Les Dragons et les Veilleurs

Chapitre 15

3730 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 13/04/2017 19:45

- Je ne négocie pas avec les terroristes, déclara Pranciškus, d’une voix méprisante.


Le général était un homme petit et âgé, avec des cheveux blancs comme neige et d’intenses yeux noirs. Il avait dû être robuste autrefois, mais de nombreuses et sévères blessures l’avait affaibli et l’obligeaient à se tenir sur une canne. Toutefois son regard brûlait d’une détermination et d’une volonté à toute épreuve. Cela était perceptible même par écran interposé.


- Dit celui qui a fait bombarder des hôpitaux, répondit Winston.


Il était à Gibraltar accompagné des autres agents d’Overwatch, en plus d’Etienne. Tous suivaient la discussion avec beaucoup d’attention.


- Je n’ai pas à me justifier devant vous, répondit Pranciškus.


- Tout ce que je demande, c'est que vous retiriez votre armée d’Olomouc. Alors nous libérerons Jagna.


- C’est absolument hors de question.


- Vous seriez prêt à sacrifier votre plus fidèle second ?!


- S’il le faut. Je vais rétablir l’ordre en Europe, quel qu’en soit le coût.


Et il coupa la transmission.


Winston soupira bruyamment.


- Etienne, quel est la situation à Olomouc ? demanda-t-il.


- Les troupes de Pranciškus continuent leur progression. Perdre leur commandant n’as pas affecté leurs capacités.


- Je suis désolé, Winston, dit Genji.


- Moi aussi, répondit le scientifique. J’espérais vraiment que nous puissions faire une différence.


- Que vas-tu faire de Jagna ? demanda Genji.


- La remettre à l’ONU qui la fera sans doute juger pour crimes de guerre. Nous n’avons pas de mandat pour détenir des prisonniers et je n’ai pas envie de commettre un délit de plus.


- Mais l’ONU ne-elle va pas tenter de t’arrêter pour avoir violé le Petrass Act ?


- Sans forces de sécurité à ses ordres, la probabilité que l’ONU réussisse à m’arrêter est inférieur à 1%.


Genji eut un léger rire.


- Je vois. Est-ce que tu as encore besoin de mon aide dans ce cas ? demanda le cyborg.


- Je ne penses pas, Genji. Nous allons continuer de réfléchir à la situation d’Olomouc. Mais sans spécialiste en stratégie, je doute que nous trouvions une nouvelle idée. À côté de ça, tes discussions avec ton frère sont très importantes.


- Bonne chance, Winston.


- Bonne chance à toi aussi.


Genji prit le temps de saluer chacune des autres personnes présentes, puis il partit. Winston avait détaché un transporteur et un pilote pour le ramener au Japon.


Le voyage dura quelques heures et fut sans histoire. Genji descendit à quelques kilomètres d’Hanamura, l’appareil aérien ne pouvant pas trop s’approcher de la ville. Il faisait déjà nuit noire, trop tard pour contacter Hanzo. Genji se rendit donc dans le temple des Shambali de la ville.


Lorsqu’il franchit le hall d’accueil, il se trouva face à Sombra.


- Que faites-vous ici ? dit-il en tendant la main vers la poignée de son sabre.


- Hola, amigo. Relax…pas besoin de se battre. Je ne suis pas ton ennemie, tu te souviens ?


- Vous êtes une meurtrière et une criminelle.


- Allons, amigo, tu ne vas pas m’attaquer alors que je suis juste venue parler ?


- Je pèse le pour et le contre.


- Bon et bien pendant que tu pèses, et si tu lisais ça ?


Elle plongea la main dans une des poches de sa veste et en sortit une tablette de données.


- C’est ce que j’ai obtenu de ces fameuses archives. Selon Araña, ça a énormément intéressé ton frère. On s’est dit que tu aimerais aussi regarder.


Genji hésita une poignée de seconde. Mais la curiosité finit par l’emporter. Il prit la tablette et fixa dessus sa visière.


Le casque du cyborg masquait son visage et toute émotion qu’il aurait pu ressentir. Mais dès les premières lignes de sa lecture, Genji relâcha la garde de son sabre. Il resta fixé sur le document de longues minutes. Puis, près des dernières lignes, il lâcha brutalement la tablette.


