Never, never, never

Chapitre 5 : Selfish, Impatient and Pretty

4150 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 13/07/2015 14:17

Selfish, Impatient and Pretty

 

 

Cela faisait presque deux semaines que Sarah était au Pays imaginaire, et l'envie de rentrer chez elle était de plus en plus forte.

- Tu n'y penseras plus au bout de quelques jours, lui avait dit Rebecca.

Mais elle avait tort : c'était pire. Mise à part la rousse et Cam, les autres l'ignoraient la plupart du temps et la haine que semblait lui vouer Peter Pan n'arrangeait rien. Elle passait ces journées dans sa chambre et refusait les propositions de chasse du grand brun, pas qu'elle ne voulait pas sortir mais l'idée de croiser le regard méchant des autres enfants la mettait mal à l'aise. Mais c'était l'attitude de Peter qui l'intriguait plus qu'il ne la dérangeait, pourquoi l'évitait-il. Au début, elle avait pensé qu'il ne voulait pas la ramener chez elle mais lorsqu'elle lui avait annoncé qu'elle restait, il avait paru en colère et cela ne semblait aucunement lui faire plaisir. Elle n'avait pas revu la fée non plus et s'en réjouissait même si en connaître plus sur ce monde, la triturait à longueur de journée.

 

Le matin doucement se levait et les oiseaux chantonnaient gaiement sur les bords de sa fenêtre. Sarah plissa les yeux plusieurs fois, espérant être de retour dans sa maison mais c'était ici chez elle maintenant, et elle n'arrivait pas à si faire. Elle injuria tout en grognant contre soi-même avant de se lever précipitamment. Elle s'habilla avec les mêmes habits qu'on lui avait confiée à son arrivée et habituée, elle descendit dans le salon prendre son petit-déjeuner composé des même ingrédients qu'à l'ordinaire. Cette routine commençait à l'énerver autant que celle qu'elle avait sur Terre et tout en finissant son repas, elle confirmait son choix de trouver un moyen de partir d'ici d'elle-même.

Les fées, Peter l'a dit, il faut que je trouve les fées mais où ? Songea Sarah.

Elle fut interrompue dans ses pensées par Rebecca qui lui donnait le surnom de « la nouvelle » qui désespérait Sarah.

- Aujourd'hui, on sort et Peter veut que tu vienne.

Sarah la regarda intriguée.

- Pourquoi veut-il que je vienne ?

- Je n'en ai aucune idée, tu n'as qu'à lui demander toi-même.

Sarah lui sourit faussement.

- Et comment puisqu'il m'évite ?

- Justement, tu aura tout le temps de lui parler aujourd'hui, s'exclama la jolie rousse d'un sourire malicieux.

Et elle partit sans même laissait le temps à Sarah de lui poser d'autres questions. Cette dernière ressentait une peur naître au fond d'elle et elle empira quand le moment de partir vînt. Elle regardait les enfants se préparait et n'avait aucune idée de ce qu'elle devait prendre ou faire et resta sans bouger lorsque les chasseurs habitués se mirent à courir pour sortir. Sarah resta paralysée quand elle sortit à leurs trousses et que tous marchaient vers une destination dont elle n'avait aucunement l'envie de connaître. Un certain grand brun la prit par la main dans un grand sourire remplis de gentillesse. Un peu rassurée par sa présence à ses côtés, Sarah le suivit et main dans la main, ils rattrapèrent le groupe qui fut arrêté dans son élan par Peter Pan descendu du ciel. Il se posa sur une branche basse, lui permettant d'être en hauteur par rapport à ses camarades incapables de voler. Il débita un discours que Sarah n'écoutait même pas soudainement passionnée par ses chaussures. Mais quand elle releva les yeux, elle constata que Pan la scrutait sans aucune gêne et attirait l'attention des autres enfants sur elle lorsqu'il posa une question à Cam, qu'elle n'entendit même pas trop occupée à le contempler.

- Tu peux me lâcher ma main Cam, ça va aller, chuchota t-elle sans réfléchir.

