Le secret du triangle Florian
Disclaimer : L'univers, les lieux et les personnages sont la propriété exclusive d'Eiichiro Oda, et sont utilisés dans cette fanfiction à des fins non-lucratives.
/! Spoil tome 35
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Chapitre I : Capitaine Usopp
Maintenant qu'ils sont partis, je vais pouvoir y aller à mon tour. Avec le navire, ou disons plutôt la barque, que m'ont offert les gars de la Franky Familly, je vais pouvoir naviguer en sécurité pendant quelques temps. Usopp finit de sangler son sac, puis roula son avis de recherche et l'inséra dans l'une des poches latérales. Il attacha autour de son cou le mini-merry que lui avait taillé Iceberg, enfila ses chaussures, et sortit de la chambre d'hôtel en éteignant la lumière. Il enfonça la clé dans la serrure de la porte, puis la tourna vers la droite, jusqu'à entendre un petit cliquètement. Il descendit les marches de l'escalier trois par trois et posa la clé sur le comptoir de l'accueil ainsi qu'une liasse de Berrys destinés à payer son séjour. Il quitta l'immeuble par la porte principale et s'enfonça dans les rues de la ville. Après de nombreux virages et demi-tours, il s'en éloigna et se rendit à la côte ouest de Water Seven, où l'attendaient la Franky Familly et la fameuse barque. Arrivé à leur hauteur, il les remercia pour le canot, et déposa son bagage à l'avant.
"Es-tu certain, Long-pif ? s'inquiéta l'un des hommes. Tu ne veux vraiment pas de cet escargophone lié à celui du Thousand Sunny ?
- Réfléchis bien! S'exclamèrent Mozu et Kiwi, deux femmes au nez long et aux cheveux extravagants. Si tu refuses, tu pourrais bien ne jamais les revoir ! C'est ta dernière ch…
- Je le sais, les coupa Usopp, agacé. C'est ce que je veux. Après tout, j'ai quitté l'équipage de la façon la plus humiliante qui soit. Ne vous souvenez-vous pas ? J'ai provoqué mon capitaine en duel, j'ai perdu lamentablement, et pire que ça, il a eu pitié de moi en me laissant ce pourquoi nous nous sommes battus.
- Oui, mais…
- Il n'y a pas de "mais", Mozu ! s'énerva le sniper. Mon honneur a été bafoué, et je ne souhaite pas m'enfoncer un peu plus dans le ridicule en les appelant pour leur demander de l'aide ou je ne sais quoi ! Tu ne comprends donc pas ?! Je ne suis plus un membre des pirates au chapeau de paille ! Je suis seul à présent.
Voyant les larmes affluer aux yeux de la jeune femme, il s'adoucit un petit peu : - Merci. Pour la barque, et tout ça. Merci pour votre aide.
Mozu hocha la tête. Usopp posa un pied dans l'embarcation, évitant soigneusement d'écraser son sac de provision et de percuter les rames qui se tenaient à l'arrière, puis il y entra entièrement. S'asseyant sur la dernière planche surélevée du canot, il fit un signe de la main aux artisans de la Galley-La Compagny qui venaient de les rejoindre.
- Tu nous donneras des nouvelles, Long-Nez ! lui dit Pauly.
- Je n'aurais pas besoin, vous entendrez parler de moi bien assez tôt, lui répondit l'intéressé non sans une certaine arrogance. Après tout, je suis le grand Capitaine Usopp !
Les autres acquiescèrent avec un sourire amusé, puis entreprirent de pousser la barque dans l'eau. Une fois sur les vagues, le tireur d'élite se retourna pour adresser un dernier au revoir à ceux qui le regardaient partir. Il leur cria un ultime remerciement accompagné d'un geste de la main.
Il naviguait désormais depuis environ cinq heures, et la faim commençait à se faire sentir. Il ouvrit son sac de provisions encore plein et en sortit un sandwich. Il avisa sa réserve de nourriture. J'en ai pour environ trois semaines, ajoutées aux deux jours que j'ai mis de côté dans mon propre sac en cas d'accident. C'est amplement suffisant. Alors qu'il s'apprêtait à croquer dans son jambon-beurre-salade-oignon-cornichon-tomate-mayonnaise-sauce piquante, il sentit une légère brise lui frôler le dos. A la deuxième bouchée, un vent fort lui arracha le sandwich. La troisième bourrasque le fit basculer à l'avant de la barque et son premier et seul réflexe fut de s'accrocher fermement à son bagage.
La tempête se calma. Usopp retrouva lentement ses esprits et la douleur de ses ongles qui s'enfonçaient dans ses doigts sous la pression qu'il exerçait sur son sac se réveilla. Il se releva avec prudence, ramassa ses lunettes de tir tombées de sa tête et observa autour de lui. Personne à l'horizon. Je suis toujours dans la barque. Mon sac de voyage est toujours là. Mon sac de provision a disparu, en revanche, mais je pourrais toujours attraper un ou deux poissons, ce n'est pas encore catastrophique. Je suis en vie, c'est ce qui compte. Cependant, sa vieille maladie du "je-ne-dois-pas-rester-par-ici" resurgit. Il décida donc d'avancer plus rapidement pour essayer de trouver une île ou un navire pacifique où se réfugier. Il recula à l'arrière du canot, enjamba une planche, trébucha sur une autre et termina sa course en tombant sur le fessier. Une fois la douleur apaisée et se souvenant de son but premier, il empoigna les rames fixées sur la barque. Ou plutôt : il empoigna le vide.