Une courte immortalité

Chapitre 4

Catégorie: T

Dernière mise à jour 31/12/2011 05:21

After Forever – Empty memories : http://www.youtube.com/watch?v=8hIHM_m_4f0

 

Le soleil déclinait doucement dans le ciel tandis qu'une légère brise se leva. La mer était calme, aucun nuage à l'horizon ne laissait présager une tempête. Étant donné que la terre se trouvait loin à présent, pas la moindre mouette ne s'aventurait dans ces environs, ne serait-ce que pour rendre un dernier souffle et se laisser tomber dans cet océan vineux.

Le faible vent n'était pas propice à la navigation, aussi les deux pirates profitaient-ils d'un bon verre de rhum en surveillant distraitement la barre ainsi que la passagère. Comme tout pirate, ils n'avaient pas de destination précise et mettraient pied à terre là où la mer sans moisson les emmènerait. La noblesse de chaque pays trouvait ce mode de vie répugnant, similaire à celui d'un sauvage. Pourtant, les pirates, eux, n'abandonneraient jamais leur liberté pour de ridicules perruques.

Ces deux opposés ne se comprenaient pas, or Jack connaissait deux personnes étant chacune passée de l'autre côté de la frontière. Élisabeth, d'abord, fille de gouverneur, habituée à vivre dans la richesse et à obtenir tout ce qu'elle souhaitait, était littéralement devenue un pirate. Bon, d'accord, de nombreuses circonstances justifiaient cette situation.

De toute manière, c'était entièrement de sa faute si elle avait été entraînée dans cette histoire : si elle n'avait pas volé le médaillon de Will et emprunté son nom, les pirates l'auraient soit tuée, soit laissée en vie, ce dont il doutait fortement, ce jour-là, bien des années plus tôt. Néanmoins, cela aurait été une perte que de la laisser gâcher sa vie dans cet univers. Elle aurait épousé cet homme lui aussi haut-placé, et non pas le forgeron, eu des enfants, puis serait morte de vieillesse dans un lit brodé de fils d'or.

Jack l'aurait bien mal imaginée dans ce genre de vie. Il s'en était fallu de peu pour qu'elle empruntât ce chemin et devînt le roi des pirates. Cette femme possédait un caractère bien trempé, inadapté dans cette société où elle devait se taire et obéir. Elle était juste faite pour la piraterie, pour vivre en liberté.

Cependant, il ne fallait pas oublier que, comme toutes les femmes, Élisabeth était une véritable manipulatrice. Après tout, c'était bien elle qui l'avait livré au kraken, quand bien même elle avait tout fait pour le libérer de l'antre de Davy Jones. Il se souvenait de la fois où elle l'avait embrassé. Il savait pertinemment qu'elle était folle du petit Turner, aussi s'était-il demandé pourquoi elle avait agi de la sorte, car elle n'était assurément pas tombée sous son charme. Ah, ça, non ! Sinon, elle serait tombée dans ses bras bien longtemps avant.

À ce moment précis, quand bien même il ne l'avouerait jamais à qui que ce fût, l'image d'Angelica qu'il n'avait pas vue depuis plusieurs étés était apparue dans son esprit. Jusqu'à ce moment-là, il n'avait pas songé une seule fois à elle. Bon, d'accord, peut-être une ou deux fois. Mais c'était tout. Élisabeth et Angelica se ressemblaient un peu, de toute manière : un caractère indomptable ainsi que de beaux et longs cheveux...

Jack avait bien fantasmé à une ou deux reprises sur la petite noble. Au début. Puis, après avoir fait le tour de sa personnalité imprévisible, il s'était quelque peu blasé. Surtout que Will n'avait pas caché son affection pour elle, et qu'il évitait de toucher aux femmes des autres. Pourquoi s'attirer des problèmes, alors que des milliers d'autres l'accueilleraient volontiers dans leur lit ? Surtout qu'ils pouvaient lui être utile dans sa quête pour l'immortalité, aussi préférait-il conserver des liens plutôt corrects.

