Dans le monde de One Piece
Disclaimer : One piece, xxxHolic et leurs personnages ne m'appartiennent pas. Lune et quelques autres sont de moi !
J'ai continué à fixer l'horizon en réfléchissant jusqu'à ce que le Striker ne soit plus visible. Il fallait que je me décide à bouger. Si je ne fais rien et que je continue à me morfondre, je vais perdre un temps précieux.
-Bon, c’est parti !
Je sors ma liste pour l'étudier. Il faudrait que je me renseigne sur chacun des objets pour savoir où les trouver. Maintenant que j'ai une carte, je pourrais marquer leur emplacement. Déjà je peux faire une petite croix sur l'île de Pika, où se trouve la Gacilia Cifongis. Et l’île d'Amazon Lily ; Ace m'a dit que l’impératrice Boa Hancock, aussi grande corsaire se trouvait là bas. Le plus dur à obtenir sera certainement le Vocalofruit. C'est donc celui-ci que je dois commencer à chercher, car plus tôt je trouverais des informations dessus et plus j'aurais de chance de l'obtenir.
C’est ainsi que je me suis rendue au village. Tout d'abord, pour explorer les environs car il est encore six heures du matin. La ville n'est pas aussi riche que San Faldo. Le centre ville est construit dans un style qui rappelle le village d'Orange, où Luffy a combattu Baggy le Clown (en plus délabré et mal entretenu). J'espère qu’il n’y a pas de types trop louche...
Quand la ville se réveillera, je me renseignerais sur le Vocalofruit. Et je dois aussi voir s'il y a un moyen de rejoindre l’archipel Sabaody, parce que ça ne me dis rien d'aller à Thriller Bark toute seule. Je préfère voir l'équipage de Luffy sur une île moins effrayante. Même si je l’avoue, cette île vaut le coup d’être visitée !
***
Je ne me sentais pas d’humeur très sociale, alors j’ai préféré établir mon camp (si on peut appeler ça ainsi) près du mont Senbai (c'était écrit sur une plaque). Au pied de la rivière qui alimente la ville. Ensuite je suis retournée en ville.
Il est neuf heure. À cette heure-ci, les cafés ou les restaurant doivent être ouvert. Je vais tenter de récolter le plus d'informations possible. On voit toujours les gens aller se renseigner dans les tavernes mais moi, je préfère éviter ce genre d'endroit. Je ne suis pas encore prête, ni physiquement ni mentalement.
***
J'arrive dans un des rares café de la ville. En ouvrant la porte, je me rends tristement compte que je n'ai pas un sou en poche ! La misère… Je tente quand même, on verra ! Ah non ! J'ai une meilleure idée. Parce que si je me mets à poser des questions sans même consommer quelque chose, je vais paraître vraiment suspecte.
-Bonjour Monsieur…
-B’jour Mad’moiselle ! Ce s’ra quoi ? Demande-t-il en me dévisageant.
-Euh… C'est possible de travailler pendant un ou deux jours seulement dans votre établissement ?
-Quoi ? Ici ?! Non, désolé on a tout ce qu'il faut, pas besoin d'une serveuse de plus, on pourra pas vous payer !
-Oh, je vois…
Je n'ai ni abri ni travail, alors puisqu'il faut que je reste un peu sur cette île, autant être en sécurité. En plus de cela, je pourrais me renseigner plus facilement.
-Mais vous pouvez essayer au restaurant dans la rue d'en bas, il y a sûrement plus à faire. Et je peux savoir d'où vous venez ?
-Je viens de San Faldo. Je voyage à la recherche du VocaloFruit...
Je ne sais pas si c'est prudent de demander ainsi mais c'est le seul moyen d'avoir des informations…
-C’est un fruit du démon ? Et pourquoi vous chercher ça ? Laissez tomber si vous voulez mon avis ! Ce serait dommage de mourir à votre âge…
Mais… Ce n'est pas très sympathique de me sous-estimer ! N'empêche, il n'a pas vraiment tort. Si je me retrouve dans une situation où il faudrait se battre, je ne m'en sortirais pas… C'est triste de se l'avouer mais, c'est ainsi. Je ferais mieux d'apprendre à fuir et me cacher pour ma survie en attendant d'être mieux entraînée pour d'éventuels combats.
-Ne vous en faites pas pour moi. Alors, vous savez des choses sur le VocaloFruit ?
-Non Mam’zelle. Mais pas plus tard qu’hier, des pirates parlaient de trouver un fruit du démon. Ce que je sais, c'est qu'ils allaient à la vente aux enchères de l'archipel Sabaody.
