Le monde aura toujours besoin de Héros !

Chapitre 14 : Blackwatch

3684 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 30/03/2018 07:57

Chapitre 8 : Blackwatch


( Soundtrack : https://www.youtube.com/watch?v=6dATZlB-_v0 )


Une bête de foire, voilà ce qu'il était. Reyes faisait les cents pas dans sa cellule, attendant inlassablement que quelqu'un vienne l'en faire sortir. Les gens passaient devant lui, le toisaient d'un air tantôt supérieur, parfois effrayé, puis passaient leur chemin. Certains semblaient éprouver du dégoût, d’autres de l’admiration, mais peu importait au faucheur revenu d’outre-tombe. La vie avait un goût amer.


Il ne comprenait pas pourquoi on l’avait arraché à la mort. Reyes a été placé en détention après sa prise d'otage sur la petite fille qui se trouvait dans le labo lors de son réveil. Il avait tout un tas de question en tête, mais au lieu d’y répondre, la Hiérarchie l’avait emprisonné.


Quelle surprise ce fût, de voir Jack débarquer ainsi. Reyes ne comprenait déjà pas comment lui-même s'était retrouvé dans ce labo, et il comprenait encore moins pourquoi Morrison était lui aussi en vie. Durant les premières heures de sa captivité, Gabriel avait passé son temps à apostropher les gens, mais personne ne daignait lui répondre. Il était un véritable fantôme, un rébus ignoré de tous, enfermé entre quatre murs, une vulgaire couchette inconfortable comme seul luxe.


Cela faisait désormais deux jours qu’il se rongeait le frein dans sa cellule Deux jours qu'il apprenait à vivre avec sa nouvelle enveloppe. Il n'avait pas trop compris comment il était parvenu à sortir de cette cuve sous cette forme immatérielle. Néanmoins, il avait largement eu le loisir de s'essayer à cette nouvelle pratique au cours de sa captivité. Il pouvait instinctivement se débarrasser de sa forme physique pour se déplacer tel un rideau de fumée. Il aurait évidemment pu s'échapper, mais c'était sans compter le champ électrique installé avec les barreaux de sa cellule.


Son nouvel accoutrement était également bien particulier. Cette armure noire, surmontée d'un long manteau de la même couleur lui donnait un air sombre, c'était sans compter ce masque étrange qu'il portait et qu'il avait pût admirer dans la glace. Il se risqua également à essayer de le retirer, mais c'était impossible. C'était comme s'ils ne faisaient qu'un, peut-être fallait-il effectivement accepter cette tenue comme faisant partie de lui. Des griffes étaient fixées sur ses avants-bras, un gadget qu'il jugeait bien utile en combat rapproché.


Il avait hâte d'essayer ça.


Quand il ne s'entraînait pas à maîtriser sa nouvelle forme, il essayait de se souvenir de sa vie passée. Il tentait de se remémorer les circonstances qui le menèrent à la mort. La seule chose qu'il voyait, c'était ce gigantesque Omniac, et Jack étendu dans son propre sang.


Il n'avait aucun autre souvenir. Enfin. Pas tout à fait. Il se souvenait parfaitement de ce que représentait Morrison pour lui, mais c'était bien tout. Quelques bribes de sa propre identité se baladaient également dans sa tête mais tout était flou. C'était comme si quelqu'un avait pénétré son esprit pour lui soutirer ses souvenirs et n'en laisser qu’une partie, le minimum pour qu’il ne devienne pas une coquille vide.


- Ouverture de la cellule, annonça un homme dans les haut-parleurs tandis qu'une sonnette retentissait. Les barreaux de la cellule de Reyes se rétractèrent dans le sol et le champ électrique se coupa. Reculez ! Dans le fond de votre cellule ! Ordonna la voix à l'intention de Reyes, surprit, tandis que deux tourelles similaires à celles du laboratoire se déployèrent dans deux coins de son petit chez lui.


L’intéressé ne bougea pas, il sondait son environnement.


Un homme s'approcha, épaulé de trois gardes armés, un homme en blouse blanche approcha. Il arborait un sourire satisfait. L'homme entra sans gêne dans la cellule de Reyes :


- Charmant endroit, plaisanta l'homme en tâtant son bouc blond tandis que Gabriel le suivait du regard. Vous pouvez nous laisser, dit-il à l'attention des militaires qui l'accompagnaient. Refermez-la cellule, ordonna-t-il ensuite à la grande surprise de Reyes qui s'approcha des barreaux pendant qu'ils bouclaient la pièce. Il les saisit, puis fût électrisé lorsque le champ se réactiva. Le faucher lâcha prise, puis se retourna vers l'inconnu.