- Non, répondit l’intéressé qui resserra son emprise faisant frémir son bras, tu risque de te perdre.

- Merci, lui souffla t-elle le faisant sourire pendant un instant avant qu'elle ne réussisse à libérer sa main, mais je n'ai pas besoin de nourrice.

Elle s'avança vers Peter sans se préoccupait du brun qui affichait une mine déconfite. Pan lui avait terminé de parler et il attendait que Sarah se joigne à lui pour commencer sa marche, elle avait l'air remontée contre lui mais il n'y prêta pas attention. Rebecca avait parfaitement raison, elle aurait tout le temps de lui parler et de mettre les choses au clair. Peter et elle se mirent en route côte à côte suivit par le reste de la troupe joyeuse. Toute le monde discutait et sous les cris de joies et de rire se format rapidement un brouhaha continu. Le blond regardait Sarah, hésitant à parler. Quant à la jeune fille, elle regardait droit devant elle, ne sachant par où commencer.

- Pourquoi tu ne descends jamais le soir ? Tu n'aime pas faire la fête, sortit Pan.

Sarah le regarda comme-ci il avait dis quelque chose d'idiot, ce qui ne lui plu guère.

- A part le fait que tu m'ignore depuis que je t'ai dis que je voulais rester, que j'ai l'impression que tous le monde me déteste et surtout que j'ai plus qu'envie de rentrer chez moi au final, c'est clair que faire la fête me vient tout de suite à l'esprit, s'écria t-elle.

- Et Cam ? Il n'a pas l'air de te détester.

Sarah soupira.

- Je me joindrai à vous ce soir, si tu me dis où l'on va.

- Si je te le dis, ça ne sera plus amusant.

Sarah le regarda intriguée par son sourire malicieux.

- Moi ça me fais plus peur que ça ne m'amuse.

- Fais-moi confiance !

- J'aimerais bien !

- Tu ne me fais pas confiance.

- C'est ça et évite de me demander pourquoi. Par contre j'aimerais bien savoir pourquoi tu m'as évité ces derniers jours ?

- Je ne sais pas, j'étais en colère, je pense.

Peter Pan regarda en l'air, semblant réfléchir et Sarah décida de changer de sujet.

- Qu'est ce que vous faite à part chasser ?

- On part en exploration ou faire les fous comme aujourd'hui…

Au bout de ce qui semblait une heure, la forêt s'arrêta changeant complètement le décor. Une grande clairière s'annonçait devant la bande d'enfant et Sarah se demandait même si elle avait une fin tant le ciel semblait l'avaler. Elle regarda Peter qui l'avait fixait pendant tout le trajet, celui-ci plongea son regard doré dans ses yeux et sourit de toute ses dents. Elle chercha du regard Rebecca mais ne la vit pas.

Dommage, elle m'aurait sûrement dit où nous allons, pensa t-elle.

Sarah regarda autour d'elle, tous les enfants étaient excités et certains courraient presque. Elle accéléra le pas pour ne pas se retrouver derrière mais c'était surtout sa curiosité qui l'emportait sur sa raison. Elle ravala bien vite cette envie quand la clairière s'arrêta enfin : ils étaient au bord d'une falaise d'où se prolongeait une cascade. Elle s'avança au bord du précipice et déglutit quand elle constata qu'il y avait plus d'une dizaine de mètre entre le sol et elle. Elle se recula et se mit à prier intérieurement qu'elle n'aurait pas à sauter mais des bras l'arrêtèrent dans son mouvement.

- Honneur aux dames, lui souffla Peter dans l'oreille, la faisant frémir.

Elle se dégagea pour se retourner vers lui, les mains tremblante.

- Ce n'est pas dangereux ?

- Il y a de l'eau en bas, dit-il en souriant.

- Merci, j'avais remarqué !

Il la poussa vers le bord.

- On l'a déjà fait plein de fois, tu n'as rien à craindre.

Un faux rire sortit de ses lèvres tremblantes.

- Ça me rassure énormément !

