Les Dragons et les Veilleurs

Chapitre 9

3687 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 12/03/2017 12:35

La mission était très simple. Ils allaient entrer dans le bâtiment et devait le défendre le temps d’obtenir les données.


La mission était très simple. Ils allaient pénétrer dans l’ancienne résidence de Gérard. Elle allait y rester le temps que les documents que Talon cherchait soient trouvés.

 

La mission allait la faire revenir dans ce lieu où elle n’avait pas mis les pieds depuis des années. Et Amélie ne voulait pas y revenir. L’endroit était trop chargé de souvenirs. Le simple fait d’y penser suffisait à refaire surgir des émotions en elle.

 

C’était là qu’elle avait pu goûter au plaisir d’être libérée du carcan de sa famille, tout en bénéficiant encore de sa fortune. Un bonheur nouveau s’était offert à elle. Et cela grâce à…

 

Un picotement dans sa tête lui fit savoir que son blocage mémoriel risquait de s’activer. Elle se força à réorienter ses pensées. Fort heureusement, une occasion facile lui en fût donnée :

 

- Eh, Araña, je croyais que tu vivais dans une petite ville de campagne…Annecy, c’est ça ?

 

La voix était jeune et féminine. Son anglais portait la marque d’un fort accent mexicain.

 

Amélie se tourna, et aperçut le visage de celle qui venait de parler. Elle avait la peau cuivrée et des iris violets, rehaussés par un maquillage de la même couleur. Elle arborait une coiffure punk, avec une partie du crâne rasé, et des cheveux noirs teints en violet pour les mèches les plus longues. Sur l’autre moitié du crâne se trouvaient deux implants de métal, de forme horizontale et à la surface totalement lisse, qui descendaient dans son dos, pulsant d’une légère lueur violette.

 

- C’est le cas, répliqua Amélie, froide.

 

- Alors pourquoi on va à Paris ?

 

Les deux femmes se trouvaient à l’intérieur d’un transport de Talon, accompagnées de Reaper et d’une douzaine de sbires de l’organisation. Un autre appareil, contenant deux escouades supplémentaires, avait aussi été affecté à l’opération.

 

- J’aurais pensé qu’une personne aussi intelligente que toi aurait compris que mon mari et moi possédions plusieurs résidences. Mais tu as peut-être exagéré tes talents auprès de nos supérieurs.

 

La mexicaine eut un sourire amusé. Amélie comprit son erreur. Elle avait trahi sa nervosité par cette réponse trop brutale. Ses réparties étaient normalement plus subtiles.

 

- Désolée, Araña, j’aurais dû le deviner toute seule.

 

Elle se détourna, laissant Amélie à ses pensées. Pour échapper aux souvenirs qui l’assaillaient, elle se mit à penser aux combats à venir. Cela allait lui donner l’occasion, si merveilleuse, de tuer. Pour Amélie, il n’y avait pas de plus grand plaisir que d’abattre une cible avec son fusil de précision. Le sentiment de contrôle, quand on observait la future victime, et la puissance ressentie quand on l’atteignait, étaient déjà merveilleux.

 

Mais rien ne dépassait le frisson indescriptible qu’Amélie ressentait lorsqu’elle éteignait la flamme d’une vie. Toutes les émotions, les pensées, les espoirs, les rêves, les déceptions…éteints brusquement. Par son pouvoir. C’était…si bon.

 

Ce cadeau que lui avait fait Talon justifiait tout ce qu’elle avait perdu de son ancienne vie. Tout, sauf une chose…

 

Nouveau mal de tête. Il fallait qu’elle se concentre.

 

- Nous approchons de l’objectif, dit alors la voix grave de Reaper.

 

Les personnes présentes dans le transport tournèrent la tête vers Gabriel Reyes. Ce dernier s’était levé, tout en poursuivant :

 

- Paris est une ville très bien surveillée. La question n’est pas si notre intrusion sera remarquée, mais quand. Or nous ne savons pas combien de temps il nous faudra pour trouver ce que nous cherchons. Les escouades 2, 3 et 4 prendront position dans des bâtiments proches, pour bloquer l’arrivée de tout contact hostile. Pendant ce temps, moi, Sombra, Widowmaker et l’escouade 1 entreront dans le bâtiment ciblé pour mener les recherches.