- Qu'est-ce que tu veux ? Siffla Reyes avec méfiance, sa voix était fantomatique. Il aimait ce nouveau timbre.

- Je viens simplement vérifier que mon argent a été correctement investi, annonça-t-il en écartant les bras, affublé d'un large sourire. Reyes ne répondît pas, sceptique. Comment ça se passe ici ? Cette cellule est petite, et ce n’est pas très confortable, constata Lacroix. Il se tût un instant. Dégoûtant, constata-t-il en passant un doigt sur le lavabo avant de s'essuyer contre sa blouse, feignant le dégoût. On peut certainement trouver un arrangement, vous ne croyez pas ?

- T'es qui au juste ? demanda Reyes en relevant le menton, fier dans son malheur. Les bras croisés.

- J'en oublie la politesse la plus élémentaire. Gérard Lacroix, Directeur Général d’Overwatch, répondît-il en tendant sa main vers son interlocuteur. Ce dernier fixa la main du regard, derrière son masque. Il n'oscilla pas. Votre nouveau boss en quelque sorte, ajouta le français qui retira finalement son bras en se raclant la gorge, un peu gêné. Reyes s'approcha lentement du Directeur Général.

- Je passe deux jours dans une cellule après m'être retrouvé dans ce foutu laboratoire alors que je suis censé être mort, commença le faucheur en s'étirant le cou. On me neutralise comme un vulgaire animal, puis on me jette en cellule sans que personne ne m’explique quoique ce soit, continua-t-il en faisant craquer les phalanges de ses doigts. Et toi, le pingouin, tu te pointes en te présentant comme mon nouveau boss siffla le mexicain en poussant Lacroix contre le mur.

- Attends ...


Gérard n'eût pas le temps de dire quoique ce soit que Reyes l'empoigna à la gorge et le souleva contre le mur.


- Je dois reconnaître que t'as du cran, gringo, concéda Reyes en renforçant son emprise sur la gorge de Lacroix tandis que les gardes lui hurlaient de le lâcher. J'ai tout un tas de questions sans réponses et tu ferais mieux d'y répondre, ordonna le faucheur tandis que son interlocuteur étouffait.

- Vous êtes peut-être plus fort que moi Reyes, hoqueta Lacroix tandis que l’ombre d’un sourire s’esquissait au coin de ses lèvres. Mais vous feriez mieux de rester à votre place. La prise du mexicain se relâcha immédiatement et terrassé par la douleur, il tomba à genoux. Je suis certain que cela vous rappelle quelque chose, affirma Lacroix dont le sourire s'était effacé, désignant la télécommande qu’il tenait en main, la même que Morrison avait dans le laboratoire. On se calme, d’accord ? dit-il en se massant la gorge, pris d'une légère toux.


Reyes grogna sous l’effet de la douleur, mais ne cria pas. Il s’y refusait.


- Quel manque de reconnaissance, regretta Lacroix en toisant celui qu’il avait ramené à la vie. Reyes céda sous la douleur et s’écroula silencieusement face contre terre. Lacroix cessa finalement son petit numéro avant de s’asseoir sur la couchette du captif qui rampait maintenant à ses pieds. Le faucheur releva faiblement la tête, sans toutefois parvenir à se relever. Je peux lire la haine que vous éprouvez à travers ce masque, déclarait Gérard en soutenant le regard du faucheur. Et je suis certain que nous pouvons l’utiliser à notre avantage.

- Qu’est-ce que tu veux … articula Reyes, le souffle court.

- Mettre un terme à la Crise des Omniacs une bonne fois pour toute.

Ces mots eurent l'effet d'une bombe.

- Sydney ... murmura l'ancien soldat, intrigué alors qu'il se remémorait ses nombreux combats contre les machines.

- Tout comme l’Humanité, commença Lacroix en rangeant le détonateur dans sa blouse. Vous avez une revanche à prendre.

- C'est pour ça que je suis ici, déduisit Reyes en se regardant dans la glace. Vous avez besoin de moi pour mener votre guerre.