Elle resta paralysée devant le vide qui s'offrait à elle, une fois de plus elle allait goûter à l'inconnu. Peter se plaça à côté d'elle et lui tendit la main en soupirant.

- Pour ta première fois, je t'accompagne.

- Parce qu'il va y en avoir d'autre ?

Il soupira une seconde fois et elle attrapa sa main chaude. Elle avait l'impression que les situations se répétaient souvent ici. Pan ne lui laissa pas une seconde de plus pour réfléchir, il se lança dans le vide l’entraînant dans sa chute. Sarah aurait pensé qu'elle aurait crié mais la peur lui coupa la respiration, empêchant tout son de sortir de sa bouche. Les secondes semblaient des minutes, tant elle voyait l'eau bleu clair se rapprocher et lorsqu'elle arriva se fut comme un choc. L'eau parut glacé sur sa peau à cause de la température de son corps et le fait de ne pas avoir respiré pendant sa chute n'arrangea rien. Elle sentit la main de Peter la lâcher et la panique se propageait petit à petit dans son corps. A croire qu'il l'avait vraiment rassurée. L'eau s'infiltra dans ses poumons doucement et plus elle bougeait pour essayer de remonter, plus elle avait l'impression de couler. Avant qu'elle ne sombre dans les ténèbres des lèvres douces et brûlantes vinrent se poser sur les siennes, libérant ses poumons. Elle prit une bouffée d'air ou plutôt d'eau. Comment pouvait-elle respirer normalement sous l'eau ? Elle ouvrit les yeux d'un seul coup prenant conscience de son état et les écarquilla encore plus quand elle vit son sauveur enfin sauveuse : une sirène. Elle avait conclut que s'en était une par la queue de poisson longue de deux ou trois mètres joint à un buste de femme dont le visage lui lançait des regards inquiets. Sarah lui fit un signe de pouce pour lui dire que tout allait bien mais se rappela qu'elle ne venait pas du même monde, et que cette sirène ne l'avait sûrement pas compris. Elle lui fit donc un sourire que la femme-poisson lui rendit, dévoilant des crocs plus qu'effrayant contrastant avec son jolie visage d'ange.

Je viens d'embrasser cette chose, pensa Sarah, je fais faire des cauchemars pour le reste de ma vie.

La sirène aux cheveux argents l'attrapa par les bras, car elle ne s'était pas rendu compte, mais le courant les avaient quelques peu emportées. Sous la force des nageoires, elles remontèrent à la surface rapidement et cette fois-ci Sarah prit une vraie inspiration. Elle nagea vers une plage en galets et s'étala sur les pierres chaudes de tout son long. La sirène se tira à côté d'elle.

- Est-ce que ça va ? Demanda t-elle.

La jeune fille se redressa et regarda à sa droite. Tous les enfants perdus avaient sauté et ils rigolaient joyeusement expliquant certainement leur exploit. Elle avait eu l'impression que quelques secondes s'étaient passées mais s'étaient plus des minutes. Elle vit Peter marcher dans sa direction et elle se retourna vers la sirène.

- Oui merci !

- Je m'appelle Siréna et toi, tu est une nouvelle de cet idiot de Peter Pan ?

Plus original comme prénom, tu meurs, rigola t-elle intérieurement.

- Sarah, lui sourit t-elle.

Elle entendit les pas de Pan se rapprocher et la jeune fille se releva tandis que la sirène replongea dans l'eau.

- J'espère qu'on se reverra, dit-elle avant de s'enfoncer sous les courants.

- Je déteste les sirènes, elle sont...

Sarah se retourna dans le sens de Peter et passa devant lui sans lui adresser un seul regard.

- Qu'est ce qu'il y a ?

Elle fit volte-face, le regard haineux.

- Merci de m'avoir laissé me noyer !

- Je savais que les sirènes allaient te récupérer.

- Quelle excuse bidon ! S'écria t-elle.

- Ça va, je suis désolé ! Combien de fois il va falloir que je m'excuse avec toi ?

- Autant de fois qu'il en sera nécessaire, crétin.