- Ah, ça fait un sacré choc, hein ? commenta Sombra. Moi aussi j’ai été très surprise en lisant ça.


- C’est impossible. Ces documents sont forcément des faux.


- Je savais que tu dirais ça. Ton frère a tout fait vérifier par des experts à sa solde, des types pas trop mauvais, je dois le reconnaître. Mais rien ne vaut le témoignage direct, n’est-ce pas, amigos ? Et si tu allais directement demander à ton vieil ami, Jesse McCree ?


Genji ne répondit rien.


- J’ai ajouté ses dernières coordonnées sur la tablette et j’ai laissé un véhicule près de ce charmant monastère. Ton copain bouge beaucoup. Mais si tu te dépêches, tu devrais pouvoir le croiser.


Toujours aucune réponse du cyborg.


- Ou alors tu peux aller voir ton frère et lui demander l’avis de ses experts. Mais à ta place, j’éviterais. Il est plutôt de mauvaise humeur ces derniers temps. Je le sais parce qu’on se voit beaucoup depuis qu’il a accepté de s’allier avec Talon.


Sombra fit un clin d’œil.


- A plus, amigo, je suis sûre qu’on se reverra très vite.


Puis elle disparut dans un flash violacé.


Le cyborg resta immobile une poignée de secondes. Puis, lentement, il ramassa la tablette avant de sortir du monastère.


Il lui fut facile de trouver l’appareil de Sombra, un transport aérien monoplace, qui était même doté d’un pilote automatique. Genji entra les coordonnés de McCree. Il lui fallait des réponses.


Il profita du voyage pour dormir un peu. Quelques heures plus tard, il était au Nouveau Mexique, près d’un petit village d’à peine une centaine d’habitants, entouré d’une vaste plaine aride. Une rapide observation à distance permit à Genji de constater que McCree ne s’y trouvait pas. Il se dirigea donc vers l’autre communauté la plus proche.


Son ouïe améliorée perçut les bruits d’arme à feu bien avant qu’il puisse voir ceux qui les maniaient. Il accéléra.


- Coincez-le ! cria un homme armé d’une carabine.


« Le » désignait un individu vêtu d’un poncho-rouge et portant un chapeau de cow-boy, en train de se cacher derrière un morceau de mur. Genji avait retrouvé McCree.


Le cyborg se précipita vers l’homme en arme. Ce dernier eut juste le temps de se retourner avant d’être assommé d’un coup de poing.


Le lieu du combat était un bâtiment en chantier, sans doute celui d’un immeuble d’habitation. Sur un panneau non loin était écrit « Pour votre confort, des travaux sont en court dans cette zone. Merci de ne pas y entrer. » suivi du logo d’une entreprise, accompagné de jolies photos du futur bâtiment qui y serait construit. Non loin se trouvait d’ailleurs une poignée d’engins de chantier, mais pas d’ouvriers. Sans doute s’étaient-ils enfuis aux premiers coups de feu.


- Là, un omnic ! cria une femme portant un fusil d’assaut, en désignant Genji.


Elle se mit à tirer mais le cyborg avait déjà rejoint son ancien collègue.


- Eh, salut Genji, réagit McCree. C’est sympa de venir m’aider.


Tout en parlant il sortit de son couvert et fit feu de son six-coups. Une balle se logea entre les deux yeux de la femme.


- Bordel, restez à couvert ! cria un troisième individu.


- Qui sont ces gens ? demanda Genji.


- Honnêtement, je suis plus trop sûr. Sois ce sont les copains des braqueurs que j’ai abattus la semaine dernière, soit ce sont des membres de mon ancien gang.


- T’es un homme mort, Jesse !


- Ah bha, voilà, des membres de mon ancien gang. Il n’y a que les Deadlocks qui m’appellent Jesse.


- Grenade ! cria Genji.


Le projectile tomba près de leur position mais les deux anciens agents avaient eu le réflexe de s’écarter. Le cyborg repéra le tireur et sauta dans sa direction.


- Qu’est-ce que…dit l’homme, en tentant de dégainer un pistolet.


Mais le poing de Genji l’envoya dans l’inconscient. Le bruit d’un fusil qu’on arme se fit entendre sur sa gauche et il se retourna. Bruit de coup de feu. Une autre Deadlock s’effondra sur le sol, une balle dans la tête.