- Ce n’est pas « ma » guerre, rectifia le français. Les enjeux nous dépassent vous et moi. Il s’agit ici de la survie de notre espèce.

- Comment ça se présente depuis … Attendez, en quelle année sommes-nous ? demanda Reyes en réalisant quelle était la situation.

Vous avez été déclaré tué au combat il y a dix ans et pour faire court, disons que depuis les choses ne font qu’empirer. Notre espèce est aujourd’hui au bord de l’extinction et vous représentez le dernier espoir de l’Humanité.

- Où sommes-nous ?

- En Antarctique, hors de portée des scanners Omniacs, répondît Lacroix en aidant Reyes à se relever. J’ai investi des sommes d’argent colossales pour réussir à vous ramener à la vie le Commandant Morrison et vous.

- Aucune guerre ne se gagne seul. 

- Très juste, mais combien ont été gagné grâce à des militaires d’exceptions ? L’Humanité a besoin d’espoir. Elle a besoin d’un symbole derrière lequel se rassembler. C’est ce que représente Overwatch mais on ne gagne pas une guerre simplement à l’aide de symboles et de principes. Vous faites désormais parti de la division des opérations spéciales de cette organisation, déclara Lacroix tandis que les barreaux de la cellule se rétractaient et que le champ électrique s’estompait. Demain dès l’aube, vous prendrez attache avec le Commandant Ziegler pour être mis au parfum des récents événements.

- Angela …

- Je me réjouis de constater que vos souvenirs reviennent plus vite que prévu, s’enthousiasma Lacroix en s’en allant.

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Le lendemain, Route 66, Colorado, Amérique du Nord.


McCree poussa violemment la porte d’un dinner paumé au beau milieu du Colorado, surprenant le monde qui s'y trouvait. Il s'arrêta net sur le pas de la porte, tirant vulgairement sur son cigare il s’enivrait de l’atmosphère poisseuse. L’odeur du tabac froid se mêlait à cella des plats surgelés préparés en cuisine. Il baissa les yeux vers le carrelage dégueulasse dont l’esthétique était douteuse et tout droit issue des années soixante. C’était à se demander si cet endroit n’était pas perdu dans le temps. 


- Tirez-vous, ordonna t-il calmement tandis que tout le monde l'observait. Les clients ne se firent pas prier, et tous sortirent de l'établissement. Jesse cracha son cigare qui ne noya dans une flaque de graisse puis s'avança vers le comptoir. Il attrapa un serveur qui s’en allait. Pas toi, siffla Jesse en le repoussant violemment vers le bar. Il empoigna le col de l’employé qui hurlait sa contestation avant de l’écraser sur la table.

- Il est où ? demanda Cree en dégainant son Pacificateur, le revolver qu'il chérissait depuis tant d'années.


Cela faisait quelques temps que le hors-la-loi traquait celui qui l’avait vendu aux autorités il y maintenant trois ans. Lui et son gang, les Deadlocks avaient eu un tuyau sur un convoi militaire transportant un grand nombre d’arme. Ces armes leur auraient permis d’asseoir leur domination sur le nord de Denver qui était petit à petit grignoté par les cartels mexicains. Tout aurait pu très bien se passer s’ils n’avaient pas été trahis par l’un des leurs visiblement à la botte des fédéraux. C’était ce type qu’il était venu chercher aujourd’hui. Cree était parvenu à remonter sa piste depuis le Mexique où il s’était exilé après s’être retrouvé en tête de liste de la « most wanted ». Après avoir mené une vie de chien errant entre Juarèz et Sinaloa, il était de retour pour accomplir la vengeance qu’il fomentait. Personne ne chiait dans ses bottes et trahir la famille, c’était la pire des choses à faire.


Il régnait un silence inquiétant dans l'établissement. Seul le bruit des ventilateurs abîmés, fixés au plafond était perceptible. L'employé leva lentement le bras et pointa son doigt en direction des cuisines, derrière le comptoir.


Jesse lâcha prise et le jeune homme détala.


(Soundtrack : https://www.youtube.com/watch?v=Bd3vAg8p95k )

 

Les bottes de McCree résonnèrent sur le carrelage sale tandis qu'il poussait la porte des cuisines. Il traversa la pièce, étrangement vide. Les employés avaient quittés précipitamment les lieux. Le plongeur n'avait même pas coupé l'eau, elle débordait du lavabo, brûlante, dégageant un filet de fumée qu’il travers, s’approchant d'une porte qui donnait sur un couloir peu éclairé. Au bout, une seconde porte sur laquelle était apposée une plaque "Personnel uniquement", il la poussa et trouva finalement quelqu’un ligoté à un siège, de dos. Quelque chose clochait.

