Les Dragons et les Veilleurs

Chapitre 14

3692 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 13/04/2017 19:43

- Merci d’être venu aussi vite, Genji, dit la docteure Ziegler.

 

- Je suis heureux de pouvoir aider une cause honorable.

 

Genji se trouvait dans un des transporteurs d’Overwatch, accompagné de tous les agents qui étaient venus à Paris. L’appareil était posé non loin d’Olomouc.

 

Lorsque les nouvelles de l’attaque étaient parvenues à Overwatch, les agents étaient immédiatement partis pour la République Tchèque. Angela avait au passage envoyé un message à Genji, lui demandant son aide. Ce qu’il avait immédiatement accepté.

 

Mais comme le cyborg se trouvait au Japon au moment des fait, Overwatch avait dû lui envoyer un transporteur pour qu’il puisse rejoindre l’Europe au plus vite. Malgré cela, il n’était arrivé que plusieurs heures après les autres agents. Ces derniers avaient fait une reconnaissance en l’attendant.

 

- Comment se présente la situation ? demanda le cyborg.

 

- Mal, lui répondit Winston. Je crois qu’ironiquement c’est le général Pranciškus qui en fait le meilleur résumé.

 

Le scientifique actionna un appareil de la table holographique, au centre du transporteur, faisant débuter un enregistrement. La voix du général, puissante et déterminée, ne tarda pas à se faire entendre :

 

- Encore une fois des hors la loi sont venus semer le chaos dans nos terres natales. Ils se cachent derrière le prétexte fallacieux d’aide humanitaire et arborent l’étendard déchu d’Overwatch. Mais à la vérité, ces vauriens alimentent l'anarchie et la guerre. Ils ont tué certains de mes soldats, des braves hommes et femmes qui avaient dédié leur vie à l’ordre et la paix, et détruit une part importante de notre armement.

 

- C’est ensuite que ça devient intéressant, précisa Winston.

 

- Ces pertes nous ont obligé à un retrait temporaire. Mais notre détermination à restaurer l’ordre est intacte. Et chacun de mes soldats est prêt à en payer le prix. C’est leur volonté qui est notre plus grande force, pas nos canons. C’est désormais sur eux que repose cet assaut. Nous combattrons les rebelles face à face, dans chaque rue, chaque place, chaque maison, jusqu'à ce qu’Olomouc soit de nouveau sûre. Rien ne nous arrêtera car nous nous luttons pour notre terre et nos familles !

 

- J’avoue qu’il me fait un peu peur quand il parle comme ça, dit Mei d’une petite voix.

 

- C’est vrai qu’il a l’air vraiment très motivé, répondit Tracer.

 

- Cela force le respect, admit Reinhard.

 

- C’est que de la propagande tout ça ! réagit Torbjörn. Pranciškus est bien tranquille à l’arrière tandis que d’autres s’occupent de sa glorieuse campagne.

 

- Le point important est qu’il a changé de tactique, expliqua Winston.

 

- Un assaut massif d’infanterie, dit Genji.

 

- Exactement. Cela va lui faire subir de lourdes pertes, que le siège aurait évité. Mais à la fin l’issue ne fait aucun doute. Son armée est plus nombreuse, mieux équipée et bien plus expérimentée que les forces qui défendent Olomouc.

 

- As-tu un plan ?

 

- C’est bien le problème, non.

 

- Comment aurait fait le commandant Morrison pour battre une telle armée ? demanda Mei.

 

- Il aurait mobilisé une dizaine d’équipes et les aurait fait attaquer toutes en même temps. Elles auraient visé la logistique ennemie, ses lignes de communications et quelques positions clés. Rien de décisif pris séparément. Mais en additionnant les effets de toutes ces frappes, l’armée ennemie aurait été disloquée.

 

- Mais nous, on n'a qu’une seule équipe, dit Torbjörn.

 

- Nous ne pourrons frapper qu’un ou deux objectifs avant de devoir nous retirer, enchaîna Winston.

 

- Donc la question est « que frapper ? », répondit Genji.

 

- Exactement. La dernière fois, c’était facile. Nous avions un objectif clair : les canons. Mais là, l’assaut est effectué par des milliers de fantassins, dispersés sur des kilomètres.

