillé, en faisant sursauter les autres.

 

-        Ace… tu vas bien ? demanda Calliope inquiète.

 

Après ce qu’il avait vu, notre héros s’efforçait de reprendre ses esprits. En repensant à ses visions, il reconnut aisément la cité. Toutefois, il se demandait si tout cela était réel ou s’il s’agissait d’une nouvelle duperie des dieux. En se souvenant du jour où lui et ses deux frères avaient échangé une coupe de la fraternité, il serra les poings et se tourna vers la cheffe des « spectres » :

 

-        Préviens les autres généraux. Qu’ils mettent en place une flotte de quinze navires prêts à partir et armés pour faire face à tout danger.

 

-        Euh… entendu. Devons-nous nous préparer ?

 

-        C’est à vous d’en décider, répondit Ace avant de se lever. Je dois me rendre dans l’Olympe et je rejoindrai cette expédition après.

 

-        Loin de moi l’idée de te contrarier Ace, mais pourquoi une telle force maritime ? demanda Calliope.

 

Il prit son temps avant de donner sa réponse avec un regard empli de détermination :

 

-        Faire quelque chose que je ne veux absolument pas échouer.

 

Dans le prochain chapitre :

 

Narrateur : Voyageant avec son armada, Ace cherche des réponses aux questions posées par ses visions tout en espérant retrouver son frère qu’il croyait mort. Mais cette action ne plait pas à tout le monde et en particulier à certains dieux qui lui mettront des bâtons dans les roues. 

 

Ace : Prochainement dans God of One « La cité d’Atlantide, Scylla la terrible. ». J’aurai ma vengeance. 

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