Elle se remit en direction des autres, laissant un Peter Pan qui s'en voulait plus qu'il ne le voudrait. Cette fois-ci, il l'avait vraiment énervé, et au départ, il avait été persuadé qu'il arriverait à l'avoir sous la main, mais cette fille avait l'air de le détester comme jamais à présent. Il n'y pouvait rien, il n'avait pas l'habitude qu'on lui résiste et le pire c'était qu'il n'arrivait pas avouer qu'au fond de lui, il détestait l'idée qu'elle puisse le haïr. Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi à chaque fois qu'il parlait ou voyait Sarah, il était en colère contre lui même, quelque chose lui échappé et il n'arrivait absolument pas à le contrôler. Sarah, elle, était comme lassée de ce garçon qui tantôt l'attirait indéniablement et tantôt la mettait hors d'elle parce que justement il était trop enfant. Cam s'approcha d'elle.

- Tu vas bien ?

- Très bien.

Elle s'éloigna de lui et pendant tout le trajet du retour, resta à l'écart. Tant pis pour sa socialisation. Elle en avait que faire de ces gamins et tout ce qu'elle voulait c'était rentrer pour remplir son estomac bien vide et se réfugier dans sa chambre.

Elle entra dans le salon à grand pas, sous les yeux intrigués de Rebecca qui semblaient apprendre quelque chose aux petits. Elle monta l'échelle avec la grâce d'un éléphant, et entra dans sa chambre tout en prenant soin de claquer la porte derrière elle. C'était décidé, elle trouverait un moyen d'aller voir ces stupides fées pour qu'elle la ramène chez elle. Rester à savoir comment. Après quelques minutes de réflexion, recroquevillée sur son lit, la porte s'ouvrit sur Rebecca. Dès que la rousse la vit, elle soupira. Les yeux dans le vide, la jeune fille lui demanda :

- Tu crois que tu pourrais m’emmener voir les fées ?

Rebecca la regarda surprise.

- Je veux rentrer chez moi !

- Écoute Sarah, commença la rousse, même si je le voulais, je ne pourrai pas sans l'accord de Peter !

- Ce type m'énerve, ce n'est qu'un…. Qu'un…. S'emporta la châtaigne.

- Qu'un quoi ? Un gamin ? Cam m'a raconté ce qui s'était passé, tu crois que ta réaction est mieux ?

Sarah posa son regard sur son interlocutrice qui à son grand regret paraissait plus que sérieuse.

- Tu ne devrais pas juger Peter trop vite. Il a ses mauvais côtés, un peu comme tout le monde et tu vient tout juste d'arriver. Je te trouve un peu trop impulsive.

Sur ces mots, elle partit, laissant pour la deuxième fois une Sarah perplexe. Soudain son visage s'éclaira, elle savait à qui demander de l'aide pour repartir dans son monde : la fée Clochette.

- Clochette est une fée après tout, se dit-elle à elle-même.

Elle s'allongea le sourire aux lèvres.

 

Tout le monde dans la salle se racontait sa journée, sauf un qui attendait patiemment le retour de la rousse. Celle-ci s'approcha directement vers lui, l'air contrarié.

- Elle est vraiment énervé contre toi, et en plus elle veut partir.

- Quoi ? Mais il y a peine quelques jours, elle m'a dit qu'elle voulait rester, s'égosilla presque le beau blond.

- Oui, eh bien apparemment tu fais fuir les filles, s'esclaffa Rebecca.

- Très drôle !

- Non plus sérieusement,tu devrais aller voir cette fille.

- Jamais ! Je me suis déjà excusé une fois, ça suffit, je ne vais pas lui courir après aussi.

- Peut-être qu'il le faudrait !

La rousse s'éloigna de lui pour rejoindre son groupe d'amis. Pan soupira, il ne savait que faire et il était toujours énervé contre lui-même. Il fallait qu'il s'amuse, il leva la main pour venir la frapper contre le bois. Tout les enfants perdus le regardaient, les yeux écarquillés.

- Est-si on allait chercher de quoi boire et de quoi allumer un feu. On l'a bien mérité non ? Annonça t-il.