 

- Et leur chef ? demanda Genji. Le tuer ou le capturer pourrait peut-être arrêter l’attaque.

 

- Peut-être, admit Winston.

 

- Je n’en suis pas persuadé, dit Reinhard. L’armée de Pranciškus est disciplinée et expérimentée. Ses soldats pourraient vite se remettre de la perte de leur commandant.

 

- Quelqu’un a-t-il une meilleure idée ? demanda le scientifique.

 

Personne ne lui répondit.

 

- C’est dans ces moment-là que l’on sent le plus l’absence d’un vrai stratège, soupira Winston.

 

- Si seulement cap' avait accepté de nous rejoindre…dit Tracer.

 

- Bon, tentons de neutraliser leur chef, alors.

 

- Sans être sûr que cela puisse marcher, grogna Torbjörn.

 

- Parfois, tout ce que nous pouvons faire c’est espérer, répondit Angela.

 

- C’est encore Masque de Fer qui commande l’assaut, dit Winston. Il participe lui-même au combat, au front.

 

- Parfait, s’exclama Torbjörn. Ça nous rendra la tâche beaucoup plus facile que la dernière fois. Et on a un compte à régler avec cette face de métal.

 

- Alors en route, dit Winston. Comme la dernière fois, ne retenez pas vos coups. Sauf pour Masque de Fer. Vivant, il pourra servir de monnaie d’échange. Oh…que je me sens cynique en disant cela.

 

- C’est le métier qui rentre mon grand, dit Lena en lui tapotant l’épaule.

 

Les agents d’Overwatch s’équipèrent, puis le transport décolla.

 

- J’en déduis que vous approuvez totalement cette intervention, docteure Ziegler ? demanda Genji à Mercy.

 

- Je n’approuve jamais totalement la violence. Mais dans le cas présent, c’est le moindre mal. Il n’y a que nous qui pouvons aider ces gens. Et contrairement à ce qui s’est passé en France, eux ont demandé cette aide.

 

- Savoir que vous pensez cela me rassure grandement.

 

Genji ne disait que la vérité. Son avis sur la clairvoyance d’Angela n’avait pas changé malgré ce qu’elle avait dit sur lui. Modifier son opinion après avoir entendu cette conversation aurait été aussi stupide que mesquin.

 

L’appareil aérien atteignit la zone de combats, ces derniers devenant clairement audibles pour les agents à l’intérieur. La reconnaissance effectuée plus tôt associée aux scanners de grandes qualités du transport permirent de localiser rapidement Masque de Fer.

 

Le commandant ennemi ce trouvait à la tête d’un peloton de soldats d’élite, en train de prendre d’assaut un large et grand bâtiment tenu par des défenseurs d’Olomouc. Le croisé que les agents d’Overwatch avaient combattu se trouvait également là, protégeant de son bouclier un groupe de soldats en train d’installer un mortier.

 

- Il nous faut frapper vite et fort, dit Winston, avant que l’ennemi reçoive des renforts. Reinhard, Mei, Torbjörn, faite de votre mieux pour immobiliser nos adversaires. Tracer, Genji et moi allons-nous occuper de capturer Masque de Fer. Mercy, tu restes en réserve et interviens en cas de besoin.

 

Les agents hochèrent la tête puis débarquèrent du transport. Ils furent immédiatement accueillis par des tirs de soldats que Reinhard absorba de son bouclier. Du bâtiment assiégé, des cris de joies se firent entendre.

 

- Allez, en avant ! s’exclama Winston. Ces gens comptent sur nous !

 

Joignant le geste à la parole, il sauta vers la position de Masque de Fer.

 

- Yahou ! cria Tracer.

 

Et elle disparut dans un flash bleuté.

 

Genji dégaina un trio de shuriken et se propulsa en avant, utilisant la force de ses membres surhumains pour parcourir une distance en un temps normalement hors de portée d’un humain ordinaire.

 

Une dizaine de soldats entouraient Masque de Fer. C’étaient des vétérans, très disciplinés. Mais même eux n’avaient pas l’habitude d’une telle vitesse et ils furent prit au dépourvus par l’attaque du trio. Winston atterrit près de l’un d’entre eux et la simple force de sa masse touchant le sol suffit à faire valser le soldat dans les airs. Un coup de poing du scientifique en condamna un autre au même sort, tandis que Tracer et Genji en neutralisèrent chacun un par leurs tirs.