Depuis que Will était devenu le capitaine du Hollandais volant, trois ans auparavant, Jack n'avait plus eu la moindre nouvelle du couple qui s'était marié juste avant. Il devinait que la jeune femme était à présent en possession du cœur de son mari et que ce dernier l'avait cachée dans un endroit où il pourrait aisément la retrouver dix ans plus tard.

Si Jack le désirait, il pourrait la chercher puis récupérer le cœur afin de devenir, enfin, immortel avec une flotte à la clé. Néanmoins, ce serait vraiment un coup bas de sa part : c'était lui qui l'avait rendu immortel afin qu'il pût échapper à la mort. Il ne pouvait pas simplement revenir au bout de trois ans et le tuer. Surtout, il l'admettait, qu'il appréciait ces deux gens. Quand bien même il ne le montrerait jamais, la mort de l'un d'entre eux l'attristerait.

Jack ne les considérait toutefois pas comme des amis. Le capitaine Jack Sparrow n'avait pas d'amis. Il n'en avait pas besoin. Pourquoi avoir des amis, s'il était à la tête du Black Pearl ? Coulant un discret regard vers Angelica, il n'admit pas à lui-même qu'il l'avait considérée comme une amie lors de leur rencontre. Elle était devenue avec laquelle il appréciait discuter, sa compagnie était agréable.

Jetant un rapide coup d'œil à monsieur Gibbs qui buvait du rhum comme si la fin du monde allait arriver, il reporta bien vite son regard sur son verre encore plein depuis de longues minutes, preuve qu'il était perdu dans ses pensées. Son second était seulement un compagnon à qui il accordait une certaine confiance. Rien de plus. Pourquoi y aurait-il donc autre chose ?

Parmi les personnes étant passées de la piraterie à la haute bourgeoisie, Jack nota même deux hommes : l'un était celui qui avait livré le cœur de Davy Jones aux Anglais afin de récupérer son poste haut-placé, James Norrington, l'autre était Barbossa. Cependant, ce dernier était un cas particulier : il avait accepté ces richesses inutiles uniquement pour son propre intérêt, dans le seul but de retrouver Barbe Noire et de venger la perte du Black Pearl. Comment cet homme osait-il être aussi attaché à son navire ? Lui-même l'avait reçu de Davy Jones.

Les deux capitaines s'étaient toujours disputé le Black Pearl, seul vaisseau capable de distancer le Hollandais Volant. En plus, Barbossa avait cet horrible singe qui osait porter son nom, Jack. Simple provocation, il en était conscient. Heureusement, cet animal était à présent enfermé dans la bouteille. Bien fait pour lui. Et Barbossa semblait l'avoir déjà oublié.

Celui-ci avait d'un côté atteint l'immortalité, malgré cette malédiction de la lune, de plus il avait été ramené des morts par Calypso. Or, il avait cherché à s'en débarrasser. Pourquoi ? Certes, devenir un squelette n'avait rien de très attrayant, de plus il ne sentait rien, pourtant, il pouvait vivre éternellement ! C'était un véritable gâchis, franchement. Jack lui-même avait pu en profiter un peu, jusqu'à la levée de la malédiction. Il n'aurait pas été contre cette soit-disant malédiction, pourtant.

Pour le moment, il ne pouvait rien faire. Il ne possédait aucun indice, il ne connaissait aucun autre moyen pour être immortel, même s'il s'agissait d'une malédiction. Il espérait cependant ardemment qu'une nouvelle opportunité se présenterait à lui... Avant qu'il ne fût trop vieux. D'ici deux ans, il atteindrait la quarantaine. Dur. Il entendait bien profiter éternellement de sa jeunesse. Angelica le pourrait, la chanceuse.