Mais, ils ont pu parler de n'importe quel fruit du démon. Ca ne me dit pas où est le VocaloFruit… Comment faire ? Peut-être qu'à Sabaody j'aurais plus de chance de trouver quelque chose. Oui, la vente aux enchères est une bonne piste. De toutes manières ça m'arrange, c’est là que je trouverais les « chapeaux de paille ».
-Merci beaucoup Monsieur ! Je vais tenter ma chance au restaurant.
-Ouais, bonne chance gamine ! Hep ! Attends une minute !! Me dit-il en se mettant à chuchoter. Je te conseille de cacher ton collier, ici il n'y a que des voleurs, tout le monde crève la dalle. Et fais attention si tu veux pas crever trop vite !
C'est vrai que la pierre qui orne mon ras-le-cou est exceptionnelle. Heureusement qu'il m'a avertit. Je sens que je suis vraiment mal tombé en venant ici…
Je le remercie et sors du café en remontant mon foulard pour qu'on ne voit pas le collier. Il est grand temps de ressortir ma tactique « anti-problèmes » (qui consiste à éviter les regards des autres et fixer un point devant soi d’un air légèrement énervé. Eh oui ! Si on marche en souriant dans une rue hostile, on risque d'attirer les regards et de passer pour une proie facile. Déjà que je suis une proie facile, je préfère maximiser mes chances de survie).
Je me rends alors au restaurant dont il parlait. Cette ville est fauchée, alors il n'y a qu'un seul grand restaurant. Enfin, "grand"... façon de parler. J’ouvre doucement la porte et avance d'un pas décidé vers le comptoir.
Hélas, ma phobie des restaurants est en train de se manifester de nouveau. J'ai des bouffées de chaleur, ma respiration s'accélère. J'ai l'impression de faire tâche dans le décor.
Bon sang ! Si tu commences à stresser, tout sera fichu !
Oui, il faut que je reste calme. Et de toutes manières, je ne suis pas venue pour manger. Donc, tout vas bien.
-Bonjour Mademoiselle, asseyez-vous donc, je viendrais prendre votre commande.
-Bonjour... Je ne suis pas venue manger. En fait, je cherche un travail pendant mon séjour sur cette île… Vous auriez besoin d'une main d'œuvre supplémentaire ? En échange je demande juste qu'on m’héberge.
-Hummm… fait-il en me considérant de haut en bas.
J'espère qu'il n'est pas en train de m'imaginer en tenue de soubrette à charmer les clients… Je jure que s’il me sort une tenue non adaptée je m'en vais.
-Attendez-moi ici, je vais voir avec le patron.
Il s'en va, et revient une minute après en affichant un large sourire.
-Bienvenue dans le personnel ! déclare-t-il, en souriant un peu trop à mon goût.
-Oh… merci !
Génial, j'ai trouvé un toit. Mais il a accepté bien vite. Je me demande ce qu'il a derrière la tête. Tant pis, de toute manière j'ai mon couteau suisse ! Euh… en fait, ma défense fait pitié… Ça craint ! Je vais mourir jeune dans ce monde, c'est sûre ! Ah, quand Ace était là…
Stop ! Il faut arrêter de penser à lui !
Ah... je sais.
Il est parti sans regrets et tu dois essayer de faire de même.
Oui, c'est vrai ! Je ne dois pas m'opposer au destin !
C'est bien, maintenant concentre-toi sur le présent !
Bien reçu !
Le patron m'a fait signe de venir dans l'arrière salle. Il est grand et imposant et n'a pas l'air aussi aimable que le patron du café de tout à l'heure.
-C'est quoi ton nom ?
-Lune ! Je m'appelle Lune.
-… Tu veux travailler quelques jours et à la place d'être payé, on t’héberge et on te nourri ? C'est ça ? Demande-t-il légèrement suspicieux.
-Exact !
-Parfait, alors je t'explique : quand je donne un ordre tu obéis sans discuter. Tu vas te charger de la plonge en priorité, Tchad est débordé.
Il me guide jusqu'à une porte en bois repeinte de vert (un vert bien affreux).
-Tu peux dormir ici, je dirais à Tchad de te rapporter des draps tout à l'heure. Tiens, un tablier !
Un placard à balai ? … je me sens comme Harry Potter tout d'un coup. Bon, je ne vais pas faire la difficile, si Harry Potter a pu vivre sous l'escalier pendant onze ans, je peux bien passer quelques nuit ici. Ceci dit c'est un personnage fictif.