 

- Encore vous, imbéciles ?! s’exclama Masque de Fer. Cela ne vous a pas suffi de mourir une fois ?!

 

Il se mit à tirer, imité par ses soldats. Mais Winston avait déjà déployé sa barrière.

 

Dans le reste du champ de bataille, les trois autres agents jouaient leur rôle. Reinhard absorbait les tirs d’une escouade grâce à son champ de force, tandis que Torbjörn en immobilisait une autre grâce à sa tourelle. Il était aidé dans cela par des tirs venant du bâtiment dans lequel se trouvaient les défenseurs d’Olomouc. Mais restait le croisé ennemi.

  

- Commandant ! s’exclama celui-ci, en voyant Masque de Fer assailli.

 

Il activa les réacteurs de son armure, fonçant vers Winston.

 

- Pour Pranciškus ! Cria-t-il en chargeant.

 

Puis son corps rentra en contact avec un objet bleuté. Il y eu un grand bruit de choc et de verre brisé. Mei venait de crée un mur de glace entre lui et Winston.

 

- Il y a comme un mur entre nous deux ! dit joyeusement la climatologue.

 

- Tais-toi ! cria Torbjörn. Ce n’est pas négociable !

 

- N’écoute pas ce vieux ronchon, Mei, tes blagues sont géniales ! cria Tracer.

 

Tout en parlant elle s’était téléportée derrière un autre soldat d’élite sur lequel elle tira une rafale. Le gilet pare-balle absorba une partie des dégâts mais le tir déséquilibra l’homme, permettant à Lena de le faire tomber d’un coup sur la tête.

 

Avec son sabre court, Genji coupa en deux le fusil d’une autre soldate, dégageant un passage entre Winston et Masque de Fer. Le scientifique se précipita en avant, encaissa sans ralentir l’impact d’une grenade, puis se saisit du commandant ennemi.

 

- Votre offensive s’achève maintenant ! proclama-t-il.

 

- Jamais !

 

- Pas très imaginatif comme réplique ! se moqua Tracer.

 

Mais Masque de Fer n’avait cure de son manque d’originalité. Il avait dégagé de ses sacoches un pack d’explosif et, sans hésiter une seule seconde, l’actionna. Il subit l’explosion de plein fouet, carbonisant son armure et son masque. Mais Winston fut aussi touché et le souffle le contraint à lâcher le commandant ennemi.

 

Et ce n’était pas la seule mauvaise nouvelle qui attendait les agents d’Overwatch. Le mur de Mei fut brusquement éclaté par un puissant coup de marteau à réaction, prenant la climatologue par surprise.

 

- Paix et ordre ! cria le croisé en la frappant à son tour.

 

L’impact de l’arme fit valser Mei sur plusieurs mètres.

 

- J’arrive ! s’exclama Angela, tandis que la climatologue se relevait difficilement.

 

C’est ce moment que choisit une autre escouade de soldat de Pranciškus pour arriver sur le lieu du combat.

 

Mais il en fallait plus que cela pour déstabiliser l’élite d’Overwatch.

 

- Tracer, sur le croisé, ordonna Winston. Genji, finis-en avec Masque de Fer. Je m’occupe de ses renforts.

 

Le scientifique avait le visage crispé par la douleur mais cela ne l’empêcha pas d’activer ses propulseurs et de foncer vers cette nouvelle escouade. Ses poings et son canon tesla eurent vite fait de disperser ces fantassins ordinaires.

 

Tracer se dirigea en courant vers le croisé ennemi. Ce dernier leva son énorme marteau et l’abattit sur Lena…juste après qu’elle ait disparut dans un flash bleuté.

 

- Attrape-moi si tu peux ! cria l’agente, juste derrière lui.

 

Le croisé se retourna et frappa dans un même mouvement. Mais il avait été trop lent encore une fois. Tracer s’était téléportée à sa gauche.

 

- Ici mon chou ! dit-elle en riant, ce qui fit pousser un hurlement de rage à son adversaire.