Cette dernière ne se réveillait toujours pas alors qu'il l'avait assommée au moins trois heures plus tôt. Le soleil vif paraissait agresser sa peau trop blanche, le vent faisait voler ses longs cheveux. Avec cette longueur, si elle ne les attachait pas, ils la gêneraient. Sinon, elle pouvait toujours les couper. Mais Jack préférait les femmes aux cheveux longs... Enfin, ce n'était pas comme s'il se souciait de sa chevelure. Il s'en moquait bien, il voulait juste récupérer le Pearl.

Gibbs l'avait assailli de questions après qu'ils s'étaient retrouvés en sécurité sur l'océan, quant à la raison pour laquelle cette femme se trouvait ici, et aussi comment il l'avait retrouvée. N'ayant rien de particulier à cacher, Jack avait répondu la vérité, en insistant sur le fait qu'il l'eût sauvée uniquement pour faire sortir son vaisseau de la bouteille. Ce n'était pas comme s'il avait souhaité la libérer de l'emprise que les Espagnols avaient apparemment exercée sur elle durant près de deux ans.

L'image de ses yeux effrayés dans la cellule au moment où il l'avait réveillée passa dans son esprit. Pourquoi avait-elle réagi de la sorte ? Ce n'était pas comme s'il avait tenté de la tuer. Et elle était plus du genre à se battre qu'à se lamenter, forte comme elle était. Angelica n'aurait jamais hurlé de peur ni ne se serait comportée de cette manière. Il y avait forcément une explication.

Elle ferait mieux de lui être reconnaissante, il avait choisi de la libérer alors qu'il aurait pu être un capitaine craint et respecté à l'heure qu'il était. Il aurait pu gagner un équipage si elle n'avait pas hurlé, alertant ainsi les gardes. À la place, il avait dû les faire sortir des cellules afin de créer une diversion et de s'éclipser par derrière. Quel gâchis, il ne retrouverait certainement jamais une occasion en or comme celle-ci.

Jack n'avait pourtant pas pu la laisser là-bas. Une voix au fond de lui-même lui avait soufflé qu'il ne se le serait jamais pardonné s'il l'avait ignorée et laissée aux mains des Espagnols. Sans doute était-ce la raison pour laquelle il l'avait arrachée de leur emprise. L'idée que des gens eussent levé la main sur elle le rendait fou de rage. Qui avait osé la mettre dans un état pareil ? Elle devrait être en train de profiter de ses années en plus, pas de les gâcher dans une cellule minable.

Se passant une main sur le visage, Jack fixa son verre de rhum à l'odeur agréable qu'il n'avait pas encore bu. Pour la première fois de sa vie, il n'en avait pas vraiment envie. Il coula un regard vers Angelica, puis à nouveau vers son verre. Une idée lui vint alors. C'était qu'il en avait assez de la voir inconsciente depuis aussi longtemps, ça en devenait ennuyeux.

Le capitaine se leva, sans faire attention à Joshamee Gibbs qui commençait à s'endormir après avoir bu presque tout le tonneau, puis se dirigea vers la jeune femme, toujours un verre en main. Il l'examina quelques instants avant de verser le contenu de son verre sur elle, tâchant son vêtement blanc qui prit une couleur tirant vers le jaune.

L'effet fut immédiat, Angelica prit une grande bouffée d'air, comme si elle avait été plongée dans l'eau durant un long moment et qu'elle avait besoin de reprendre désespérément sa respiration. Il lui fallut quelques secondes pour reprendre ses esprits, apparemment, puis elle commença à regarder autour d'elle, affolée. Elle s'agrippa à une barre du bateau, comme si elle avait besoin de se raccrocher à quelque chose et qu'elle allait tomber, quand bien même elle était déjà assise.

Après avoir regardé autour d'elle d'un air totalement affolé, Angelica leva les yeux vers Jack. À cet instant précis, celui-ci retrouva dans son regard la même terreur qu'au moment où il l'avait réveillée dans sa cellule blindée. Cette vision le pétrifia : il avait espéré qu'elle se comportât normalement, or ce n'était définitivement pas le cas. Avant qu'il pût réagir, la jeune femme se leva à toute vitesse puis courut vers le bord du vaisseau, prête à sauter dans la mer s'il ne l'avait pas arrêtée.