Son public émit des cris de joies et chacun se mit à une tâche pour préparer cette fête improvisée. Peter souriait, fière de lui.

 

Sarah qui pensait être tranquille, fut interrompue dans sa méditation par des rires venant de dehors. Elle se leva et sur la pointe des pieds regarda par la fenêtre. Dehors sous les rayons bleutés de la lune, on pouvait clairement voir un grand feu, dont la fumée picota les narines de la jeune fille. Autour de celui-ci, les enfants perdus chantaient, dansaient sans aucune retenue, sous la mélodie provenant de la flûte de Pan. Ce dernier avaient les yeux fermés et Sarah ne savait, si il était concentré sur ses notes qu'il soufflaient ou si il était perdu dans ses pensées. Elle aperçut aussi Rebecca, Cam, Alden et un autre garçon, qui d'après ce que lui avait dit la rousse, s'appelait Mickey et avait le même âge que Alden. Le quatuor était en pleine discussion et chacun avait à la main un verre en bois, dont le contenu brillait et l'intriguait. Elle choisit de les rejoindre même si être à quelques pas de Peter la gênait. Elle se précipita presque dehors tant la curiosité la brûlait mais le vent la rafraîchit rapidement. Elle en venait presque à grelotter alors qu'il faisait près de quarante degré la journée. Elle s'approcha du groupe qui écoutait attentivement Rebecca. La rousse s'arrêta dans son histoire pour regarder Sarah et les trois autres suivirent son regard. Cam se mit à sourire tel un présentateur de télévision.

- Sarah, tu fais des progrès aujourd'hui ! S'exclama Alden.

- On peut dire ça, répondit l'intéressé.

Elle posa les yeux sur leur boisson.

- Dites, est ce que je pourrais goûter ?

Rebecca étouffa un rire et Cam lui tendit son verre dont elle se saisit de ses deux mains.

- Cam ! S'écria la rousse.

- Quoi ? Elle fait partit de notre bande maintenant, il faut bien qu'on lui fasse découvrir des choses !

- Même ! Imagine qu'elle ne supporte pas.

- Elle a supporté un saut d'une falaise !

Rebecca acquiesça et Sarah en fut plus qu'intriguée, elle baissa les yeux sur le contenu du verre. A première vue, la texture ressemblait à du miel mais ce qui le faisait briller ressemblait à des éclats d'or. Elle en prit une gorgée et dès les premières gouttes ses papilles gustatives explosèrent. Elle avait la sensation de boire un rayon de soleil, réchauffant chaque partie de son corps, c'était doux et sucré comme le miel mais plus fin, plus délicat. Elle regarda ses quatre camarades qui lui souriaient attendant sa réaction.

- C'est délicieux ! Qu'est ce que c'est ?

Rebecca paru soulagée.

- C'est du nectar de fée ! Il a des propriétés curatives, mais selon Clochette pour les plus fragiles, il serait tel un poison, répondit Mickey.

- Tu veux dire qu'on ne peut pas soigner une personne blessé avec ?

- Entre autre, oui !

Sarah réfléchit, il devait y avoir tellement d'autre chose fascinante dans ce monde. Elle redonna tout de même son verre à Cam en le remerciant, et refusa quand celui-ci lui en proposa un autre. Elle jeta un regard vers Peter ce qu'elle regretta tout de suite, car contrairement à ce qu'elle pensait, il la regardait attentivement. Il avait même arrêté de jouer de la flûte, les chansons des enfants le remplaçant parfaitement. Chacun était perdus dans le regard de l'autre et ne pouvaient s'en détacher. Un seul regard leur suffit pour comprendre que quelque chose n'allait pas en eux. Tel un mauvais ralentit, le temps semblait s'arrêter quelques secondes, et Sarah compris qu'elle avait envie de s'excuser auprès de lui. Elle n'était plus en colère et sous cette incompréhension, elle serra les poings, espérant que ce que lui criait son cœur n'était qu'un effet de cette boisson plus qu'étrange.

 

Laisser un commentaire ?