 

Ce petit jeu donna à Genji le temps dont il avait besoin. Masque de Fer avait reculé mais ses blessures le rendait particulièrement lent. Le cyborg n’eut aucun mal à le rattraper. Une des dernières soldates d’élite s’interposa, tirant une rafale sur Genji. Mais celui-ci la renvoya avec son sabre, avant d’utiliser le plat de la lame pour assommer la soldate. Puis il fut sur Masque de Fer.

 

- Vous…ne…faite…qu’aggraver…les…choses ! dit celui-ci.

 

Même modifié par le modulateur vocale, sa voix trahissait une forte douleur.


Masque de Fer leva son lance-grenade vers Genji. Le cyborg lâcha une volée de shurikens qui atteignirent la main droite du commandant ennemi, le forçant à lâcher son arme. Il lui fallut ensuite deux coups de sabre pour assommer cet adversaire particulièrement coriace.

 

- Ici Genji, j’ai Masque de Fer.

 

- Parfait ! s’exclama Winston. Tous au transport !

 

La retraite fut facile. Les deux escouades de soldats restantes ne pouvaient pas grand-chose, pilonnées qu’elles étaient par la tourelle de Torbjörn et les défenseurs d’Olomouc. Le croisé fut plus réactif. En voyant Genji transporter Masque de Fer, il se désintéressa immédiatement de Tracer pour foncer vers le cyborg. Mais ce dernier était bien trop rapide, même chargé d’un corps inconscient.

 

- Non ! cria le croisé une première fois, tandis que Genji sautait par-dessus lui pour atterrir dans le transport. NON ! répéta-t-il alors que l’appareil décollait.

 

Mais il ne put rien faire d’autre.

 

- Youhou ! s’exclama Tracer. Ça s’est bien mieux passé que la dernière fois !

 

- Pas pour moi, dit Mei. Outch, ma tête…

 

- Ça va aller, lui dit Angela, tout en continuant de la soigner. Tu n’auras aucune séquelle.

 

Puis la docteure s’approcha de Winston pour s’occuper des dégâts causés par l’explosion et les tirs d’armes légères. Pendant ce temps, Genji posa le corps inconscient de Masque de Fer.

 

- Attention avec elle, dit Angela au cyborg. Elle est aussi sévèrement blessée.

 

- Elle ? questionna le cyborg.

 

- Maintenant que je vois ce Masque de Fer de plus près, je suis sûr que c’est une femme.

 

- Eh bien, il est temps de lever le mystère ! s’exclama Tracer.

 

Elle rejoignit Masque de Fer en deux enjambées et, dans un même mouvement, lui retira son masque. Il y eux des exclamations de surprise dans la salle.

 

C’était bien une femme. Ses cheveux blancs étaient coupés court, à la militaire, tandis que sa peau très claire était parsemée de nombreuses cicatrices.

 

- Lieutenante Jagna ? demanda Winston.

 

- C’est bien elle, confirma Torbjörn. Bon sang… J’aurais pensé qu’après Morrison plus rien ne me choquerait. Mais ça reste dur.

 

- Très, confirma tristement Tracer.

 

Genji resta silencieux mais il était aussi troublé que les autres agents. Jagna avait toujours été une femme rude. Mais il s’en souvenait comme celle qui était toujours prête à courir dans une zone de tir pour sauver un de ses co-équipiers. Pour Genji, qui avait fait tant d’efforts pour s’améliorer, il était difficile d’imaginer comment quelqu’un pouvait autant sombrer.

 

Jagna fut menottée et fouillée. Ils trouvèrent sur elle encore quelques armes et explosifs dissimulés. Puis Angela la soigna à son tour. Les nanites médicales firent rapidement effet et l’ancienne lieutenante ne tarda pas à sortir de l’inconscience.

 

Elle resta silencieuse en serrant les dents pendant quelques secondes, le temps de retrouver tous ses esprits.

 

- Tsss. Alors vous êtes contents de vous ? demanda-t-elle ensuite, de mauvaise humeur.

 

- Et toi donc ? répondit énergiquement Reinhard. Comment as-tu pu te mettre au service d’un tyran brutal et sans scrupules ? Tu étais parmi les plus anciennes d’Overwatch !

 

- Pour débarrasser mon pays du crime et de l’anarchie. Mieux vaut une junte que le chaos.