Le sang de Jesse ne fît qu'un tour lorsqu’il esquiva le poing qui s'abattait derrière lui. Le cowboy roula au sol et vida le barillet de son arme sur son assaillant qui disparut dans une sombre fumée. Un rire fantomatique retentit.


- C'est quoi cette histoire encore ? demanda McCree en ramassant son chapeau, à l'affût du moindre mouvement.


Un mouvement d'air près de lui éveilla son attention tandis qu'un poing se dessinait pour le frapper. Jesse s'en saisit, cette fois-ci, il distingua clairement l'homme qui s'en prenait à lui, affublé d'un long manteau noir et d'un masque de mort blanc. Il était encapuchonné. Cree tenta de réaliser une clé de bras à l'individu qui lui administra un violent coup de genou, avant d’enchaîner avec un crochet du droit. Déstabilisé, le hors-la-loi lança une grenade aveuglante sur son agresseur, cette dernière explosa et le désorienta. Jesse en profita pour recharger tandis que l'homme disparaissait encore une fois.


- Bon sang, t'es qui ? hurla McCree en se plaquant contre un mur. L'inconnu rigola encore une fois.

- Ton pire cauchemar, répondît -il en lui rentrant dedans de plein fouet, l'explosant contre le mur.


McCree hurla de douleur tandis que l'individu le faisait basculer au sol. Il attrapa la tête de son adversaire et la fracassa contre la sienne, fissurant son horrible masque, il le fît ensuite basculer par-dessus lui et récupéra son arme au passage. Il tira une balle, que l'homme esquiva dans un voile sombre, une deuxième, qui sembla également le traverser tandis qu'il exécutait des mouvements épileptiques accompagnés de fumée noire. Cette fois-ci, Jesse déchargea le barillet dans son adversaire qui s’évapora une énième fois.


Reaper sortit de la pièce, et posa un instant pour récupérer. Il s'assura de ne pas être blessé puis s'en alla. Il allait être nécessaire de passer au plan B pour interpeller Cree.

De son côté, Jesse patienta plusieurs minutes dans la pièce, s'assurant que son adversaire ne reviendrait pas. Il essuya le sang qu'il avait sur le visage d'un revers de la main puis décida finalement de s'approcher pour retourner le captif. Un mannequin, évidemment. Merde, jura Cree, le souffle court.


En sueur, il emprunta le chemin de la sortie, prudent, à l'affût du moindre mouvement. Le même rire démoniaque résonnait encore dans l'enceinte du bâtiment. Jesse ne pouvait pas localiser sa provenance, mais une chose était sûre, il ne devait pas traîner ici. Une porte fût soudainement pulvérisée à l'autre bout du couloir, tandis que l'homme au long manteau courait vers lui, laissant de la fumée noire dans son sillage. McCree tira une balle, deux balles, trois balles, toutes passèrent au travers de l'individu, il décida finalement de lui jeter une autre grenade aveuglante qui le fît disparaître.


Le hors-la-loi déboula finalement dans la salle de restauration, un homme et une femme barrait la porte de sortie.


Halte ! hurla Angela en tirant avec un pistolet à impulsion électrique. Lacroix la lui avait fourni pour neutraliser McCree, mais également Morrison ou Reyes si ces derniers venaient à échapper à son contrôle. L'arme fonctionne encore mieux lorsque la cible est considérée comme mi-organique, mi-synthétique, ce qui était leur cas à tous les trois.


En effet, les rapports sur McCree indiquaient que ce dernier avait perdu son bras gauche dans l’attaque du convoi militaire, remplacé par un membre mécanique. Pour ce qui est de Morrison et Reyes, c'est un peu plus sombre, car pour les faire revenir à la vie, certaines parties de leur corps avaient étés remplacées par des implants artificiel.


McCree s'écroula au sol, en hurlant tandis que son corps était ravagé par les volts. Il convulsa un moment avant de s'arrêter, inerte. Le groupe fût ensuite rejoint par le faucheur. Il donna un coup de pieds pour dégager le revolver et souleva Jesse d'une main en l’agrippant par le col. Il le traîna jusque l'extérieur où Lena faisait atterrir leur navette de tranport. Sur le chemin, il manqua de percuter Angela en grognant.