 

Un plan peu développé. Mais Amélie savait que Gabriel n’avait, vu la situation, pu faire mieux.

 

Le transport s’arrêta une première fois, permettant à l’escouade 2 de se déployer. Il s’arrêta ensuite un peu plus loin, tandis que les autres passagers en sortaient.

 

Il se trouvait dans un quartier de moyenne classe, dans la ceinture externe de la ville, juste avant les banlieues. La plupart des bâtiments étaient des immeubles d’habitation, qui se distinguaient les uns des autres par une architecture légèrement différente, auxquels s’ajoutait quelques petites boutiques.

 

Les agents de Talon avaient été posés sur le toit d’un immeuble, en pleine nuit. Prenant grand soin d’être silencieux, ils descendirent en rappel jusqu’aux fenêtres du troisième étage. Elles étaient verrouillées mais cela n’était pas un problème pour eux, grâce à leurs passes partout de haute technologie. Ils entrèrent dans l’appartement.

 

Ce dernier comportait une salle à manger, une cuisine, une salle de bain, deux chambres et un salon, ce dernier doté d’une imposante bibliothèque. L’ensemble était confortable mais sans luxe excessif, correspondant plus à l’habitat d’une personne de la classe moyenne plutôt que de haute caste.

 

- Je m’attendais à quelque chose de plus chic, déclara la mexicaine, légèrement narquoise.

 

Elle portait une large veste, noire et violette, par-dessus un habit d’un bleu sombre. Son équipement comportait un pistolet-mitrailleur ainsi que quelques gadgets technologiques accrochés à ses vêtements. Des circuits étaient aussi visibles sur ses gants, disparaissant ensuite sous les manches 

 

- Sombra, trouve les archives, lui dit Reaper. Nous te couvrons.

 

- Très bien, boss.

 

**

*

 

Un peu plus loin, l’escouade 3 de Talon avait pris position autour d’un autre immeuble. Certains agents s’étaient positionnés sur le toit tandis que d’autres s’étaient installés dans la rue en contrebas.

 

Il y eut un coup de feu. Un des sbires, positionné à couvert entre un coin de mur et un banc public, s’effondra.

 

Ses camarades jugèrent que le tireur ennemi se trouvait en face du banc et prirent position pour attaquer dans cette direction. Ils agissaient instinctivement, suivant les réflexes inculqués par leur entraînement, sans prendre le temps de réfléchir au contenu de leur briefing. Le temps qu'ils se souviennent de ce dernier, deux autres coups de feu c'étaient fait entendre.

 

Les balles sortirent du mur, sans laisser la moindre trace dans ce dernier, pour aller se loger dans le corps d’un autre sbire de Talon.

 

Deux pertes alors qu’ils n’avaient même pas pu visualiser l’ennemi était une très mauvaise situation. Le chef d’escouade ordonna un repli immédiat, tout en en prévenant Reaper. Les agents de l’organisation se retirèrent en bon ordre.

 

Avançant comme si le béton n’était que de l’air, une silhouette sortit alors du mur. L’individu portait une armure complète de haute technologie. Elle luisit faiblement pendant quelques secondes avant de revenir à sa couleur grisâtre. Un écusson représentant le drapeau français était visible à l’épaule.

Cet équipement était complété par un casque doté de lunettes à infrarouge et par un fusil compact, sans doute destiné au combat rapproché, auquel s’ajoutait une arme de poing.

 

- Rien à signaler, dit l’individu.

 

Quatre autres soldats, portant la même armure, traversèrent le mur à sa suite. Il n’y avait que leur armement qui variait : fusil d’assaut lourd pour l’un d’entre eux, carabine pour les deux autres.

 

Une avec un insigne de sergent s’approcha des corps et s’agenouilla pour les observer.

 

- Et merde, dit-elle. C’est vraiment Talon.

 

La sergente se leva en ajoutant :

 

- Ils auraient pas pu nous laisser tranquilles et continuer à embêter les anglais et les russkofs ?

 

Elle se retourna et dit à son escouade :

 

- Restez toujours à couvert, faites attention aux ombres et ouvrez grand vos oreilles. Avec un peu de chance…beaucoup de chance, on va peut-être s’en sortir tous vivants.