 

- Comment pouvez-vous dire ça ? demanda Winston.

 

- C’est indigne d’une officier d’Overwatch ! renchérit Tracer.

 

- Bordel, Jagna, je sais que tu es une militaire, commença Torbjörn. Mais tu dois quand même savoir qu’un général qui prend le pouvoir par la force, c’est toujours une source d’emmerdes.

 

- Rien ne peux justifier de tuer ou de faire souffrir des innocents, affirma Mercy. Rien.

 

- VOUS N’AVEZ AUCUN DROIT DE ME JUGER ! hurla Jagna.

 

Il y eu un court silence dans la salle. La polonaise en profita pour enchaîner :

 

- Toi, Torbjörn, tu as participé à la création des unités bastions et de tant d’autres omnics ! Tu as plus de sang sur tes mains que quiconque dans cet appareil, alors ne va pas me sortir tes conseils politiques !

 

Ses yeux se fixèrent ensuite sur Mercy :

 

- Quant à vous, docteure Ziegler, à quoi sert donc votre aide humanitaire face à des types en armes qui pillent les campagnes et ravagent des villes ? A rien ! Mais vous être trop lâche pour assumer que résoudre des problèmes passe par la violence ! Vous préférez laisser les autres mener les combats à votre place et ensuite pouvoir leur faire la morale. Hypocrite !

 

Angela blêmit à ses paroles.

 

- Quant à toi Tracer, poursuivit Jagna. Ouais, tu es clean pour le moment. Mais moi aussi je l'était à ton âge. Je ne te donne pas dix ans avant de sacrifier tes principes après un échec de trop !

 

Lena voulut répondre, mais la rage et l’énergie de la polonaise était telles que l’agente fut incapable de prendre la parole.

 

- Quant à toi Winston, j’avoue, tu es parfait. Si courageux, si généreux, si brillant…et pourtant toujours humble.

 

Elle marqua une courte pause avant d’ajouter :


- C’est sans doute parce que tu es pas humain que tu n’as aucun de nos défauts.

 

Le scientifique arbora une expression très triste. Jagna avait été habile en l’attaquant sur un des points qui lui tenait le plus à cœur : son admiration pour l’humanité. Une telle cruauté choqua Genji, qui intervint.

 

- Aucune faute commise par d’autres ne peut justifier les vôtres.

 

Jagna se mit à rire, d’un rire triste et malsain.

 

- On verra quand tu seras à ma place, Genji. Mais tu l’as déjà été n’est-ce pas ? Est-ce que tu as raconté à tes amis ce que tu avais fait lors de ta première mission ?

 

- Non. Mais je suis prêt à le faire et à assumer cette erreur. J’ai travaillé sur mes défauts et les ait dépassés.

 

- Facile à dire pour un événement qui s’est déroulé il y a plus de dix ans. J’aimerais bien voir comment tu réagirais aujourd’hui face à une même situation.

 

Genji ne répondit rien. La rage qu’il percevait chez son interlocutrice était telle qu’il jugeait inutile de dialoguer. Mais cela ne découragea pas Reinhard :

 

- Je pensais que tu étais plus résistante que cela Jagna, dit le vétéran. Et plus patiente.

 

- Ou peut être que contrairement à toi, je ne me satisfais pas de vivre en respectant de vieux codes archaïques et désire voir des résultats ?

 

- Ça suffit, dit Winston, sortant de sa torpeur. Maintenant que nous te tenons, Pranciškus devra retirer son armée s’il espère revoir sa commandante en second.

 

- C’est donc ça ce que vous espériez ? Bande d’imbéciles. Le général préférerait me voir mourir plutôt que de renoncer à une conquête. Et moi aussi.

 

- Nous verrons, dit Winston.

 

Cela mit fin à la conversation. Jagna semblait avoir épuisé ses réserves de rages. Quant aux agents d’Overwatch, ils étaient plongés dans un silence mélancolique. Leur victoire avait désormais un goût amer.

 

Genji y était moins sensible. Mais il restait aussi silencieux. Maintenant que cette affaire était réglée, il allait pouvoir retrouver son frère et connaître sa décision sur le futur du clan. Il espérait qu’Hanzo ait fait le bon choix.

 

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