- T’inquiète l’ami, cria McCree. Je te couvre.


- Ils sont deux, on se tire ! cria un Deadlock.


Il y eu des bruits de course précipitée. Les deux anciens agents tentèrent d’apercevoir les fuyards mais les murs du chantier offraient de trop nombreuses cachettes et les Deadlocks survivants réussirent à partir.


- Tu les assommes ? demanda McCree, tout en sortant un cigare d’une de ses poches. Pas sûr qu’ils méritent une telle générosité. Ce sont tous des trafiquants d’armes et des meurtriers.


- Et toi je te trouve bien violent. N’étais-tu pas un des leurs, autrefois ?


McCree alluma son cigare et le mit à sa bouche.


- Ouais. La plus grosse erreur de ma vie. Allez, partons avant que ces ordures se réveillent.


Ils se mirent à marcher, s’écartant du chantier pour se diriger dans la plaine déserte qui les séparait de la partie active de la ville.


- Si tu continues de combattre des bandits, pourquoi n’as-tu pas rejoint Winston ? demanda le cyborg.


- Ah. J’y ai pensé. Mais il y a une prime sur ma tête et le monde pense que je suis moi-même un criminel. Winston a déjà trop de problèmes avec la loi pour s’encombrer d’un boulet comme moi. Et toi, Genji, qu’est-ce qui t’amène dans ce trou perdu ?


- Je voudrais que tu me racontes l’opération que Blackwatch et la Section Renseignement ont mené contre les Shimadas, il y a treize ans.


McCree s’arrêta soudainement et fronça les sourcils


- Qui t’en a parlé ? Demanda-t-il.


- Alors c’est vrai. Il y a bien eu une opération.


- Mince, dit McCree en jetant son cigare au sol.


Il l’écrasa aussitôt.


- Mieux vaut pas déterrer ces vieux cadavres, Genji. Ça n’apportera rien de bon, crois-moi.


- C’est mon droit de connaître la vérité.


Le cow-boy soupira.


- Ça va être long, prévient-il.


- J’écouterais le temps qu’il faudra.


- D’accord. Bon… Mon rôle dans cette histoire débute peu après mon enrôlement dans Blackwatch. J’avais eu le temps de finir mon entraînement et de réussir brillamment quelques missions. Puis, mon boss m’a convoqué pour une réunion …


*Il y a treize ans*


McCree avançait tranquillement, se tenant juste derrière Gabriel Reyes. Le chef de Blackwatch était un homme qui portait court ses cheveux bruns et arborait une petite barbe bien taillée, tout comme sa moustache. Ses yeux était d’un beau marron clair. Il était vêtu d’un uniforme et d’une armure noire, sur lesquelles on pouvait voir l’emblème de Blackwatch ainsi que celui d’Overwatch.


Les deux étaient en Suisse, au quartier général d’Overwatch, juste devant une petite salle de réunion située un peu à l’écart.


- Salut, Gabriel, dit une voix, dont l’anglais trahissait un léger accent italien.


Celle qui avait parlé était une femme, légèrement plus jeune que Reyes. Elle avait de courts cheveux blonds et des yeux d’un noir intense. Son corps était un peu gras, avec des cuisses larges. Malgré cela, elle possédait une musculature de soldate d’élite. Cela fit penser à McCree qu’elle devait plus ses formes à un amour de la nourriture qu’à un manque d’exercice. Sa tenue était très décontractée, avec un pantalon vert et un haut bleu.


- Et voilà donc le fameux McCree ! poursuivit-elle en se tournant vers le cow-boy. Alors c’est donc lui la gâchette la plus rapide de l’ouest ? Bigre, regardez-moi cette tenue : un pur concentré de cliché.


- McCree voici Bianca, dit Reyes. Elle dirige la section renseignement d’Overwatch.


- Bonjour madame, dit le cow-boy. Ravi de vous rencontrer. Et oui je me débrouille au revolver.


- Oh, c’est mignon tant de modestie. J’ai vu des vidéos de tes entraînement. C’est plus que se débrouiller à ce niveau.


- Merci.


Gabriel s’assit et les deux autres l’imitèrent.


- Est-ce que tu vas enfin me dire pourquoi tu m’as demandé de venir en avance ? questionna Bianca.


Le chef de Blackwatch lui fit un sourire amical.


- Je m’inquiète pour toi.