**

*


Amélie avait son regard fixé sur la bibliothèque, plus précisément sur les photos qui y étaient exposées. L’une d’elle montrait un tout jeune homme brandissant fièrement un diplôme, entouré de ses deux parents. Ils avaient tous l’air commun, banal et sans intérêt. La troisième montrait Ana, Angela, Gérard et Lutz, tous souriant, avec le QG d’Overwatch en arrière-plan.

 

Mais c’était la deuxième photo qui captivait le plus Amélie. Car elle se trouvait dessus, resplendissante dans une robe de mariée. C’était avant que Talon n’altère son corps, donnant à sa peau cette teinte bleue. À ses côtés se tenait son mari, superbe dans son costume de fête. Les deux avaient l’air incroyablement heureux.

 

Sans un mot, Amélie sortie la photo du cadre et la rangea dans la petite sacoche qui était accrochée à sa jambe droite.

 

Derrière elle, Sombra prit un air moqueur et ouvrit la bouche. Mais elle s’interrompit lorsque la lourde main gantée de Reaper enserra son bras.

 

- Non, dit la sinistre voix du mercenaire.

 

Sombra eu un air agacé mais elle referma sa bouche.

 

- Concentre-toi sur la recherche de ces archives, ajouta Gabriel Reyes.

 

- C’est déjà fait, boss, dit Sombra, tandis que Reaper la lâchait.

 

Elle avança vers une armoire, l’ouvrit et jeta nonchalamment les chemises qui s’y trouvaient. Puis elle retira le faux fond en bois, révélant un ordinateur de haute technologie.

 

- Tadam ! dit-elle, théâtrale.

 

- Trouve ce pour quoi nous sommes là.

 

- Cela ne devrait pas trop prendre de temps, affirma Sombra.

 

Tout en parlant, elle leva sa main droite vers l’ordinateur. En sortirent des filaments violacés, à l’air éthéré. On avait l’impression d’observer des flux de données à l’œil nu. Ils entrèrent en contact avec la machine et une interface holographique apparut devant la mexicaine, faite de losanges violacés.

 

- Oh, dit la hackeuse, surprise. C’est bien mieux protégé que ce que je pensais. Et original, avec ça. La seule autre fois où j’ai vu un tel niveau de sécurité c’est…

 

Elle s’interrompit subitement.

 

- C’est… ? demanda Reaper.

 

Sombra se retourna vers lui et afficha un air faussement désolé.

 

- Désolée, boss, je ne crois pas que je sois autorisée à vous en parler.

 

- Est-ce que tu peux percer cette sécurité au moins ? demanda le mercenaire, agacé.

 

- Avec du temps et le bon matériel, toute protection peut être contournée. Et ce que nous cherchons n’est même pas dans les parties les mieux défendues…

 

Elle tapota quelques losanges de son interface et cette dernière disparut.

 

- J’ai créé un programme qui va s’occuper de nous donner ce que nous voulons. Mais il va lui falloir un peu de temps pour vaincre les défenses. Ils ne nous restent plus qu’à attendre.

 

Tout en parlant, elle se laissa tomber sur un canapé.

 

Quelques minutes passèrent. Widowmaker était toujours dans sa contemplation de l’appartement. Sombra, elle, consultait son interface holographique tandis que Reaper patientait silencieusement, immobile comme une statue.

 

- Chef, ici escouade trois, dit soudain la voix d’un agent de Talon, via leurs communicateurs. Nous avons été assaillis par un ennemi inconnu. Deux pertes subies. Cela nous a forcé à abandonner notre position.

 

- Nous vous rejoignons, dit Reaper. Allons-y, ordonna-t-il à Sombra et Widowmaker.

 

La première se leva en soupirant :

 

- Pas moyen d’être tranquille, se plaignit-elle.

 

Amélie, de son côté, afficha un sourire mauvais. Elle allait avoir l’occasion de s’extirper de ses douloureux souvenirs, de la meilleure manière qui soit.

 

Les trois agents retournèrent vers les fenêtres.

 

- Trouve-toi un poste d’observation et donne-moi un rapport sur les forces en présence, dit Reaper à Widowmaker.