Jack l'avait saisie par la taille par-derrière, l'entourant de ses deux bras afin qu'elle ne pût s'échapper de son emprise. Était-elle devenue folle ? Comme dans la prison, Angelica commença à se débattre désespérément, donnant des coups dans le vide et hurlant. S'il ne l'éloignait pas du bord, elle finirait forcément par tomber, néanmoins, la peur lui donnait une force qui contrecarrait ses plans. Et pourquoi Gibbs ne se réveillait-il pas ? Fichu rhum ! Au moins, lui était sobre. Normalement.

Angelica se tenait toujours à la barre, l'empêchant ainsi de l'en éloigner. Jack la tenait cependant fermement, si elle tombait il tomberait avec elle. Avec Gibbs endormi, ils ne parviendraient jamais à remonter sur le petit bateau et ils mourraient noyés. Enfin, lui, en tout cas. Elle survivrait. Mais le capitaine Jack Sparrow n'avait absolument pas l'intention de mourir d'une façon aussi déshonorante, il avait sa propre fierté.

« Eh, trésor, du calme ! »

Inutile, ses paroles n'avaient aucun effet. Après de longues et interminables minutes, Angelica commença à se fatiguer, aussi Jack la tira-t-il un bon coup en arrière et ils tombèrent tous les deux au sol. Heureusement qu'elle avait perdu autant de poids, ou bien elle lui aurait fait mal dans sa chute. Elle se trouvait à présent sur lui, et se dégagea dès qu'elle le remarqua, pour aller se recroqueviller dans un coin.

Ce n'était absolument pas normal. Jack regarda cette Angelica complètement recroquevillée et tremblante qui regardait le sol d'un air totalement perdu et affolé. Ce n'était pas l'Angelica qu'il connaissait. Ce n'était pas l'Angelica qu'il aimait. Non. Il retirait ce qu'il venait de dire. Ce n'était pas l'Angelica qu'il appréciait. Voilà, cela sonnait beaucoup mieux d'un coup. En tout cas, si une chose était sûre, c'était que quelque chose lui était arrivé. Quelque chose de grave.

La vision qu'on lui donnait était pitoyable. Comment la femme fière et forte qu'il connaissait était-elle devenue un être aussi craintif et terrifié ? Que s'était-il passé exactement, depuis qu'il l'avait abandonnée ? Le reconnaissait-elle, déjà ? De toute manière, seule sa vision semblait la mettre dans cet état. Qu'est-ce qui, en elle, la poussait à le craindre ? Parce que la véritable Angelica n'avait pas peur de lui, pour sûr. Elle se serait tuée si c'était le cas. Elle refusait de perdre contre lui, il en était parfaitement conscient.

Jack la fixa un long moment, à court de mots. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait rien. Pourquoi ne lui parlait-elle pas ? Pourquoi se contentait-elle de hurler ? Savait-elle encore parler, au moins, ou bien avait-elle oublié ? Cette perspective l'effraya. Comment communiquer, si elle persistait à se comporter ainsi ? Comment pourrait-elle profiter de ses années supplémentaires dans cet état ? Et, plus que tout, comment avait-elle fini ainsi ? L'avait-on torturée ? Dans ce cas, pourquoi ? Elle ne possédait aucun secret majeur... Enfin, normalement.

Il y avait certes cette immortalité, cependant elle était intransmissible, alors pourquoi perdre son temps à la torturer psychologiquement, et certainement physiquement, quand bien même il n'avait pas encore vu de traces de coups ou bien de blessures sur son corps ? Il détestait cette Angelica-là. Pourtant, il savait pertinemment que ce n'était pas de sa faute. Ce n'était pas comme si quelqu'un souhaitait subir un traitement similaire et finir ainsi.