Angela resta un moment dans le bar, au fur et à mesure du temps qui passait, elle remettait de plus en plus en cause les intentions de Lacroix, malgré le discours qu'il lui avait tenu l'autre jour dans son bureau. Elle s’en voulait de forcer ces hommes à travailler pour elle contre leur gré, sous quelque forme que ce soit. Reyes et Morrison avaient été arraché à la mort pour reprendre les armes, tandis que McCree avait été capturé sans même qu’une discussion n’ait été engagée. Alors bien sûr, le but de ces manœuvres était évident, il fallait gagner cette guerre. Mais fallait-elle qu’elle sacrifie soin Humanité ? Angela n'en était pas si sûre et s'en voulait de plus en plus d'avoir participé à ce projet.


( Soundtrack : https://www.youtube.com/watch?v=LrzvAzLh7vs )

 

Plus que jamais, elle se sentait seule, c'est alors qu'elle senti une main se poser sur son épaule. Elle tourna la tête et se retrouva face à la visière rouge de Morrison.


- Tu vas bien ? demanda ce dernier, sans qu'Angela ne puisse lire l'expression de son visage qui était recouvert.

- Oui. C'est juste que ... Elle s'éloigna pour marcher un peu, baladant ses doigts gantés le long du bar. Comment te sens-tu,-toi ? demanda-t-elle finalement, préférant éviter la question qui lui était posée.


Jack passa par-dessus le bar pour regarder les bouteilles d'alcool, refusant de laisser Angela mener cette conversation. La jeune femme observait les nombreuses photos du canyon du Colorado qui étaient accrochées.


- Nous n'avons pas vraiment eu le temps de discuter depuis la dernière fois, déclara Morrison en débouchant une bouteille de Scotch. Alors je t'écoute, dis-moi tout. Lena et Reyes attendront bien un peu, dit-il en remplissant un verre d'alcool. Il s'attabla au bar et posa son fusil dessus. D’ailleurs la gamine, quel âge a-t-elle ?

- 17 ans, répondît Angela, mais c'est certainement le meilleur pilote des Nations-Unies. Jack rétorqua immédiatement.

- Tu n’as pas honte de laisser des adolescents prendre les armes, Angela ? La Suisse ne répondît rien. 17 ans ! Elle a beau être exceller dans le pilotage, ce n’est pas un soldat !

- Elle se bat pour son avenir, et c’est bien mieux que de rester terré comme un vulgaire parasite à attendre que la mort vienne la chercher !

- Qu’est-il advenu de ton grand cœur, siffla Morrison avec dédain.

- Sûrement a-t-il été écorché vif par les affres de la guerre. De quoi te souviens-tu ? demanda-t-elle subitement en se rapprochant de lui, de l'autre côté du comptoir, l’air sévère. La mine de Jack s’assombrit, il soutenait son regard.

- Je me vois mourir dans mes rêves, encore et encore, répondît-il en sifflant son verre d'un trait. Un cauchemar que je n'oublierai jamais, continua l'ancien Commandant en reposant son verre. Les deux connaissances s’intimidaient mutuellement. Son visage Angela, il me hante, avoua finalement Morrison en buvant le contenu de son verre cul sec.

- Ana ... murmura Angela, l’air grave.

- Qu’est-il arrivé ?

- Je fais tout ce que je peux Jack. Je te l'assure, coupa-t-elle en prenant ses mains dans les siennes. Il releva la tête. Il était étrange de ne pouvoir voir ses yeux. Elle aurait voulu savoir ce qu'il se cachait en dessous. Mais si elle revient Jack, personne ne peut savoir comment elle encaissera le fait de te savoir vivant.


( Soundtrack : https://youtu.be/5RDsv6wnGsg )


- Qu’est-il arrivé ? hurla Morrison en se relevant brusquement. Il bouillonnait de l’intérieur.

- Nous avons été trahis, révéla Angela.

- Que savons nous à propos des enfoirés qui ont fait ça ? grogna Jack.

- Le contre-espionnage est sur le coup, se contenta de répondre Angela avec détachement tandis que Morrison attrapait son arme et sortait du bâtiment. La jeune femme se retrouva seule au bar. Elle attrapa la bouteille de Scotch et la termina d’un trait sec avant d’emprunter la sortie. 

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