 

Amélie acquiesça avant d’activer son grappin, gagnant le toit du bâtiment en face. Il ne lui fallut pas longtemps pour repérer une tour d’habitation qui dominait le quartier.

Elle sauta de toit en toit jusque à l’atteindre puis utilisa une deuxième fois son grappin pour l’escalader. Profitant de cette position en hauteur, Amélie activa sa visière.

 

Se remettre en activité avait anéanti son trouble en même temps que toutes ses autres émotions, ne laissant en elle que la volonté de servir les intérêts de Talon. Cela lui donnait une grande concentration, particulièrement utile pour analyser rapidement une vaste zone.

 

- Quatre escouades de six soldats repérées, annonça-t-elle via son communicateur, d’une voix froide comme la glace. Forces spéciales, quatre armes lourdes, deux fusils de précision.

 

- Leur position ? lui demanda Reaper.

 

- Trois escouades sont au sol, en train d’avancer vers nous via des rues parallèles. La dernière est située sur un toit, couvrant leur approche. Les deux snipers sont là-bas.

 

Elle marqua une pause avant d’ajouter :

 

- Il y a autre choses…la plupart des civils dorment mais certains semblent être en train d’utiliser des appareils d’observation.

 

- Sans doute des espions. Mais nous n’avons pas le temps de nous en occuper. Sombra, tu attaqueras l’escouade de soutien. Ensuite, Widowmaker, ce sera à toi d’agir. Tue en priorité les porteurs d’armes lourdes. Lorsque l’ennemi sera fixé, moi et les autres agents entreront en action.

 

Les deux femmes envoyèrent des messages de confirmation. Il était temps de combattre.

 

Sombra activa un dispositif de camouflage optique et fonça à travers la ligne de soldats. Les lunettes de ces derniers ne semblaient pas capables de percer la technologie qui rendait la hackeuse invisible.

Mais les français, particulièrement vigilants, ne manquèrent pas d’entendre le bruit créé par cette course. Cela les fit se mettre à couvert, hors de la ligne de tir de Widowmaker. Il allait falloir qu’elle parle à Sombra pour que cette dernière corrige ce défaut et soit plus efficace au service de Talon.

 

La mexicaine arriva face au bâtiment contenant l’équipe de soutien. Toujours invisible, elle lança un de ses gadgets vers une des fenêtres. L’objet révéla son utilité quand Sombra se téléporta instantanément à sa position, juste à côté d’un sniper. Une pluie de balles s’abattit sur lui tandis que la hackeuse tirait avec sa mitraillette légère. Le reste de son escouade se porta contre Sombra, abandonnant sa position d’observation.

 

Il n’y avait toujours pas de ligne de tir pour Amélie. Elle changea donc de position pour prendre de flanc les soldats. Mais le bruit de ce mouvement la fit repérer. Le temps qu’elle déploie son fusil et vise, sa cible avait changé de couvert.

 

Des tirs de riposte s’abattirent sur son ancienne position tandis qu’elle bougeait via son grappin. Avoir manqué cette occasion fit naitre en elle la colère. Si Sombra n’avait pas fait tant de bruit, Amélie aurait réussi son tir ! C’était pour ça qu’elle préférait travailler seule. Elle allait avoir une sérieuse discussion avec la hackeuse une fois la mission finie.

 

En attendant, une des soldats avait trop exposé son bras, ce qui donna l’opportunité à Widowmaker de faire mouche. Ce n’était pas aussi satisfaisant qu’un tir à la tête mais cela apaisa sa frustration, tout en maintenant l’attention de l’escouade sur elle.

 

Reaper en profita pour agir. Menant les quatre agents de Talon ayant survécu au premier contact, il s’abattit sur les français, surgissant soudainement des ombres, tandis que les sbires de l’organisation le couvraient. Un tir de ses puissants fusils à pompe suffit à abattre un des soldats, pris par surprise. Une seconde rafale ne toucha qu’un mur, la soldate visée ayant promptement activé le mécanisme de son armure avant de disparaître dans le béton.