-Han !
-Quoi ? Demande le patron agacé.
-Non, rien…
Si ça se trouve, le monde d’Harry Potter est réel ?!! C'est peut-être un monde parallèle comme One Piece ?
Cette nouvelle pensée me donne bien des idées.
***
Après être allée chercher mes affaires au mont Senbai, j'ai commencé mon service. Je suis donc chargée de la plonge...
-13h30, dans la cuisine du restaurant…-
-Did you receive mysterious messages, each have a fragment of my heart-
-Eh ! Au travail ma p’tite ! On t'a pas embauché pour chanter.
- Euh, oui désolée !
Oups… je ne peux pas m'empêcher de chanter quand je fais la vaisselle. Le métier de plongeuse n'est pas de tout repos. Ca me fait penser à la maison, tiens. En fait, j'aurais préféré faire le service mais c'est le patron qui s'en charge. (A eux deux, ils gèrent ce restaurant. D'ailleurs je leurs trouvent quelques ressemblances, je me demande s'ils ne seraient pas frères...)
Pendant que le patron s’éclipse pour aller fumer, je tends l'oreille pour écouter les conversations des clients. Mais rien, juste des ragots et des blagues douteuses. En parlant de choses douteuses, Tchad, le chef ne me lâche pas du regard, c'est effrayant ! Je ressens même ses pensées sombres quand j'ai le dos tourné. Je dois surveiller mes arrières plutôt deux fois qu'une !
-Bon ! Tchad, je vais au port récupérer une commande ! Toi, la petite, remplace moi en salle pour le service.
-Euh… Oui patron !
Oui ! C'est ma chance !! Je vais pouvoir interroger les clients.
-Lune ! Essuie la table 2 et sert la 5.
Tchad a vraiment l'air d'aimer me donner des ordres.
Je quitte ma brosse à récurer, me lave les mains et file exécuter les directives. Quand j'entre en salle, je me fige d'un coup : une dizaine de regards se braquent sur moi.
Mince ! J'ai la trouille ! On dirait qu'ils veulent tous me manger. Je suis comme un agneau encerclé par des loups affamés...
Du calme ! Si tu montres ton stress, ils vont en profiter.
Je reprends ma respiration et décide de faire comme si de rien n’était en gardant la tête haute.
Je commence par servir la table 5, en leur souriant. Ils me répondent par un sourire bien étrange. Le même genre de sourire que me lance Tchad.
En retournant chercher un chiffon je commence à me dire que ça craint vraiment ici.
-Eh Tchad ! T'aurais pu lui filer un uniforme plus sexy quand même !
Non mais...
-Oh ! Bande de pervers !!
Oups. C'est sorti tout seul. J'espère qu'ils n'ont pas entendu...
-Hé là ! Qu'est-ce que tu viens de dire, gamine ?
Mince, je suis dans la mouise… Je vais être obligé de m’excuser.
- Euh…
Attends une minute ! Je ne vais pas me rabaisser, c’est lui qui a tort ! Et puis, si je me laisse intimider, ce sera encore pire !
-J’ai dit « bande de pervers » !
Mon Dieu, j’en tremble intérieurement !
-Pour qui tu te prends ?!!! dit-il en haussant la voix.
Pour une femme qui ne se laisse pas faire !
-C'est… il faut bien appeler les choses par leur nom !
Tu parles d’un sens de la réparti, j’ai entendu mieux...
-Attends voir !!
Oui, c’est ça, viens me chercher, sale gorille ! Enfin, non je n'ai pas tellement envie qu'il vienne mais je ne dégonflerais pas !
-Hé ! Vous allez arrêter d’embêter ma nouvelle serveuse ?! Retournes à ton service, Lune.
Pff… Il ne se sent plus celui-là ! Mais il m’a sauvé la mise. Hé ! Mais comment ça “ma” nouvelle serveuse ?! Je n'appartiens à personne !
-Elle a la langue bien pendue ta petite, tu sais ce qu'on dit des femmes trop bavardes ?...
Pff ! Moi bavarde ?! Bon, du calme ma vieille, le but est de se faire loger et nourrir pendant quelques jours. Il ne faut pas que je prenne tout ça trop à cœur.
Tchad a calmé l'atmosphère, une bonne chose de faite. Mais ça me fait bizarre que cet idiot me défende, j'ai un mauvais pressentiment.