- C’est gentil. À quel sujet, au fait ?


- J’ai peur que tu aies soutenu le plan de notre ami le français pour de mauvaises raisons.


L’italienne rigola.


- Par « mauvaise raison », tu entends « séduite par ses beaux yeux » ?


- Je n’ai pas dit ça, répondit Gabriel.


- Mais c’est tellement sous-entendu. Enfin… Ce ne serait pas plutôt toi qui est jaloux que Morrison ait préféré valider son plan plutôt que le tien ?


Cette conversation ne surprenait pas McCree outre mesure. Il avait toujours pensé que les grands héros d’Overwatch étaient des humains comme les autres. Impressions qui c’était renforcée lorsqu’il les avait rejoints. Mais le cow-boy n’avait pas perdu son bon sens.


- Hum, vous préfériez peut-être que je sorte ? demanda-t-il.


- Ça ira, lui dit Gabriel.


- Mon pauvre, dit Bianca à McCree. Tu dois ne rien comprendre à notre conversation. Je vais te faire une explication rapide.


Elle se redressa un peu sur sa chaise avant d’enchaîner :


- Il y a quelques temps, Morrison a décidé de s’en prendre aux Shimadas, une très puissante famille de criminels japonais. Il a demandé à plusieurs services de lui soumettre des plans d’actions. Ton supérieur a alors proposé la même méthode que celle qu’il a utilisée contre tes copains les Deadlocks : infiltration puis coup de filet massif.


- Méthode qui a prouvé son efficacité, dit Gabriel.


- C’est peu de le dire, boss, ajouta McCree.


- À côté de ça, poursuivit Bianca. J’ai encouragé mon second, monsieur Lacroix, à présenter son propre plan. Un truc plus…


- Fantaisiste, compléta Gabriel.


- …original, dit Bianca. Un mélange de manipulation, de frappe ciblée et de programme social. Le fait est que le plan de Lacroix a reçu le soutien de la capitaine Amari, de la docteure Ziegler, d’une bonne moitié de nos superviseurs de l’ONU et le mien. Face à ça le plan de Gabriel Reyes était soutenu par… Gabriel Reyes.


L’intéressé leva les yeux au ciel avec une expression mi-amusée, mi-agacée.


- Le choix fut vite fait. Ce qui motive ma question précédente.


- D’accord, merci pour les explications.


Reyes baissa la tête et reprit la parole.


- Non Bianca, je ne suis pas jaloux. Je peux comprendre que Jack préfère parfois d’autres approches que la mienne. Mais le plan de Gérard me paraît juste totalement irréaliste.


- Et pourquoi donc, commandant Reyes ? demanda la voix du français.


Gérard franchit la porte de la salle, qu’il venait d’ouvrir, entrant dans la pièce.


- Je suis curieux de connaître l’opinion de quelqu’un d’aussi éminent que vous, enchaîna-t-il, tout sourire.


À l’arrivé du français, Gabriel eut une expression profondément amusée.


- Avez-vous tout entendu depuis le début, monsieur Lacroix ? demanda-t-il.


- Oui. Bianca et moi travaillons dans le même bureau. Donc quand elle est partie dix minutes avant le début de notre réunion, j’ai compris ce qui se passait. Ne restait plus qu’à attendre le meilleur moment pour entrer en scène. C’est réussi ?


- Plutôt oui, lui dit l’italienne, en riant.


- Je suis surpris qu’une personne aussi intelligente que vous propose un plan aussi irréaliste, dit Gabriel


- Expliquez- moi en quoi, commandant, dit le français en s’asseyant. Je suis très intéressé. Et bonjour à vous, dit-il en se tournant vers McCree. Je suis Gérard Lacroix.


- Jesse McCree, monsieur.


- Vous comptez utiliser les deux tiers de vos ressources dans des programmes sociaux, dit Gabriel. Il vous en manquera immanquablement pour toutes les opérations liées aux renseignements et aux combats.


- Les programmes sociaux sont la meilleure arme contre le crime. En lancer un nous épargnera quantités d’affrontement. Quant aux informations, cette opération clandestine rétablira la balance, pour un coût très léger.


- Si vous voulez éradiquer le crime, il faut le faire par les armes. C’est ce que j’ai utilisé contre les Deadlocks et ça a marché.