Jack était assis par-terre, deux mètres plus loin. Angelica semblait souffrir, à en juger ses expressions faciales. Il aurait voulu la soulager, toutefois il ne s'y connaissait pas en médecine et elle ne le laissait pas l'approcher de toute manière. Elle secouait un peu la tête, en gardant les yeux rivés au sol. Ses bras entouraient ses jambes repliées qu'elle gardait près de son corps. C'était comme si elle recherchait une certaine protection et que cette position la rassurait.

Se comportait-elle aussi de cette façon en compagnie des Espagnols ? Et que lui faisaient-ils ? C'était bien quelque chose qu'il aimerait savoir. Passait-elle ses journées enfermée dans cette cellule ou bien en sortait-elle parfois ? Que se passait-il à ce moment-là ? Qu'est-ce que ces Espagnols avaient en tête, en la gardant dans leurs sous-sol, loin de la capitale, en plus ? Pourquoi ce peuple pieux gardait-il un « serviteur de Satan », comme il le disait si bien, alors qu'ils refusaient l'existence de quelqu'un qui avait défié Dieu ?

Dieu... Quelle bonne blague. Il n'existait pas. Si c'était le cas, Angelica ne serait pas dans cette situation, alors qu'elle avait été dans un couvent durant presque dix années de sa vie. Ce Dieu ne lui aurait pas donné un père aussi indigne qui s'était servi d'elle dès qu'il en avait eu l'occasion. De plus, il lui aurait accordé l'immortalité à lui, pas à elle.

On lui avait dit que la Fontaine de Jouvence mettait à l'épreuve, et c'était bien vrai. Il avait eu le choix entre voler les années de l'un des mourants ou bien d'en sauver l'un des deux, à ce moment-là. Il avait refusé que cette femme pour qui avait eu autrefois de l'affection mourût. De plus, aucun n'aurait accepté de boire l'eau de l'un des calices en sachant que Jack boirait le contenu de l'autre. Au final, il avait fait ce qu'il avait pensé être le mieux : sauver Angelica. Depuis, elle lui en voulait certainement. Néanmoins, lui était plutôt content de l'avoir tirée des griffes de la mort.

Angelica ne devrait pas être effrayée, mais en colère, au contraire. Rien que pour l'épisode de la Fontaine de Jouvence, il avait conduit Barbossa jusqu'à Barbe Noire, accomplissant ainsi la prophétie. Et, pour couronner le tout, il l'avait abandonnée sur une île déserte. Et encore, ce n'était qu'un fragment de leur histoire commune. Il y avait déjà leur rencontre, et son départ alors qu'elle lui avait longuement parlé de vivre tous les deux sur l'océan. Au final, il avait comme eu peur et s'était enfui. Aujourd'hui encore, il ne comprenait pas cette sorte de frayeur qu'il avait ressentie à cette époque.

Jack s'approcha doucement d'elle, en ignorant les ronflements de monsieur Gibbs un peu plus loin. Celui-ci restait tout de même imprévisible, il faisait de sacrés dégâts avec de l'alcool dans le sang. Angelica parut sentir sa présence plus près d'elle et se recroquevilla encore plus, sans dire mot, comme si elle n'en était pas capable. Elle ressemblait à un petit animal tombé du nid et complètement perdu.

Cette fois-ci, elle ne cria pas. Jack approcha lentement une main vraisemblablement tremblante vers elle, or, au moment où il l'effleura, celle-ci se tendit et porta ses mains à sa tête, comme s'il était sur le point de l'abattre. Figé sur place, il enleva finalement sa main, en détournant le regard quelques instants, un regard triste traversant son visage. Mais pourquoi se comportait-il de la sorte ? Il lui suffisait juste de la forcer à parler. Pourtant, il n'y parvenait pas.

« Qu'est-ce qu'ils t'ont fait... »

Il ne connaîtrait décidément pas le moyen de faire sortir le Black Pearl de la bouteille de si tôt. Fichus Espagnols.

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