 

Les français furent obligés de reculer devant l’attaque de Talon mais cela ne dura pas longtemps. Sombra fut la première à être mise en difficulté. Elle se trouvait à un contre cinq, face à des soldats suréquipés et surentraînés. Une série de tirs la força à reculer. Puis une soldate tenta de l’attaquer de flanc en traversant un mur. La hackeuse utilisa alors la technologie de ses gants pour neutraliser l’armure. Les filaments violets s’abattirent sur la militaire et elle fut brusquement projetée en arrière, ses capacités de passe-muraille annulées par le piratage de Sombra. Cela donna à cette dernière l’opportunité de s’échapper.

 

De son côté, Reaper et son escouade furent soumis à un feu nourri. Un des soldats employait une mitrailleuse lourde. Normalement, la taille et les besoins en munitions de cette arme imposaient qu’elle soit utilisée par deux personnes, sur une position fixe. Mais la version utilisée était un modèle bien plus moderne. Réduite, allégée, dotée d’une source d’énergie à la place des balles, elle était employable par un unique tireur. Et la pluie de projectiles bleutés qu’elle envoya força les agents de Talon à se mettre à couvert. Pendant ce temps, une seconde escouade de soldats arrivait sur leurs flancs.

 

- Widowmaker, occupe-toi de cette arme lourde ! cria Reaper dans son communicateur.

 

Amélie ne se le fit pas dire deux fois. Les soldats avaient cessé de la prendre pour cible et le porteur de mitrailleuse s’était exposé en se mettant à tirer. Widowmaker sortit de son couvert, déploya son fusil de précision, bloqua sa respiration, visa puis appuya sur la détente. La balle atteignit le soldat en pleine tête

 

Un sourire ravi apparut sur le visage d’Amélie tandis que des émotions naissaient en elle. Contrôle, puissance et une joie, si forte qu’elle en était indescriptible.

Pour autant, Widowmaker n’avait pas perdu ses moyens. Dès le tir fini, elle s’était repositionnée, grâce à son grappin.

 

Mais l’arme lourde avait accompli son rôle. Les forces de Talon, immobilisées par les tirs, étaient maintenant attaquées sur leur flanc par une escouade de soldats venue en renfort. Une pluie de projectile se mit à tomber sur les terroristes, traversant le béton comme de l’air. Une agente fut tuée tandis que Reaper lui-même subit l’impact de plusieurs balles, le faisant chanceler. Les assaillants, totalement cachés derrière des murs, étaient invisibles.

 

- Replie ! ordonna le mercenaire.

 

Son corps se transforma en une brume noirâtre tandis qu’il reculait. Les tirs ne semblaient plus l’affecter mais ce n’était pas le cas des autres agents de Talon. L’un d’eux fut fauché par une balle à la tête, dès qu’il eut quitté son couvert. Le deuxième sniper ennemi avait eu le temps de se remettre en position.

 

Amélie n’eut pas besoin d’ordre pour tourner son fusil vers ce rival. Ce dernier avait eu le réflexe de changer de position après son tir. Mais, ce faisant, il exposa pendant quelques instant sa tête hors d’un rebord. Widowmaker n’eut pas besoin de plus et une de ses balles mit fin à la vie du sniper.

 

- Amateur, dit-elle moqueusement.

 

Puis Amélie cria de douleur alors qu’une balle l’atteignait à la cuisse.

 

Tout en se mettant frénétiquement à couvert, elle eut le temps d’entre apercevoir une soldate, portant un insigne de sergent, qui pointait une carabine dans sa direction. Une seconde balle l’atteignit au bras, traversant le mur derrière lequel Amélie s’était mise à couvert, la forçant à reculer une nouvelle fois.

 

La situation des forces de Talon était critique. Reaper et Widowmaker étaient grièvement blessés tandis que l’escouade trois étaient réduite à deux agents. En face, se trouvait une vingtaine de soldats d’élite qui surclassaient clairement les sbires de l’organisation.

 

- Chef, ici escouade 2, déclara alors la voix d’une agente de Talon, via leur communicateur. Un transport approche de notre position. Il porte l’emblème d’Overwatch.

 

Amélie jura, pensant qu’ils ne tarderaient pas à être submergés. Mais à sa grande surprise, Reaper éclata de rire.

 

- C’est parfait, dit le mercenaire. Le singe et sa bande vont se charger d’obtenir le temps dont nous avons besoin. J’ai un nouveau plan…

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