- Non, ça n’a pas marché, répondit Gérard.


Gabriel fronça les sourcils.


- Vous avez éliminé, emprisonné ou recruté les trois quarts des Deadlocks, ce qui a réduit l’activité de leur gang de trois quarts. Mais les sources du crime sont toujours là. Je ne donne pas dix ans à la région avant de voir émerger un nouveau gang Deadlock, encore plus fort que le précédent.


Le français marqua une courte pause avant d’enchaîner :


- En revanche, mon plan permettra que plus aucune activité criminelle d’envergure ne puisse être pratiquée dans les quartiers où opèrent les Shimadas, cela pour plusieurs dizaines d’années. Même mieux que ça : je ferais en sorte que les criminels déjà en activité accèdent à une vie normale. Ça, c’est une victoire contre le crime.


Reyes soupira.


- À supposer que tout ce que vous venez de dire arrive réellement, le plan de cette opération clandestine me paraît tout aussi fantasque que l’autre.


- Quel dommage que le commandant Morrison t’ais expressément ordonné de l’aider, hein ? dit l’italienne.


- J’ai fait des analyses de personnalité extrêmement poussées, affirma Gérard. Tout se déroulera comme prévu. Et si ce n’est pas le cas, vous pourrez nous sortir un « je vous l’avait bien dit ». Je retournerai alors seconder Bianca et ne serai plus dans vos pattes.


Gabriel haussa les épaules.


- J’ai amené l’agent que vous vouliez. Exécutez donc votre plan.


Gérard se mit face à McCree :


- En tant qu’ancien membre des Deadlocks, vous devez vous y connaître en trafic d’armes ? demanda le français.


- Oui, mais ce n‘est pas la période de ma vie dont je suis le plus fier.


- Je comprends. Vous aimeriez tourner la page et passer à autre chose. Mais, pour le bien du plus grand nombre, je vais devoir vous demander de replonger dans cette activité. Vous pensez en être capable ?


- Si nécessaire.


- Merci, Jesse.


McCree était surprit du comportement du français. Depuis son entrée dans Blackwatch, on n’avait fait que lui donner des ordres. C’était normal mais…ça faisait quand même plaisir que son avis soit demandé. Et qu’on lui dise merci.


- Voilà la première étape du plan, dit Gérard. Vous, et d’autres anciens Deadlocks maintenant dans Blackwatch, vous aller monter un gang de trafic d’arme entre le Japon et les États-Unis. Un gang dont vous serez le chef. Vous devrez opérez juste à la limite du territoire des Shimadas. Mais n’essayez pas de les concurrencer pour le moment. La section renseignement vous aidera à faire fructifier votre…commerce.


- Nous allons créer un gang pour combattre le crime ?


- Je sais, cela peut paraître étrange. Mais je vous assure que c’est nécessaire. Et surtout ça ne durera pas très longtemps. D’ici deux ou trois mois « votre » gang sera détruit et nous aurons porté un coup décisif aux Shimadas.


- D’accord. J'ai juste une question.


- Je vous écoute.


- Si un agent de Blackwatch se faisant passer pour un criminel se fait arrêter ? Ça pourrait arriver si la police est très active dans des quartiers où vous voulez qu’on s’implante.


- Procédure habituelle, réagit Gabriel. Si vous vous faite arrêter, on niera vous connaître. À toi et les autres de ne pas vous faire choper.


- Non, dit Gérard.


Reyes se tourna vers lui en soupirant.


- Ce sont les procédures de Blackwatch.


- Mon plan, mon opération. Si un agent se fait arrêter par la police, je le ferais extrader. Via mon propre réseau.


- Bon. Si vous voulez gâcher vos ressources pour faire du babysitting…comme vous voulez.


- Merci, monsieur, dit McCree.


- C’est normal, lui répondit Gérard. Bonne chance pour votre mission.


*Aujourd’hui*


- Que s’est-il passé ensuite ? demanda Genji.


- J’ai fait ce qui était attendu de moi. Je me suis fabriqué une fausse identité, j’ai contacté quelques anciens partenaires aux USA et puis j’ai bougé au Japon pour monter mon trafic d’armes. La section renseignement m’a bien aidé et « mon gang » a rapidement grossi en taille et en puissance.


- Et ensuite ?


- Ensuite, on est entré dans le cœur de l’opération

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