Ah… Je crois que c'est la première fois que j'ose répliquer de la sorte à un étranger. Je suis... fière de moi ! Mais si j’avais vraiment été toute seule, je n’ose imaginer ce qu’il serait advenu de moi…
***
Après cette petite altercation, qui a eu un peu l'effet d'un bizutage, je finis mon travail et Tchad me permis de prendre une pause au retour du patron.
Il est quinze heures et je suis morte de fatigue. Je pénètre dans ma petite chambre, (si on peut dire) et m’allonge sur le lit improvisé que m'ont préparé mes hôtes.
-Je me demande si Ace est arrivé... Je suis bête, bien sûre qu'il est arrivé ! Est-ce qu'il s'est déjà fait capturé ? Oh… Il faut vraiment que je l’oublie.
-Toc toc toc-
-Oui ?
-C’est moi Tchad, tu veux bien ouvrir ?
Sa voix… elle est bizarre. Il a parlé avec un ton très inquiétant. Comme un pervers qui veut attirer une petite fille dans son camion avec des bonbons.
-Lune ?
-J-je suis occupée !
Purée, mais qu’est-ce que je fiche ici ?! Pourquoi j’ai choisi cet endroit pour me faire héberger ?!
-Lune, ouvre moi, je veux juste qu’on parle un peu...
Mince, qu’est-ce-que j’ai fait pour mériter ça ?!
Mon cœur s’accélère, j’ai des frissons. Il faut que je sorte d’ici ! Mais comment faire, je suis dans un placard à balai, je ne peux même pas élaborer un plan pour m’enfuir… Je dois attendre qu’il décide de s’en aller.
Si, je sais ! Il faut que je lui fasse croire que je m’intéresse à lui, et que je compte rester ici.
Du calme surtout, si non il va sentir que je mens.
-Désolée Tchad, mais je vais dormir un peu, cette journée m’a achevée. Réveille-moi dans une heure, d’accord ? On… prendra le thé ensemble !
Beurk, ne me dites pas que je viens de dire ça ?! Même si c’était nécessaire, je me sens salie.
-D’accord, à tout à l’heure.
Je n’entends rien… je n’entends pas de bruit de pas qui s’en vont. Oh non ! Il est toujours devant la porte ?! Peut-être même qu’il m’observe par la serrure ? Je ne dois pas bouger. Il faut faire semblant de dormir. Dans une minute, je commencerais à ronfler doucement.
-Ffffff… ffffff
Je l’entends respirer de l’autre côté de la porte. C’est dégoûtant !
Quand est-ce qu’il va s’en aller ?! Pourquoi, je suis ici ? J’aurais dû rester avec Ace… J’aurais vraiment dû rester avec Ace ! Je suis tellement vulnérable, j’ai honte de ne pas avoir réfléchi plus que ça. Depuis le début, j'ai eu de la compagnie mais là, je me rends compte que je suis toute seule. C'est bien de prendre des risques mais il faut éviter de se mettre dans le pétrin quand on ne peut compter que sur soi-même... J'ai peur ! Est-ce que je serais capable de mener à bien mon voyage seule, si jamais je sors d'ici vivante ?
-Tchad !!
Mon cœur vient de rater un battement et je sors brusquement de mes pensées.
-Tchad, qu’est-ce que tu fous, j’ai besoin de toi !
C'est le patron ? Je suis sauvée !
Tchad s’éloigne enfin. J’attends un peu et me dépêche de rassembler mes affaires. Hors de question de rester ici plus longtemps ! Il faut que je me ressaisisse et que j'arrête de douter de moi-même ! Je ne suis pas arrivée jusqu'ici pour avoir peur de continuer. Même seule, je mènerais à bien ma mission !
Doucement, j’ouvre la porte, en vérifiant qu’il soit vraiment parti. Je sors et me faufile dans le couloirs en rendant chaque pas inaudible. Il faut que je sorte vite ! Je ne peux pas repasser par les cuisines, c’est trop risqué. Il y a une fenêtre, qui donne sur la cour. C’est par là que je vais sortir !
Ca y est, je suis dans la cour. Heureusement qu’on est au rez-de-chaussée. Mince, j’aurais dû leur piquer des vivres avant de partir…
Bon, il est temps de filer à l’anglaise !
Je m’en vais, sans courir (pour ne pas éveiller les soupçons des gens dehors), rejoindre un endroit sûre. Je tremble tellement que je peine à marcher droit.
- Mieux vaut côtoyer les bêtes sauvages que d’avoir affaire à des humains mal intentionné !
J’arrive dans une rue déserte.
-Je vais aller au port et attendre qu’un bateau parte pour m’incruster.
-Hé ! Attends une seconde !
Oh… cette voix, c'est...